Chapitre 7
Aaravos fut surpris de ne pas trouver Noatak devant les fourneaux aux petit matin. Il se posa une réelle question lorsqu'il arriva midi et que le garçon n'avait en aucun cas tenter de le noyer sous un flot de parole incessant. Où était le petit?
Il retourna voir dans la chambre et cette fois-ci, il prit la peine de fouiller dans les tiroirs et les commodes. Rien. Oh! La situation était peut-être pire qu'il n'eût cru.
Il devait se rendre à l'évidence, Noatak l'avait quitté. Bon, ce n'était pas si grave après tout. C'était même bon signe, ça voulait dire qu'il avait enfin compris son point. Qu'il devait voler de ses propres ailes. C'était juste un peu décevant que ce soit terminé ainsi. Il aurait voulu l'aider dans ses démarches et lui montrer son soutien. Lui dire que s'il rencontrait la moindre difficulté, de l'avertir immédiatement. Il aurait pu l'héberge et l'aider à ce trouver un chez soi ou même travailler de concert pour modifier la façon dont les académies traitent les omégas.
Mais le petit était parti sans un au revoir et cette réalité le faisait un peu souffrir. Noatak était un gentil garçon. Il avait maintenant l'impression qu'il venait de passer à côté de quelque chose d'important, sans savoir exactement ce que c'était et il en souffrant présentement dans tout son corps. Que pouvait-il faire? Rien. Onyx n'allait pas apprécié. Une dispute de couple allait pointer son nez, surtout lorsqu'il devrait lui avouer ne pas avoir tenu des paroles très sympathiques à l'égard du petit. Il aurait du tourner sa langue sept fois avant de parler.
***
De plus en plus apeuré, Noatak fit un nouveau pas derrière lui. D'un geste rapide, l'homme lui empoigna le bras et le tira dans sa direction. Noatak trébucha au sol avant de s'y étaler complètement. L'alpha ne l'avait pas lâché et le tirait vers le haut pour qu'il se redressait. Sa poigne était horrible et le bras du garçon commençait à s'engourdir manquant de circulation sanguine.
"Lâcher moi!"
"Tais-toi et suis moi gentiment."
L'homme le tira fort, ce qui n'était pas tant utile vu la faiblesse qui affligeait tous les omégas. Il était peut-être rond, mais ce n'était que du gras. Noatak se mit à pleurer tentant de se déprendre. Il aurait dû rester avec Aaravos. Maintenant un alpha inconnu allait y faire dieu seul c'est quoi. Lorsque l'alpha ouvrit une portière de voiture pour le pousser dedans, Noatak s'écrasa au sol en hurlant. Il n'entrerait pas là-dedans. Tout ce qu'il espérait était que quelqu'un vienne l'aider. Miracle, une voiture de patrouille passait justement à ce moment pour s'arrêter à leur côté.
"Tout va bien ici?"
"Oui, mon oméga fait des siennes, ne vous en faites pas."
Noatak se releva d'un bond.
"C'est pas mon alpha! Il essaye de me kidnapper!"
Il profita du fait que son agresseur lui ait partiellement lâcher le bras pour se précipiter vers la voiture de patrouille où deux bêtas l'observaient mal à l'aise.
"S'il vous plait. Je veux venir avec vous. J'ai peur. Il me veut du mal, j'en suis sur."
Les policiers sortirent de la voiture. L'un se dirigea vers l'alpha alors que l'autre aidait Noatak à s'installer sur le siège arrière. Le second policier revient dans la voiture.
"Rien de grave. Le petit c'était juste perdu et il a voulu l'aider et il s'est mit à paniquer."
"Non! C'est faux! Il m'a attaqué! Regarder mon bras." Gémit le petit, en arrière, qui montrait la marque rouge de la poigne de l'homme.
Les policiers se lancèrent un regard qui en disait long avant de le reconduire vers le poste.
"Je veux porter plainte." Dit Noatak en entrant dans le bureau des hommes et en regardant autour de lui, curieux.
"Écoute petit, il n'y aura pas de poursuite, enlève toi cette idée de la tête immédiatement."
"Mais il m'a agressé! Il allait me séquestrer et me violer!"
"On a aucune preuve."
"J'ai une marque sur le bras!"
