Chapitre 16

  (ouais j'ai mis un chêne en média, vous comprendrez vite)

Oh my God ! J'ai enfin réussit à écrire ce chapitre !

Je suis vraiment, vraiment, vraiment (vraiment, vraiment) navrée d'avoir prit tout ce temps. Ça fait cinq jours que je voulais l'écrire mais je n'ai pas eut le temps, y a du monde qui nous a rendu visite, j'arrive pas à me lever avant midi, je me promène en ville avec mes parents, bref...pas trop eu de temps. Encore désolée.

Promis, je sors bientôt la suite de Ange Gardien, je ferais tout ce que je peux pour qu'elle sorte après-demain (soit samedi) car demain je rentre à la maison donc ça va être chaud d'écrire (quoique peut-être dans la voiture, on sait jamais...)

Breeeef, voilà le chapitre 16 (déjà !) de notre histoire !

Alors au programme : rêve effrayant, résurrection de plante et dépression (encore et toujours, hein, la mort d'Arthi ça touche)

Bref, une très bonne ambiance ! Bonne lecture ! ^-^ (c'est méga sadique comme intro, mais bon, on la garde.)




Je me crispai dans son sommeil. J'ouvris légèrement les paupières, puis les referma aussitôt, agressé par la lumière blanche. Je retentai d'ouvrir mes yeux plus doucement. La lumière blanche était toujours là.

Je frissonnai lorsqu'un souffle de vent glacial m'effleura. Je regardai autour de moi : le sol était couvert de neige. Je levai la tête et aperçu un ciel couvert de nuages déversant des flocons blancs. J'en reçu un sur le nez et l'essuya d'un revers de manche.

Je pivotai sur moi-même, m'amusant comme un enfant du bruit de mes pas sur la poudreuse. J'eus un petit sourire. J'arrêtai de regarder ses bottes et relevai la tête. J'aperçus à l'horizon le château de Camelot. Les tours étaient couvertes de neige. Je ne pus m'empêcher de trouver ça magnifique.

Soudain, un hurlement déchirant retentit. Je sursautai et fouillai des yeux le paysage pour trouver l'origine du bruit. Un grondement sourd résonna. Je tournai la tête vers le château et poussai un cri d'horreur : la citadelle était en flamme.

Un nouveau cri retentit, si fort qu'il déchirait les tympans. Je plaquai ses mains contre mes oreilles en suffoquant. Une des tours du château prit feu. Une voix hurla « Lohot ! Aidez-le ! Lohot !!! »

Je vacillai. Un autre cri monstrueux retentit. Le château flambait.


Je me réveillai en sursaut. Mon cœur battait à toute allure. Je jetai des regards paniqué autour de moi. Ma vision était floue.

- Merlin ! appela une voix. Merlin ! Du calme ! Du calme !

J'hoquetai et relevai la tête. Léon me tenait par les épaules d'un air inquiet.

- Tout va bien ? demanda-t-il d'un ton déconcerté.

Mon cœur battait encore la chamade. Le cri déchirant hurlait encore dans ma tête.

- Tu as fait un mauvais rêve ? demanda le chevalier.

J'acquiesçai difficilement.

Léon fit un signe de tête compréhensif et congédia tous les hommes qui s'étaient massé autour du magicien. Je ne les avais pas remarqués jusqu'alors, mais je fus assez content qu'ils s'en aillent.

Léon me tendit une couverture d'un air bienveillant. Je le remerciai d'un signe de tête, encore tremblant.

- Cam...Camelot...le feu...les cris, balbutiais-je.

Le capitaine des gardes fronça les sourcils, il ne comprenait visiblement rien à mon charabia.

- Calme-toi. C'était juste un rêve.

Je tentai de me détendre, mais la peur me collait encore au ventre. Ce rêve avait été si réel...

« Lohot ! Aidez-le ! Lohot !!! »

Ce cri de détresse me revint, résonna dans ma tête en même temps que le crépitement des flammes et des cris inhumains.

Je suffoquai lorsque je reconnu la voix de Gwen.

- ...Gwen...Lohot...le feu...des cris...le froid..., murmurais-je, paniqué.

- Du calme, Merlin. Du calme.

Léon tenta de me rallonger contre l'arbre sur lequel je m'étais endormi. Je me laissai faire, trop apeuré pour dire quoique ce soit.

Léon passa sa main sur mon front, soucieux. Je devinai qu'il voulait prendre ma température. Il devait penser que j'avais de la fièvre et que je délirai. Sa bouche se fendit en un rictus inquiet.

- Tu es glacé, Merlin.

Je tentai de reprendre mon souffle pour me clamer.

- De plus tu es tout pâle. Que s'est-il passé ? On t'a entendu hurler et tu as déraciné un arbre.

Je le dévisageai. J'ai fait quoi ?

Léon désigna me un arbre arraché violement du sol. Je déglutis. Ma magie avait dut réagir à mon état de panique.

- Que s'est-il passé ? me redemanda Léon. Merlin ?

- Je...j'ai fait un mauvais rêve.

- ...Arthur ? demanda-t-il après un court silence.

