Willem
Willem
he / him, il/lui
20 ans
★彡 。 Humain
Trigger warnings
Violences, enlèvement, lgbt-phobies, discrimination, abus domestiques, Wilderness programs / Trouble teens industry
Nom : Freeman
Patronyme anglais qui signifie tout simplement « homme libre ». Il était surtout utilisé comme nom de baptême au Moyen Âge et on pense que c'est sans doute la transcription du nom Friedmann, d'origine germanique (frid = paix / man = homme). Il désignait également les hommes n'étant pas esclaves (ou serf). Willem a toujours trouvé ce nom assez ironique, puisqu'il ne s'est jamais senti libre. Aux États Unis, on l'appelait tout le temps comme ça. À Haut, peu de gens connaissent plus que son prénom.
Prénom : Willem
Willem est un prénom germanique (ce qui rejoint son nom de famille et fait écho à une partie de ses origines). Dérivé de Will, il signifie « protecteur résolu ». C'est aussi une variante de Guillaume et son étymologie signifierait aussi will= volonté et helm = casque. Si Willem n'a aucun avis sur la signification de son prénom (il s'en fiche), il aime bien la sonorité.
Sexe et genre : masculin, c'est une des seules choses dont Willem est certain.
Âge : 20 ans
Date de naissance : 19 avril 2001
Signe astrologique : bélier
— énergique, impulsif, aventureux
MBTI : ESTP entrepreneur (jaune)
— franc, impatient, téméraire
Orientation sexuelle et romantique : bisexuel, mais si vous lui demandez il ne répondra pas. Willem n'est pas du genre à ne pas assumer son identité ; il connaît sa sexualité depuis qu'il est très jeune et n'a jamais été dérangé par cela (ou laissé quelqu'un être dérangé par cela). Il s'en fichait. Jusqu'à ce qu'il se retrouve intégré à un programme pour jeunes et que assumer ce genre de chose ne soit même plus une possibilité. Depuis, Willem est assez fermé sur le sujet.
Objectifs : fuir. Fuir sa famille et fuir les États Unis. C'est pour ça que Willem a débarqué en France en pleine année scolaire et qu'il a été le premier ravi de la crise et de la fermeture de la ville. Il est absolument ravi de pouvoir échapper au cauchemar qu'était devenu sa vie... même si c'est pour tomber dans un autre mauvais rêve. Maintenant, Willem veut profiter de sa liberté. Même s'il est coincé à Haut, il peut faire tout ce qu'il veut, personne ne pourra rien lui reprocher. Retrouver son indépendance, sa liberté, sa joie de vivre... c'est tout ce que Willem souhaite. Et tant pis s'il doit mourir pour ça, ce n'est plus comme si ça comptait.
Groupe : aucun. Willem restez avec Quest et Faolan. Il les adore. Il n'a pas envie de rester seul, mais les grands groupes l'angoissent aussi. Trop de règles, trop de monde. De toute manière, il n'a pas de lié. Rejoindre un groupe de Specials sans être Spécial lui semble assez étrange.
Repaire actuel : chez Quest, sans doute.
Physique
Willem est quelqu'un de grand. D'ailleurs, quand l'adolescence a commencé il a très vite dépassé sa grande sœur en taille, chose dont il est extrêmement fier et que sa soeur déteste plus que tout. Il apprécie donc grandement sa taille, ou du moins appréciait – on lui a ensuite appris à détester tout ce qui faisait qu'il était lui et forcément ce qui le différenciait des autres était encore plus dénigré, alors maintenant il en est un peu moins satisfait. Une autre part de lui se rebelle encore et affirme qu'il aurait aimé être encore plus grand, juste histoire d'énerver un peu plus les gens.
Depuis assez peu longtemps, Willem a coupé ses cheveux bruns. Ils sont complètement rasés maintenant et il veille à ce qu'ils demeurent ainsi. Ses cheveux en bataille lui donnaient un air enfantin, dit-il. Ça ne le représente plus assez. À l'inverse, maintenant qu'il est rasé ses traits sont plus marqués. On repère plus facilement ses yeux vert sombre et les longs cils qui en suivent le contour, ainsi que les sourcils fournis qui en soulignent la forme. Cela lui donne un air plus dur, peut-être plus renfermé aussi. En le croisant dans la rue, on n'est pas très rassuré.
D'autant plus que Willem ne s'habille qu'en noir. Des bottes enserrent ses chevilles, un pantalon troué couvre ses jambes, des teeshirt souvent à l'effigie de groupes de musique couvrent ses épaules, secondés par une veste qu'il a tellement mise qu'elle est pratiquement déchirée de partout. Bref, avec ce style, Willem ne semble pas être le gars le plus sympathique et gentil du monde. C'est peut-être aussi un peu son intention, qu'on se méfie de lui instinctivement.
Si avant il portait plusieurs accessoire (colliers, chaînes, bagues, bracelets...) ce n'est plus du tout le cas maintenant. Willem rechignera même à en avoir sur lui : ce genre de chose s'est révélé être une arme contre lui, quelque chose pouvant nuire à sa sécurité. Il s'est promis de ne plus jamais en porter... sauf ce bout de tissu noir autour de son poignet qu'il n'avait pas envie de couper.
