Bonjour tout le monde !
Voici un nouveau chapitre !
À la base, toute cette aventure avec Bohrt n'était pas prévue mais je voulais faire passer un peu le temps pour arriver jusqu'au temps froid pour aller voir Hunith😊
D'ailleurs ce qui va ce passer dans ce chapitre non plus n'était pas prévu mais je voulais mettre Léon un peu en valeur.
Bref, bonne lecture ! ^-^
J'attelai mon sac sur mon cheval et réglai ma sangle. Je m'assurai d'être prêt à partir, et vérifiai mon sac de provisions. J'en avais suffisamment pour une semaine, mais normalement notre expédition ne devrait pas durer si longtemps. Trois ou quatre jours, d'après Léon, le temps de trouver Bohrt et de revenir.
Je mis pied à l'étrier et me hissai sur mon cheval. Je me sentais mal. Jamais je n'étais partit pour ce genre de mission sans vous. Cela m'affectait plus que je ne l'aurais pensé. Je cherchais du regard votre cheval, pour le seller, par habitude. Sauf que non. Pas cette fois. Plus maintenant. Maintenant j'étais seul.
Je me mordis les lèvres et suivit Léon et ses hommes hors de la cour du château. Chaque arbre, chaque pierre, chaque ruisseau, je les connaissais par cœur. Et leur passer devant me rappelait toutes les fois où je l'avais fait avec vous à mes côtés. Je sentis quelques larmes perler aux coins de mes yeux. Vous me manquez atrocement. Cela me paraît si étrange de revoir ses bois sans vous.
- Merlin ?! Tout va bien ? me demanda la voix inquiète de Léon.
Le rouquin approche son cheval du mien et me regarde, observant soucieusement les larmes qui coulaient à présent sur mes joues.
- Je vais bien, répondis-je très vite, en essuyant mes larmes d'un revers de main. Ça va.
Je ne sais pas pourquoi j'ai répondu ça. Je n'avais simplement pas envie d'en parler. J'avais envie d'être seul. C'était stupide puisque je me sentais déjà bien trop seul à mon goût, mais je ne saurais l'expliquer.
Léon le comprit, et me laissa avec mes pensées. Je l'en remerciai d'un regard.
Je passai le reste de la chevauchée en silence, contemplant le paysage en me remémorant avec tristesse nos aventures. Je donnerais n'importe quoi pour voir votre armure scintillante au milieu de celles des chevaliers qui nous accompagnaient. Je scrute leurs visages. Je ne connais pas la majorité d'entre eux et ceux dont le visage me dit quelque chose ne m'évoquaient aucun nom. Je me sens perdu. Je me sens seul. Vous me manquez tant...
Je restai dans cet état de déprime durant toute la chevauchée. Léon finit par décider au crépuscule que nous devrions nous arrêtez pour la nuit. Nous n'avions pas encore trouvé de traces de Bohrt, mais il ne se trouvait sûrement pas aussi prêt du château. J'avais déployé mes sens grâce à la magie, mais je n'avais pas repéré âme qui vive pour l'instant, à part nous.
Nous nous installâmes prêt d'un ruisseau. Je préparai le feu et le repas pour tout le monde. Certain chevaliers me regardèrent d'un œil surprit. Ils ne s'attendaient visiblement pas à être servit par l'Enchanteur de la Cour en personne. Pourtant je restai un serviteur. J'y tenais et Gwen m'avait assurée que j'en resterai un aussi longtemps que je le voudrai. Aussi, je ne changeai pas mes habitudes et me comportai comme avant.
Léon était bien sûr le seul habitué à me voir comme un valet. Bizarrement, les autres chevaliers n'arrivaient pas à me voir comme un serviteur. Pourtant, je portai mes habits habituels, c'est-à-dire une chemise bleue, ma veste marron et mon éternel foulard rouge. J'avais par contre eut le droit à de nouvelles bottes, les anciennes étant définitivement trop abimées. En réalité, j'ai reçu des tas de nouveaux vêtements puisque Blanche m'avait donné des tas de chemises et que Guenièvre m'avait fournie ma garde-robe, mais je ne voulais pas changer. Mes vêtements actuels me plaisaient. Et puis bien assez de choses avait changées à mon goût pour que ce détail change également.
