Ozalée
Ozalée
she/her, elle
17 ans
★彡 。Spéciale
Trigger warnings
Morts, maladie mentale, agressions sexuelles, harcèlement
Nom : Dhamilton
Originaire d'Ecosse (et plus largement de Grande Bretagne), ce nom de famille est une variante de Hamilton. Il désigne celui uni est originaire de Hamilton, une ville proche de Glasgow. Cela signifie « la colline tordue, tronquée ». Ozalée a toujours trouvé ça un peu bizarre comme nom de famille, mais elle fait avec. Ce qu'elle déteste plus que tout, c'est de n'avoir personne à ses côtés qui partage ce nom de famille. On lui avait d'ailleurs proposé de prendre le nom de sa famille d'accueil, soit Nehemia, mais elle a refusé. Elle ne le regrette pas.
Prénom : Ozalée
Ozalée est un prénom féminin qui serait d'origine amérindienne. Selon internet, il pourrait signifier soleil levant ou ange. Ozalée ne s'identifie ni à l'un ni à l'autre mais bon, y'a pire comme signification de prénom alors elle ne va pas se plaindre. En vrai elle aime bien son prénom. Elle ne connaît personne autre qu'elle qui le porte et en est très satisfaite.
Sexe et genre : Ozalée est née de sexe féminin et c'est également le genre auquel elle s'identifie.
Âge : 17 ans, bientôt 18 et le fait qu'elle soit bientôt majeure est une chose absolument incroyable pour elle. Dommage que ça arrive pendant la crise de Haut.
Date de naissance : 18 octobre 2003
Signe astrologique : balance
— charmante, opportuniste, intolérante
MBTI : ESTP entrepreneur (jaune)
— originale, sociable, insensible
Orientation sexuelle et romantique : Ozalée se dit hétérosexuelle, même s'il lui est déjà arrivé d'embrasser des filles, elle ne se voit avoir ses relations qu'avec les garçons.
Objectifs : avant, Ozalée n'avait jamais aucun but en tête. Elle vivait et l'univers était son terrible terrain de jeu. Tout signifiait trop et tout était compliqué et en même temps simple et pas assez. Ozalée existait peut-être plus qu'elle ne vivait et tous les malheurs lui tombaient dessus. Pas étonnant qu'elle soit une des victimes de la crise. Avec celle-ci, Ozalée est encore plus perdue. La crise a débarqué au pire moment possible et ça a foutu sa vie en l'air, laissant tout le reste en pause, inachevé. De là est né une obsession : celle de survivre pour rendre justice et finir ce qu'elle avait commencé. Voilà ce qu'Ozalée veut et tant pis si c'est illusoire, elle ne lâchera pas. Elle veut voir Morgan finir en prison, elle veut que Célian lui demande pardon, elle veut aller insulter la tombe de ses parents et celle d'Hellion pour être morts, elle veut retrouver son frère et lui rappeler qu'elle existe et que jusque là sa vie est bien merdique et que, quelque part, c'est un peu de sa faute. Elle veut dénoncer les injustices de la crise et rendre justice à tous ceux qui sont morts beaucoup trop tôt. Et pour ça, elle doit survivre, alors elle fait tout ce qu'elle peut pour.
Groupe : aucun pour l'instant. Si Ozalée a rejoint les Fantômes pendant un moment, elle a quitté le groupe quand celui-ci s'est écroulé. Depuis, elle vit plutôt seule et c'est compliqué. C'est pour ça qu'elle réfléchit à rejoindre un groupe. Lequel ? Cela reste à voir. Le premier qu'elle croisera, sans doute. Peu importe, elle veut simplement rester en vie pour le moment.
Repaire actuel : au début de la crise, Ozalée traînait un peu partout en ville. Un jour, elle a même eu la merveilleuse idée de longer toute la barrière qui entoure Haut, juste pour être sûre qu'il n'y avait pas moyen de s'échapper. Elle a pensé à construire un radeau et partir là où l'océan l'emmènera, mais c'est plus du suicide qu'autre chose. Depuis, elle s'est installée dans une maison au hasard, une qui lui plaisait et était encore en bon état.
Physique
Faceclaim
— Odessa A'Zion
Ozalée ne s'est jamais trouvée magnifique. Elle n'a pas un corps incroyable, elle ne sort pas du lot dans la foule, son apparence n'a rien d'absolument magnifique, on ne s'arrête pas pour la regarder passer. Ou en tous cas pas pour son corps. Elle trouve ses lèvres trop épaisses, son nez trop gros, son visage trop ovale, sa peau trop pâle. Elle ne se trouve pas magnifique.
Mais elle se trouve belle. Et elle s'est battue pour ça. Elle se bat encore. Ozalée se trouve belle parce que c'est une nécessité, quelque chose sans quoi elle ne saurait pas continuer dans la vie. Alors pendant plusieurs périodes, elle se maquillait, prenait soin d'elle, soignait son apparence et faisait de son mieux pour s'accorder avec son corps. C'était un critère de survie.
Et souvent, elle est belle. Elle est belle malgré ses grains de beauté et ses taches de rousseurs qu'elle hait plus que tout, malgré sa bouche, son nez, son visage, sa peau. Ses cheveux ondulés oscillent constamment entre le blond et le châtain et tombent en cascade sur ses épaules. Souvent, ils ont cet air coiffé-décoiffé et viennent traîner devant ses yeux bleus, sa plus grande fierté.
Et d'autres fois, les temps étaient plus durs et cela se reflétait sur son apparence. Ses cheveux étaient les premiers touchés : à chaque moment de crise, voilà qu'ils tombaient par poignées dès qu'elle cherchait à les ordonner. Plusieurs fois, elle les a aussi elle-même arrachés, de colère et de douleur. Sous ses yeux se sont glissées des cernes terrifiantes, sa peau est devenue plus pâle encore et les boutons ont semés des cratères sur son visage. Lors de ces moments-là, elle maigrit et s'affaiblit, perd l'appétit. Ses joues sont rouges de larmes et sa peau irritée par le stress. Même sa respiration change pour devenir plus saccadée et muette, comme si elle était traquée et ne devait pas être repérée.
Dans ces moments-là, Ozalée se trouve beaucoup moins que magnifique, même plus belle. Mais ça, elle ne le dit pas et elle garde la tête haute.
Car ce qui démarque cette jeune fille, c'est bien son attitude et son énergie. Ozalée a une réelle présence, et ce depuis petite. Lorsqu'elle est dans une pièce, on ne l'oublie pas et les regards sont irrémédiablement attirés sur elle. Ça ne lui pas souvent apporté beaucoup de positif, mais Ozalée apprécie plutôt bien cette caractéristique : cela lui assure qu'elle n'est jamais oubliée. Alors Ozalée est remarquée, on l'observe, on parle d'elle. Quelque chose change quand elle est là et tout le monde le sent. Elle marche tête haute, rit fort et s'exprime sans timidité. Elle danse et saute et s'exprime avec facilité devant n'importe qui. Son regard n'est pas joyeux, mais elle le maquille assez pour faire tout comme. Les gens ne voient, mais on ne lui dit rien. Une des premières choses que l'on remarque à propos d'Ozalée, c'est ce paradoxe terrible : sa vulnérabilité évidente couplée à son caractère farouche et déterminé. Personne n'arrive vraiment à la mettre à terre... mais tout le monde a déjà eu envie d'essayer.
