Chapitre 2
Bonjour à tous ! Voici la suite !
Au bout d'une nuit qui me parut interminable, Jacques et sa femme, Eliane, ont accepté de me laisser partir. Ils insistèrent pour me donner quelques provisions pour mon voyage, et je les en remerciai chaleureusement.
- Bonne chance, Merlin, me souhaita Eliane. Prend soin de toi.
Je sentis une légère inquiétude dans yeux d'Eliane. La paysanne s'était rapidement attachée à moi et semble s'inquiéter de ma santé.
Au fond, je la comprends. Ma santé, je l'ai négligé depuis tous ses mois. Depuis que vous n'êtes plus là.
- J'espère que tout se passera bien pour toi, renchérit Jacques.
Je les serrai brièvement dans mes bras après les avoir à nouveau remercié pour leur hospitalité.
Puis, je ramassai un caillou qui traînait. Je tenais à les gratifié pour leur bonté. Aussi, je recouvris la pierre de mes mains murmura un sort. Mes yeux virèrent à l'or et le galet sembla soudain bien plus lumineux.
Je leur tendis.
- C'est un porte bonheur. Puisse-t-il vous tenir chance.
Les deux villageois me regardèrent d'un air incrédule. Je ne savais pas si révéler mes dons ainsi me soulageais ou me peinais. J'aurais dut le faire il y a bien plus longtemps. J'aurais dut vous le révéler à vous, dès le début.
Jacques posa une main sur mon épaule et me sourit. Eliane m'étreignit quelque instant.
- Et tu veux aller à Camelot malgré ça ? murmura-t-elle. Mon pauvre garçon...Fait bien attention à toi.
- Ne vous en faites pas pour moi, tout va bien se passer.
Eliane me lâcha contrecœur. Je lui tendis le porte-bonheur et lui posa au creux de sa main.
- Gardez-le. Comme cadeaux d'au revoir.
Elle sera un peu le galet et finit par accepter de me laisser partir. Elle avait compris depuis le début que rien au monde ne me ferait changer d'avis.
- Au revoir ! leur lançai-je sur le bas de la porte. Et encore merci !
- Au revoir ! me lança Jacques. Bon voyage !
Ils agitèrent la main pour me saluer. Jacques me lança un sourire encourageant tandis que sa femme me couvait d'un air inquiet. J'espère que je les reverrai un jour...
Je m'éloigne du village, je me dirige vers Camelot. Vers chez moi. Je suis tiraillé entre l'impatience et l'angoisse. Comment Gwen allait-elle réagir ? Je les ai abandonnés tout ce temps. Et Gaïus, m'en voudra-t-il de l'avoir laissé seul ? Me reprochera-t-il de ne jamais être revenu ?
J'aurai pu, pourtant. J'aurais pu rentrer. Mais j'avais peur. Peur de ce qu'on penserait de moi. Moi, qui avait mentit et caché qui j'étais. J'avais peur de décevoir. Moi dont le rôle était de vous protéger. Au péril de ma vie.
Ma vie...qu'elle est vide à présent.
Alors, je pense à l'enfant. À ce cadeaux inespéré que la vie semblait m'offrir. Votre enfant. Il fallait que je le voie.
Est-ce qu'il vous ressemblera ?
J'imagine inconsciemment un gamin blond en armure, ses yeux bleus luisant d'une flamme pleine de vivacité.
Je ris d'un rire amer. Qu'est-ce que je peux être naïf. Pourquoi m'imaginer ça ? Cet enfant n'est pas vous, je n'ai pas à penser ça. C'est autant l'enfant de Gwen que le vôtre.
Et pourtant...Que j'aimerai que cette idée stupide se réalise...
Je me demande s'il vous savez pour votre enfant. Si vous l'observer, grandir de le ventre de votre Reine. Si vous êtes aussi fier que je le suis pour vous.
Je vous jure que je vais les retrouver. Je veillerai sur eux. Pour vous. Je vous le promets.
Le soleil s'est couché depuis maintenant une heure. On ne voit plus bien dans la pénombre, mais je refuse de m'arrêter. Je dois arriver à Camelot le plus tôt possible. Je continue d'avancer dans la quasi-obscurité, trébuchant presque à chaque pas.
Je trébuche sur une racine. L'obscurité m'avait empêché de la voir. Je m'étale de tout de mon long sur le sol. Je grimace en sentant une douleur aigue au genou. Je viens de m'écorcher.
Je laisse échapper un rire. J'avais presque oublié ce que c'était que la douleur physique, j'étais habitué à ce qu'elle soit intérieure. Je ris un peu plus, crispé par la douleur. Tout me semble si insensé, s'en est presque drôle. Je suis tellement désespéré que j'en viens à rire, tant ça parait ironique.
Eliane et Jacques avaient peut-être raison, je suis peut-être fou. Oui, votre absence m'a surement rendu fou. Mais je m'en moque pas mal, finalement. Mon état n'a plus d'importance à mes yeux, depuis longtemps.
Je soupire tristement. Je me fais pitié moi-même.
Je me relève en serrant les dents. Il faut que je continue. Si je veux retrouver le peu d'humanité qu'il me reste, il faut que je retourne à Camelot. Je veux voir votre enfant. Je veux voir une naissance, et non pas une autre mort.
Je veux voir la vie.
J'avance péniblement dans les bois sombres. Je m'écroule plusieurs fois, me prenant les pieds un peu partout. Une branche fouette mon visage. Je pousse un grognement en me tenant l'œil. Je crois qu'il a reçu la branche en plein fouet.
Je pousse un soupir dépité et continue à marcher. J'ai arrêté de compter les écorchures sur mon corps, causées par les nombreuses chutes. Même pour les missions les plus importantes, vous ne vous risquiez pas à avancer de nuit. Mais je me fiche du risque. Je me fiche du nombre de blessure que j'aurais à la fin de ce périple. Ça restera toujours moins douloureux que votre absence. De toute façon, ma raison m'a abandonné. Peu importe ce qu'il serait préférable ou non de faire. Ce n'est plus ma préoccupation.
L'aube commence à se lever lorsque j'aperçois au loin le château de Camelot. Le soleil matinal l'éclaire de ses rayons pâles.
C'est encore plus beau que dans mes souvenirs.
Je me mets inconsciemment à courir. Je me précipite jusqu'aux portes du château. Je les pousses avec mes dernières forces.
La cour apparait sous mes yeux.
Je suis arrivé.
Je suis de retour.
À suivre ...
Voilà ! Fin du chapitre ! J'espère qu'il vous a plu !
Que pensez vous du personnage d'Eliane, que j'ai un peu plus développer ?
Et de Jacques ?
Que pensez vous qu'il se passera, maintenant que Merlin est revenu ?
Rendez-vous dans le prochain chapitre pour le découvrir !
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