Alors Willem ne paraît pas accueillant, gentil ou sympathique au premier abord. Il fait même peur. Ses sourires sont parfois effrayants lorsqu'il le décide, ses expressions semblent parfois frôler une forme de folie terrifiante... Quelque chose dans son aura et l'impression qu'il donne aux autres évoque le danger et la violence.
Caractère
Les impressions ne trompent pas : Willem est quelqu'un de violent. C'est la première chose à dire sur lui car c'est l'origine de tout. Il fait peur, il semble indomptable, incontrôlable. Dans sa famille, c'était celui qui terrorisait les autres, même si jamais il n'a levé la main sur eux. Il insulte, s'énerve extrêmement vite et pour pas grand chose, se montre brusque dans ses gestes. Le pire, c'est son regard qui paraît presque fou de rage, comme s'il était prêt à tuer sur le champ. Oui, Willem terrifiait toute sa famille, que ce soit sa soeur ou ses parents.
Il est colérique, c'est le mot. Et bagarreur aussi : plusieurs fois, il revenait avec des bleus ou de discrètes taches de sang sans ne rien dire à personne. Il se battait, beaucoup. Il le ferait encore d'ailleurs. Willem adore la frénésie des combats, l'incertitude des actions, la violence des coups. Ça le fait se sentir réel et il n'échangerait la sensation contre rien au monde. Certains sont addict à certaines substances ; Willem se dit addict aux querelles.
Mais ne lui parlez pas de ces sujets là et brossez le dans le bon sens du poil, il deviendra quelqu'un de totalement différent. Willem garde un côté très enfantin et gamin. Il aime rigoler, cherche en permanence à s'amuser... Il se préoccupe des autres et, même s'il a du mal à le montrer, il a beaucoup d'affection pour ses proches. C'est quelqu'un de loyal, qui sera toujours à fond derrière vous et vous encouragera. Il fait attention à ceux qui compte pour lui en gardant un œil sur eux, mais il ne montrera son attachement qu'à de rares occasions.
Comme un enfant, il est aussi assez infatigable. Willem a sans cesse de l'énergie et on a l'impression qu'il vit littéralement grâce à l'adrénaline. Il est sans cesse en quête d'action et tant pis s'il se met en danger au passage, au moins il aura bien rigolé. Avec la crise, on penserait que ça c'est amélioré mais en fait ce trait de caractère est devenu de plus en marqué. Là où Willem appréciait de se battre avec les gens avec qui il se disputait ou d'aller dans les centres d'attraction, maintenant il vole des Specials pour obtenir de la nourriture, se bat sans aucune raison apparente, va aller voir les pires personnes seulement pour s'occuper l'esprit. Il n'a nulle part où aller si Haut rouvre et rien à perdre à part la vie... Au fur et à mesure depuis son arrivée à Haut, le danger est devenu synonyme d'excitation et de bonheur. Ce n'est plus du tout quelque chose de négatif et au contraire quelque chose qu'il traque sans relâche.
Auparavant, Willem était quelqu'un de très décontracté. Rien ne le touchait. La pression des cours ? Inexistante. Willem faisait ce qu'il souhaitait lorsqu'il le souhaitait, l'école lui importait peu et il ne s'inquiétait jamais de ses notes. La pression de la société à rentrer dans les cases et être un bon citoyen ? Oubliée elle aussi. Willem adorait casser les codes, crier sa différence sur tous les toits. Par exemple, un de ses plus grands passe-temps était de clamer sa bisexualité et d'attendre que quelqu'un vienne argumenter à ce propos. Il adorait mettre les gens mal à l'aise, avoir un langage très cru, des expressions violentes... Depuis, ce côté là s'est en parti éteint. Willem semble avoir plus de mal à s'accepter et assumer totalement qui il est.
En réalité, toute cette énergie et violence n'est là que pour le protéger. Willem essaye désespérément de rester la même personne qu'il était. Mais au bout d'un an et demi durant lequel on l'a persuadé que cette personne ne méritait pas d'exister, il ne sait plus comment s'y prendre. Il n'en parle pas, mais c'est là. La peur, le traumatisme, l'injustice... tout est là.
Famille
Mère — Mary Freeman
Enfant, Willem adorait sa mère. C'était le centre de son monde. Il était constamment proche d'elle, pleurait lorsqu'elle n'était pas avec lui, ne supportait pas la séparation. Sa mère était une déesse et il lui vouait un culte. En grandissant, il s'est éloigné peu à peu. Puis leur relation a empirée ; Mary voulait contrôler Willem, Willem se sentait oppressé par sa mère. Au fur et à mesure, ils ont arrêté de communiquer. Entre eux, il n'y avait que disputes. Willem sait que c'est elle qui a convaincu son père de lui faire joindre le programme pour « adolescents à problème ». Il ne peut pas lui pardonner. Pire encore, Mary le terrifiait, parce qu'elle avait le pouvoir de recommencer. Willem espère ne jamais la revoir, parce qu'elle l'a trahi, elle l'a blessé.
