Chapitre 22
(média : à gauche : Ayelle, à droite : Rina)
Coucou !
Oui, je sais, ça fait une éternité.
Mais vous savez, moi en vacances, je suis toujours partie quelque part alors c'est compliqué X/
Mais bref, voici le nouveau chapitre de Lohot, Fils d'Arthur.
Pour vous consolez, il est plus long que les autres.
Bonne lecture ^-^
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- Ne me dis pas que tu repars encore ?! s'écria Blanche en me rattrapant dans le couloir.
Je me retourne, surpris.
- Ha, Blanche ! Content de te revoir ! Tu vas bien ?
- Ça irait mieux si tu arrêtais de risquer tout le temps ta vie loin de Camelot, bouda-t-elle. Pourquoi tu repars ?
- Je dois aider Messire Erec. Sa pauvre femme, Dame Enide, s'est faite enlevée par le Roi Alined qui veut l'épouser de force.
Le visage de Blanche se décomposa.
- Quel genre d'homme peut oser faire des choses comme cela ?!
- Des gens fourbe et désespéré comme Alined.
- Quel sombre personnage !
- Je ne te le fait pas dire. Il y a longtemps, il avait fabriqué une potion d'amour pour forcer une princesse à tomber amoureuse de...Arthur.
Je déglutis. Il fallait que j'arrive à dépasser mon malaise.
- Et hum, repris-je, il...a fait ça pour déclencher une guerre. Il a besoin de la guerre pour que son Royaume prospère. C'est pour ça que depuis que la paix règne à Albion, il est ruiné.
- Que ça doit être affreux d'être forcé d'aimer quelqu'un à cause d'un sort, dit Blanche.
- Oh, pas tant que ça, souris-je. Ça n'avait pas l'air de leur déplaire...
- Vraiment ?
- Oh, crois-moi, j'ai vu Arthur plus triste.
Je pouffe un instant en me remémorant l'air béat et benêt que vous aviez en pensant à Lady Vivian. C'était à mourir de rire.
- Par contre, quand le charme a été rompu...Arthur était bien moins ravi.
- Pauvre Arthur...Et Guenièvre ? Le connaissait-elle déjà à l'époque ?
- Oh oui. Elle avait été bouleversé de le voir comme ça. C'est d'ailleurs elle qui avait rompu le charme.
- Vraiment ? Comment ?
- Par un vrai baiser d'amour, souris-je.
Blanche souris à son tour. Une ombre passa sur mon visage. Plus jamais Gwen ne pourrait vous embrasser, désormais. Ou du moins, pas avant très longtemps.
Je baisse les yeux, le regard dans le vide. Quand reviendrez-vous ? Les gens que vous aimez seront-ils seulement encore en vie à votre retour ? Et moi ? « Tu vivras toujours » m'avait-dit mon père à la Grotte de Crystal. Mais était-ce réellement vrai ? Je vivrais toujours ?! Littéralement ?!
Mais alors, combien de temps devrais-je attendre ? Combien de temps devrais-je passer sans vous, avec cette douleur qui me ronge sans cesse, sans jamais vraiment s'en aller ? Je préfère ne pas le savoir.
- Merlin ? demanda soudain Blanche. Tu crois que Dame Enide va bien ?
- Rien n'est moins sûr. Tout dépend de ce qu'Alined en a fait.
- Que crois-tu qu'il serait capable de lui faire ? demanda-t-elle d'une voix tremblante.
- Si elle s'oppose trop à lui, ça ne m'étonnerait pas qu'il la jette en cellule, ou qu'il la mette au pilori. Ou bien qu'il la punisse dans tous les cas.
- Alors c'est décidé, je vous accompagne.
- Pardon ?!
Je tournai la tête vers elle, surpris. Elle me regardait très sérieusement, le regard déterminé.
- Je viens avec vous sauver Dame Enide, répéta-t-elle.
- Mais,...Blanche...tu...tu n'es pas chevalier ou magicienne.
- Et alors ? Tu m'avais raconté que Guenièvre vous avaient accompagné pour certaines quêtes autrefois alors qu'elle n'était qu'une servante sans entrainement guerrier ou magique.
Je me mordis la lèvre. Elle n'avait pas tort sur ce point-là, mais je n'avais pas envie qu'elle se mette en danger. J'avais peur de ne pas réussir à la protéger en cas de danger.
Mais en regardant à nouveau ses yeux noisettes remplis d'envie d'en démordre, je ne pus que céder.
- Ne te mets pas en danger surtout. Et ne participe pas aux combats, si combats il y a lieu.
Un sourire se fendit sur son visage.
- Ça veut dire oui ?!
- Oui, souris-je.
