Salut! je m'appelle Casile et au cas où vous ne le savez pas encore ou que vous en doutez ; je ne suis pas une théière ou un ours en peluche, mais plutôt un sac. Oui, un sac, rien de plus banal.

Je vis dans une grande maison depuis plusieurs années déjà ; depuis qu'une jolie femme est venue me sortir de là où j'ai cru que j'allais toujours demeuré ; c'est à dire derrière une vitrine à admirer chaque caisses à quatre roues qui défilaient devant moi. À observer le monde dehors s'animer sans jamais pouvoir y prendre part ; une vraie torture.

Alors imaginer, un jour tout cela prend fin soudainement ; quand elle est entrée dans la boutique et comme si elle était guidée, se dirigea vers moi sans aucune hésitation et me pris dans ses mains. Ce fut le début de ma nouvelle aventure.

Dans mon nouveau chez moi, il y en a aussi des autres comme moi, je veux dire d'autres sacs. Notre propriétaire était ce que les humains appellent une « Collectionneuse ». Elle disposait dans sa chambre une étagère spéciale où elle prenait le plaisir de nous exposés à chaque fois qu'elle n'avait plus besoin de nous.

C'est triste de le dire, mais la vérité est que je ne suis rien d'autre qu'un accessoire destiné à être jeté quand on me jugera assez « usé ». Mais je ne me me plains pas pour autant, je préfère profiter de chacun de mes jours.

Ah mais, je ne vous ai pas encore dis, je suis le plus joli des sacs que possède notre propriétaire ; c'est pas moi, mais elle qui la dite un jour. Enfin, elle a plutôt utilisé le mot « styliser », mais peu importe, je trouve que c'est pareil.

De ce fait, je suis celui qu'elle préfère prendre pour aller presque partout et le fait de sortir me fait énormément du bien, il y a toujours quelque chose à découvrir.

J'aime accompagner ma propriétaire pour ses sorties.
J'aime prendre la voiture avec elle, quand elle me fait une place devant tout près d'elle.
J'aime me rendre au parc avec elle, profiter du week-end, son week-end.
J'aime, oh non, je déteste quand elle m'emmène avec elle à son travail. J'y vois que des visages mécontents, des regards anxieux. En gros rien que je puisse admirer. Juste des papiers qui virevoltent et cette tonalité téléphonique qui résonne chaque cinq minutes ; un enfer.

Bien sûr, mon quotidien n'est pas toujours rose.

La dernière fois, ma propriétaire m'a laissé ou plutôt égaré sur le comptoir d'un bar très prisé du coin, au milieu de tous ces pochards. J'ai prié pour ne pas tomber dans les mains du premier filou, qui sans aucun état d'âme, allait m'abandonner sur un trottoir après avoir vider mon contenu. Je ne me fais pas des films, plusieurs de mes semblables ont fini ainsi. Les statistiques de vol de sacs à main dans le monde le prouvent suffisamment. Moi j'ai eu de la veine, la serveuse du bar connaissait bien ma propriétaire.

Shit! j'entends des pas approchés, c'est sûrement ma propriétaire. Je vous laisse, une autre virée m'attends.

Adieu!