Caractère
Ozalée a été une enfant joyeuse et extravertie. Le deuxième adjectif a survécu à son enfance, pas le premier. Ozalée aime être avec les gens, discuter, passer du temps dehors, être entourée et au centre de l'attention. Elle aime les histoires, les dramas, l'action et les embrouilles. C'est sans doute pour cela qu'elle se dispute avec tant de monde, d'ailleurs. Elle ne supporte pas le calme. Peut-être parce qu'elle n'a jamais vécu dans un environnement où elle était suffisamment en sécurité pour établir une routine. Alors, depuis toujours, Ozalée sème son chemin de tous les imprévus possibles, ce presque volontairement.
Comme je disais, Ozalée aime être au centre de l'attention. Et cette attention, elle l'attire malgré elle, même sans le vouloir. Quelque part, cela la rend vulnérable, ou bien c'est son énergie qui attire les mauvaises choses. À plusieurs reprises, Ozalée a subi harcèlement en tous genres. Quelques fois, elle s'est dit que c'était peut-être un signe qu'elle devait changer quelque chose. Mais c'est plus facile de rejeter la faute sur les autres à la place.
Accuser les autres, c'est une spécialité d'Ozalée. En même temps, elle se sent coupable de tout et fautive de rien. Concrètement, elle n'a jamais voulu d'ennuis et pourtant ceux-ci lui sont tombés dessus toute sa vie. Et au fond, tout ça elle ne le doit qu'à son existence. Plusieurs fois, Ozalée s'en est voulue de ne pas avoir agit autrement quand elle avait des choix à faire, d'avoir préféré son propre confort à la sécurité d'autres. Ozalée se trouve égoïste. Peut-être qu'elle l'est.
En tous cas, elle se sait franche, sensible, engagée, provocatrice, rancunière et loyale. Elle se sait impatiente, très mauvaise perdante, curieuse, dramatique, féministe, déterminée. Ozalée ne tourne pas autour du pot quand elle a quelque chose à dire. Et elle n'hésite pas à crier ce que d'autres pensent tout bas, à se rebeller, à dire les choses clairement et sans peur. Ça lui a souvent apporté des problèmes, mais pour rien au monde elle ne changerait ça. Elle est féministe, a des opinions très tranchées sur les choses, a du mal à débattre car elle ne supporte pas qu'on ne soit pas du même avis qu'elle. Ce n'est pas la plus diplomatique... loin de là. Ozalée fonce tête baissée dans le tas et regarde les dégâts après coup. C'est plus marrant que d'essayer de les anticiper. Elle ne pardonne pas ou mal, reste bloquée sur des événements ou des personnes pendant des années sans pouvoir s'en défaire.
Depuis moins longtemps, elle est méfiante. Ozalée ne fait plus confiance à personne parce qu'elle a conclut que personne n'est réellement digne de cela. On l'a trahie trop de fois et elle ne veut pas recommencer. Alors, elle se repose sur elle-même et n'attend rien des autres, les garde loin d'elle, se renferme derrière des murs érigés dans la simple intention de se protéger. Au risque de ne jamais vraiment vivre.
Ozalée est déterminée. Rien ne l'a dévié de son but lorsqu'elle en a un. Et cela peut lui prendre des années, elle ne lâche pas. Elle transforme ses objectifs en obsession et y va à fond.
Elle prétend. Elle prétend être bien dans sa peau, être heureuse, être indépendante, être forte, être bien. Et même si souvent on arrive à voir à travers sa couverture, ça ne change rien, puisqu'elle est tellement enfermée dans son illusion qu'on ne peut pas l'en sortir. Alors les autres commencent à prétendre avec elle et il n'y a plus de problème.
Mais en réalité, Ozalée se sent seule. Elle se sent terriblement seule, a l'impression de ne pouvoir compter sur personne, de n'être rien d'important pour les autres. C'est si facile de se séparer d'elle. Et tous ses proches ont quelqu'un d'autre de plus proche, de plus important, qui compte plus. Elle est seule. Seule depuis presque toujours, depuis qu'elle est née et que son frère n'était pas là.
Son frère. C'est ce qui la pousse à rester. Elle ne sait pas vraiment pourquoi, mais folle dit avant elle crée des obsessions par rapport aux gens. De tous, Milo est la plus grande. Ce grand frère inconnu et nomade est tout ce qui la garde en vie, et il n'est même pas au courant de son existence. Quelle est plus grande solitude que ça ?
Lié
Juju est un serpent. Et il s'appelle comme ça parce que c'est aussi le nom du serpent de Mama Odie, la sorcière dans La Princesse et la Grenouille. Ozalée n'avait pas d'idée de nom et pas envie de passer du temps à en chercher, alors elle ne s'est pas embêtée très longtemps. Les films Disney sont toujours une bonne source d'inspiration pour trouver des noms d'animaux.
Mama Odie et Juju
Juju est un taïpan du désert, un serpent que l'on trouve en Australie. Il est de couleur brune, d'une teinte pouvant aller suivant les saisons d'un marron foncé à un beige tirant sur le vert-olive. Il est plus clair en été qu'en hiver ce qui lui permet d'accumuler plus de chaleur pendant les saisons froides. Son dos, ses côtés et sa queue peuvent avoir des nuances variées. Des écailles noirâtres dessinent sur les côtés et le dos des lignes qui en s'entrelaçant forment des chevrons de taille et d'inclinaison variables. La tête et le cou sont généralement plus foncés que le reste du corps. Les yeux sont de taille moyenne, avec un iris brun noir, sans anneau coloré autour de la pupille ronde. Il mesure souvent plus de 2 mètres de long.
Juju est en tout point semblables à ceux de son espèce. Ni plus gros ou plus petit que la moyenne, il a peu de signes distinctifs qui permettraient de le distinguer de ses camarades, rien qui ne pourrait signaler qu,il est un lié et pas un animal dont l'existence serait « naturel ». Mais pour comprendre ce dernier point, le simple fait de sa présence en France est assez évident.
Les taïpans ne sont pas réellement agressifs, d'autant plus qu'ils préfèrent vivre à l'écart des zones fréquentées par les humains. Malgré leur poison, ils ne sont pas considérés comme les plus dangereux puisqu'ils n'attaquent que s'ils sont menacés. Comme ils sont discrets, c'est assez rare d'en croiser.
Cependant, la puissance de leur poison les fait apparaître dans le Livre Guinness des Records comme les plus venimeux du monde. Et en effet, le taïpan du désert a une morsure empoisonnée 100 fois supérieure à 100 fois supérieure à celle du venin du crotale diamantin et 25 fois plus élevée que celle du venin du cobra. Avec le venin contenu dans une morsure, il peut tuer 125 hommes adultes. Le venin, une fois extrait, est en plus actif pour environ une dizaine d'année ensuite.