Aussitôt elle me sauta dessus pour me serrer dans ses bras de manière hystérique, me faisant presque regretter d'avoir accepté.
- Blaaaaannnnnche, haletais-je. Besoin...de...respirer...
- Oh, pardon, dit-elle en me lâchant.
- Ça va, j'ai l'habitude.
Elle me sourit et tourna les talons, faisant tournoyer au passage sa robe rose et blanche, et partit en direction des escaliers pour remonter se préparer dans sa chambre. Ses chaussures claquèrent sur les marches en pierre, m'indiquant alors qu'elle courait, ce qui ne m'étonnait guère la connaissant. Je soupirai, amusé et longea le couloir, cherchant une porte bien particulière. Enfin, « cherchant » était bien exagéré. Je connaissais le château par cœur depuis longtemps. D'ailleurs je savais que votre chambre était à précisément deux étages, trois couloirs et cinq portes de ma petite chambre chez Gaïus. Et après on s'étonnait que je prenais du temps à arriver et que j'étais toujours en retard ! Ça fait une trotte, mine de rien.
Je prends un sourire idiot en trouvant la porte recherchée. C'est celle en face de votre chambre. Celle de Lohot. J'accélère le pas pour arriver sur le pas de la porte et entre –sans frapper, bien sûr, comme à mon habitude.
La pièce était occupée par trois servantes en train de s'occuper du Prince. La plus vieille des trois étaient en train de lui donner le biberon. Son visage creux ses cheveux gras noué en un chignon négligé m'étaient familiers. Il me sembla la connaître vaguement de vue. Mathilde, je crois. Ou Marlène. Ou peut-être Marion ? Ou Manon ? Je ne savais plus, je n'avais pas vraiment porté attention à son prénom, en fait.
Les deux autres servantes –je n'avais en revanche aucune idées de quels peuvent être leurs noms- me saluent d'un sourire. Elles doivent savoir que je viens souvent ici. Je m'approche de Lohot, heureux de le revoir. Mais, à peine ais-je frôlé le berceau que « Mathilde-ou-je-sais-quel-nom » m'en écarta vivement, l'air agacé.
- Laisse le Prince tranquille, toi.
Je clignai des yeux, un peu surpris. Lohot s'aperçoit de ma présence et se met à gazouiller.
- Pourquoi donc ? Il ne dort pas, je peux lui rendre visite.
- Pourquoi diable as-tu besoin de rendre visite à un bébé, déguerpis d'ici.
Je fronçai les sourcils, perturbé par son ton sec. Je ne comprenais pas pourquoi elle me parlait ainsi.
- Qu'y a-t-il ? Pourquoi n'aurais-je pas le droit de voir mon filleul ?
« Marion » ouvrit la bouche et la referma successivement. La carte du parrain avait fait son effet. Malheureusement, « Marlène » se reprit vite.
- Ce n'est la question, petit.
Je grimaçai. Ça faisait longtemps qu'on ne m'appelait plus « petit ». J'avais grandi et ça devenait désagréable d'être pris pour un gamin vu mon âge mûr. Je me redresse de toute ma hauteur.
- Qu'avez-vous alors ?
- C'est mon métier de m'occuper du Prince, pas le vôtre.
- Désolé de vous détromper, mais je suis son tuteur. Donc, si c'est mon devoir autant que c'est le vôtre.
« Manon » me jeta un regard noir
- Laissez-moi voir le Prince, à présent, dis-je d'un ton calme.
La servante s'écarta, me fusillant de son regard ébène. Soudain, un mouvement au niveau de sa manche m'interpella. Durant une fraction de seconde, j'avais cru voir quelque chose briller dans sa main. Je n'eus pas le temps de voir quoi car « Mathilde » croisa les bras, mécontente.
- Et bien vas-y, jeune Merlin, dit-elle d'un ton qu'elle essayait visiblement de garder calme.
- Merci, Marion, lâchais-je.
- « Marion » ? demanda-t-elle en se refrognant.
« Oh, mince. J'ai dit son prénom alors que je ne le connais pas. À tous les coups je me suis trompé. » pensais-je, embarrassé.
- Heum, je voulais dire Manon.
Elle se refrognât d'avantage.
- Non, Mathilde.
Elle me fusilla carrément du regard.
- ...Marlène ?
- Marjolaine, me coupa-t-elle avant de quitter la pièce d'un pas énervé.
Et, à ce moment-là, seul face à la porte, la chose la plus intelligente que j'eu trouvé à dire fut :
- Je n'étais pas très loin avec le prénom Marlène. Et puis, en plus, je savais que ça commençait par « Ma ».
Une des servantes gloussa d'une manière peu discrète, avant de retourner à son travail.
