Chapitre 21

Bonjour tout le monde !

Voici la suite de Lohot, Fil d'Arthur !

Dans ce chapitre, nous verrons la réaction de Gwen à la requête d'Erec

Bonne lecture ! ^-^


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Nous franchîmes les portes de Camelot un quart d'heure plus tard, vers midi. La cour du château était remplit de monde à cette heure-là pour le marché qui avait lieu quotidiennement. Nous fûmes forcés de descendre de cheval pour pouvoir nous frayer un passage dans la foule.

Certains regardaient Erec d'un œil surpris, leurs regards attirés par son armure brillante. Le chevalier semblait ne pas y prêter grande attention et je pouvais sentir son impatience de voir Guenièvre à ses gestes nerveux. Ses doigts étaient crispés sur la garde de son épée et je devinais fort bien qu'il devait être en train de penser à Alined à cet instant même et devait mourir d'envie de l'étriper en combat singulier.

C'est drôle, cette habitude qu'on tous les chevaliers de tâter leur épée lorsque leur esprit est troublé. Tous le font sans exception, je n'ai jamais vu qui que ce soit échapper à cette règle. Le meilleur exemple étant vous, qui le faisait systématiquement lorsque vous entendiez le moindre bruit, ou lorsque vous étiez tendu. Même lorsque vous étiez contrarié, votre poigne se renfermait sur son pommeau. C'était devenu une habitude guerrière qui vous a toujours collée à la peau. Même durant les nuits où nous campions dans les bois, votre épée ne vous quittait jamais, vous la teniez fermement, prêt à pourfendre le moindre ennemi qui rôdait. Je me suis souvent demandé comment vous faisiez pour avoir le sommeil si léger dans ces moments-là et le sommeil si lourd lorsqu'il s'agissait de vous lever le matin.

Je jetai un coup d'œil à Erec. Je savais ce que vous auriez pensé de lui. Vous l'auriez trouvé digne d'être chevalier de Camelot. Vous auriez été fier de le compter dans vos rangs s'il acceptait de venir. Alors, comptez sur moi pour essayer. Camelot a perdu tant de chevaliers. Presque tous les meilleurs y sont passés. Gauvain, Elyan, Lancelot... et Mordred. Bien sûr la mort du dernier ne m'attriste pas, néanmoins cela a affaiblit l'armée du Royaume. Camelot a besoin de sang neuf. Mais il nous faut des combattants hors-pair. L'élite. Cynon et les autres jeunes chevaliers sont méritants mais ils ne remplaceront pas les grands chevaliers que nous avons perdus. Il nous faut des gens de la trempe d'Erec. Alors comptez sur moi pour faire de mon mieux pour le rallier à notre armée.


Après avoir traversé difficilement la foule, nous arrivons aux portes du château. Un écuyer accourt vers nous pour mener nos chevaux aux écuries. Ça me fit drôle que ce ne soit pas moi qui le fasse. Un serviteur nous aperçut et couru prévenir le château que j'étais de retour. Peu de temps après, Léon vint à notre rencontre.

- Merlin ! Te voilà de retour ! me sourit-il.

- Oui, en effet. Mon séjour fut plus long que prévu.

- Aucun problème, simplement la Reine Guenièvre m'a ordonné de t'accueillir et de l'informer au plus vite.

Je souris. Gwen ne peut pas s'empêcher de s'inquiéter pour moi sans arrêt. Et bien sûr, Léon est toujours très fidèle aux ordres. Je fais un pas de côté pour présenter Erec.

- Léon, voici Erec, un ancien chevalier du Roi Alined que j'ai rencontré sur la route. Il souhaiterait voir Guenièvre pour une affaire importante.

- Mes hommages, Messire Erec, le salua le capitaine des gardes. Je m'assurerai de vous organiser une audience auprès de la Reine au plus vite.

Erec esquissa un petit sourire de remerciement. Son visage était toujours autant crispé par l'inquiétude.

Léon ordonna à un valet de le conduire à une chambre où il pourrait attendre et Erec disparu dans le château. Je me rendis alors chez Gaïus, heureux d'être rentré.

Lorsque j'entrai dans la pièce, le visage du médecin se fendit d'un sourire et il posa la fiole qu'il tenait pour venir m'étreindre chaleureusement.

- Comment vas-tu, mon garçon ?

