Jason
Il est huit heures, heur de pause pour moi, j'avais prévenu mon frère pour la voiture et ses bougies plus tôt et maintenant on était juste assis tous les deux à parler de tout et n'importe quoi.
— Dit Brandon, pourquoi tu ne m'as jamais dit que tu es en couple ?
Je sais qu'on ne se dit pas forcément tout mais il aurait pu au moins m'en parler vite fait...
— Peut-être car je ne suis pas en couple ?
Il fait en riant
— Et Cassie alors ?
Pour la première fois depuis des années j'ai vu mon frère rougir, j'ai du cligner des yeux plusieurs fois et m'assurer que ce n'est pas un effet d'optique ou une lumière qui me joue des tours. Mais non, les joues de mon monstre personnel sont belle et bien teintait d'une couleur plus foncé que leur habitude.
— On n'est pas ensemble.
— Oh... pourquoi ?
— Quoi pourquoi ? il n'y a pas de raison, c'est comme ça c'est tout...
Brandon est un as du mensonge, il m'est moi-même difficile de séparer le vrai du faux parfois. Comme là, tout de suite, impossible de savoir si cela le touche profondément ou s'il n'en a rien à faire.
— Mais... tu l'aime bien ?
— Chelley, parler de ça avec toi c'est carrément bizarre alors si tu n'as rien de mieux à faire retourne au travail...
Il me sourit gentiment avant de poser sa main sur ma tête et me la baisser, signe qui signifie "incline-toi devant Ma Grandeur, humble serviteur."... ou du moins, c'est ce que ça voulait dire quand on était petits.
Finalement, je me remets au boulot comme il l'a demandé, cependant, mon esprit n'est pas totalement présent vu que j'ai dû renverser deux boissons et casser trois ou quatre verres, me valant des regards désapprobateurs des clients assis à proximiter de la catastrophe ambulante que je suis.
— Hey Chelley, tu es sûre que ça va ?
Me demande Daniel appuyer contre le bar
— Si j'étais une tornade on pourrait dire que je pète la forme !
Il lâche un rire alors que je lui octroie un demi-sourire.
— Fait attention, en plus tu vas finir par te couper.
Il conclut alors que je ramasse des débris étaler par terre
— Ce n'est rien, ne t'inquiète pas.
*
* *
Bref, aujourd'hui n'est sûrement pas mon jour. Bon, il est minuit passé donc techniquement on est le lendemain mais le fait est le même. J'ai la poisse et j'ai raté mon bus. <<À cause de quoi ?>> me demanderiez-vous, eh bien, doué comme je suis j'ai dû rester un peu plus pour nettoyer les derniers dégâts que j'ai causés et avec les sermons de mon frère sur le dos ça était suffisant pour me mettre en retard.
J'ai regardé mon moyen de transport s'éloigner après avoir tenté de le rattraper sans succès, je vais devoir attendre que mon frère ferme pour qu'il me ramène. Génial ! Moi qui ne voulais pas rentrer tout de suite pour oublier cette journée bizarre où je n'ai fait que casser et renverser des choses ! Youpi ! #ironie.
Pendant quelques secondes je ne bouge pas, je ne fais que regarder la longue rue qui s'étire devant moi, je lâche un soupir dont j'ignorais l'existence et me remet en question. Que m'est-il arrivé d'un coup ?
La seule et unique réponse qui me vient à l'esprit est un prénom, Matt. Il me manque tellement... Puis la douceur aigre du manque se mut en une colère qui picote mon coeur. Comment a-t-il pu me faire ça ?! Cacher quelque chose d'aussi important...
— Besoin d'un lift ?
Je sors de mes pensées et autres envies de meurtre, pour regarder la voiture qui c'est arrêter à mes côtés, oh pitié je n'ai pas envie de faire la causette là...
— Non ça va aller, je vais juste attendre mon frère.
— Mais puisqu'on est voisin, pour moi ça ne change rien et ça te fait gagner du temps.
Il marque un point, et comme pendant la finale de l'euro Portugal-France, un point suffit pour gagner. Je cède donc, et monte rapidement dans la Range Rover de Jason. Tout le monde a des voitures de dingue, puis il y a moi et le bus. Enfin, il démarre en trombe mais je réalise, quelques minutes plus tard, qu'il ne va pas du tout du bon côté.
— Où tu vas comme ça ? Ce n'est pas par là !
— Changement de plan ma belle, on va d'abord faire un saut à la soirée d'un ami.
— Quoi ?
— Ne t'inquiète pas, dix petites minutes, puis je t'emmène dîner.
— Dîner ?! de un, il est minuit passé. De deux, je ne vais pas dîner avec toi, tu sors déjà avec Natalie !
— Nat' et moi on est juste amis, voyons...
— Désolé mais d'où je viens on ne se bouffe pas les amygdales entre amis.
— Bienvenue à Ayia Napa alors !
Je roule des yeux stupéfaite devant tant de confiance en soi.
— Je suis sérieuse je ne veux pas passer la soirée avec toi ! Tout ce que je veux c'est rentré chez moi.
— Dommage... Je vais devoir te kidnapper !
Je soupire bien fort en fermant les yeux pour me calmer. Quelques minutes plus tard il arrête la voiture devant une immense maison. Carrément.
— Je t'attend là. En plus, je ne vais certainement pas rentrer là-dedans habillé comme ça.
— Ne fais pas ta timide, tu ne vas quand même pas rester là !
— Non tu as raison.
Je sors du véhicule en sortant mon portable de ma poche.
— Je vais appeler mon frère, il viendra me chercher.