Ce qui arrive quand on se fait mordre ? D'abord, le serpent prévient avant d'attaquer, en se mettant dans une position particulière. Mais si la menace demeure, alors il mord, et il agit rapidement et avec une férocité extrême, répétant la morsure avec précision parfois plus de huit fois. Ensuite, viennent paralysie, faiblesse musculaire, difficultés respiratoires, coagulation sanguine, lésions rénales, maux de têtes, nausées, vomissements, douleurs abdominales... Le venin se répand très rapidement, ce qui augmente la vitesse d'absorption. On en meurt en 30 ou 40 minutes si aucun traitement ou antidote ne sont administrés.
La position de défense du taïpan, en forme de S, qui veut dire « si tu changes pas d'attitude je te tue t'es prévenu ».
Évidemment, Ozalée n'a pas d'antidote et on n'en trouve pas à Haut.
Alors, conseil, ne vous faites pas mordre pas Juju.
Surtout que ça ne s'arrête même pas là. Avec un tel avantage, Ozalée n'allait pas rester bras croisés. Après plusieurs tentatives plus que dangereuses, elle est parvenue à récolter du poison de son serpent. Elle en a toujours dans une petite fiole avec elle et en a parfois mis sur les lames de couteaux pour se défendre.
Avoir fait ça suggère qu'elle a une bonne relation avec son lié. Et en effet, Juju et Ozalée cohabitent plutôt bien. Ils ne sont pas les plus amis du monde mais sont parvenus à un accord après avoir compris qu'ils étaient de toute manière liés pour la vie et que seule la mort pourrait changer ça. Juju est ce qui a empêché Ozalée de quitter Haut, mais après un temps, elle a rejeté sa haine et déception sur Morgan. Depuis, ils s'entendent bien. Devant le danger, ils deviennent très solidaires et coordonnés, ce qui fait d'eux un duo plutôt redoutable. Lorsque Juju est en mode passif, l'aura qui se forme autour d'Ozalée est marron clair, un peu couleur noisette.
Famille
Mère — Flavie Dhamilton morte
Ozalée aime sa mère autant qu'elle la déteste. Elle l'aime parce qu'on aime sa mère. Elle la déteste parce que sa mère avait cette drôle de manière d'échanger leurs rôles : l'enfant devenait l'adulte et l'adulte devenait l'enfant. Alors, Ozalée prenait soin de sa mère. Et c'est ainsi qu'on a commencé à lui voler son enfance.
Ozalée déteste sa mère.
Elle l'a détestée encore plus une fois morte.
Père — Charles Dhamilton mort
Ozalée n'a pas vraiment de souvenirs précis de son père. Il est mort quand elle était encore jeune. Elle a de vagues souvenirs de lui, de moments passés ensemble dans une famille incomplète, de ses sourires et de sa manière de raconter des histoires le soir. Elle sait qu'il est mort pour l'aider. Elle lui en veut un peu pour ça. Elle n'a jamais demandé à ce qu'on se sacrifie pour elle. Mais apparemment, les sacrifices, c'est courant dans sa famille.
Frère — Milo-Ange Dhamilton lisxuillee
Ozalée a quatre ans d'écart avec lui. C'est à dire qu'elle l'a à peine connu puisqu'aux alentours de sa naissance Milo partait rejoindre une secte et, par la même occasion, rendait le reste de sa famille riche. Et Ozalée ne fut jamais mise au courant à proprement parler de son existence. Pendant ses premières années, on ne lui parla jamais de ce grand frère inconnu et sacrifié, qui n'appartenait finalement presque plus à la famille. Puis, Milo est revenu. Il avait neuf ans et elle en avait cinq. Ils se sont connus quelques semaines puis Milo s'en est allé à nouveau.
Pendant longtemps, Ozalée a vu son frère comme ça : un inconnu nomade. Il n'était même pas vraiment son frère. Il était quelqu'un qui portait le même nom de famille. Pendant longtemps, Ozalée n'a jamais rien connu de lui. À sept ans, elle a eu envie d'en savoir plus. À huit ans, on taisait son existence à nouveau. À ses neuf ans, Milo devenait soudain la personne la plus importante du monde.
Ozalée n'a jamais rien compris à son frère. Elle l'a détesté, beaucoup. Elle lui en a voulu, encore plus quand il a atteint ses 18 ans, de ne pas venir la chercher, de ne pas se préoccuper d'elle. Elle l'a aimé plus que n'importe qui dans sa famille. Elle l'a idéalisé. Elle l'a copié en espérant se rapprocher ainsi de lui. Elle l'a cherché, parce qu'il était le seul membre encore vivant de sa famille. Mais toujours, Milo est resté la raison de tout ce qui lui est arrivé, tout en demeurant un mystère insolvable.
Famille adoptive
Joseph et Maëlla Nehemia
Ozalée ne les a jamais considérés comme des parents. Oui, ils avaient une certaine autorité sur elle. Oui, ils étaient les adultes qui s'occupaient d'elle. Mais ils n'étaient pas ses parents et eux comme elle ont toujours fait la différence. Malgré tout, ils avaient une bonne relation. Joseph et Maëlla étaient toujours là pour soutenir ou aider Ozalée et elle savait qu'elle pouvait leur faire confiance.
Jusqu'à un certain point.
Maintenant, Ozalée est contente de s'être éloignée d'eux. Ils l'ont déçue et trahie. Elle ne veut jamais leur pardonner.
Morgan Nehemia mort
Question trahison et déception, Morgan est lui aussi bien placé. En fait, toute la famille se retrouve avec un joli score dans ce domaine. Morgan a été le deuxième amour de Ozalée, après Hellion. Mais tout se termine toujours mal en amour et Morgan le lui a encore prouvé avec une sympathique piqûre de rappel. Lui non plus, Ozalée ne va pas le pardonner.
Célian Nehemia
Célian a beaucoup blessé Ozalée. Pour toute la famille Nehemia, on reste sur la même chanson. Elles se détestent maintenant et c'est triste à voir. Avant, elles étaient meilleures amies, sœurs de cœurs. Elles se disaient tout, se défendaient, se soutenaient. Enfant, c'est ensemble qu'elles ont affronté le harcèlement. Ozalée a le sentiment d'avoir toujours été là pour Célian, mais que quand ça a été son tour d'avoir besoin d'elle, Célian l'a complètement abandonnée.
Salomon Nehemia Angelle57
Avec Salomon, Ozalée est un peu moins énervée. C'est un enfant et elle se dit qu'il ne comprend rien de toute manière. Et il est gentil. Elle n'a rien contre lui, mais elle n'a pas non plus envie de rester proche de lui. La faute à sa famille, dira-t-elle. « Tous les plus jeunes de leur fratrie se prennent les conneries de la famille dans la gueule. » Malheureusement pour lui, Salomon ne sera pas une exception.
Relations
Emma areuondrug
Sa meilleure amie. Ozalée sait qu'elle peut compter sur Emma quoiqu'il arrive. Elle lui confie tout sans tabous et lui fait confiance. Emma doit être la seule personne de l'univers avec qui Ozalée peut agir comme ça, parce qu'elle est convaincue qu'Emma ne la trahira jamais, qu'elle ne partira jamais. Cependant, depuis la crise, elle lui en veut et ne le cache pas. Elle ne supporte pas qu'elle se soit mise en danger pour les autres. Elle l'accuse de ne pas prendre la crise au sérieux et d'être trop attachée à Vassago. Mais ça ne l'empêche pas de l'aimer quand même et de lui rendre visite souvent.