Je me figeai.

Arthur... Pour une fois non, je n'avais rêvé de vous comme toutes ces innombrables nuits peuplées de cauchemars où je vous revois tomber.

- Non...Je...j'ai rêvé d'un champ de neige. Puis de Camelot. Un cri déchirant à retentit et le château à pris feu. J'ai entendu Guenièvre hurler en suppliant qu'on sauve Lohot...et après...plus rien.

Léon me regarda d'un air perturbé.

- C'est sans doute un simple cauchemar. Tu n'as pas à avoir peur, Merlin.

Je hochai la tête.

- Vous avez raison. Merci, Léon.

- Ce n'est rien, souri le chevalier. La Reine m'a demandé de veiller sur toi, alors je le fait avec plaisir.

J'ouvris la bouche et éclatai de rire.

- Gwen a fait ça ?

- Tu connais notre Reine, sourit le rouquin.

Je souris à mon tour.

- Oui, ce n'est pas vraiment étonnant de sa part.

- Non, en effet. De plus, je suis certain que c'est ce qu'Arthur aurait voulu.

Je le dévisage. Je ne savais pas comment il faisait pour prononcer votre nom si facilement. Une boule se forma dans ma gorge.

- Oui...c'est ce qu'il aurait voulu, dis-je solennellement.

Il me donna une tape encourageante sur l'épaule et me laissa.


Je me levai, sachant pertinemment que je n'arriverai plus à fermer l'œil. je levai les yeux vers le ciel. Il était à peine l'aube. Je me dirigea vers mon cheval et entrepris de le sceller. Nous n'allions pas tardé à partir, vu que j'avais réveillé tout le monde en abattant magiquement un arbre. Je fis la moue en apercevant le tronc déraciné qui jonchait le sol. C'était un grand chêne aux feuilles rougies par l'automne. Pauvre arbre, il aurait encore pu vivre de nombreuses années. Je fus prit de pitié pour le végétal et m'avança doucement vers lui. Je posai ma main sur l'écorce et laissa mes sens l'envelopper. Je grimaçai en sentant toute la douleur qu'éprouvait le chêne à cet instant.

Instinctivement, mes yeux se fermèrent et ma magie prit le contrôle. Elle remit l'arbre debout et lui redonna vie peu à peu. Ses racines se replongèrent dans le sol et je pus sentir le contact agréable de la terre meuble contre l'écorce. Je laissai ma magie continuer son œuvre et s'écouler doucement dans le tronc. La terre se lissa autour de l'arbre, comme s'il n'avait jamais bougé. J'ouvris les yeux et vis que ses feuilles étaient devenues vertes éclatantes, respirant la santé et la vie.

Je reculai, apaisé à l'idée d'avoir redonné vit à ce pauvre arbre que j'avais maltraité accidentellement.


Un applaudissement me sortit de mes pensées. Je me retournai et vit Cynon en train de frapper dans ses mains, l'air admiratif.

- Messire Merlin, votre magie est prodigieuse ! On m'avait parlé de vos talents mais j'ignorai leur porté !

Je baissai les yeux en souriant, gêné.

- Merci, Sire Cynon. Ce n'était pas grand-chose, c'était juste...instinctif.

- Avez-vous récitez une formule dans votre tête ?

Je secouai la tête.

- Non, j'ai simplement...réagit. J'ai sentit la douleur de l'arbre alors j'ai voulu le soigner.

- Vous l'avez même plus que soigner ! lança le jeune chevalier en contemplant le chêne. Regardez la différence par rapport aux autres arbres !

Je contemplai la forêt et fus forcé d'admettre que la différence était flagrante. Tous les autres arbres étaient rouge ou orangé alors que le chêne était parfaitement vert.

- Vous l'avez ressuscité, dit Cynon d'un ton admiratif.

Je fus prit d'un violent sentiment de tristesse. « Ressuscité ».

Il n'y avait qu'une personne que je voudrais ressusciter. C'était vous.

Je me mords fort la lèvre pour ne pas éclater en sanglot. Combien de temps encore prendrez-vous à revenir ? Ça fait déjà un an. Une longue année sans vous. C'est plus que je ne peux supporter.

Ma vision se brouille sous l'effet des larmes. Vous me manquez tant...

- Messire Merlin ? Vous allez bien ?

Je sursautai, ayant momentanément oublié la présence de Cynon. Je tournai la tête vers lui et le jeune chevalier me regarda d'un air inquiet.

- Vous saignez, Messire, balbutia-t-il.

Ce fut seulement là que je remarquai le goût salé du sang dans bouche. Je portai ma main à mes lèvres et contemplai ma paume tachée de rouge. Je m'étais mordu la lèvre très fort, apparemment.

- Messire ?

- Ça va.

Je savais que je mentais mais cela m'importai peu. J'étais de toute manière habitué à cela. Ma vie entière avait été peuplée par mes mensonges. Et je m'en veux toujours pour cela. Je m'en veux toujours de ne rien vous avoir dit plus tôt. Pardonnez-moi.

- Messire, dit prudemment Cynon, je vais chercher quelque chose pour votre lèvre, si vous le souhaitez.

