Épilogue : balade nocturne
Nous étions en fin d'après midi, il faisait un temps magnifique à Konoha. Et je m'ennuyais.
J'avais déjà utilisé toute ma journée de repos à lire mon livre préféré sous l'ombre d'un arbre. J'avais aussi eu le temps de laisser mon imagination me jouer des tours alors que je lisais, m'égarant dans des fantasmes déraisonnables. Remplaçant, les personnages du "Paradis du batifolage" par ma personne et un certain chunin brun.
Voici à quoi ressemblait mes journées depuis quelques semaines. J'étais en repos forcé, je m'ennuyais et j'attendais patiemment, ou pas, que Tsunade m'accorde de repartir en mission. Elle me refusait pour le moment tout assignement, même pas la moindre tâche la plus simple. Rien. Que du repos. J'étais vite sorti de l'hôpital après notre retour en urgence à Konoha. Ma blessure à la cuisse avait été prise en charge et ça cicatrisait bien. Je ne souffrais plus. Mon chakra s'était vite régénéré et j'étais en pleine forme physique. Par contre, je m'ennuyais ferme.
De plus, l'ennui m'apportait mon lot de culpabilité face à l'échec cuisant avec Sasuke. Même si je me rassurais en me disant que je ne regretterais jamais d'avoir sauver la vie d'Iruka. J'avais aussi fait mon rapport détaillé à Tsunade à ma sortie de l'hôpital et je soupçonnais qu'elle s'inquiète toujours pour moi à la vue de ma réaction quand Sasuke avait déserté et que donc, elle ne prenait pas le risque de m'envoyer en mission. Quelle guigne !
Du coup, je passais mon temps à traîner, lire, m'ennuyer, rêvasser, ressasser, bref : l'ennui total.
Pourtant, j'avais la chance, dans mon malheur, de savoir qu'Iruka était sorti de l'hôpital depuis une semaine. Pas que l'on se parle ou que l'on passe du temps ensemble, absolument pas.
Depuis notre retour à Konoha, on ne s'était pas adressé la parole. Nous ne nous étions même pas croisé en fait. Moi même, j'étais sorti bien plus tôt que lui et je ne le visitais pas à l'hôpital, ne sachant absolument pas quoi faire lors de ma visite. J'étais mu dans un silence pétrifiant. Je ne savais absolument pas comment je pourrais l'aborder.
A chaque fois que j'y réfléchissais, mon cerveau se bloquait et je me figeais, incapable de me défaire de ma peur. Je n'avais aucune idée de comment remettre notre échange passionné sur le tapis. Sans oublier sa colère après que la mission eut échouée, je ne savais pas ce qu'il en pensait à tête reposée et je n'étais même pas sûr de vouloir savoir tant j'avais peur de ma réaction face à ses mots. De ce fait, je m'étais complètement muter dans le silence. Je revenais aux basiques. Me taire, ça je savais bien faire.
De plus, ce n'était pas que je ne voulais pas le voir, j'en mourrais d'envie.
Je voulais savoir s'il n'avait plus mal, s'il repensait parfois à ce qui était arrivé, si lui, avait des idées plus claires sur l'issue de notre mission.
J'avais quand même une petite idée de son état physique et mental. J'en avais cette petite idée grâce à ce que j'appelais mes balades nocturnes. Car lorsque la nuit tombait sur le village, je sortais.
Tous les soirs, j'avais un endroit précis où je restais sans bouger une bonne partie de la nuit. Il s'agissait d'un arbre. Un vieil arbre placé devant chez un certain brun nommé Iruka.
Une de ses branches donnait parfaitement sur la fenêtre de l'appartement d'Iruka. Toutes les nuits, je me retrouvais sur cette branche à le regarder. Comme cela, je pouvais voir comment il allait en le voyant paisiblement dormir. Je l'entendais parfois marmonner dans son sommeil où tout simplement parler, dire des phrases cohérentes ou non ... des prénoms. Parfois le mien.
A chaque fois, cela réveillait une douce étincelle de chaleur au fond de mon ventre puis cette étincelle se refroidissait en me questionnant sur quel type de rêve lui faisait prononcer mon nom. De la colère, de la bienveillance, de la tristesse... je n'en savais rien.
