Londres, 1850

La nuit est tombée sur la ville. Le ciel est dégagé et la lune brille. Belle sans ornement, elle fait danser les ombres sur les murs des maisons. Tout est calme. Le bruit des carrosses et de la foule a disparu. Le royaume des vivants alaissé place à celui des morts. A part quelques passants et des prostitués, les rues sont désertes. L'immense horloge de l'Elizabeth Tower sonne à présent les douze coups de minuit: L'Heure du Diable. Il revient des Enfers et erre dans les rues à la recherche d'une âme à torturer mais la plupart du temps, il envoi des créatures à son service pour conclure des pactes avec les mortels. Ses créatures, ses monstres, j'en suis une. Une âme vendue au Diable parmi tant d'autre. Je suis condamnée à errer éternellement sur Terre, à voir les années se transformer en siècle, à voir les rois se succéder et à constater que les hommes jamais ne changeront.

Du haut de la Tour de Londres; lemouroir des criminelles, j'admire la vue de la capitale qui s'offre à moi. Tel un vautour, je scrute la moindre ruelle à la recherche d'une victime potentielle. Tel un chat, je jouerais avec ma proie. Soudain, une bourrasque de vent arrive jusqu'à moi, apportant avec elle une odeur qui m'est familière et que j'affectionne particulièrement. Je hume l'air afin que l'effluve tant convoitée se retrouve dans le fond de mes narines. Fraîche et sucrée comme je l'aime. Je ferme mes yeux afin de localiser précisément l'originedu parfum. A deux rue d'ici, se trouve ma victime. En rouvrant les yeux, ces derniers changèrent de couleurs. Du vert émeraude d'origine, ils passèrent à un blanc luisant. Leur transformation est due à cette odeur. Dès que celle-ci embaume l'air, je ne peux m'empêcher de faire ressortir ma vrai nature. C'est exactement ce qui se passe en cemoment. Ma part d'ombre prend le dessus, m'ordonne de suivre l'odeur et d'obtenir celui qui l'a possède.

Je saute de la tour et atterri sur la terre ferme sans égratignure et sans bruit. Un simple humain n'aurait pas survécu à la chute, on aurait retrouvé son corps inerte, écrasé au sol avec une mare de sang autour de celui-ci. Mais moi, je ne crains pas la hauteur, les armes feu, les armes blanches, ni la vieillesse ni le temps. Je suis le sujet de toutes les légendes les plus connues. Serviteur du Diable pour certains, créature de la nuit pour d'autre. Je suis un VAMPIRE. Plus qu'un simple mythe, nous sommes réels. Vivants parmi les Humains, nous dissimulons notre véritable nature derrière un masque. Mais parfois, il arrive que l'on soit obligé de le faire tomber, et notre part d'ombre, prend le dessus. La nuit devient alors notre terrain de jeu.

Je longe les murs telle une ombrepour éviter que l'on ne me voit. Ma tenue; non adaptée à une femme de l'époque pourrait choquer les passants. Certes, un pantalon et des bottes ainsi qu'un chemisier surplombé d'un corset et d'un long manteau ne sont pas vraiment le genre de vêtements que porte une londonienne bien élevée. Mais une robe victorienne ne serait pas idéale pour partir à la chasse. Quelques mèches de mes cheveux noirs tressés et relevés se faufilent au grès du vent. J'avance prudemment dans les rues faisant attention à ne pas me faire remarquer. Je suis mon flaire et traverse les ruelles. La présence de vie est infime et se limite à quelques chats errants et des catins qui font leurs affaires. Plus j'avance et plus l'odeur se fait de plus en plus forte. Après 5 minutes de marches, j'atteins une sombre ruelle dans laquelle j'aperçois deux hommes se battant. L'un blessé essaye de fuir, l'autre avec un poignard continu à le blesser. Je reste cachée jusqu'à ce que l'agresseur quitte la ruelle et part comme un voleur. L'homme blessé tente de se rattraper au mur, il appelle à l'aide mais ses cris sont étouffés par une remontée sanglante. J'avance sans un bruit vers lui. En me voyant, je remarque que des larmes de joie glissèrent le long des ses joues. Peut-être pense t-il que je pourrais le sauver, que je lui amènerait la vie. Mais c'est tout le contraire que j'amène avec moi. La mort est plus proche de lui qu'il ne le pense.