Hellion mort / Rhysand lisxuillee
Hellion a été le premier amour de Ozalée. Elle l'aimait vraiment, mais en même temps ils étaient jeunes et assez paumés tous les deux. Pourtant, selon Ozalée, Hellion a été une des personnes les plus proches d'elle, avec Emma et Célian. Ils se sont aidés tous les deux, et, avec plus de temps, ils auraient pu se sortir de leurs situations terribles.
Ils n'en ont pas eu assez.
Ozalée ne s'est jamais remise de la mort de Hellion. Pendant un moment, elle s'est persuadée qu'elle avait une part de culpabilité dans la tragédie. Et, souvent, les gens ont justifié ses comportements par le décès soudain de son copain.
Quant à Rhysand, Ozalée ne l'a jamais apprécié. Trop parfait, trop chouchouté. Trop différent d'elle. Quelque part, elle était jalouse de lui. Et quand c'est Hellion qui est mort, elle en a voulu à Rhysand d'être encore en vie. Après ça, sa haine envers lui n'a fait qu'augmenter. Cela n'a fait qu'empirer lorsque Rhysand a tenté de l'approcher. Il doit bien être le seul à qui elle a refusé les avances. Sortir avec le jumeau de son ex décédé ? Jamais de la vie.
Grayson mort areuondrug
Ozalée le déteste. Vous allez voir, elle déteste en réalité pas mal de monde. Mais elle dira que, de tous, Grayson est celui qui le mérite le plus.
Ils se sont rencontrés en primaire quand Ozalée est arrivée à Haut. Et ce n'est pas longtemps après que Grayson a débuté le harcèlement. Il a monté une bonne partie de la classe contre la jeune fille et pendant longtemps, le calvaire a continué. Quand Ozalée en a eu marre, elle l'a poignardé avec une fourchette (clin d'œil à Milo). À partir de là, le harcèlement s'est un peu calmé, mais la haine que les deux enfants se vouaient, elle, n'a fait qu'augmenter. S'ensuivirent les attaques violentes, vengeances et humiliations à la pelle.
Ozalée le déteste.
Et, elle ne l'assumera jamais, mais elle est aussi terrifiée par lui.
Au collège et au lycée, elle n'a jamais cessé de le garder à l'œil, de se méfier de lui constamment. Le seul point positif de Grayson, c'est qu'il lui a permis de rencontrer Hellion. Mais même ça, elle ne sait pas si c'était réellement une bonne chose.
Amory mort
Amory était le meilleur ami de Hellion et c'est naturellement qu'il s'est rapproché d'Ozalée, d'abord lorsqu'elle était en couple avec Hellion, puis à sa mort. Ils ont été assez proches pendant longtemps, se parlaient et se soutenaient dans le deuil. Ils passaient du temps ensemble pendant les cours, plus rarement en dehors, se parlaient par messages... puis, ils se sont disputés. Amory accusait Ozalée de passer trop vite à autre chose, d'oublier Hellion en sortant avec d'autres personnes, de faire croire qu'il avait compté pour elle alors que c'était faux. Ozalée a évidemment rétorqué, ils se sont dit des choses horribles et voilà que, du jour au lendemain, ils étaient pires ennemis. Ils ne se sont jamais reparlé... pas pour se lancer autre chose que des insultes, en tous cas.
Eridan
Ozalée est sortie avec Eridan. Même s'ils n'étaient pas vraiment amoureux, ils s'entendaient bien et faisaient ça plus pour s'amuser qu'autre chose. Ils se sont séparés dans de bons termes et sont restés amis un moment avant de se perdre de vue. Ozalée n'a aucune idée de ce qu'il est devenu, maintenant.
Ophélie lisxuillee
En soirée, Ozalée a un jour embrassé Ophélie. Elles sont restées ensemble pendant le reste de la fête ensuite. Mais Ozalée avait bu et pour elle, ça ne comptait pas. Pour Ophélie, si. Ça s'est mal pensé ensuite, elles se sont disputées. Ozalée en a gardé de mauvais souvenirs, d'autant plus qu'elle appréciait quand même Ophélie, mais ça ne l'a pas empêchée de faire le même coup à d'autres filles. Ce genre de scène est arrivé souvent avec elle, beaucoup la détestaient pour faire croire qu'elle était intéressée par les filles alors qu'elle les repoussait dès qu'elle n'était plus alcoolisée.
Feyre areuondrug
Ozalée n'aime pas Feyre. La principale raison est qu'elle était tout le temps avec Grayson et qu'elle déteste Grayson. Mais elle avait aussi un peu pitié d'elle quand elle la voyait se faire manipuler par le garçon et lui pardonner constamment. Elle détestait encore plus Grayson, parce qu'il était un vrai connard mais qu'il ne lui arrivait jamais rien, que son couple durait et qu'il réussissait toujours à s'en sortir et à résoudre ses disputes avec Feyre.
Calla areuondrug
Elles étaient amies... amies un jour sur deux, plutôt. Ozalée et Calla ne s'appréciaient que de temps en temps. Quand ça arrivait, elles devenaient soudainement les meilleures amies du monde. Puis, quand ce n'était pas le cas, elles se haïssaient de tout leur cœur. Rien ne durait et leur relation était digne des plus grandes montagnes russes, personne n'arrivait à suivre.
JJ lisxuillee
Ozalée a rencontré JJ via Célian vu que ces deux dernières sont proches. Elles ont été amies un moment, puis elles se sont disputées et Ozalée ne se rappelle même plus vraiment de la raison. Peut-être qu'elle avait fait quelque chose à Célian qui n'avait pas plus à JJ. Peut-être qu'elle avait juste agit comme une connasse. Ce n'était pas rare. Célian lui en a pas mal voulu de se disputer avec sa meilleure amie, et ça ça a pas mal énervé Ozalée. Elle se doutait qu'elle était coupable, mais elle n'avait pas besoin de Célian pour le lui rappeler.
Hayun areuondrug
Ozalée ne le sait pas, mais celle qui a commencé les rumeurs sur internet, c'est Hayun. Et si elle savait, elle ne saurait même pas qui c'est.
[autres liens à developper]
Maxence, Soline...
Histoire
Ozalée nait le 18 octobre 2003, fille d'un couple qu'elle croira pendant longtemps sans enfant avant elle. Elle grandit à Paris, le sourire aux lèvres et les éclats de rire dans les yeux. Ses parents la protègent beaucoup, sa mère pleure parfois, mais elle ne s'en préoccupe pas beaucoup. Ce qui compte, c'est que leur appartement est grand, qu'elle va dans une école maternelle privée lorsqu'elle a l'âge, qu'elle a tout ce qu'elle veut et des fêtes d'anniversaire incroyables. Ses parents sont riches et Ozalée vit sa meilleure vie.