Père — James Freeman
Willem en veut aussi à son père. Après tout, lui aussi est fautif pour avoir accepté. Et avec lui, la trahison était peut-être même pire : Willem se sentait plus proche de son père qu'il l'était de sa mère. Avec lui au moins, il arrivait à discuter de temps en temps. Et il prenait moins part aux disputes, alors forcément il passait plus pour le gentil. Willem l'a vu pleurer lorsqu'il a été emmené. Il déteste ces larmes, il déteste qu'il ait juste chialé sans rien faire pour le sauver.
Soeur — Lysandre Freeman
Willem ne sait pas s'il en veut à sa soeur. Il ne sait pas si elle était au courant, parce qu'il n'a jamais osé lui demander. La probabilité qu'elle réponde oui était trop effrayante et il n'était pas prêt à se savoir trahi par sa famille entière. En tous cas, c'est la seule à qui il a reparlé une fois rentré chez lui. Willem lui en est reconnaissant de l'avoir aidé et écouté.
Cousine — Quest areuondrug
Willem a toujours été proche de Quest. Il passait tout ses étés et autres vacances scolaires avec elle, ils venaient se voir l'un chez l'autre... Il disait souvent qu'elle était bien plus qu'une cousine, plutôt comme une deuxième sœur. Il le dira encore maintenant (encore plus maintenant en fait, il se fait souvent passer pour le frère de Quest). Willem a totalement confiance en elle et lui confierait sa vie sans hésiter.
Tantes — Nancy et Louise Freeman
Comme il adore Quest, Willem adore ses deux mamans. Il les trouve incroyable, déjà pour assumer qui elles sont et oser se montrer en couple (il trouve cela très courageux), mais aussi très simplement pour leur personnalité à chacune. C'est grâce à elles que Willem a pu découvrir tôt d'autres sexualités, différentes du système hétérosexuel de la société. Il leur est extrêmement reconnaissant pour l'avoir accueilli à Haut, pour l'avoir aidé à aller mieux sans l'avoir dénoncé à ses parents.
Relations
Mikaël
Willem le déteste. Il l'aimait avant. La vie est compliquée. C'est ce qu'il dira si on lui demande ce qui est arrivé avec Mikaël. Il espère ne jamais le revoir.
Faolan lisxuillee
Willem a rencontré Faolan pendant la crise et est rapidement devenu proche d'elle, si bien que maintenant ils vivent carrément ensemble avec Quest. Il l'aime beaucoup et s'est très très très vite attaché à elle. Il partage avec elle son obsession sur l'adrénaline et les conneries, alors forcément ils ont toujours un truc à faire. Willem adore ne pas s'ennuyer avec elle, il adore rire avec elle et juste passer du temps avec elle... il l'adore.
Hellion / Rhysand lisxuillee
Willem était plus ou moins ami avec les deux lorsqu'il venait passer des étés en France, surtout quand ils étaient enfants. Ils sont ensuite restés en contact et, à la mort d'Hellion, Willem s'est rapproché de Rhysand. Il ne l'a pas vraiment revu depuis la crise, il ne sait pas trop ce qu'il devient.
Nephtys Shivahe
Nephtys est aussi une bonne amie de Willem. Il la connaissait avant la crise et a réussi à garder contact avec elle. Ensemble, ils sont un duo chaotique, mais totalement platonique, même si parfois les doutes se mêlent lorsqu'ils font semblant d'être en couple. Willem adore faire le con avec elle, la taquiner et l'embêter. Une de leur favorite activité, c'est de faire croire qu'ils sont en couple et en train de se disputer et de se séparer en plein milieu d'une rue bien fréquentée. Willem garde de super souvenirs avec elle.
Xanthe lisxuillee
Willem voit Xanthe comme un ami, même s'ils ne sont pas les plus proches du monde. Ils se sont un peu éloignés depuis la crise mais Willem serait content de le retrouver et d'avoir de ses nouvelles.
Auster lisxuillee
Auster est aussi est un ami... et aussi un ex. Willem est sorti avec lui pendant un été, puis ils se sont ensuite séparés parce que la relation à distance France-Etats Unis n'était pas des plus faciles. Malgré tout, Willem a adoré leur relation et a ensuite gardé contact avec lui. Maintenant, ce serait plus compliqué de le revoir, parce que Willem ne sait pas s'il assume encore d'avoir été en couple avec des garçons. Alors, c'est un des rares amis qu'il espère ne pas recroiser de si tôt...
Victoria lisxuillee
À l'inverse, Victoria et Willem ne sont ni amis, ni ex. Au contraire ils ne s'apprécient pas. Ou plutôt, Victoria n'aime pas du tout Willem et Willem adore l'énerver et la mettre en colère. En plus, Victoria n'aime pas Faolan non plus, alors juste pour ça Willem ne va pas trop se rapprocher d'elle et continuer d'être le mec chiant qui l'embête.
