Chapitre 18


Coucou !

J'ai finalement réussis à écrire ce chapitre ! Je craignais ne pas avoir le temps mais finalement j'ai pu le finir =)

J'espère qu'il vous plaira. Ce sera surtout de la nostalgie avec une révolte à la fin. Je vous en dis pas plus ;)

Bonne lecture ! ^-^






Je me levai tôt le lendemain. Vieille habitude de mon ancienne vie à Ealdor qui reprenait le dessus à mon retour.

J'aidai ma mère à laver le sol, à cultiver notre petit potager et à laver les vêtements, en profitant de sa compagnie qui m'avait tant manqué. Lorsque nos corvées étaient finies, elle me racontait ce qu'il c'était passé durant ma longue absence et je lui racontais quelques détails sur Camelot que j'avais oublié de lui dire.


Parfois, je me baladais dans les bois, ravi de me remémorer des tas de souvenirs d'enfance. J'analysais chaque souche, chaque pousse et chaque buisson pour tenter de me remémorer une partie de cache-cache avec William ou des explorations en solitaire il y a maintenant longtemps.

Je m'arrête soudain devant une souche. Je me rappelais de celle-ci. C'était moi qui avais abattu cet arbre. J'avais faillis aplatir le vieux Simon. Il ne m'avait jamais beaucoup aimé, de toute façon. Mais, heureusement que l'arbre ne lui ai pas tombé dessus. C'était à ce moment que William avait appris pour mes pouvoirs et à ce moment que ma mère avait voulu m'envoyer à Camelot, par crainte de la réaction des villageois. C'était là que tout avait commencé, c'était là que ma destinée c'était mise en route.

Je posai ma paume contre l'écorce de la souche et hésitai un instant à le faire revivre, comme pour le chêne d'il y a un mois, mais je finis par y renoncer. J'avais envie que ce jour reste gravé quelque part. Pour que quelqu'un, peu importe qui, se souvienne. Enfin, sauf peut-être Simon. Lui, il vaudrait mieux qu'il oublie.

Je souris un peu, revigorer par ma pointe d'humour. C'était rare que je continue à trouver les choses drôles, mais lorsque ça arrivait, c'était toujours agréable. Agréable mais étrange. Comme si j'avais oublié ce que ça faisait de rire.

Je me demandais un instant ce que vous pensiez de moi. Vous m'aviez demandé de ne jamais changer. Vous m'aviez demandé de rester tel que j'étais. Mais la question se répétait dans ma tête : comment le pourrais-je ? Nous sommes les deux faces d'une même pièce. Si vous n'étiez plus là, comment pouvais-je encore exister ? Je ne savais pas comment c'était possible. Alors je me sentais déchiré entre cet envie de respecter votre dernière volonté et l'incapacité à pouvoir faire comme si de rien n'était.


Je restais encore quelques instants, agenouillé contre la souche, perdu dans mes pensées. Au bout de longues minutes, je finis par décoller ma paume avec un petit sourire nostalgique au coin des lèvres.

Je fermai les yeux et laissai mes sens magiques s'étendre autour de moi. Ils entrèrent en contact avec chaque feuilles, avec chaque insectes et chaque oiseaux, s'enroulant aux racines des arbres, remontant jusqu'à leurs branches et s'insinuant dans leur sève. Il y avait peu de magie aux alentour, mais la forêt était emplies de souvenirs et de vie. Je laissai mes sens fourmiller un peu partout, exaltant devant temps de liberté.

Durant toute ma vie, ma magie avait été contenue, enfermée à l'intérieur de mon corps, et la déployer ainsi me faisait du bien. Je le faisais de plus en plus souvent, par ailleurs. C'était devenu une sorte de besoin vital auquel on ne résiste pas.

Petit à petit je laissai ma magie revenir à moi. J'ouvris lentement les yeux et contemplai la forêt. Elle était belle avec le soleil qui filtrait timidement entre les feuilles. Ce n'était qu'une petite forêt, pas vraiment plus particulière ou plus éblouissante qu'une autre, mais à mes yeux elle avait quelque chose de spécial. C'était sans doute lié à mes souvenirs et mon enfance dans ses bois. À ces moments ancré dans le cœur et dans l'esprit et qui ne vous quitteront jamais réellement.

Un jour, j'amènerai Lohot ici. Je lui raconterai chacun de mes souvenirs, je lui dirai le nom de chaque plante, lui montrerai tous les arbres dans lequel j'ai construits mes première cabanes et je lui raconterai mon enfance dans les moindres détails. Je tenais à ce que Lohot est l'enfance la plus belle possible. Celle de ses parents avait été tragique. Que ce soit la mort de la mère de Guenièvre et les fugues de son frère ou l'absence de votre mère et la distance et la dureté de votre père, ainsi qu'une vie spartiate de Prince.

Je voulais m'assurer que Lohot ne vivent pas ainsi. Malgré votre absence, malgré le fait qu'il n'ait plus de père –à cause de moi-, il vivra une vraie vie et aura le droit à une vraie enfance. Je vous le jure. Et un jour il sera un grand Roi... Comme vous.


