Ani ohev otach, Ich liebe dich ( Intro)

15 Septembre 1942, Munich

Le soleil brillait comme à son habitude en ces beaux jours d'été. La saison suivante approchait à grand pas mais les 24°C qu'affichaient le thermomètre accroché au mur du salon montraient que l'été était loin d'être terminé. La tête par-dessus le balcon de son appartement et la légère brise dans les cheveux, Chaï observait la ville de Munich. Sa ville qui l'avait accueilli les bras ouverts et qui maintenant referme sur elle ces même bras qui l'avait il y a 5 ans de cela. C'est vrai qu'à bras ouverts était un peu exagéré. La pauvre avait du se battre pour avoir une place dans cette école d'infirmière à l'hôpital Rechts der Isar. Seulement 1 ans après son admission, on avait décidé de la renvoyer. Elle connaissait la raison de son renvoie : elle était juive. Et pour eux, porter l'étoile jaune ne suffisait pas.  

Aujourd'hui, c'était jour de ration. Depuis que la guerre a éclaté, chacun disposait d'un cahier de rationnement dans lequel des petits tickets prêts-découpable se succédaient. Des tickets sur lesquels étaient inscrit la quantité de pain, de viande et de farine que les gens doivent prendre. Si Chaï avait été allemande et non-juive, elle aurait sûrement bénéficier de rations supplémentaires mais ce n'était pas le cas. Contrairement aux autres jeunes de son âge, la jeune femme n'avait que la moitié voir le tiers de ce que eux recevaient.

Chaï referma la fenêtre derrière elle, pris son cahier, mis son manteau et enfila son chapeau charleston. Avant de partir affronter le monde de dehors, elle se regarda dans la glace. Un sentiment de honte lui parcourut l'échine. L'immense insigne en forme d'étoile avec écrit '' Jude '' était la première chose que l'on remarquait. Les gens ne remarquaient plus les grands yeux verts de Chaï, son teint porcelaine et ses cheveux noirs qui encerclés son doux visage. Sa beauté était cachée derrière son fardeau : celui d'être juive. A cette pensée, une larme ruissela sur ses joues froides. Cette jeune femme était considérée comme criminelle en raison de sa religion. Elle reprit son sang-froid, sécha ses larmes et quitta son appartement. Elle habitait un quartier de Munich réservé aux Juifs. Ils n'avaient pas le droit de quitter leurs zones sauf pour le rationnement qui avait lieu tous les trois jours environ. La sortie de ces quartiers étaient très sécurisée. Chaïétait sortit à 18h et devait rentrée avant 21h.

Dans les rues, tous le monde la dévisageait. Les passants sur les trottoirs s'éloignaient d'elle,les femmes tenaient fermement leurs sacs à main et certains hommes l'a dévorée du regard. Ils s'imaginaient avoir une autorité sur elle et donc pouvoir faire de Chaï ce qu'ils désiraient. Quand elle passait devant des groupes de femmes assises sur les terrasses de café, les femmes la scrutaient du regard et l'insultaient dans son dos de tous les noms possibles. Mais le pire, c'était quand ces insultes venaient de la part des enfants. Des petits êtres sans défense à qui on a fait un lavage de cerveau dès leur naissance, à qui on a dit que les personnes de religion juive étaient les ennemies de l'Allemagne, à qui on a expliqué que les homosexuels et les malades mentaux étaient des erreurs de la nature, et à qui on a appris à faire la différence entre de ''mauvais allemand '' et de'' bon allemand ". On disait que la vérité sortait de la bouche des enfants mais dans ce cas là, c'était la vérité des nazis à la tête du pays. Chaï aimerait penser à autre chose que le regard des autres. Elle aimerait pouvoir profiter du soleil, se balader dans les plus beaux parcs de la ville et s'achetait les plus belles robes. Mais comment voulez-vous profiter des parcs quand ces dernier sont interdit aux chiens et aux Juifs ?  Plus les années avancent et plus le cas des Juifs d'Allemagne empire. Au départ, on leur obliger seulement de porter l'étoile jaune en signe d'appartenance à la religion juive. Ensuite, des métiers leurs étaient interdit, ainsique des parcs, des bancs publiques, des magasins et même des quartiers entiers. Des couvres-feu leurs sont imposés et des heures de rationnement également. Bientôt, leurs interdira-t-on donc également de vivre ? N'est ce pas déjà le cas ? Chaï avait entendu parler de ces endroits dans lesquels des juifs hommes, femmes et enfants étaient déportés vers l'Est sans billet retour.