Thomas WolfEye_
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Arion WolfEye_
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Arthur WolfEye_
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Aslan VentNoir137
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Histoire
Willem nait deux ans après sa soeur, Lysandre. Il est le deuxième et dernier enfant de sa famille, seul garçon. Ses parents sont aux anges, ils ont ce qu'il voulait : d'eux enfants, une fille et un garçon, une belle maison et un chien.
Mary et James sont tous les deux américains. Cependant, les origines françaises de James font que la famille garde un lien avec la France, où sont d'ailleurs installées les tantes de Willem, ainsi que sa cousine, Quest. Willem est donc très tôt habitué à prendre l'avion pour se rendre à Haut et ainsi rendre visite à sa famille. Il apprend également le français presque en même temps que l'anglais ; il est donc très tôt parfaitement bilingue, à la maison comme en dehors.
Willem grandit comme un enfant normal. Tout va bien dans sa vie, à part les visites occasionnelles chez le vétérinaire pour le chien il n'a que peu de sources de stress. C'est un enfant intelligent, qui s'affirme très tôt et avec beaucoup de confiance. Dès huit ans, il se sait bisexuel, même s'il ne connaît pas encore le mot. Il a beaucoup d'ambition, n'a pas peur de dire les choses ou poser des questions, tout le monde le trouve adorable. Malgré tout, il reste assez peureux et n'aime pas être seul ou qu'on change les habitudes par exemple.
À l'école, tout se passe bien aussi. Willem est attentif, il aime apprendre même s'il se déconcentre vite. Il se fait des amis sans problème, est confronté aux disputes d'enfants et apprends à les appréhender correctement. Il prend confiance en lui en grandissant et, d'enfant, il passe à adolescent.
C'est là que tout dégringole parce qu'avec la puberté vient la colère. Willem voit le monde d'un nouveau point de vue, se pose des questions, se rend compte que tout le monde n'a pas sa chance, que rien n'est juste. Il découvre que tout n'est pas gratuit, qu'il faut tout gagner, qu'il faut se prouver capable pour obtenir rien qu'un certain minimum. Ce n'est pas juste. Ça n'a rien à voir avec ce qu'il attendait. Il est né, il existe et maintenant on attend qu'il repaye une sorte de dette rien que pour ça ?
En plus, Willem découvre toutes sortes de produites addictifs. Cigarette, alcool, drogues... il essaye tout, parce qu'il est à cet âge où l'on veut braver tous les interdits. Willem expérimente. Il en a marre d'être le petit de sa famille. Il a envie de grandir et d'obtenir plus d'indépendance face à ses parents.
Finalement, ce sont les combats qui ajoutent la dernière prière à ce nouvel édifice. Tout commence un jour où Willem se dispute avec un ami. Ils ont tout les deux trop bus et un débat débile tourne mal, ils finissent par se battre. Malgré le fait qu'ils soient vite séparés, Willem en ressort avec un sentiment intense encore inconnu. L'adrénaline fait frissonner son corps entier, plus agréable que n'importe quelle drogue. C'est donc ainsi que Willem se détourne de l'alcool et autres substances pour se concentrer sur les combats.
Au départ, ses excuses sont ridicules. Willem force les disputes, encourage les autres à lancer le premier coup et fait durer la bataille le plus longtemps possible. Avec le temps, Willem apprend à provoquer de manière plus efficace. Tout devient plus rapide. Et la violence terminé part entière de sa vie. Cela se repère dans ses gestes, dans son ton, dans ses sourires carnassiers et ses regards affamés. Willem est inépuisable.
Il parle de moins en moins avec sa famille. Ses notes baissent. Il s'en fiche. De toute manière, ce n'est pas un monde dans lequel il veut vivre. Trop de règles. Trop d'injustices. Pas assez d'excitation.
Chaque année, la violence est décuplée.
Tout devient insoutenable. Willem perd des amis, s'éloigne de ceux qui restent, tient sa famille à distance et l'école encore plus.
Il a seize ans lorsque deux hommes viennent le chercher en pleine nuit et que sa vie change pour toujours. Willem se fait kidnapper devant ses parents, avec leur accord. On l'emmène, menotté, sans qu'il ne sache ce qu'il se passe ou où est-ce qu'il va se retrouver.
Lorsqu'on le libère, Willem est au milieu de nulle part, en pleine nature. Là, il apprend qu'on lui a fait rejoindre un camp pour jeunes « comme lui », ceux qui posent problèmes et avec qui les parents se sentent dépassés. Ses parents ont payé une fortune pour ça et vont continuer de le faire jusqu'à ce qu'il soit jugé apte à sortir.
C'est là que l'enfer commence.
À peine arrivé, Willem voit ses droits retirés un à un. Il perd toute autonomie, tout liberté. L'hygiène lui est refusée, l'intimité aussi. S'il appréciait la violence qu'il trouvait dans les combats à mains nues, celle-ci est inhumaine et insupportable.
Le programme consiste en de grandes randonnées dans les montagnes. Il fait chaud, tout est désert, les chemins ne sont pas faciles. Les enfants portent des charges trop lourdes sur leurs épaules et sont forcés d'avancer sur un itinéraire épuisant. On exige d'eux qu'ils escaladent des parois sans protection, qu'ils trouvent des chemins au milieu des broussailles...