À l'école, tout se passe bien. Après tout, Ozalée est sociable, quoiqu'un peu peste sur les bords. Elle a beaucoup d'amis et s'entend bien avec sa classe, comme avec les adultes qui s'occupent d'eux. Ses parents sont contents, ils se disent qu'elle ne causera pas de problèmes en grandissant, que décidément la vie est facile maintenant, le sacrifice de leur fils ainé leur rapporte beaucoup. Et puis, lui aussi doit être heureux là-bas, non ?
Visiblement non. Lorsque Ozalée a cinq ans, son grand frère débarque dans sa vie. Là, l'illusion s'écroule totalement. Depuis quand a-t-elle un frère ? Elle ne comprend pas, mais du haut de ses cinq ans, ce n'est pas très grave. Elle est contente de ne plus être fille unique, elle manquait de compagnie à la maison. Seulement, Milo ne reste que quelques semaines à peine chez eux. Juste assez de temps pour que les parents trouvent un endroit dans lequel l'envoyer, juste assez de temps pour envoyer tous les papiers et demandes nécessaires. Haut, c'est bien mieux que Paris. Ce sera mieux pour Milo, qui n'est plus habitué à la ville et au bruit. Là-bas, il aura l'océan, la forêt... la nature ! Il sera bien mieux que chez eux et Ozalée n'aura pas à s'adapter à de brusques changements. Flavie et Charles tiennent à leur petite routine parfaite. Ils font tout pour la garder. Alors, Ozalée a à peine découvert l'existence de son frère que celui-ci s'en va à nouveau, direction un internat dans le sud de la France. Du jour au lendemain, c'est comme si toute la famille l'oubliait à nouveau.
Mais pas Ozalée. À l'école, elle parle de son frère mystérieux, l'imagine, l'idéalise beaucoup. Elle le dessine tout le temps et raconte le peu d'anecdotes qu'elle connaît à son propos. Malgré ses questions, ses parents restent muets. Et les maîtresses de l'école s'amusent de son « imagination décidément débordante ».
La vie continue. Ozalée a six ans et rentre au CP. Elle apprend à lire, à compter... c'est merveilleux. Et à force de ne pas pouvoir en parler, les souvenirs de son frère deviennent moins importants. Elle met Milo dans un coin de sa tête et l'enferme là parce que ça met ses parents en colère qu'elle en parle et que ce n'est plus le moment pour inventer des histoires.
Jusqu'au jour où un contact s'invite une seconde fois dans leur messagerie. C'est un certain Marc Essyeu qui explique aux parents qu'il réalise que l'évidence était devant lui tout ce temps. C'est normal que Milo-Ange n'ait pas fonctionné. Ah, quel idiot ! Lui qui avait pensé que la prophétie désignait un garçon... En fait, c'est une fille dont il a besoin. Et devinez qui correspond parfaitement à la description de ce supposé ange censé ramener paix et amour sur Terre ?
Comme la dernière fois, Marc est bien au courant qu'il jette son dévolu sur le premier gamin venu. Mais c'est une situation de crise. Milo a boulversé la communauté, il doit trouver un moyen de réparer les dégâts. Et qui de mieux pour ça que la famille Dhamilton, qui cède si facilement à l'argent ? Marc recommence. Le harcèlement, les promesses de richesses, de bonheur pour leur enfant... Il veut Ozalée.
C'est un non. Puis, plusieurs. Flavie et Charles refusent de se laisser charmer, cette fois. Ozalée, elle, ne sait rien de l'histoire, mais l'ambiance est lourde à la maison, elle le sent bien. Son humeur décline, elle s'énerve plus vite. Flavie et Charles se disputent, argumentent, les voisins se plaignent des cris. Marc insiste. La communauté s'impatiente.
Le drame arrive pendant les vacances. La famille avait loué un petit chalet isolé de tout pour l'été, sans internet pour pouvoir s'isoler de Marc et de son harcèlement incessant. Des adultes de la communauté s'entassent dans un bus. Pour eux, Ozalée est la divinité tant attendue retenue captive par des représentants du diable. Si Flavie et Charles ne veulent pas leur donner leur ange, alors ils le prendront de force. Devant le diable, il faut résister.
Ozalée dormait encore. Charles préparait le petit-déjeuner dans la cuisine. Il sifflotait l'air d'une comptine que sa fille aimait bien, qu'il lui avait chanté la veille pour l'endormir. Flavie le regardait d'un œil endormi, une main enroulée autour de sa tasse de café brûlant. Ce fut les flats de voix qui réveillèrent Ozalée en sursaut. Quelqu'un frappait à la porte et, dehors, des gens criaient quelque chose qui ressemblait à un slogan. Charles en avait rit. « Qui vient faire une manifestation à huit heures du matin ici ? » Il était allé ouvrir. Face à lui, une armée d'adultes munis d'outils de jardinage. Il avait sourit, ils avaient dit qu'ils voulaient Ozalée, son visage s'était fermé. Et les violences avaient débutées.
Le café s'était renversé. La table joliment mise, détruite. Flavie avait crié, puis elle s'était précipitée sur son téléphone pour appeler la police. Et Charles avait résisté pour protéger Ozalée.
Ozalée était restée cachée dans sa chambre, trop terrorisée pour sortir de sa cachette improvisée sous la couette. Elle avait pleuré, toute seule contre son oreiller. Elle avait cru qu'elle allait mourir, que ses parents allaient mourir, qu'on allait lui faire du mal. Elle n'avait pas totalement tort.
Seule Flavie est remontée la chercher quand tout s'est calmé. Elle l'a serré très très très fort dans ses bras, a pleuré contre sa joue. Elle lui a chuchoté plein de choses dont elle ne se rappelle plus. Comme elles ne descendaient pas, c'est un policier qui est venu les chercher. Lui aussi, il semblait triste. Ozalée l'avait observé avec de grands yeux, parce qu'elle n'avait jamais vu de policier d'aussi près.
À la place de continuer les vacances dans le chalet, Ozalée et sa mère ont organisé l'enterrement de Charles.
Et le quotidien est revenu, plus différent que jamais. Tout le monde à l'école savait qu'Ozalée n'avait plus de papa. On lui parlait doucement et toujours gentiment. C'était pareil pour Flavie au travail et dans sa vie sociale. Flavie pleurait beaucoup, aussi. Encore plus qu'avant. Ozalée la réconfortait.
Après ça, elles n'ont plus jamais été en contact avec Marc ou sa communauté. Ozalée n'y a plus jamais été mêlée et tant mieux. Mais elle en parle avec sa mère. Et peu à peu, elle arrive à reconstruire toute son histoire, tout ce qui est arrivé avant. À nouveau, elle entend parler de Milo.
Sept ans dans l'ignorance et voila que soudain, Ozalée connaît tout. Son frère, Marc, la communauté, les histoires d'anges, la mort de son père... Flavie n'arrête pas de répéter qu'elle est désolée, qu'elle regrette, qu'elle ferait les choses différemment si elle pouvait retourner en arrière. Quand elle dit ça, Ozalée sait qu'elle pense plus à son père qu'à son frère et ça l'énerve un peu.