Nous mangeâmes en silence. Ça m'acheva. Avant, jamais un repas ne se serait déroulé dans le calme. L'absence de Gauvain détachait. De toute façon, bien qu'il me manquait, même sans Gauvain un repas d'autrefois restait joyeux. C'était un peu notre philosophie. Profiter de chaque moment comme s'il était le dernier. Parce que nous savions qu'il y avait des chances pour que ce soit le cas. Aussi profitions-nous des moments de calmes avec plaisir.
Or, l'ambiance qui berçait le dîner était bien trop silencieuse et froide à mon goût. Elle n'avait aucune âme. Ce qui renforça mon silence.
Je finis par proposer de prendre le premier tour de garde, mais Léon me dit que cela ne serait pas nécessaire car lui et ses chevaliers étaient bien assez nombreux pour s'en occuper. Je ne savais pas vraiment pourquoi je n'avais pas à monter la garde comme les autres, mais je ne m'en plains pas. Un peu de sommeil supplémentaire était toujours le bienvenu.
Je m'allongeai contre une souche et fermai les yeux. Pourtant, le sommeil que j'espérai bénéficier ne vint pas. Je n'arrivai pas à dormir. J'en étais tout simplement incapable. Certes, cela fait un an que je dors mal. Même si ma vie allait un peu mieux, mes nuits restait compliquées. Mais là, ça n'avait rien à voir avec d'habitude.
Habituellement, le problème était les mauvais souvenirs et la tristesse qui m'accaparaient l'esprit et refusaient de me laisser en paix. Mais cette nuit-ci, le problème venait d'ailleurs. C'était dut à la solitude. Au changement. Avant, lorsque nous partions tous les deux en mission, j'avais l'habitude de dormir près de vous. J'étais votre valet après tout, c'était bien normal. Et puis cela nous réchauffait lorsqu'il faisait froid. Dans le pire des cas, si vous n'étiez pas collé à moi, vous dormiez à quelques mètres. Je pouvais veiller sur vous, et –je m'en rends compte à présent- l'inverse également.
Mais vous n'êtes plus là. Je suis tout seul. Et votre présence rassurante c'est envolée. Je ne sens plus votre dos contre le mien et j'ai beau chercher des yeux partout autour de moi, vous n'êtes pas aux alentours.
Ça m'empêche de dormir. Je sais que je n'arriverai pas à trouver le sommeil. Je me redresse et me roule en boule, m'adossant contre la souche. Je contemple le ciel. Il est rempli d'étoiles. Ma mère m'avait dit, petit, que les personnes que l'on aimait devenaient des étoiles après leur mort. Je cherche la vôtre. Mais aucune n'est assez brillante, ni assez grande pour être celle qui vous est associé. Peut-être votre étoile est le soleil. Après tout, c'est le seul astre qui est assez grandiose pour vous. Il est aussi lumineux que vous l'étiez.
Je soupire. J'étais bien partit pour une nuit blanche. Encore une.
Je tendis le bras devant moi et fis apparaître une boule de lumière au creux de ma main. Je fis apparaître votre visage. Je l'avais souvent fait durant ses mois d'errance. En fait je le faisais tout le temps.
Vos traits m'apparaissent distinctement. Vos cheveux blonds brillent d'un éclat doré, vos yeux bleu-gris sont plein de vie et votre bouche est tordue en un grand sourire. Ce genre d'expression que vous aviez parfois, lorsque vous étiez joyeux.
Je passe de longues minutes à vous contempler. Puis, n'en pouvant plus, j'éclate en sanglot. Je serre l'orbe contre ma poitrine et me recroqueville, comme pour protéger cette illusion. Comme pour la faire devenir réelle. Mais elle ne pourra pas. Elle ne pourra jamais. Mes sanglots redoublent.
- Merlin ?
Je relevai la tête, surpris. C'était Léon. Il n'avait pas l'air endormis, aussi je supposai qu'il était de garde. Mes pleurs avaient dû l'alerter. Il faut dire que je n'avais pas dû être très discret. Je n'y arrivais pas.