Willem résiste. Il n'est pas inconscient ; il sait très bien qu'ici on ne respecte pas ses droits. Tous les adolescents sont abusés, physiquement, psychologiquement et sexuellement. Et quand Willem ou un autre se rebelle, alors tout devient pire. On refuse à Willem tout contact avec sa famille ou ses amis. Oubliés, les réseaux sociaux, les téléphones. En guise de punition, on le prive de nourriture, d'accès aux douches ou aux toilettes ou à certains soins primordiaux.
Très vite, toute la volonté de Willem s'effiloche.
Là-bas, on affirme qu'il suit une thérapie. Et parfois, il y a des « professionnels » qui viennent voir le groupe et parler à chaque adolescent. Avec eux, Willem subit les réprimandes, les « pourquoi tu as fait ces horribles choses ? » « vous voulez dire... me faire du mal ? » « oui, pourquoi avoir fait ça ? Tu es une horrible personne pour avoir fait ça ».
Il ne se fait pas d'amis. Rien n'est stable. Parfois, les adolescents se soutiennent, parfois au contraire on les encourage à s'humilier entre eux. À se cracher dessus. À se dire des choses horribles alors qu'ils ne connaissent même pas leurs prénoms. Willem y cède aussi. Lorsqu'on le lui demande, il ne se retient pas. Il rejette sa colère et son impuissance sur les autres. Et puis, s'il obéit, il aura droit à un repas cuit ou une douche.
Ils dorment à la belle étoile ou entassés dans de petites cabanes fermées à clé. Personne n'a la force ou l'énergie suffisante pour s'échapper. Parfois, Willem n'a même pas de nuit complète car on le force à rester éveillé. Il n'y a pas d'horloge, jamais. Aucun moyen de savoir quelle heure ou quel jour on est, aucun moyen de savoir combien de temps il va rester. Comme les autres adolescents de son entourage, Willem s'effondre peu à peu.
Parfois, Willem ne peut pas communiquer pendant plusieurs jours. Il n'a pas le droit. Lorsqu'il montre des signes de violence, on l'attache et on l'abandonne. Une nuit, Willem se retrouve seul sous une pluie torrentielle, sans eau ni nourriture ou couverture ou moyen de se protéger. Lors d'une randonnée, il tombe et se fracture une côte. Ou plusieurs ? Il ne saura jamais, parce qu'on ne lui offrira jamais aucun soin pour ça. Lorsqu'il se plaint de la douleur, on ne le prend pas au sérieux.
Willem passe un an dans cet enfer.
Pendant un an, il est dit porté disparu. Lysandre ne sait pas où il se trouve. Ses parents non plus, même s'ils sont en contact avec le programme. Aucun d'eux ne dit rien ni aux amis de Willem, ni à leurs amis, ni à personne. Quest et ses mères ne savent pas. Willem est porté disparu. Il est volatilisé. Parler de lui est compliqué, sa famille contourne le sujet, l'évite. Pendant un an, impossible de savoir quoique ce soit. Lorsque l'été arrive, seule Lysandre part à Haut.
Seulement, l'enfer ne se termine pas au bout d'un an. Seule le programme de « survie » arrive à sa fin. Les « professionnels » affirment ensuite que pour compléter la thérapie, il faudrait que Willem rejoigne un internat spécialisé. Ils sont payés pour dire ce genre de choses, dans le but de garder les enfants dans le programme le plus longtemps possible... et soutirer plus d'argent aux parents. Ils jouent sur la peur de ces derniers. « Willem a fait des progrès, mais il pourrait très vite retomber dans la même attitude s'il rentre maintenant. C'est un risque. Et ensuite, vous pourriez le retrouver mort au coin d'un rue ou perdre toute connexion avec lui encore une fois. Ça pourrait être dangereux. Mais bien sûr, le choix vous revient. »
C'est ainsi que Willem est transféré. Cette fois, plus de randonnées épuisantes. Plus besoin de faire de feu avec deux pierres et un bâton pour obtenir un repas chaud ridicule. Plus besoin d'escalader des parties trempées sans sécurité. Mais ce qui l'attend n'est pas plus réconfortant.
Là-bas, Willem est constamment contrôlé. Il fait ses travaux communautaires épuisant, suit des cours qui lui retournent le cerveau. La sexualité est appuyée : l'homophobie est la norme et encouragée. On essaye de mettre en place des thérapies de conversion sur plusieurs adolescents. Willem cache sa bisexualité pour se protéger. De toute manière, il n'a pas la force de résister.
Comme avant, l'accès à l'hygiène ou à l'intimité est refusée. Ses blessures ne sont jamais adressées. Il ne peut toujours pas être en contact avec sa famille. Il est obligé de sourire sur les photos s'il veut un lit où dormir.