Je ne pouvais que simplement le regarder vivre sa vie redevenue paisible, souhaitant ardemment en faire plus partie mais je n'osais pas où, du moins, je ne savais pas comment faire.
De ce fait, je me contentais de cette pathétique lubie de le regarder dormir la nuit.
La première nuit, je fus étonné de me trouver là, rigolant de moi même et rentrant au petit matin en me disant que mes craintes avaient maintenant été rassurées de le voir aller bien, étant donné qu'il sortait tout juste de l'hôpital.
Mais pourtant je me retrouvais dans la même position le soir suivant ... cela faisait maintenant une semaine. Tous les soirs, je me reprenais en me disant que c'était le dernier soir et ce soir pour ne pas changer, nous étions en fin d'après midi et le soleil avait commencé son déclin alors que je me baladais dans le village, dans la direction de sa maison. J'étais incorrigible, je n'arrivais pas à m'en empêcher.
Arrivé en bas de chez lui et avec ma rapidité de ninja , je m'élançais sur la branche de l'arbre bien feuillus qui donnait vue sur la maison du sensei. Je ne savais pas ce que j'étais en train de faire mais quelque chose en moi me poussa à patienter là, le temps qu'Iruka rentre, car il était encore à l'académie.
Je profitais du calme et de la chaleur de cette soirée pour fermer les yeux quelques instant et me laisser aller contre le tronc de l'arbre. La solitude me pesait beaucoup en ce moment et je n'avais guère d'autre chose à faire ce soir. C'était souvent ça le problème des solitaires. Il n'y avait rien de plus à faire, rien de plus que ne s'occuper de soi. Mais j'étais fatigué de ne me préoccuper que de moi.
Mes pensées furent dérangées par l'arrivée du jeune brun chez lui. Il déverrouilla sa porte et s'engouffra dans l'entrée, en se débarrassant de ses chaussures. Il posa ses clés sur le meuble à l'entrée puis pris le soin de détacher son bandeau de Konoha. Celui-ci fut déposé aussi sur le meuble et le chunin se déplaça dans sa chambre. Un portrait de lui même et de Naruto était dressé sur une des armoires.
Il sembla s'arrêter devant et murmura les mots : "Naruto, accroche toi". Le jeune genin blond comptait aussi beaucoup aux yeux d'Iruka. Voilà ce que nous avions en commun, je ressentais exactement les mêmes sentiments envers mes trois élèves. Seulement, je n'avais jamais eu l'audace de le démontrer à mon équipe. Bien sûr, j'avais toujours été présent. Mais jamais je ne leur avait transmis l'amour qu'Iruka était capable d'émettre pour les autres. C'était comme si, à l'intérieur j'avais tout éteint. Tout éteint car ça faisait trop mal. Mais avec ce qu'il s'était passé ces dernières semaines, cette mission, toute cette douleur s'était ravivée. Et mes anciens monstres du passé avait retrouvé leurs places dans ma poitrine et de nouveaux monstres étaient en train de s'installer.
Je baissais à nouveau la tête et serrais mes poings. Les choses avaient changé tellement vite.
Soudain, Iruka repris mouvement. Il se dirigea vers la salle de bain et alluma le robinet de douche. Il fit l'erreur de laisser la porte de la salle de bain ouverte alors qu'il commençait à se dévêtir de son manteau sans manche vert ainsi que de son chandail bleu marine. Il se décoiffa un peu lorsqu'il enleva son haut et quelques papillons s'envolèrent dans mon ventre.
Je n'avais rien à faire ici, j'allais trop loin. C'était son intimité. Je ne savais pas pourquoi je ne déguerpissais pas. J'avais beaucoup de respect pour Iruka.
De plus, auparavant, lors de quelques blessures faîtes en mission, il m'était déjà arrivé de voir Iruka un peu dénudé mais jamais avant notre mission ce genre de sensations et de réactions ne m'avaient traversées. Il finit par se dévêtir entièrement pour se glisser dans sa douche. La vue de son visage appréciant la chaleur de l'eau commença à me donner chaud et ce n'est que lorsque mon regard descendit progressivement le long de son torse, fin musclé et si bien dessiné pour arriver à la vue de sa virilité et de ses fesses que je ressentis la fulgurance de mon envie de lui.