Le chevalier me serra doucement dans ses bras. De mémoire, il ne me l'avait jamais fait avant. Mais lorsqu'on est triste on a parfois besoin d'une épaule sur laquelle pleurer. Léon m'avait offert la sienne. Je m'agrippai faiblement à lui et me laissai aller.
Mes pleurs cessèrent enfin. Léon me caressa les cheveux d'un air doux, comme on bercerait un enfant après un cauchemar. Je laissai ma tête sur son épaule. Ça me faisait du bien que l'on prenne soin de moi.
- Il nous manque à tous, souffla Léon.
Je me mordis la lèvre et acquiesça.
Léon fini par me lâcher et me regarda d'un air compatissant. Il arborait souvent cet air-là. Il aimait aider les gens. Mais là, le chevalier semblait bien plus touché que d'habitude. À lui aussi vous lui manquiez. Il vous a toujours été très loyal.
Le rouquin m'apporta ma couverture.
- Essaie de dormir, murmura-t-il.
- Je ne peux pas, bredouillais-je.
Léon me regarda d'un air peiné.
- Je sais qu'il te manque affreusement. À moi aussi. Mais tu dois dormir. C'est pour ton bien.
Je secoue la tête.
- Ce n'est pas vraiment ce que vous croyez. Je n'arrive pas à dormir parce que j'en suis incapable, pas parce que je suis trop occupé à pleurer.
Le chevalier me lança un regard un peu inquiet.
- Pourquoi es-tu incapable de dormir ? demanda-t-il d'un ton hésitant.
- C'est...compliqué à expliquer. C'est juste que...lorsque nous partions en mission, avant, j'étais habitué à dormir près de lui. Et maintenant...ça me manque trop pour que je ne puisse trouver le sommeil.
- Tu te sens seul ?
- En quelque sorte.
Léon me regarda avec pitié.
- Tu peux dormir à côté de moi. Ça te fera du bien.
Je souris. C'était gentil de sa part.
- Merci, Léon. Pour être honnête, oui, ça me ferait beaucoup de bien d'avoir une présence à mes côtés.
Le chevalier paru heureux d'avoir pu m'aider et posa sa couverture à côté de la mienne.
- Je vais réveiller un chevalier, mon tour de garde est finit.
J'hochai la tête et m'installa dans ma couverture. Le capitaine des gardes ne tarda pas à revenir et s'installa près de moi.
L'idée d'avoir une vielle connaissance à côté de moi me détendit. Nos dos ne se collaient pas –je n'en n'avais pas tellement envie, nous n'étions pas assez proche pour cela- mais je sentais sa présence à ma gauche. Cela m'apaisa.
Je ressentis une bouffée de gratitude envers le chevalier :
- Merci, Léon, lui chuchotais-je.
- Ce n'est rien, murmura-t-il.
Je le laissai sombrer dans le sommeil et laissai dériver mes pensées. J'aurais voulu vous avoir prêt de moi, vous aussi, même si cela était impossible.
Mais une autre personne commençait à me manquer également : Lohot.
J'avais envie de pouvoir le voir sans cesse. Il était la seule et unique personne qui réussissait réellement à me soigner.
Alors, je fis apparaître une boule de lumière, comme je l'avais fait pour vous plus tôt. Son visage se matérialisa entre mes mains. Ses jolis yeux bleus-gris, si semblables aux votre, me fixaient. Sa tête enfantine rayonnait, arborant un joli sourire.
Je souris à mon tour. Mes yeux se fermèrent d'eux même et je sombrai doucement dans le sommeil.
Fin du chapitre !
Oui, je sais ce que vous allez dire, il est déprimant.
Bon j'espère que la fin un peu plus douce et réconfortante vous aura consolé !
Alors, j'ai essayé de faire en sorte que la gentillesse de Léon ne paraisse pas trop gay, mais je ne peux pas m'arrêter de penser à ce chapitre avec du Merlin/Léon (Merleon, nouveau ship by Clarinette99)
Pourtant je tiens à préciser qu'il n'en est rien !
J'hésite même à les qualifier d'amis à proprement parler. C'est plus de vieilles connaissances quoi.
Bref, à bientôt pour la suite et la capture de Bohrt ! ^-^
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