Dormir devient une peur. Parce que quand Willem se réveille, c'est toujours avec le sentiment que quelque chose de terrible est arrivé. Une nuit, un garçon de sa chambre se suicide et il le retrouve mort en ouvrant les yeux. D'autres fois, il s'éveille incapable de bouger, attaché à son lit. Parfois, il est nu et doit affronter l'angoisse de ne pas savoir ce qui est arrivé. Parfois, il sait, parce qu'il se réveille avec quelqu'un trop proche de lui, de son corps.
Puis, Willem rencontre Mikaël. Mikaël a le même âge que lui et pourtant il a l'air beaucoup plus jeune. Il a le sourire facile, il est bavard et se parle à lui-même parce que personne ne l'écoute jamais. Mikaël a été envoyé ici directement, il n'a pas connu le camp de survie et est tout nouveau dans le programme. Il ne sait pas à quoi s'attendre, mais ça ne peut pas être terrible, si ? Ses parents lui ont dit que ce ne serait pas pour longtemps.
Ses parents l'ont envoyé là parce que Mikaël aime les garçons. À l'école, il était harcelé pour ça et ça le rendait terriblement triste. Ses parents se sont dit qu'ils allaient se rendre jusqu'à la racine du problème : effacer sa différence pour que tout rentre dans l'ordre. En plus, ils ne veulent pas voir leur seul fils embrasser des hommes.
Willem trouve que Mikaël est irréel dans cet environnement. Plusieurs fois, il se demande s'il n'est pas en train de le rêver. Mikaël est un ange et il n'a rien à faire en enfer. Ce n'est pas là qu'il est censé être.
Ils se rapprochent, parce que Mikaël n'a pas peur de parler aux autres et que Willem a désespérément besoin de s'accrocher à quelqu'un, de trouver un soutien. Ils découvrent en plus qu'ils viennent du même état, qu'ils connaissent la ville de l'un et de l'autre. Ils peuvent reparler d'éléments du quotidien et ça fait un bien fou à Willem, qui se sentait couler de plus en plus.
Ils réussissent à se rapprocher, à se réconforter, se soutenir... le tout jusqu'à créer une amitié. Ils se promettent de ne pas laisser le programme les détruire. Ils peuvent compter l'un sur l'autre maintenant.
Les journées restent épuisantes, les nuits aussi. Willem fait face à un second suicide, qui semble moins clair cette fois. On parle d'accident, d'erreur. Le sujet est évité puis on passe à autre chose. On continue de le harceler continuellement : on surveille en permanence ce qu'il mange, en quelle quantité, à quel moment ; on le déséquilibre et on l'épuise ; on l'humilie et le moque. Mais cette fois, Willem arrive à passer au-dessus car il a quelqu'un à protéger. Il doit veiller que Mikaël, il ne peut pas se laisser aller.
Ils s'embrassent. Et ils s'embrassent encore. Ils se disent qu'ils s'aiment. La sensation de danger permanente et l'hypervigilance les poussent à accélérer les choses. Ils manquent de temps et de sécurité pour se permettre d'hésiter.
Ils se font prendre. C'était évident.
La première réaction est la violence. Ils sont séparés, ils se font battre. On leur promet de ne pas les nourrir pendant longtemps. On leur assure les pires horreurs, on les traite de tous les noms. On leur pose aussi des tonnes de questions : qui a commencé, qui a embrassé en premier, est-ce que l'autre se sentait obligé... Willem n'y répond pas. Il a peur que ça empire la situation de Mikaël.
Willem passe des journées enfermé dans une cave. Il ne mange pas, ne bois pas, ne se lave pas. Il n'y a pas de toilettes. Il n'y a que le sol en pierre glacé et l'obscurité continuelle. Il en oublie le temps. De manière irrégulière, on vient le voir. On lui explique que ce qu'il fait n'est pas bien ou qu'il mérite de mourir, d'aller en enfer. On le blesse. On l'abuse.
Lorsqu'il ressort, on a effacé toute trace d'espoir qui avait été ramené à la vie par Mikaël. Ce dernier n'est nulle part en vue.
Willem est forcé de rejoindre les thérapies de conversion. Là, on lui fait subir des chocs électriques, on lui montre des vidéos, on lui fait de grands discours sur le fait qu'il soit « contre nature ». On le martèle dans sa tête, avec la douleur, avec les contraintes, avec la violence. Résister n'est pas une option.
À partir de là, les jours se mélangent à nouveau. Le temps n'existe plus. Willem ne parle que si on lui adresse la parole et ses réponses sont courtes. Son regard s'éteint.
C'est quand il s'y attend le moins qu'il est libéré. Nous sommes en octobre 2018 et le programme laisse sortir Willem. Il apprendra qu'en réalité il était censé terminer une dernière année scolaire à l'internat, mais que ses parents avaient décidé d'arrêter en raison de la trop grosse somme d'argent que leur demandait chaque mois le programme.
Lorsque Willem arrive chez lui, on ne le reconnaît plus. Et lui ne reconnaît plus sa maison. Pourtant, il y a ses parents, sa soeur, le chien, les exacts mêmes meubles. En un an et demi, presque rien n'a bougé. Mais Willem redécouvre tout.