Parfois, elle se met à pleurer à l'école. Des élèves se moquent d'elle pour ça, puis ils arrêtent quand ils savante que son père est mort. On ne lui dit rien pour les mauvaises notes, les bavardages, les bêtises. Ozalée est favorisée dans sa petite école privée de riches. Elle se fait inviter partout. On lui sourit et on lui fait des cadeaux et on lui dit qu'elle est aimée. Finalement, elle devient le petit ange d'une autre communauté.
Ozalée se dirige lentement vers son neuvième anniversaire quand Flavie tombe malade. Enfin, c'est ce qu'elle dit à sa fille. Soudain, Flavie est persuadée qu'elle va mourir. Elle a un cancer, une maladie grave, quelque chose... Et elle pleure et s'excuse et se désole auprès de son enfant. Ozalée lui dit que ce n'est pas grave, que tout va bien se passer. Elle grandit d'un coup et devient la maman de sa propre mère. Et elle, elle pleure à l'école, parce que c'est là qu'elle est le plus en sécurité.
La nouvelle tombe soudain. Flavie est malade, oui, mais pas comme elle se l'imagine. Elle n'a pas de maladie ou de cancer ou de symptômes incurables. Tout est dans sa tête. Et malgré ça, ça reste grave. Ça reste assez important pour qu'elle ne puisse plus s'occuper de sa fille et qu'elle doive peut-être être internée. Alors, l'espace de quelques semaines, Flavie se reprend en main. Elle comprend qu'elle doit revenir à un état normal pour s'occuper d'Ozalée et que pour ça, elle doit suivre une thérapie. Elle comprend qu'elle fait souffrir sa fille à cause de son état mental. Elle comprend qu'il faut se séparer. Mais ça ne doit pas être fait n'importe comment, elle refuse de confier son enfant à n'importe qui. Ça, c'est terminé.
Et elle décide que Ozalée doit se rendre à Haut. Quitter Paris, se rapprocher de son frère. Elle lui dit que c'est sa mission : Ozalée doit retrouver Milo.
Mère et fille se rendent dans le sud de la France. Elles rencontrent des familles qui seraient prêtes à accueillir Ozalée, et ce en échange d'une belle somme d'argent. Quand Flavie découvre la famille Nehemia, elle sait que c'est le bon endroit. Alors, sans plus d'attente, Ozalée emménage à Haut.
La situation est plus qu'étrange. Ozalée n'est pas totalement adoptée. Elle est gardée. La famille Nehemia n'est pas la sienne, qu'importe à quel point ils peuvent prétendre que c'est le cas. Sa mère est loin d'elle. Son frère n'est pas là. Ozalée est seule.
Heureusement, Flavie a fait un bon choix. Ozalée se lie d'amitié avec Célian d'abord, puis les autres enfants. Elle va à l'école avec eux. Mais cette fois, ce n'est plus le privé, ce n'est plus l'école soigneusement choisie par les parents qui garantit le meilleur pour les enfants. Ozalée découvre l'école publique et avec elle, le harcèlement.
Le calvaire dure plusieurs mois, mais Ozalée se défend. Elle lutte, pour elle mais aussi pour Célian, qui est dans la même situation. Elle ne se laisse pas faire. Rapidement, la nouvelle devient la sauvage.
Puis elle entre au collège. Sans Célian, cette fois, vu qu'elle a un an de moins. Ozalée est terrifiée. Pendant la primaire, Célian est l'une de ses rares amies dans le milieu hostile de l'école. En sixième, elle se sent minuscule, seule et carrément oppressée. Elle fait des crises de panique toute seule dans la cour et appelle sa mère tous les jours, la supplie de la ramener à la maison, à Paris. Elle lui dit que ce n'est pas grave pour Milo, que de toute manière il n'est pas là, qu'elle ne saurait même pas le reconnaître. Elle lui dit qu'elle est mieux à Paris, que l'appartement lui manque, que les gens à Haut ne sont pas gentils, qu'elle en marre de prétendre que les Nehemia sont sa famille et qu'elle est bien avec eux. Elle pleure, supplie, mais rien n'y fait. Flavie dit qu'elle ne peut pas s'occuper d'elle, de toute manière.
C'est lors d'une crise de panique que Ozalée rencontre Emma. Et c'est Emma qui la sort du trou dans lequel elle se terrait. Emma et sa gentillesse et sa patience et sa compassion. Très vite, Ozalée s'accroche à elle comme à une bouée et elle commence enfin à respirer.
L'année de sixième devient soudainement magnifique. Ozalée apprend à aimer son corps, à danser même quand tout le monde la regarde, à rire aux éclats sans se soucier de ce que pourraient penser les autres. Elle aime l'école à nouveau. Et, grande découverte, elle se fait plusieurs amis.
Elle découvre aussi les garçons. Ses couples ne durent que quelques semaines à peine, elle est à fond dans tous les dramas et toutes les histoires, elle s'offusque d'un copain qui ne se préoccupe pas assez d'elle et se vexe pour rien. Elle adore ça. Elle raconte tout à Emma, passe plus de temps dehors, décide que malgré tout ce qui arrive elle sera la protagoniste de son histoire.
Elle déteste beaucoup les gens, se montre hautaine avec tout le monde, presque insolente avec les profs. Elle n'a peur de rien ; ou du moins, elle fait assez semblant pour s'en persuader. Elle surveille Grayson d'un œil mauvais, ne pardonne rien ni à lui ni à aucun des autres qui l'a harcelée. Pire, elle veut leur faire payer.
C'est en espionnant Grayson qu'elle découvre Hellion. Et elle l'aime bien. Ah, elle déteste Rhysand pour toute sa perfection... mais son jumeau est une agréable surprise. Comme elle n'a plus soeur de rien, elle va lui parler, menton levé et sourire confiant. Elle se rend compte qu'elle l'apprécie beaucoup plus que prévu et, après des semaines à ne parler que de lui à Emma et Célian, ils sont en couple.
Ozalée est la reine du monde. Elle a des amis, elle a un copain (qui dure !), tout va bien. Rien de mal ne peut lui arriver. C'est ce qu'elle raconte à sa mère au téléphone.
Et sa mère se suicide.
Ozalée est en quatrième. Janvier arrive à sa fin et le monde s'écroule alors que l'année commençait à peine. Elle retourne à Paris pour l'enterrement, les cérémonies. Des gens qu'elle ne connaît pas lui font des câlins, se désolent de la voir orpheline à un si jeune âge, disent qu'il faut être forte. Ozalée a envie de hurler. Rien ne va.
Elle ne retourne pas en cours pendant un mois, puis un deuxième. Chaque jour, elle dit à Maëlla qu'elle est malade et fait semblant de tousser, juste pour la forme. Tout le monde sait la vérité, mais c'est tellement plus simple de faire semblant. Elle passe du temps au téléphone avec Emma et Hellion, se cache sous sa couverture et ne sort plus de sa chambre.