Iruka avait tellement prit soin d'être si gentil et si modeste que les gens ne voyaient pas forcément de premier abord un corps terriblement attirant et un visage parfaitement fin et doux.
Je m'avançais un peu plus, ne me rendant pas compte du terrible vice qui me prenait. Iruka prit bien le temps de se savonner et je faillis plus d'une fois risquer de descendre ma main à mon entrejambe mais ayant trop peur de me faire prendre je restais figé, absorbé par sa vision.
A la fin de sa douche, le beau brun attachait une serviette autour de ses hanches et après quelques secondes à sécher son si beau visage devant le miroir, il s'exprima soudain à voix haute :
"- Comptes-tu rester là longtemps Kakashi ?"
Il me regarda du coin de l'œil à travers sa fenêtre, ne prenant même pas la peine de tourner complètement la tête pour me regarder. Dans un saut rapide, il sauta de la fenêtre pour s'élancer vers moi, m'attraper par la veste et me plaquer contre le mur de la maison. Tout se passa très vite et je n'eus même pas le réflexe de l'en empêcher.
Avec un sourire moqueur et ravageur, il me regardait avec une grande intensité et un œil brillant de volonté. Je n'avais rien fait, pas bouger d'un poil, j'étais pétrifié.
Il ne sembla pas être ennuyé par mon mutisme, habitué et ajouta tout doucement, se mordillant la lèvre inférieure :
"- Comment cela est-ce possible ? Toi, le plus intelligent, le plus talentueux du village, le plus bel homme que cette contrée a pu connaître."
Sa voix était grave et suave. Ses paroles étaient débitées lentement dans des souffles saccadés, il semblait avoir attendu ce moment et se délectait de pouvoir contempler mon visage prisonnier du silence :
"- Je ne comprends pas... Pourquoi moi ? Personne ne semble être épargné par tes charmes. Ton air si mystérieux ne laisse personne au hasard. Certain soir, je me demandais même si je n'avais pas rêvé notre échange."
Son visage s'approchait dangereusement du mien sans qu'il ne me laisse m'échapper, j'étais complètement à sa merci. En proie à un immense désir qui commençait à monter dans mon bas ventre.
"- Toi et ton masque ..."
Je retins mon souffle en m'empêchant de trop réfléchir à la situation dans laquelle je venais de me mettre pour ne pas craquer. L'odeur fraîche d'Iruka embaumait complètement mes pensées. Des flash backs de notre échange passionné raisonnèrent soudain dans ma tête. Je n'étais plus capable de bouger et son corps se rapprochait terriblement du mien m'apportant une chaleur suffocante. Tous mes sens étaient en éveil et mon corps se remplissait de cette sensation enivrante de l'avoir aussi prêt de moi.
"- Ton visage que tu caches ... au yeux de tous. Je n'attendais qu'une chose, qu'il m'eut été donné de le voir à nouveau."
Sa cuisse effleura doucement la mienne alors qu'il continuait de s'avancer. Sa bouche était vraiment très proche et je ne su ce que j'étais supposé faire en attendant. Ressentant juste l'envie de combler le vide entre nos deux bouches, mais je ne pouvais plus bouger.
Il ne s'arrêta qu'à quelques millimètres de l'endroit où se trouvait ma bouche derrière mon masque. Mon corps commença littéralement à s'embraser. Mes lèvres s'entrouvrirent légèrement alors qu'il dévia au dernier millimètre sa bouche pour se diriger vers mon oreille. Je fermais les yeux lorsque je sentis ses lèvres effleurer ma joue quand je compris que le fin tissu de mon masque était tout doucement entrain de se dérober vers le bas.
Rouvrant les yeux , la vision de sa bouche en train de doucement m'enlever mon masque de ses dents me fit gémir doucement. Je n'aurais jamais imaginer Iruka comme ça. Je n'avais qu'une envie, me laisser aller à la fougue mais visiblement ce petit jeu ce n'était pas moi qui le menait.
Doucement, je sentis le rouge s'emparer de mon visage, alors que je fermais doucement les yeux pour me remettre les idées en place et je sentis à nouveau son souffle sur mon visage. Combien de temps allait-il faire durer cette attente ?
Ses hanches se rapprochaient toujours aussi langoureusement des miennes et alors qu'il dévorait des yeux mon visage totalement révélé, il ajoutait :
"- Bon sang, ce que tu es beau quand tu rougis."