Je dit calmement mais au même moment je reçois un appel, mais pas de n'importe qui, non. L'unique personne qui peut me retourner le coeur à la seule vu de son prénom. Je savais que je n'aurais pas dû acheter une carte pour les appels....
Vous l'avez compris, Matt était en train d'essayer de me joindre. J'hésite à décrocher, je ne suis pas prête à l'affronter. Je sais qu'il va commencer par un "Chelley, ma belle" peut-être suivie par un "Je suis désolé" et sûrement un petit "laisse-moi t'expliquer..." j'entends presque sa douce voix aux chaudes modulations chercher les bons mots pour me faire comprendre ce qui lui était passé par la tête.
Et je cèderais sans aucun doute au bout de la première excuse qu'il me sortira. C'est pourquoi j'ai laissé sonner jusqu'à ce qu'il abandonne de lui-même. Mes yeux picotent et je suppose que je ne retiendrais pas mes larmes longtemps.
— Tu va bien ?
Je l'avais oublié lui... Je ne réponds pas trop occuper à me mordre les joues de l'intérieur, meilleure façon pour ne pas pleurer.
— Viens...
Je ne bronche pas quand il prend ma main pour me ramener à la voiture. Je pensais qu'il avait compris que tous ce que je voulais c'est rentré et attraper un gros coussin pour hurler dedans comme les ados de 16 ans mais il ne l'entend pas de cette oreille on dirait.
Mais si j'ouvre la bouche j'ai peur d'éclater en sanglots. il ne manquerait plus que ça. Je me laisse donc conduire je-ne-sais-où, avant de démarrer il a envoyé un texto mais je n'ai aucune idée de l'identité du destinataire.
— Parfois il vaut mieux ne pas en faire trop.
On n'a décidément pas la même définition "Ne pas en faire trop". Un mini-salon était dressé sur une plage, un canapé blanc enfoncé dans le sable jonché par des oreillés rouge et jaune, une petite table tresser en osier surmonter de deux verres et une bouteille de vin blanc je crois.
Ce petit havre de paix est recouvert par un toit en feuilles de palme soutenu par quatre bambous décoré avec des arbrisseaux aux maigres feuillages. De jolis lampions éparpillés ça et là, certains éclairent le sol d'autres sont accrochés en hauteur.
— J'ai cru comprendre que tu n'avais pas faim, mais un petit verre ne te fera pas de mal.
Je ne décline pas l'offre et porte le liquide à mes lèvres en essayant de penser à autre chose qu'à mon ex... ex... même dans ma tête ça fait mal. Ma réaction était peut-être démesuré... Non, j'ai toutes les raisons d'être en colère.
— Tu veux en parler ?
— Non, parlons de tout ce que tu veux mais pas de ça.
Je réponds en me recalant entre les coussins pour me sentir plus à l'aise.
— Dis-moi, qu'est-ce que tu veux, dans la vie ?
— Je veux juste être heureuse.
Il me regarde avec un air amusé avant d'attraper une de mes mèches et l'entourer autour de son doigt.
— Et toi ?
je demande pour masquer la gêne procurait par cette proximité presque indécente pour deux personnes qui se connaissent si peu.
— Oh, moi, tout ce que je veux est déjà sous mes yeux...
— Et combien de filles ont eu droit à ce baratin ?
— Aucune ne s'en est jamais plein si tu veux savoir.
Un demi-sourire plein de malice se dessine sur son visage alors que je laisse un soupir m'échapper. Mon regard coule doucement vers l'horizon dont la couleur ne trahit pas l'heure tardive, j'observe ensuite les petites bosses et petits creux dans le sable.
— Comment trouves-tu Ayia Napa ?
— Cet endroit est plein de surprises.
— Ah vraiment ?
— Oui, par exemple, d'où je viens, la nuit le ciel est juste noir, ici il est magnifique. La mer est d'un bleu cristallin, ça aussi ça change un peu. Oh et le sable est blanc, pas de beige terne limite boueux...
J'ai continué de parler longtemps énumérant tous ce qui me plaît ici, avec quelques verres en plus ce n'était pas bien compliqué de s'ouvrir un minimum. Enfin, quand on se rend compte de l'heur qu'il est, il se décide à me ramener.
Comme la nuit dernière je fais attention en rentrant pour faire le moins de bruits possible. Mais mon frère semble m'attendre de pied ferme.
— Tu rentres drôlement tard.
— Ah oui, j'ai oublié de te prévenir, désolé...
Je feins l'indifférence en allant dans la cuisine vite suivie par Brandon qui me regarde remplir un verre d'eau plus pour me donner une certaine contenance qu'autre chose.
— Qu'est-ce qui s'est passé ?
— Oh rien d'important, j'ai loupé mon bus alors Jason à proposer de me ramener mais finalement on est allé boire un verre sur la plage et on a un peu discuté, c'est tout...
— Je me suis inquiété pour toi, la prochaine fois envoie-moi un texto au moins...
— D'accord, mais tu sais je suis une grande fille, je sais me débrouiller.
Je conclus avant d'embrasser sa joue et monte rapidement dans ma chambre, totalement épuisée.
🌴🌴🌴🌴
Petite Note : désolé si hier je n'ai pas posté voilà un beau mec pour me faire pardonner ! 😉
Jason/Alex Sparrow en média🤗
À vous de choisir votre camp ! Team Demon ou Team Jason ? 🤔
Ne faites pas vos jeux trop vite beaucoup de choses reste à venir ! 😌
À votre avis pourquoi Rachelle en veux tellement à Matt ?📁
Voilà 😄
Suite ?👀
Love😍
Bizz😘
À demain !
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