Elle cherche un Milo Dhamilton sur les réseaux sociaux, mais il n'y a rien. Alors, dans sa tête, elle lui répète qu'elle le déteste, qu'elle a besoin de lui, qu'il est le dernier de sa famille et que c'est con parce qu'elle ne le connaît même pas et n'a aucune idée de où il est. Pour s'occuper, elle imprime des centaines d'avis de recherches. « Milo Dhamilton, frère disparu. Âge : 17 ans. Probablement blond. Supposé me ressembler assez pour qu'un culte veuille le remplacer avec moi. Photo de moi ici. » Elle entasse les feuilles dans un tiroir. Elle n'a pas le droit de dire ça, de parler de son frère, de parler de culte, de donner son numéro de téléphone à des inconnus.
Fin mars. Ozalée n'est pas retournée en cours. On lui annonce la mort d'Hellion. Elle se demande si sa vie n'est pas devenue qu'une grosse méchante blague. Pire encore, peut-être que si elle n'avait pas passé du temps à pleurer sa mère, alors elle aurait pu voir que quelque chose clochait avec Hellion, qu'il prenait de la drogue et que ça n'allait pas. Si elle avait été là, si elle avait été présente, elle aurait pu changer les choses.
Elle retourne au collège. Pas le choix. Elle ne supporte pas de voir Rhysand. Elle ne supporte pas de le voir rater son brevet et redoubler. Elle le déteste. Elle lui en veut d'être vivant et à Hellion d'être mort.
Ozalée est insupportable avec tout le monde. Mais le monde comprend et l'excuse, après tout elle a perdu sa mère et son copain à quelques mois d'écart. Elle est en colère contre l'univers entier.
La mort d'Hellion la fait se rapprocher d'Amory. Entre eux, tout est à la fois hyper compliqué et très simple. Elle le déteste mais il est un réconfort. Elle reste proche d'Emma et la suit quand elle va à des soirées. Elle goûte l'alcool et se dit que quitte à ne pas être la reine du monde, autant se jeter la tête la première dans les emmerdes.
Alors Ozalée ne s'arrête plus. Elle s'enferme derrière une façade, se noie dans les musiques entêtantes et la foule et la drogue. Et les garçons, encore. Tout est flou et rien n'est normal, elle se sent plus mal que jamais.
Amory lui en veut pour ça. Il dit qu'en sortant avec d'autres personnes, elle oublie Hellion, elle le remplace. Ozalée est furieuse qu'il ose dire ça. Ils se disputent. Ils se détestent.
Ozalée déteste l'univers entier, de toute manière, alors Amory ne compte presque pas. Elle se dispute avec plein d'autres gens, pour des raisons débiles et ridicules. Elle perd ses amis, elle se retrouve avec une réputation terrible. Au collège, on la traite de tous les noms, on l'évite, on ne l'aime pas. Et cette fois, Ozalée sait qu'ils ne le font pas au hasard. Elle sait qu'elle le mérite, parce que son attitude est cruelle, égoïste, sauvage.
Elle passe le brevet sans problème. Malgré le fait qu'elle rate les cours et oublie un peu l'école, c'est une question de fierté et Ozalée n'est pas d'accord avec le fait de recevoir un bulletin qui ne lui convient pas. À la place, elle se réconforte dans le soutien de ses profs et leurs félicitations. Auprès de ces phrases, Ozalée trouve une certaine justice. Elle a le droit d'agir comme elle le fait, tant qu'elle ramène des bonnes notes, tout est excusable car elle a perdu deux proches en trois mois.
Cette année scolaire aura été un enfer, mais elle se termine. Avec le collège qui s'en va, Ozalée espère également se débarrasser de la colère, de la peur et de la tristesse. Elle espère revenir à un état d'adolescence insouciante sans savoir si elle a seulement déjà existé. Sa vie est un carnage depuis le début. Elle met tous ses espoirs sur le lycée... et l'intention de retrouver son frère. Plus que trois ans dans cette ville maudite, elle se dit qu'ensuite elle ira où elle voudra.
Début de l'année scolaire, Ozalée se rapproche de Morgan. Ils étaient amis avant, mais le fait d'être dans la même école les rapproche. Elle est en seconde et il est en terminale. Morgan est gentil avec elle. Il la supporte, ce qui est déjà assez étonnant. Après les cours, il l'emmène se balader ou voir ses chevaux, juste tous les deux. Enfin, enfin, Ozalée a l'impression qu'il y a quelqu'un prêt à prendre à soin d'elle, à l'écouter et l'aider.
Elle tombe amoureuse la première, contrairement à ce qui est arrivé avec Hellion. Le reste y ressemble : les sentiments qu'elle éprouve, le désir de passer du temps avec Morgan, l'attirance... Pour la deuxième fois de sa vie, Ozalée se met en couple par amour et non par désespoir d'affection. Et elle adore ça.
Quand le fantôme de Hellion revient la hanter, elle le rejette fermement. Elle ne peut pas prévenir sa mère au téléphone, alors elle confie la nouvelle à Emma. Elle ferme les yeux sur ce qu'elle n'a plus, se concentre sur ce qu'elle a encore.
Ils restent ensemble plusieurs mois et, grâce à Morgan, Ozalée a un peu de répit. Ça ne la rend pas particulièrement plus gentille avec les autres, ça ne l'empêche pas de s'embrouiller avec des amis, mais elle est plus calme. Plus joyeuse aussi. Plus apaisée. Elle se dit que peut-être finalement ça peut aller mieux un jour. Pas tout de suite, mais elle y croit et c'est ce qui compte.
Décembre 2018. C'est bientôt Noël et Morgan est stressé par les cours. Il a du mal à accorder le lycée et l'équitation, qu'il pratique à un haut niveau. Pour se sortir de l'angoisse, il se tourne vers Ozalée, vers son contact, vers ses lèvres sur les siennes et leurs corps qui se touchent. Elle n'a pas envie. Elle le dit. Comme Morgan insiste, elle le laisse faire... juste pour cette fois. C'est ce qu'elle se promet.
Mais voilà que le soir de Noël, la même scène recommence. Et, fidèle à sa promesse, Ozalée reste du même avis. Elle refuse et lui assure que sa décision ne changera pas, cette fois. Morgan insiste, encore. En s'apercevant que cela ne l'amènera nulle part, il prend là où il n'a pas le droit, s'empare d'un corps qui n'est pas le sien.
Le matin de Noël, Ozalée cache les traces de ses larmes du mieux qu'elle peut. Elle sourit faussement, mais la famille Nehemia est bien trop habituée à la voir prétendre qu'elle n'y fait plus attention. Quand Morgan la touche, elle a envie de vomir. Et quand Célian lui reproche de ne pas participer aux festivités, elle a envie de lui hurler la vérité. Elle ne le fait pas. Elle ne sait pas pourquoi elle ne le fait pas.
La rentrée revient et Ozalée n'a toujours rien dit. Jusqu'à ce qu'il recommence. Morgan, le gentil aîné de la famille, celui qui ne fait pas de mal à une mouche, à qui on confit les enfants sans le moindre doute. Morgan, qu'on considérait être l'un des rares capable de soutenir Ozalée. C'est en fait celui qui la tire encore plus vers le fond.