- Je vais bien Gaïus, merci. Tout c'est bien passé durant mon absence ?

- Bien sûr. Lohot était un peu perturbé par ton départ mais sinon tout va bien.

Je m'attristai un peu en pensant au chagrin du Prince. J'irai le voir dès que je le pourrait.

- Ton voyage s'est-il bien passé ? enchaina Gaïus en reprenant sa préparation.

- Oui, très bien, répondis-je en défaisant mon sac. Le froid ne m'a pas dérangé grâce à mes pouvoirs et voir ma mère m'a fait beaucoup de bien.

- Comment va Hunith ?

- Bien comme toujours, l'hiver va être rude là-bas mais je pense qu'elle tiendra le coup. Par contre...j'ai eu des ennuis avec les villageois.

- Vraiment ? Qu'as-tu fais encore ?

- J'ai révélé accidentellement ma magie.

Gaïus arrêta un instant de préparer ses potions et tourna sa tête vers moi.

- Tu as fait ça ?

J'hochai la tête en me mordillant la lèvre.

- J'ai stoppé un œuf pendant sa chute pour ne pas qu'il se casse.

Gaïus poussa un soupir.

- Après toutes ses années où tu t'es caché avec succès, il a fallu que tu gaffes à cause d'un œuf ?

Je grimaçai et hochai la tête.

- Je me suis dit que je pouvais maintenant...

- À Camelot, pas à Ealdor !

- Je sais, mais je n'ai pas réfléchit.

- Bon, ça au moins c'est habituel. Comment on réagit les villageois ?

- Mal.

Gaïus grimaça et repris la fabrication de sa mixture.

- Ils se sont calmés après donc je pense qu'il n'y a plus de problème, mais ça les a un peu énervé sur le moment.

- Le mal est fait, dit Gaïus. Du moment que toi et ta mère ne brûlez pas sur un bûcher alors tout va bien.

- Oui, vous avez raison, Gaïus.

Le médecin sourit et referma le bouchon de sa fiole à présent terminée.

- Oh et j'ai rencontré un chevalier sur le chemin du retour, ajoutais-je.

- Un chevalier ?

- Oui, il se nomme Erec et est un ancien chevalier du Roi Alined. Il est venu demander audience à Guenièvre car Alined lui a enlevé sa femme dans le but de l'épouser.

- Alined a toujours été fourbe, grimaça Gaïus. La pauvreté la conduit à la folie. Cela m'étonne même qu'il est tenu aussi longtemps sans couler.

- Depuis le traité de paix il est devenu incroyablement avare. Il ne donnait plus rien à son peuple et les a croulés sous les impôts. Tout son peuple le hait. Alined vient de franchir les limites en volant la femme d'un chevalier. Son peuple ne va pas tarder à se révolter.

- Je doute qu'ils puissent se révolter, soupira Gaïus. Ils sont terriblement miséreux. Ils ont bien trop de mal à se trouver de quoi manger pour penser à prendre les armes contre Alined.

- On devrait faire quelque chose pour eux. Camelot peut leur donner de l'aide financière le temps que leur royaume se redresse !

- Nous l'avons déjà fait à mainte reprise, mais Alined garde tous l'or pour lui. Impossible de faire quoi que ce soit tant qu'il est sûr le trône.

- Alors il faut que nous nous débarrassions de ce Roi indigne. Qui sait quelles autres folies il fera pour s'enrichir tout en laissant son peuple mourir de faim ?

- Je suis bien d'accord, mon garçon. Guenièvre sera sûrement d'accord pour régler le problème de ce royaume. Le problème est simplement de savoir si le traité de paix unit nos deux peuples ou nos deux souverains.

- Je suis certain que personne ne verra d'inconvénient à ce que nous vainquions Alined. Il n'est notre allié que parce qu'il y est forcé. Aucun de nos autres alliés ne l'aime. Son peuple non plus. Tous seraient même prêts à nous aider. Alined est seul.

Le vieux médecin hocha pensivement la tête.

- Espérons que nous arriverons à l'empêcher d'agir et que nous trouvions quelqu'un de bien pour prendre sa place.

- Qui pourrait prétendre au trône ?

- Si ma mémoire est bonne Alined a un cousin nommé Amanguin (NDA : C'est le Roi dans le livre ou Erec apparait dans la légende, alors je me suis dit que c'était parfait). C'est un homme plutôt respectable et je pense qu'avec l'aide de Camelot, il saura sauver son royaume.