Je repris mes esprits et me dirigea enfin vers le berceau, ravi de pouvoir enfin prendre Lohot dans mes bras. Le Prince m'accueillit d'un sourire enfantin, dévoilant ses minuscules dents de lait toutes nouvelles.
Je passai une main sur son crâne si fragile caressant le minuscule duvet qui lui servait de chevelure.
- Bonjour, mon petit Prince, lui murmurais-je d'un ton enjoué. Tu m'as manqué, tu sais ?
Lohot braqua ses yeux bleu sur moi, souriant sans vraiment comprendre.
On resta comme ça un moment, puis je commençai à lui raconter mon voyage à Ealdor. Je lui parlai avec douleur de la confrontation avec les villageois, avec calme de mes balades en forêt. Je lui promis que je l'y emmènerai, un jour, lorsqu'il sera plus grand et lorsqu'il fera plus chaud. Je lui parlai un peu de ma mère, du froid et de l'énergie endormie de la terre durant l'hiver. Je lui comptai aussi ma rencontre avec Erec, et lui parlai de ma nouvelle quête concernant Dame Enide. Puis au bout de peut-être ne heure, Lohot s'endormit dans mes bras, alors je le remis dans son berceau.
Et c'est à ce moment-là que je m'aperçus que les deux jeunes servantes m'avaient écoutées tout du long, et me regardaient à présent avec des yeux émerveillés. Je déglutis, mal à l'aise, et tenta de sortir de la pièce discrètement, priant pour qu'elles se remettent au travail et m'oublient ; mais, à mon grand dam, il n'en fut rien.
Elles accoururent vers moi, les yeux brillants, me demandant des précisions sur mes péripéties.
- Messire Merlin, me demanda l'une des deux, une rouquine de petite taille aux cheveux très longs, vous pouvez vraiment sentir l'énergie des plantes ?!
- Heu je...oui...et des animaux aussi. Mais, pas besoin de m'appeler ainsi.
- Comment devons-nous vous appeler ?! demanda la seconde, battant de ses longs cils noirs.
- Juste Merlin, fis-je, gêné.
- C'est magnifique comme prénom, Merlin ! s'exclama la seconde en gloussant. Moi c'est Rina.
- Et moi Ayelle, la coupa la rouquine. Vous êtes très doux avec les enfants, vous avez un fils ?
- Heu...je...non
- Vous devez avoir un petit frère, alors ! s'exclama Rina.
- Non plus, répondis-je en essayant de m'écarter d'elles.
- Mais non voyons, il a une petite sœur, ça se voit ! dit Ayelle en se rapprochant de moi. Pas vrai, Merlin ?
- Heu, non plus. Je suis fils unique.
- Oh ! Moi aussi ! s'exclama Ayelle d'un ton surexcité.
Rina la bouscula pour prendre sa place.
- Moi j'ai deux petites sœurs ! Vous voudrez les voir Merlin ?
- Heu...je ne sais pas c'est-à-dire que...
- Merlin, intervint Ayelle, vous allez secourir Dame Enide à vous tout seul ? Vous êtes tellement courageux !
Je rougis furieusement, encore plus mal à l'aise.
- Je...n'irai pas seul, protestais-je.
- Que c'est chevaleresque d'aller secourir une Dame en détresse ! s'émerveilla Rina en joignant ses mains.
Je reculai, embarrassé. J'avais l'impression d'étouffer et j'avais vraiment besoin de m'extirper de cette conversation gênante.
- Heum, excusez-moi mais je dois y aller. J'ai beaucoup de choses à faire. Je dois préparer mes affaires, tout ça...
Les deux servantes me regardèrent longuement et eurent une moue déçue.
- Bien sûr, fit Rina. À bientôt j'espère.
- Oui, à bientôt, renchérit Ayelle avec un sourire immense.
- Heu, oui, c'est ça. Au revoir.
Je couru presque vers la porte et la referma en hâte. Je soupirai de soulagement. Sauvé.
Après avoir échappé aux deux filles languissantes, je filai chez Gaïus préparer mes affaires de voyage. Encore un départ. Encore une nouvelle quête.Une nouvelle aventure, quelque part. Ça fait bizarre de partir pour une mission aussi importante sans vous. Mais je sais que vous seriez fier de ce Camelot fait pour autrui. Votre Royaume luit un peu plus jour après jour.
Je souris et refermai mon sac sur cette pensée.
***********************
Fin du chapitre !
J'espère qu'il vous a plu !
Alors, que pensez-vous de la détermination de Blanche à vouloir sauver Enide ?
Et Rina et Ayelle ? Et leur admiration un peu mal aisante qu'elles ont pour Merlin ?
À bientôt !
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