Je secouai la tête.

- Pas besoin.

J'effleurai ma lèvre et mes yeux virèrent à l'or. Mes blessures disparurent instantanément.


Je tournai les talons et entrepris de fignoler la préparation de mon cheval. Cynon s'approcha de moi d'un pas hésitant. Je ne le regardai pas pour qu'il ne voie pas les larmes au coin de mes yeux. Je pris sur moi pour ne pas me mordre à nouveau la lèvre et me concentrai sur ma tâche.

- Messire Merlin ? osa-t-il. Qu'avez-vous ?

- Arrêtez de m'appeler « Messire », répondis-je brusquement. Je ne suis pas noble.

- Mais vous êtes Enchanteur de la Cour et...

- Je m'en moque. Et cessez de me vouvoyer.

Cynon ouvrit la bouche et me dévisagea.

- Comme vous voulez, Messire...Je veux dire, oui monsieur.

Je roule des yeux.

- Je ne suis pas si vieux, pas besoin de m'appeler monsieur.

- D'accord... (Il semblait chercher un titre mais ce ravisa.)

Il contempla ses pieds, un peu mal à l'aise tandis que je m'acharnais à resserrer la sangle de mon cheval.

- Qu'avez-v...Heu, qu'as-t...Qu'est-ce qui ne va pas ?

- Rien, répondis-je vite.

- Pourtant v...tu...ça n'a pas l'air d'aller.

- Non, avouais-je.

- Pourquoi ? À cause de v... de t... (Il grimaça, peinant à s'exprimer) du cauchemar ?

Je secouai la tête.

- Qu'y a-t-il, dans ce cas, Mess...rlin ?

- Souvenirs douloureux, soufflais-je.

Cynon fronça les sourcils.

- De quel genre ?

Je compris rapidement qu'il ne savait rien de ma douleur vis-à-vis de votre mort. La plupart des gens que je croisais connaissait la rumeur, m'ayant vu à vos côtés de nombreuses fois. Mais Cynon était trop jeune pour savoir cela.

- Mort d'un proche...

- Je suis navré. C'était quelqu'un de cher ?

- Oui.

- Cynon ! appela quelqu'un. Que fais-tu ?!

Moi et le jeune chevalier tournâmes la tête vers la personne qui avait crié. C'était Urgan.

Il s'approcha de nous et prit son frère par le bras.

- Navré qu'il vous importune avec des questions, Messire, il ne savait pas pour votre attachement envers le Roi.

- Ce n'est rien, murmurais-je.

Cynon me jeta un regard troublé. Son frère le tira par le bras pour l'éloigner en baragouinant au jeune homme qu'il n'en manquait jamais une que ce soit pour se faire presque tuer, ou pour chiffonner les gens. Je lui jetai un petit regard pour lui assurer qu'il n'y avait pas de mal et Cynon me répondit par un sourire gêné. Son grand frère avait l'air d'avoir très mal pris la mise en danger volontaire du jeune chevalier et lui reprochait sévèrement. On ne pouvait pas lui en vouloir pour cela.


Je finis par enfin terminer mes préparatifs et nous partîmes au bout d'une demi-heure.

Le trajet fut aussi mélancolique que l'aller pour ce qui me concernait. De même pour la nuitée qui suivit. Je ne fis pas de nuit blanche mais elle fut néanmoins pénible. J'avais peur que mon cauchemar ne ressurgisse. Mais finalement il ne revint pas. La même mélancolie me colla à la peau jusqu'au retour de Camelot. Je ne savais plus vraiment si c'était dû à la fatigue, aux souvenirs ou au rêve. Surement un étrange mixte des trois.

Ce qui fut certain c'est que cette désespérante mélancolie s'envola lorsque je franchis les portes de Camelot. Plus précisément lorsque que Gaïus et Blanche qui se précipitèrent pour me serrer dans leurs bras –enfin ce fut Blanche qui se précipita le plus, évidement. Guenièvre m'accueillit avec un grand sourire chaleureux et Perceval me fit un amical signe de main. Je pus même voir Lohot dès que j'eus rangé mon cheval à l'écurie.

Il était là, dans son immense berceau, entouré de riches étoffes bien chaudes. Votre fils aux beaux yeux bleus, si semblable aux vôtres. Je le pris dans mes bras avec douceur, admirant le petit être. Tous mes malheurs s'envolaient lorsqu'il était là. C'était l'unique moment où je pouvais penser à vous sans ressentir de tristesse.

C'est apaisé que je bordai le Prince et m'endormis près du berceau en lui racontant mon voyage.




Fin du chapitre !


Voila ! Qu'en pensez-vous ?

J'ai beaucoup aimé l'écrire (comme tout les chaps de ce livre), j'espère qu'il vous a plu !


Que pensez-vous de Urgan ? On ne le connais pas vraiment, mais j'aimerai avoir votre impression.

Et surtout, quel est ce mystérieux rêve ? Ce pourrait-il que ce soit plus qu'un cauchemar ? Que pourrait-il dire ?

Mettez donc votre théorie en commentaire !

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