Je souris. Les choses allaient sans doute s'arranger. Albion devenait plus belle chaque jour. J'aimerai qu'elle soit parfaite pour votre retour.


Guenièvre ouvrit l'audience à peine une heure plus tard. Gaïus et moi nous y rendîmes sans perdre de temps. Lorsque j'arrivai dans la salle, Gwen me lança un discret sourire et porta son attention sur Erec.

- Messire Erec du Royaume d'Alined, je vous souhaite la bienvenue à Camelot.

- Sauf votre respect, Altesse, je  ne veux point être appellé ainsi. Le Roi Alined m'a fait un affront impardonnable en m'enlevant ma femme bien-aimée, Enide. (NDA : bravo à @MlleEmrys qui a trouvé son nom, tu as gagné le concours) C'est d'ailleurs pour cette raison que je suis humblement venu demander l'aide de votre Royaume pour chasser ce roi infâme qui n'est pas digne de régner. 

Guenièvre hocha pensivement la tête.

- Je partage votre point de vue sur le Roi Alined, dit-elle. Ce qu'il a fait est indigne d'un monarque et Camelot vous aidera volontiers à récupérer votre femme. Bien que le Roi Alined soit mon allié, il est de mon devoir d'aider son royaume si celui-ci le traite mal. Le peuple d'Alined est à l'agonie, il est temps de faire quelque chose.

Erec s'inclina bien bas, les yeux brillants.

- Milles mercis, Votre Majesté. Soyez à jamais remerciée de votre bonté et de votre sens de la justice. Le peuple d'Alined et moi-même vous devons beaucoup.

Guenièvre lui fit signe de se lever et lui dit en souriant.

- J'aiderai le peuple d'Alined comme s'il était mien. N'ayez crainte, Messire Erec, votre femme vous sera rendue saine et sauve. Je vous prêterai mes meilleurs hommes afin de la délivrer.

- Merci, Votre Altesse.

Guenièvre mit fin à l'audience et organisa un Conseil pour mettre en place le sauvetage d'Enide. Certains de ses Conseillers n'approuvaient pas l'idée de contrarier un allié, mais la grande majorité approuvait le sauvetage. De toute manière, Guenièvre était intraitable sur cette idée et refusait de laisser Enide aux mains d'Alined quoi qu'il arrive.

- Je me propose pour venir en aide à Messire Erec, dit Perceval dès qu'il fut question de choisir qui emmener. Je ne comprends que trop bien ce qu'il me coûterait si ma Dame m'était enlevée.

Erec lui lança un regard reconnaissant et remplis de gratitude. Guenièvre demanda à Léon de choisir des hommes et parmi ceux que je connaissais, il y eut Urgan. Je fus soulagé de savoir qu'il viendrait sans son frère car je redoutais que Cynon ne se mette encore en danger, comme face à Bohrt. En plus de lui fut choisi 46 hommes, constituant une armée de cinquante soldats. Nous allions avoir besoin de monde pour prendre la forteresse d'Alined, qui ne nous accueillerait sûrement pas à bras ouverts. 

- Merlin, me demanda Gwen, accepterais-tu de prendre part au sauvetage ? Je préfèrerai avoir un magicien dans la compagnie pour assurer sa sureté. De plus je sais que toi et Sire Léon représentez Camelot à merveille et je tiens à ce qu'Alined comprenne qu'il est temps pour lui de laisser la main ou qu'il s'opposera à moi.

J'hochai la tête en souriant.

- Bien évidemment, Altesse. Je voudrais m'assurer par moi-même que Dame Enide soit saine et sauve.

Erec me remercia du regard et Guenièvre mit fin au Conseil.








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Fin du chapitre !

Vous a-t-il plu ?


Que pensez-vous d'Alined ? De son Royaume ?

Êtes-vous impatient de voir Enide ? Pensez-vous qu'elle va bien ?

Aimez-vous bien Erec ?


Est-ce que la politique dans l'histoire ça vous intéresse ou ça vous ennui ? Non parce que je comptais en faire un peu alors autant me dire. Y a plein d'autres Royaume à inspecter.

D'ailleurs vous avez tout compris ou non pour la situation du Royaume d'Alined et pour les cause de sa pauvreté ? Sinon je vous réexplique avec plaisir :)

À dimanche ! ^-^

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