"Comment tu t'appelles?" Demanda l'un des policiers bêta avant de plier ses genoux pour se mettre à la hauteur du plus petit.
"Noatak."
"Et bien Noatak, si c'est vrai considère toi chanceux qu'on l'ai empêché, mais il n'y aura pas de poursuite. Poursuivre quelqu'un en justice coûte de l'argent. Beaucoup d'argent. C'est un alpha d'une famille importante cet homme. Tu n'as pas les moyens de gagner."
"Si j'ai de l'argent!" Il sortit des billets de sa poche et les montra au policier qui ricana gentiment. C'était tout l'argent qu'il possédait après avoir fait une journée complètement à la pâtisserie.
"Vous êtes tous si adorable? Vous me faites constamment passer à des enfants.'' Sourit le policier avant de souffler. ''Noatak, tu veux que nous appelions quelqu'un qui passe te prendre?"
"Je veux porter plainte!" Insista le garçon.
Le policier perdit sa bonne humeur.
"Il n'y aura aucune plainte. Cet homme est un homme important. Maintenant pars."
Noatak sentit les larmes lui monter aux yeux.
"Mais je sais pas où aller et j'ai peur!"
Le policier roula des yeux avant de conduire l'oméga dans une autre salle.
"Tu veux dormir dans une cellule?"
"Euh... je préfère porter plainte?"
Le policier le poussa dans la cellule avant de refermer derrière lui.
"Tu restera dormir là. Tu seras protéger derrière les barreaux. Ce n'est pas prudent pour un Oméga seul de ce promener à la noirceur. C'est triste, mais le monde est ce qu'il est. On se reparle demain petit. Et j'espère que tu auras changé d'idée." Dit-il en s'éloignant.
Noatak l'observa partir avant d'aller s'asseoir sur le banc en bois dans le coin. Il voulait porter plainte. On lui avait fait mal. Il se coucha et eut de la difficulté à s'endormir. Au moins ici, il se sentait en sécurité. Le lendemain, il attendit qu'on vienne lui ouvrir avant de suivre le même policier que la veille dans son bureau. Il avait faim et mal au dos. On dormait mal dans une cellule de prison. Oh il était habitué à peu, à l'académie il dormait sur un simple matelas de mousse au sol, mais voilà des semaines qu'il avait le droit à un luxueux lit chez Aaravos. À quoi avait-il penser de fuir ainsi?
"Tu vas mieux mon garçon?"
"Oui. Merci." Répondit-il en s'asseoyant sur la chaise devant le bureau de l'homme.
"Bien. Tu peux partir."
"Je veux porter plainte."
Le policier soupira.
"Cet homme est..."
"Je sais, mais mon alpha est plus puissant que lui. Nous allons porter plainte."
"Petit, tu n'as pas d'alpha." Rectifia le policier se souvenant que l'oméga lui avait dit être seul la veille.
"Si j'en ai un! Il s'appelle Aaravos et il sera très en colère de savoir qu'on m'a agressé."
"Aaravos. Vraiment? Petit, j'essai de t'éviter des ennuis."
"Je veux un téléphone."
L'homme lui en donna un, mais Noatak se mordilla la lèvre ne connaissant pas le numéro de téléphone de son alpha. Il prit le combiné avant d'appeler l'académie. Le seul numéro qu'il connaissait par cœur. Un oméga lui répondit au bout du fil. Gêner, l'inuit lui demanda de parler au directeur.
"Oui?"
"Salut monsieur. C'est Noatak. Je me suis perdu et je voudrais contacter mon alpha, mais je connais pas son numéro."
Un silence se fit entendre au bout du fil avant que le directeur explose de colère.
"Noatak, comment tu fais pour être d'une tel incompétence! La famille de ton alpha a fondé cette académie! Ne nous fais pas honte en fuguant!"
L'oméga se liquéfiait sur la chaise devant le policier qui le regardait avec désespoir.
"Tu as un papier et un crayon pour que je te donne le numéro?"
"Oui monsieur."
Il transcrit le numéro avant de raccrocher.
"Tu as fini de faire l'idiot, petit? J'ai autre chose à faire que de te gérer."
Noatak lui fit signe d'attendre encore un peu avant de composer le numéro d'Aaravos. Ce ne fut pas la voix grave et profonde de son alpha qui lui répondit, mais celle caverneuse d'Onyx qui semblait irriter.