En premier vient la méfiance. Elle est horrible, insoutenable. Willem est tendu pour le plus petit des détails. Il guette les gestes de son entourage, n'est plus à l'aise même avec le chien. Les choses les plus simples ne sont plus familières : avoir un couteau à table, pouvoir ouvrir les portes sans qu'elles ne lui résistent, pouvoir parler quand il veut. Aller aux toilettes. Prendre une douche. Dormir dans son lit. Être seul dans une pièce. Fermer la porte de sa chambre à clé. Sortir de la maison. S'habiller comme il veut.
Plusieurs fois, Willem se met à pleurer face à l'horreur de la découverte. La réalisation de tout ce qu'on lui a enlevé est terrible. Le fait que ce manque de droits soit devenu normal est pire.
Avec sa famille, tout est également compliqué. Ils découvrent à son arrivée la réalité du programme et sa dureté. D'un côté, ils ont ce qu'ils voulaient : Willem ne provoque pas de disputes, n'a aucun geste violent. Mais ce n'est plus leur fils. C'est un adolescent de dix-sept ans qui a déjà vécu trop d'horreurs et n'est que l'ombre de lui-même.
La communication est extrêmement délicate. Willem se méfie de tout. Les pièges potentiels sont partout. Il ne parle pas à ses parents. Encore et encore, il les revoit près de la porte d'entrée, occupés à pleurer alors qu'il se faisait kidnapper... avec leur accord. Le programme est fautif, mais ses parents aussi. Il s'en fiche qu'ils ne soient pas informés. Il s'en fiche qu'ils aient été piégés. En fin de compte, c'est lui qui a souffert, pas eux. C'est lui qui n'avait plus de droits pendant qu'ils continuaient avec leur quotidien.
Lysandre a une meilleure méthode. Elle ne parle pas du programme. Elle vient voir son frère lorsqu'elle l'entend se réveiller dans la nuit d'un cauchemar. Ils ne se parlent pas, mais ils se touchent. Lysandre passe sa main dans les cheveux de son petit frère, lui chantonne des berceuses à mi-voix. Elle fait attention à ses gestes, ses expressions ou ses mots. Elle fait de son mieux pour mettre Willem en confiance avec elle. Et ça marche.
Willem ne retourne pas à l'école. Ses parents décrètent qu'ils l'inscriront à nouveau l'année suivant. De toute façon, ils ont besoin de temps pour tous apprendre à s'apprivoiser. Lysandre, elle, a déjà terminé le lycée. Maintenant, elle peint. Elle illustre quelques livres d'enfants, aussi. Elle passe ses journées avec Willem quand les parents travaillent.
C'est pendant un de ces jours où ils ne sont que tout les deux que quelqu'un toque à leur porte. C'est Lysandre qui va ouvrir... pour tomber nez à nez avec Mikaël. Willem reconnaît sa voix immédiatement. Il a changé, cependant. Lui aussi, son regard est éteint.
Mikaël explique à Willem qu'il ne peut pas rentrer chez lui. Il ne peut pas. Il ne dit pas pourquoi, mais Willem n'a pas besoin de savoir : lui aussi, s'il avait autre part, partirait de chez ses parents. Il n'arrive même pas à les regarder dans les yeux.
Ils accueillent donc Mikaël à la maison. James et Mary ne peuvent pas refuser ; ils ne refusent rien à Willem depuis son retour. Leur culpabilité est trop grande pour qu'ils puissent lui dire non.
Les deux garçons réapprennent la vie ensemble. On est en début décembre, maintenant. Ils ne se touchent pas, n'évoquent rien de ce qui leur est arrivé. Mais ils discutent. Ils regardent des films ensemble. Ils s'échangent des livres. Ils vont faire les courses et c'est à la fois terrifiant et magnifique. Ils parlent avec Lysandre et écoutent la musique qu'elle leur conseille.
Puis, on retrouve Mikaël. C'était sûr.
Au départ, les trois adolescents n'ont aucun moyen de le savoir. Puis, Lysandre tombe sur un mail destiné à ses parents. C'est le programme, qui les recontacte pour leur annoncer qu'ils savent que Mikaël est chez eux. Ils expliquent que c'est mauvais pour Mikaël, qui devait normalement simplement rejoindre sa mère pour assister à son second mariage. Il ne devait pas s'enfuir. Il devait retourner au programme une fois les festivités terminées.
Ils affirment qu'ils vont venir le chercher. Ils proposent de reprendre Willem aussi : ils estiment que si ce dernier a accepté d'accueillir Mikaël chez lui, c'est que la thérapie n'est pas accomplie. Ils survolent ce qu'il s'est passé entre les deux garçons, expliquent que Mikaël et Willem se traînaient l'un et l'autre vers le bas, qu'ils retombaient dans leurs pires défauts lorsqu'ils étaient ensemble.
Lorsque Lysandre voit le mail, il est déjà trop tard. Ses parents ont accepté que Mikaël soit emmené. Ils hésitent par rapport à Willem, posent des questions aux responsables. Est-ce que son état est normal ? Il ne ressemble plus au Willem qu'ils connaissaient.