Je le dévisage et évalue ses blessures. Ses mains posées sur ses plaies sont couvertes de sang.Je les lui empoigne et les amènes vers mon visage. Je renifle ses mains et lèche le sang qui les recouvrent. Quelle sensation !!! Je me ressens revivre. Il m'en faut plus. J'en désire plus.

L'homme qui s'était assis au sol, agonisant me dévisagea. Pris d'un désir envoûtant, je saisi   cœur qui s'étaient au départ intensifiés, ont commencés à se stopper. Tandis que son sang atteignit mon système cardiaque, ses souvenirs atteignit mon système nerveux. Chaque moments de sa vie défilèrent devant mes yeux : son enfance, la maison familiale, ses amours, la naissance de son fils et sa mort. Ses souvenirs sont devenus les miens. En même temps que de lui avoir pris son sang et sa vie, je lui pris sa mémoire. Un don parmi tant d'autre que possède les gens de mon espèce.

Une fois rassasiée et l'homme presque vidé de son sang, je lâche ma prise la laissant s'écrouler au sol. Tout en restant distinguée, je sors un mouchoir de la poche de mon manteau et m'essuie la bouche. Le tissu blanc devient vite rouge, recouvert de sang. Je le laisse tombée et soulève le corps inerte de l'homme pour le cacher un peu plus loin. Je sais que demain matin,des passant trouveront le corps. Mais jamais un seul instant, ils ne s'imagineront que c'est un vampire qui a tué la victime. Ils penseront à un simple meurtrier qui a voulut faire croire que ce meurtre a était commit par une créature légendaire.

Je progresse d'un pas décidé jusqu'à ma maison. Ma marche s'accélère d'autant que je sens une présence étrange près de moi. On m'espionne, j'en ai le sentiment. Je me retourne pour confirmer mes soupçons mais la rue est vide. Il n'y a que moi. Mes sens ne me trompent jamais et pourtant il n'y a personne. Je continue ma marche à travers un Londres silencieux ettourne à droite.

Soudain, alors que je ne m'y attendais pas, un homme d"une grande corpulence m'attrapa et me souleva dusol. Dotée d'une surpuissance, je me libérai facilement et attaquai avec précision mon agresseur. Il vola dans tous les sens et alorsque j'étais prête à porter le coup fatal, je sentis une chose pénétrer dans ma peau. Je tourne ma tête et vois une femme derrière moi entrain de me planter une sorte de grosse aiguille dans le cou. Je la retire toute de suite et espère que le liquide qu'elle m'a injecté n'a eu le temps de pénétrer dans mon système sanguin. Mais alors, que mon poing frappa le visage de l'homme qui allait finir sa course dans le mur, je me sentie prise de vertiges et ma tête se mit à tourner. Je perds petit à petit l'équilibre, et ne contrôle plus mes membres. Je m'écroule au sol, mes yeux se fermant doucement.

Je ne me souviens de rien après ma chute. Rien mise à part le sac que l'on ma mis sur la tête et le noir, le néant.

La mort est-elle finalement venue à moi ? Suis-je enfin libérée de mon immortalité? 

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    Voilà la première partie d'une possible futur histoire. Chaque persos a son chapitre et son livre pourquoi pas. Il y aura un vampire que vous avez pu voir, un loup-garou, une sirène, un fantôme et un peut-être un zombie. 

Au départ tout ce passe au XIX puis on retrouve des ados ne connaissant pas leur véritable nature à notre époque. 

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