Je laisse échapper un panache de buée en soufflant. Le froid de novembre ce fait ressentir. Je le regarde s'éloigner et disparaitre et finis par tourner les talons et rentrai à Ealdor.

Je gardais les yeux baissés et laissai mes bras se balancer au rythme de ma marche. Soudain un bruit retentit à ma droite. Je me redressai immédiatement et eut le temps d'apercevoir une dame en train de chuter faisant voler ses œufs. Ni une ni deux je tandis le bras en avant et retint magiquement la femme et ses œufs si fragiles, les empêchant de se briser –ou de se faire mal, dans le cas de la dame-.

Je me précipitai vers la femme et la relevai, puis je fis léviter les œufs jusqu'à ma paume et les tandis à la dame. Celle-ci me regarda, les yeux exorbités.

- Tenez, lui dis-je en lui tendant les œufs. C'est à vous...Anne, c'est ça ? Vous êtes l'ancienne voisine de Mathieu ?

La femme ne bougea pas et se contentai de me fixer, ébahie.

- Madame Anne ?

- Sorcellerie ! s'écria-t-elle en lâchant ses œufs. Sorcellerie !

Elle s'écarta de moi d'un air effrayé et couru jusqu'à chez elle en claquant sa porte. Je la regardai disparaitre et mon regard tomba sur les œufs, brisés sur le sol, rependant leur jaune partout.

- Sorcier ! hurla un homme en s'approchant de moi.

- Un sorcier ! s'écria un autre en prenant une fourche.

Je reconnu Ernest et Anatole, deux hommes que je connaissais depuis mon enfance qui à présent me regardais comme on regardait un criminel.

- Anatole...Ernest...C'est moi ! C'est Merlin, le fils d'Hunith.

- Dire qu'on te connaissait, siffla Anatole. Dire qu'on t'a côtoyé enfant ! Tu nous as caché ta vraie nature tout ce temps, démon !

J'accusai le coup. Je croyais que j'allais être accepté ici. J'avais oublié que je n'étais plus à Camelot et que les lois n'étaient pas les mêmes ici. Je reculai, évitant un coup de fourche.

- Mais...je voulais aider Anne !

- Ceux qui ont des pouvoirs magiques sont tous des êtres malintentionnés, cracha Ernest. Ils doivent brûler !

- Merlin ! Lâchez mon fils !

Je tournai la tête vers ma mère qui courut vers moi.

Ernest eut un mouvement de recul, troublé, mais Anatole se contenta de chasser ma mère d'un revers de main.

- Arrêtez ! s'égosilla ma mère. Laissez-le. Quoiqu'il est fait, il ne mérite pas d'être traité ainsi. Arrêtez !

- Hunith..., dit Ernest d'un ton compatissant, je suis navré de te l'apprendre mais ton fils est un sorcier.

- Comment le savez-vous ?

- Il a utilisé ses pouvoirs sur Anne.

- Pour la relever ! protestais-je.

- Ferme-la, espèce d'ordure, grommela Anatole en rapprochant dangereusement sa fourche de mon menton.

- Laissez mon fils ! s'écria ma mère en essayant d'arracher la fourche des mains d'Anatole.

- Vas-t'en, mère indigne ! Ton enfant est un monstre !

Sur ces mots il la poussa au sol, la faisant trébucher dans la boue. Je vis rouge. Je tendis brutalement ma main vers eux, laissant exploser ma magie.

- Pas ma mère, rugis-je.

Les deux hommes furent projetés à quelques mètres atterrissant brutalement sur le sol, étalés dans la boue.

Je me précipitai vers ma mère et la relevai avec mille précautions.

- Mère, tu vas bien ? m'enquis-je.

- Tout va bien, mon fils. Ne t'en fait pas.

Je tournai la tête vers Anatole et Ernest en leur crachant :

- Ne touchez plus jamais à ma mère ! Je vous interdis de poser la main sur elle ! Vous faites honte à ce village, en agissant ainsi ! Ai-je vraiment l'air d'un démon ? Ai-je déjà fais le moindre mal à ce village ? Ne l'ai-je pas sauvé des brigands il y a des années de cela ? Je suis un homme comme vous et j'ai le droit d'être comme je suis. Je n'utilise ma magie que pour le bien. Alors cessez de diaboliser les gens de votre espèce ! Qu'aurait dit le Roi ?

Ma vois trembla soudain.

- L...le Roi Arthur c'est battu pour que les magiciens aient le droit de vivre normalement. Je suis libre désormais. Et votre conduite est indigne.

Je finis ma remontrance en les ponctuant d'un regard accusateur et me tourna vers ma mère elle avait un léger bleu sur le front. Je serrai les poings et le soignai avec douceur. Je plantai un instant mon regard dans celui des deux hommes, les défiant du regard de toucher à nouveau à ma mère et rentra dans ma maison, rageur.

Quel monde de fous.







Fin du chapitre ! ^-^

À dimanche prochain


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top