Chapitre 5
Bonjour ! Voici le chapitre 5.
Je ne me suis pas vraiment rendue compte du temps qui c'est écoulé entre celui-ci et le précédent, aussi je veux vous demandez votre avis :
Trouvez-vous les chapitres trop éloigné dans le temps ?
Aimeriez-vous une publication plus "régulière" ?
N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ! ^-^
Gaïus m'a recouché de force. Je me suis effondré sur mon lit comme un poids mort. Je n'avais plus la force de rien. Le médecin alluma une bougie qu'il posa sur ma table de nuit. Ça peut sembler idiot mais ça me faisait un bien fou d'avoir de la lumière. Je me sens ridicule. Je ressemble à un enfant qui a peur du noir. Pourtant c'est vrai. Le noir m'effraie, maintenant. Je ne serai dire pourquoi. Je sais juste qu'une bougie me rassure énormément. J'ai l'impression d'être moins seul. Plus en sécurité. Plus...vivant.
Je m'allonge et contemple le plafond, bercé par les mouvements de lumière produits par la flamme. L'image de Gauvain s'impose à moi quelques instants. Il me manque déjà.
Je ferme les yeux et arrive enfin à oublier un peu le chevalier. Je me blottis sous ma couette. Comme à chaque fois que j'essaye de m'endormir, votre visage lumineux apparaît dans mon esprit. Mais, pour une fois, c'est un souvenir doucereux. Une vision apaisante. Peut-être que je vais réussir à dormir.
Après quelques minutes, je sombre effectivement dans le sommeil, me sentant pour une fois calme. La dernière image que je vis fut celle d'un gamin blond jouant avec Gwen.
J'ai souri.
Après ces huit longs mois j'ai enfin souris.
Et je me suis endormit en souriant.
- Merlin ?
Une voix m'appelle. Je n'arrive pas à savoir qui.
- Merlin ! Debout !
Je cligne des yeux et la lumière me réveille totalement. Je regarde autour de moi. Je suis dans une...chambre ?
Je fronce les sourcils. Je n'ai pas dormit dans les bois, comme d'habitude ?
Je regarde un peu plus la chambre en question. Je la reconnais. C'est ma chambre. Je suis à Camelot.
Je me souviens maintenant.
- Meeerlin !
C'est Gaïus qui m'appelle depuis la pièce d'à côté. Il finit par ouvrir la porte, impatient.
- Allons, debout ! Il est temps de te lever !
Je relève la tête et sort de mon lit. La bougie est éteinte sur ma table de nuit. Je jette un coup d'œil à la fenêtre. Il fait jour depuis longtemps.
- Quelle heure est-il ?
- Onze heures, mon garçon.
- Onze heures ?
Gaïus acquiesça.
- Oui, habille-toi, sourit-il en fermant la porte.
Je fus surprit. J'avais dormit longtemps. Je crois que je n'ai jamais dormit autant depuis...avant.
Je grimace.
Je me surprends à penser que ma vie ressemble déjà plus à avant.
«Sauf que ça ne sera jamais comme avant.»
Je regarde mes vêtements de la veille. Vieux, boueux, déchirés et salis par mes longues journées d'errance, durant ses derniers mois. Je remarque l'énorme trou dans mon pantalon -si on peut toujours l'appeler ainsi- causé par mes chutes d'hier dans la forêt. Il semblerait que je vais devoir trouver autre chose à porter.
J'ouvre mon armoire, en quête de vêtements à me mettre. J'opte pour ma vielle chemise rouge. Je prends le dernier pantalon qu'il me reste –ma garde-robe n'est pas très fournie- et l'enfile. Je trouve alors un foulard bleu. D'habitude j'en portais toujours un. Mais, là, j'hésite. Je ne sais pas exactement pourquoi mais ce foulard me définissait plus ou moins comme le serviteur d'Arthur, bien que je le portais avant de le rencontrer. C'était devenu une sorte d'habitude.
Mais maintenant...dois-je le porter ?
«Bien sûr que je vais le porter. Je suis toujours votre serviteur.»
Je le sort brusquement de l'armoire et le noue autour de mon cou. Je vais enfiler mes bottes malgré leur état lamentable. Il faudra que je m'en rachète.
Je sors enfin de ma chambre. Gaïus me regarde d'un air ravi. Il avait l'air d'être content que je prenne des vêtements propres. Un peu comme si je commençais à me reprendre en main et que je cessais de me négliger.
- La Reine veut te voir, Merlin, me dit-il.
- Guenièvre ? Vraiment ? Pourquoi ?
Gaïus sourit.
- Tu poses toujours autant de questions, n'est-ce pas ? Elle veut savoir comment tu vas bien sûr. Elle s'inquiète pour toi. Et...elle voudrait bien connaître quelques détails sur tes pouvoirs.
- Comment ça ?!
- Comme tout le monde elle est au courant. D'ailleurs elle l'a compris avant les autres. Et elle veut pouvoir en parler avec toi. Elle est la seule dirigeante de Camelot désormais, et elle dit vouloir connaitre ton point de vue sur la magie.
Une soudaine lumière d'espoir me secoue.
- Pensez-vous qu'elle serait prête à accepter la magie au sein de Camelot ?