Lysandre raconte d'abord tout à Willem. Puis, ils en parlent ensemble à Mikaël. Il est impensable de le laisser se faire emmener à nouveau. Si Willem n'est pas ravi que Mikaël ne lui ait pas dit toute la vérité, il ne peut pas lui en vouloir.
Les trois adolescents cherchent des solutions pendant des heures, enfermés dans la chambre de Willem. Finalement, ils en viennent à une conclusion : aucun des deux garçons ne peut rester ici. Tout est trop imprévisible pour qu'ils y soient encore en sécurité. Alors, Lysandre achète à la dernière minute deux billets d'avion. Direction la France, direction Paris. Elle prend également des tickets de bus. Direction Haut. Direction Nancy, Louise et Quest. En espérant qu'elles accueillent les deux garçons, qu'elles comprennent. Mikaël n'a personne d'autre que ses parents, Willem non plus. En France, en plus, le programme ne pourra jamais les atteindre.
Elle les conduit dans la journée à l'aéroport. Ils montent dans l'avion, sans bagages, sans effets personnels. Ils ne s'en servent plus depuis des mois.
Arrivés à Paris, ils parviennent à prendre des bus. Ils arrivent à Haut. Willem a réussi à prévenir Quest avant de débarquer. Il ne lui a pas parlé depuis qu'il est sortit. Il ne sait même pas si elle savait qu'il n'était plus « porté disparu ».
Ils arrivent à Haut.
Là-bas, les premiers jours sont tendus. Nancy et Louise sont encore incertaines quant à la démarche à prendre. Elles ne veulent pas de problèmes. James et Mary n'arrêtent pas de leur confier à quel point ils sont inquiets pour Willem. « On pourrait le retrouver mort, et ce serait de notre faute... ce serait de notre faute. » Mais Willem arrive à les persuader qu'elles ne peuvent rien dire. Ce serait mettre en danger Mikaël aussi, de toute manière. Il leur raconte ce qui est arrivé, la voix tremblante et les yeux baissés. C'est la première fois qu'il explique tout ça à quelqu'un.
La crise des Specials les oblige à passer à autre chose rapidement. Très vite, le chaos arrive à Haut. Willem est content : ça le sort de ses souvenirs. Il plonge tête la première dans l'action.
Quest se découvre un lié. Ça, c'est le drame. Comment faire pour quitter la ville, maintenant ? Willem secoue la tête. Non, lui, il ne partira pas de toute manière. Il peut rester avec sa cousine. Il est mieux ici que nulle part ailleurs.
Mikaël ne sait pas s'il est de cet avis. La crise l'angoisse, il ne sait pas si c'est la meilleure des idées que de rester. Mais s'il n'a pas Willem, alors il n'a personne.
D'ailleurs, Willem le trouve plus distant. Peut-être que c'est simplement la crise. Peut-être que c'est le fait d'être en France. Après tout, il parle mal le français, il ne connaît pas le pays, c'est terrifiant. Tout de même, Willem le confronte. Il doit savoir exactement ce qui ne va pas. En réalité, leur relation est étrange depuis qu'ils se sont retrouvés. Willem en a marre. Au fond, il a très très très peur que ce soit lié aux thérapies de conversion, au fait que Mikaël soit homosexuel et qu'ils aient été en couple.
C'est ça.
C'est ça, plus le fait que Mikaël avoue qu'il a dénoncé Willem. Lorsqu'ils se sont fait prendre, on lui a demandé si c'était lui qui avait eu l'idée du couple ou Willem. Ce dernier le sait, on lui a posé les mêmes questions. Il se souvient qu'il n'a répondu à aucune. Ce n'est pas le cas de Mikaël qui, par peur, a rejeté toute la faute sur Willem. Grâce à ça, pendant que celui-ci était enfermé et abattu, Mikaël disposait de sa liberté d'avant leur couple. Et à cause de lui, le traitement réservé à Willem était pire.
Willem est choqué. Trahi, aussi. Il a tout fait pour Mikaël alors que ce dernier le laissait complètement tomber ? La colère le bouscule aussi fort que le ferait une vague. Elle lui met la tête sous l'eau et du sable vint de mettre dans ses yeux et sa bouche. Le sel empire ses plaies. Il repousse Mikaël. Il le frappe. Et même quand il tombe, il recule. Ce n'est que quand un tigre apparaît qu'il est forcé d'arrêter. Il hurle à Mikaël de partir, qu'il ne veut plus jamais le voir. Le garçon s'enfuit, suivit de son lié.
Willem reprend vie. La colère est revenue et avec elle il se sent invincible. Louise et Nancy sont évacuées de force. Willem reste avec Quest et l'aide à fuir les Chasseurs. Puis, Haut se retourne confinée.
Il rencontre Faolan et avec elle, le goût pour l'adrénaline.
Depuis, il vit avec sa cousine et son amie. Il cherche les problèmes à droite à gauche, la nourriture aussi. Il n'est pas lié, mais ça l'arrange plutôt bien.
Et il vit. Il rattrape le temps perdu.
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