"Quoi?"
"Euh... je..." Balbutina l'oméga intimider par la colère du mari de son âme-soeur.
"NOATAK! C'est toi?"
"Oui..."
"Il est vivant!" Cria Onyx dans le combiné à quelqu'un d'autre. "Tu auras pas tout gâcher à le faire fuir, crétin."
Noatak entendit ce qui semblait être Aaravos qui l'envoyait promener. Il se mordit la lèvre d'angoisse, il allait avoir des ennuis. Son alpha ne semblait pas content et avait visiblement eu une dispute avec son mari.
"Où es-tu Noa? Je viens te chercher!"
"Je suis au poste de police."
"Au poste de police?" S'écria Onyx au bout du fil.
Ses paroles sembla faire réagir Aaravos, car c'était maintenant sa voix que l'oméga entendait.
"Qu'est-ce que tu fais au poste de police?"
"Un alpha m'a agressé hier soir. Je veux porter plainte, mais le policier veut pas." Dit Noatak qui aurait voulut sa voix confiante mais qui vacillait beaucoup trop surtout voyant le policier rouler des yeux encore une fois.
"Bien sûr que nous allons porter plainte! Onyx part te chercher là. J'appelle nos avocats. Ne bouge pas, Noa."
Puis il entendit la sonorité raccrocher. Aaravos venait-il de l'appeler Noa? Il acceptait de porter plainte? Oh! Il se sentait aimer. Il n'aurait jamais dû le fuir. Il redéposa le téléphone devant lui.
"Tu pars, maintenant?"
"Non, je dois attendre que mon alpha vienne me chercher." Répondit Noatak des plus heureux.
Le policier grogna avant de le reconduire jusqu'à une cellule.
"J'ai plein de choses à faire et je ne veux pas être responsable de te surveiller. Attends là."
''D'accord.''
Noatak retourna donc s'asseoir sur le banc de bois et laissa le policier l'enfermer. Après une vingtaine de minutes, il entendit ce qui semblait être une dispute dans le poste de police. Bien vite, il vit son geôlier arriver les mains tremblantes pour venir libérer Noatak qui l'observait surpris. À peine la porte entrouverte, qu'il vit une main pousser le policier sur le côté et Onyx apparaît avec un regard hargneux.
"Vous l'avez fait dormir dans une cellule?"
"C'est que..."
"Je ne veux rien attendre! Comment avez vous pu traiter l'oméga d'Aaravos de cette façon. Vous allez entendre parler de nos avocats. Surtout que vous aviez refusé de traiter sa plainte. Viens Noa."
L'inuit se leva d'un bond avant de se précipiter vers Onyx qui passa un bras protecteur autour de ses épaules et le traîna à sa suite. Sa colère ne sembla retomber que lorsqu'il se retrouva les deux assis dans la voiture et que le conducteur en avant démarrait.
"Je suis désolé. Je ne fuguerais plus. Promis." Murmura Noatak qui craignait la punition qui allait suivre sa fugue.
Onyx se tourna vers lui avant de céder à ses phéromones.
"Noa, tu n'as pas à t'excuser. Aaravos m'a dit ce qui c'était passé. C'est normal que tu sois parti. Quand a ce policier débile et cet alpha qui s'en est prit a toi, crois moi, ils vont le regretter. Aaravos était noir de colère quand il l'a su. On ne s'en prend pas à un oméga sans déclencher sa rage. Il va le regretter."
"Je ne comprends pas. Il n'aime pas les omégas. Pourquoi il veut nous protéger?"
"Je te l'ai déjà dit. Ce n'est pas vous qu'il n'aime pas. C'est ce que la société pense de vous. Tu sais, il avait une petite soeur avant. C'était une oméga. Il l'aimait beaucoup et il n'a jamais pardonné son père de l'avoir vendu à un homme riche et influent."
😟 Oh, c'est plate, tout fini bien. Moi je voulais un kidnapping et tout 😔
😏
😁
Non je suis pas un gosse de 5 ans 😅 j'ai juste la maturité de 😝
Mais ne vous inquiétez pas, Noatak aurait plein d'autre occasion de se rappeler qu'il est faible dans un monde de brute 😈
Alors, toujours fan de mon histoire? 🙃
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