Sur ces paroles, je perdais complètement pied à la réalité et je comblais avidement et avec fougue le vide entre nos deux bouches. Nos lèvres se rencontrèrent avec force alors que je m'emparais de ses cheveux avec mes deux mains, défaisant complètement sa queue de cheval.
Il finit de rapprocher son corps du mien et notre baiser se fit plus intense alors que je demandais l'accès à sa langue avec envie, en inclinant la tête. Il me l'accorda dans un petit gémissement et c'est avec un immense désir que nos corps dansèrent l'un contre l'autre. Notre langoureux baiser s'allongea dans le temps et alors que je plongeais dans son cou.
Il ajouta dans un soupir :
"- Kakashi tu es tellement ..."
Je ne le laissai pas terminer sa phrase et le fit taire à nouveau d'un baiser. Je ne pouvais plus m'arrêter.
Je fis descendre mes mains pour caresser son torse, où quelques gouttes faisaient encore de la résistance, en continuant de l'embrasser avec fougue. Pendant qu'il s'occupait de passer ses mains en dessous de mon chandail bleu de ninja, et que j'en frissonnais de désir, j'entrepris de nous déplacer à l'intérieur de sa chambre, passant par la fenêtre par laquelle il était sorti préalablement.
Me retrouvant dos au lit, il se détacha de mes lèvres et alors que j'en gémissais de frustration, me poussa sur son lit avec force, lit sur lequel je m'affalais avec lui sur mon torse. Il passa ses mains sur les deux côtés de mon visage et vint me mordiller affectueusement la lèvre du bas. Je gémis doucement et lorsque qu'il rejoignit à nouveau nos deux lèvres, je passais mes mains sur ses fesses sous la serviette pour pousser nos virilités l'une contre l'autre.
Dans un soupir commun, il se frotta quelque peu contre moi et la vision de son corps rouler contre le mien me fit définitivement perdre la tête. Il entreprit de me débarrasser de mes pulls et mon pantalon de ninja ne tarda pas à rejoindre le haut rapidement.
Iruka s'arrêta quelques secondes pour admirer mon corps. Je ressentis une gêne mais je n'en montrais rien. J'étais conscient que j'étais beau et je savais de quoi parlait Iruka plus tôt lorsqu'il mentionna mon charme. Mais il avait tord de dire que j'étais le plus bel homme de ce village car ce n'était pas vrai. Et cela je ne le découvrais que ce soir. Nous reprîmes de plus belle nos baisers.
Ce soir, j'allais pouvoir oublier tout ce qui m'inquiétait, ce soir j'allais m'enivrer de l'odeur et du corps d'Iruka. J'allais le garder rien que pour moi. J'allais mettre de côté tous ces problèmes que j'avais et laisser Iruka balayer mes angoisses et mes souffrances par l'offrande de son corps.
Ce soir, je ne serais plus seul.
Égoïstement, je pourrais oublier que j'avais faillis et déjà par deux fois. Et le jour où Iruka était rentré dans ma vie, j'avais défailli... et je faillirais encore de nombreuses fois, si tant est qu'il fût là pour me réconforter à chaque fois.
FIN
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Bonjour, voici l'épilogue de "Le jour où j'ai failli..." ! je suis ravie de voir que j'ai réussi à aller jusqu'au bout, j'ai fini ma fanfiction. C'est trop cool !
Vous avez ENFIN eu un rapprochement aussi. C'est pas trop tôt. Donc c'est chouette .
Qu'avez vous pensez de l'histoire ? êtes vous déçus ? Voyez-vous d'autres possibilités lorsque vous lisiez où aviez vous compris de suite que ça allait se dérouler comme ça ?
Au fur et à mesure que j'ai écris cette fanfiction, je me suis rendu compte que mes deux personnages avaient encore beaucoup de choses à dire, donc je dois vous avouer qu'il y a encore quelques bonus qui arriveront à la suite de cette fanfic... et pour être totalement honnête j'ai déjà 5 chapitre de la suite pour un tome 2. Est-ce que vous souhaitez que je la publie ?
Dites moi tout ça.
Merci encore aux lecteurs et aux commentaires. Je me suis vraiment régalé à écrire. A bientôt pour les bonus.
JOYEUSES FÊTES !
Andywhou0
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