Gaïus sourit et me regarda d'un air confiant.
- Si tu la convins, c'est fort possible. Elle hésite depuis plusieurs mois, et ton point de vue pourrait consolider cette idée.
Je sens la joie envahir mon cœur. La magie acceptée à Camelot ?! Enfin ?! Après toutes ces années ?!
Cela avait toujours été mon but.
Mais je ne comprends pas. C'est vous qui deviez accepter la magie, pas Guenièvre.
Gaïus semble avoir deviné ma pensée.
- Sans Arthur, jamais Guenièvre n'aurait pensé à cette éventualité. D'ailleurs elle ne serait jamais devenue Reine. Qui sait ton destin était peut-être tracé ainsi.
Je hoche la tête.
C'est bel et bien vous qui avez fait accepté la magie au sein de Camelot.
Peut-être pas officiellement, mais du moins son acceptation à bel et bien commencer avec vous. Les gens ne craignent plus tant les sorciers qu'avant. Jusqu'ici, ses derniers jours personne n'a essayer de me brûler alors que tout le monde connait ma nature. Et je sais que ça n'aurait pas été le cas à l'époque d'Uther. Je n'aurais pas fait deux pas dans la ville sans qu'on m'attrape et qu'on me pende.
Vous avez fait changer ces gens. C'est grâce à vous.
De plus, les Cinq Royaumes sont en paix à présent. Morgane a été vaincue. Albion est presque née.
Après avoir souhaitez une bonne journée à Gaïus, je me dirigeai vers les appartements royaux, là où Gwen m'a convoqué.
Je me fige instantanément à l'entrée. Pendant un bref instant je m'imagine un plateau à la main, à bout de souffle, apportant votre repas, tandis que vous me réprimander pour mon retard.
Ma gorge se serre.
Je serre la mâchoire et toque à la porte.
«Pour une fois que je toque.»
- Entrez !
J'ouvre la porte et me retrouve à nouveau figé devant cette pièce.
Votre ancienne chambre.
Je la regarde. Elle n'a changé qu'à un détail près : elle est rangée.
Je contemple tout : Votre armoire autrefois si dérangée, vos rideaux que vous contempliez longtemps lorsque vous méditiez, votre fenêtre contre laquelle vous vous adossiez lorsque vous alliez mal,...Tout est comme avant.
Je laisse mon regard glisser jusqu'au lit. Je vous revois en train de grogner sous les couvertures et moi en train d'ouvrir les rideaux.
«Debout les morts !» aurais-je crié. Comme tous les matins.
Vous m'auriez ignoré, comme d'habitude. Et j'aurais peiné à vous lever. Vous seriez en retard. Et vous m'auriez blâmé, moi. Comme toujours.
Je me mords les lèvres.
Ça me paraît à la fois si proche et si loin...
- Merlin ?!
Je secoue la tête pour reprendre mes esprits.
Gwen est assise au bureau, et me regarde d'un air inquiet.
Je constate d'un air penaud que j'ai encore pleuré. Je ne m'en étais même pas rendu compte.
- Je vais bien. Pardon, c'est juste...l'émotion.
J'essuie rapidement les larmes qui brillent au coin de mes yeux. Gwen plonge ses yeux noisette dans les miens.
- Je suis désolée, Merlin. Je sais que ça doit être pour toi de revenir ici après tout ce temps.
J'acquiesce
- Un peu, oui.
Elle me sourit l'air peiné.
- Je n'ai rien voulu changer, murmura-t-elle. Je voulais laisser la pièce telle qu'était.
- Je comprends.
Je n'aurais pas supporté de la voir changée.
- Tu peux t'assoir, me dit-elle en désignant une chaise.
J'obéis, mal à l'aise. Durant toutes ces années de services je ne me suis jamais assis en face du bureau d'Arthur.
Guenièvre et moi nous regardâmes longtemps, chacun de nous n'osant prendre la parole.
Je vis dans ses yeux qu'elle souffrait autant que moi de votre disparition. Seulement, elle avait su être forte. Pas moi.
Je ne suis plus fort. Je ne peux pas l'être sans vous.
Mon regard descend jusqu'à son ventre. Malgré le bureau, je distingue sa forme arrondie.
Un sourire nait inconsciemment sur mon visage.
- C'est pour quand ?
- Le bébé devrait arriver d'ici moins d'un mois, sourit-elle.
Elle soupira.
- Je n'arrive toujours pas à y croire. Arthur n'est plus là mais pourtant j'attends son enfant... Ça paraît...irréel.
Je souris tristement.
- Cet enfant sera magnifique, soufflais-je. Croyez-moi Guenièvre, il sera aussi merveilleux que son père. Aussi fort et courageux.
- Ou forte et courageuse.
- Oui, peut-être. Vous pensez que ce sera une fille ou un garçon ?
Guenièvre rit.
- Merlin, comment veux-tu que je le sache ?
Je laisse échapper un petit rire, me rendant compte que ma question était stupide.
- Dans tous les cas, murmurais-je, cet enfant sera merveilleux.
Oui il le sera.
Parce que c'est le votre.
Fin du chapitre !
Alors, vous a-t-il plu ?
L'histoire devient petit à petit un peu plus joyeuse ^-^
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