Ozalée en parle en premier à Emma. Elle l'aurait dit à sa mère, mais elle n'est plus là pour l'entendre. Alors, elle se tourne vers sa meilleure amie, pleure quand elle lui confie son secret. Le pire reste que, quoiqu'il arrive, son agresseur vit dans la même maison qu'elle, mange à la même table qu'elle, prend le même bus pour se rendre au lycée... Elle ne peut pas l'éviter, jamais.
Elle se sépare de lui. Ils ne sont plus en couple. Et, pour l'oublier, Ozalée retombe dans le même cercle vicieux qu'elle a toujours connu : elle fréquente d'autres personnes, et cette fois peu importe le genre et le sexe, elle veut juste être touchée, qu'on remplace le contact qui paraît indélébile de Morgan sur sa peau. Évidemment, tout le monde s'étonne de cette attitude, la famille Nehemia la première. Ils semblaient être le couple parfait.
Quand on lui pose la question, Ozalée ne ment pas. Comme c'est une interrogation qui revient souvent, elle le répète. Il m'a violée. Face à elle, les visages se peignent d'une expression choquée.
Choquée qu'elle dise ça.
La réponse tombe vite. Mensonge. C'est ce qu'on lui dit, c'est ce que presque tout le monde lui dit sauf Emma. Et Ozalée les comprend. Morgan est parfait. Il est gentil, beau, patient, attentionné. On ne le croit pas capable d'une telle violence. Et, quand Ozalée le regarde, elle-même se retrouve à douter. Morgan lui-même agit comme si rien ne s'était passé, comme s'il n'avait rien à se reprocher.
D'autres amitiés se brisent. Celles-ci étaient plus solides, alors c'est plus douloureux. Ozalée voit tout le monde s'éloigner d'elle, lui tourner le dos, l'accuser et la traiter de tous les noms.
Pire encore. Alors que les rumeurs se propagent, l'internet s'en mêle. Ozalée ne sait pas qui est derrière le compte, mais elle voit les posts qui la traitent de menteuse, qui se moquent d'elle, les photos ridicules. Sur son téléphone, les messages de haines se succèdent. On la traite de pute, de salope, de connasse, de menteuse, d'hypocrite. On la déteste de vouloir s'en prendre à Morgan, un gars gentil et innocent. On affiche son passé, on dit qu'elle est comme sa mère et qu'elle a une maladie mentale, on dit qu'elle est comme son copain et qu'elle ferait mieux de se fracasser la gueule dans des escaliers, de se droguer jusqu'à ne plus pouvoir marcher. Au lycée, on la bouscule, on la touche. « Pourquoi tu couches encore avec des gens si t'as été violée ? » « T'es horrible de mentir à propos de ça, c'est un sujet sérieux. » « Tu t'en prends à Morgan alors que lui et sa famille t'ont tout donné ? Sans eux tu serais à la rue. Sois reconnaissante. »
Et, finalement... ça devait arriver. Maintenant Ozalée se dit qu'elle aurait du s'en douter.
« T'es comme ta mère. Tu inventes des trucs. T'es juste malade comme elle. C'est pas de ta faute, mais tu dois savoir que c'est pas vrai. Ce que tu racontes, ce n'est pas vraiment arrivé. Comme ta mère qui n'avait aucun problème de santé, elle n'avait pas de cancer ou de maladie, c'était tout dans sa tête. C'est pareil pour toi. »
Les mots viennent d'amis, de connaissances, de proches, de camarades, d'ennemis. Tout le monde. Ozalée se défend et proteste encore et encore. Mais devant l'assurance des autres, le doute s'installe et elle est forcée de s'arrêter. Elle est forcée de se remettre en question.
Peut-être que ce n'est pas vrai.
Peut-être qu'elle est réellement comme sa mère et que rien de tout ça n'est vrai.
Peut-être que c'est sa manière de répondre à tout ce qui arrivé, comme Flavie a réagi à la mort de Charles. Peut-être que c'est simplement un signe de traumatisme. Après tout, elle a perdu son frère, son père, sa mère, son copain. Elle a été harcelée. Elle est toute seule. Elle a presque été kidnappée par le même culte qui a acheté son frère.
Il suffit de quelques mois à peine et Ozalée se perd. Elle ne sait plus ce qui est vrai, ce qui est faux, ce qu'elle est censée croire. Mais elle sait qu'elle n'a plus sa place chez les Nehemia, maladie ou pas, mensonges ou vérités. Elle prend ses affaires et part. Elle a suffisamment d'argent d'héritage (il faut remercier l'argent gagné suite au « sacrifice » de Milo) pour faire ce qu'elle veut. Elle décide qu'elle repartira à Paris. Ou dans une autre ville. N'importe où.
Mais comme c'est compliqué à organiser et qu'elle n'est pas majeure encore, elle se réfugie chez Emma, le temps de quelques jours.
C'est là que les Specials arrivent.
En réalité, ils existaient depuis un peu plus longtemps que ça. Mais Ozalée était tellement enfermée dans son propre cauchemar qu'elle ne s'était pas intéressée plus que ça à celui de Haut. Quand elle se rend compte de l'ampleur des dégâts, elle décide de précipiter son départ. Tant pis si c'est fait à l'arrache. Elle a besoin de sortir de cette ville maudite.
Ozalée est en chemin pour la gare lorsqu'elle tombe nez à nez avec Morgan. Il aide des Specials à se cacher. Lorsqu'il la voit, il la rattrape, essaye de l'entraîner avec lui. Il dit qu'elle sera en sécurité. Elle ne veut pas. Les souvenirs remontent en même temps que les larmes. Ozalée n'a pas le temps de comprendre ce qu'il se passe qu'un serpent apparaît dans un flash. Soudain, du sang tache ses vêtements au niveau de son cœur et ses boucles d'oreilles en or lui font mal au point de hurler. Elle les enlève, mais le contact avec le matériau laissera deux discrètes cicatrices de brûlures, en plus de celle apparue sur sa poitrine.
Et en plus du serpent. Le serpent qui se jette sur Morgan, le gentil sauveur de Specials. Le serpent qui laisse derrière lui la trace de sa morsure empoisonnée et extrêmement douloureuse.
Ozalée ne fait pas attention. Elle tourne les talons et court. Elle se cache. Et elle patiente et survit.
Depuis, rien n'a vraiment changé. Elle a l'impression de devenir de plus en plus folle. Elle se réfugie auprès de Emma, quand elle ne la déteste pas pour être restée.
Et elle pense aux avis de recherche qu'elle a récupéré. Elle regarde les photos de Milo enfant et essaye de deviner à quoi il peut bien ressembler maintenant. C'est inutile maintenant de les mettre dans les rues, mais tout est devenu ridicule, alors elle se dit « pourquoi pas ? ». Après tout, elle n'a plus grand chose à perdre.
Avis de recherche
Il y en plusieurs, affichés un peu partout au hasard. Ozalée en a une quantité incroyable et elle continue d'en accrocher partout où elle peut, principalement au Val d'Or mais globalement partout dans la ville. Oui, elle a corrigé les coordonnées à la main sur chaque feuille. Oui, c'est la maison dans laquelle elle vit. Oui, on pourrait débarquer et la tuer à tout moment juste à cause de ces affiches. Mais Ozalée sait se défendre.
Nombre de mots : 9 114
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top