Elle se rappelait bien le jour où ses parents furent arrêtés par la Gestapo. C'était en 1937, soit un anavant son arrivée à Munich. Elle avait alors 15 ans quand elle découvrit avec stupéfaction l'appartement de ses parents vide et saccagé. Les meubles étaient renversés, des éclats de verres gisaient au sol. La pauvre jeune fille perdue s'aventura dans les décombres et appela avec une petite voix sa mère et son père. Mais aucune réponse n'arriva aux oreille de Chaï. Au lieu de cela, elle trouva parmi dégâts une photo de famille avec le cadre brisé et une feuille accrochée derrière la porte d'entrée. Elle ramassa la photo souvenir, décrocha le papier et le lit à haute voix '' Frauet Herr Novak, juifs amenés à Dachau ''. Les larmes lui montaient aux yeux. Qu'allait-elle devenir ? Seule, maintenant orpheline ? Elle ne pouvait pas pleurer. Elle devait s'en sortir pour ses parents. Elle devait survivre dans ce monde où elle était la souris et les nazis les chats.

Elle rassembla le peu d'affaire qu'il lui restait et arriva à Munich, où le même scénario se répétait jours et nuits. Hier soir, alors qu'elle dormait paisiblement, elle fut réveillée en sursaut par des coups dans les murs et des cris. Elle se leva d'un bond, enfila une robe de chambre et alla voir cequ'il se passait à l'extérieur. Quand elle ouvrit la porte, elle constata que trois officiers de la Gestapo emmenaient sa voisine de palier. L'un d'eux regarda Chaï et lui balança que la prochaine fois qu'ils viendront, se sera elle qui sera amenée vers l'Est. La pauvre jeune femme tremblait et rentra immédiatement dans son appartement. Elle ne ferma plus l'œil de la nuit.

Après une dizaine de minutes demarche, elle arriva enfin devant la boutique de rationnement. Elle entra, salua l'homme derrière le comptoir et y déposa son ticket de rationnement. Le propriétaire des lieux, était un vieux monsieur âgé d'environ soixante ans. Il avait toujours été très ouvert d'esprit et agréable avec la jeune fille. Un jour, alors qu'il était à court de pain, il lui donna sa ration. Et à chaque fois que Chaï venait chercher sa ration, il lui offrait un petit cadeau. Une fois, c'était une breloque appartenant à sa femme décédée, une autrefois un carnet et un stylo. Qu'allait-il lui offrir cette fois-ci ? Il partit dans l'arrière-boutique chercher le pain et la farine et laissa Chaï seule. Elle se tenait debout, les mains jointes et attendait patiemment que le vieil homme revient. A l'heure à laquelle Chaï était autorisée à venir prendre ses rations, la boutique était déjà vide. Et oui, les personnes de confession juive ne devaient passer prendre leurs rations qu'après les autres, alors qu'il n'y avait plus que les restes. L'homme revient avec un petit sachet dans lequel se trouvait quatre miches de pain. Elle le remercia et se retourna vers la sortie. Mais d'une voix frêle, le petit homme la retenu et lui dit :

''- Ma petite, il ne faut pas que tu rentres dans ton quartier. J'ai entendu dire que des membres de la Gestapo avaient l'intention d'embarquer tout le monde ce soir.

- Comment ça ? Mais...mais...alors l'arrestation de Frau Ben Ami n'était que le début ?

- il lui tendis une clé, et pris ses mains entre les siennes. Prends cette clé, va à l'angle de larue dans l'appartement situé en face de la boutique de Herr Köhler tu vois où ça ? Elle hoche la tête de haut en bas. Bien. Tu vas au troisième étage en essayant d'éviter les voisins et tu enfermes à dans l'appartement 33;  il appartenait à ma fille. Je veux que tu t'y cache. Tu m'as comprise ?

- Mais....pourquoi faites-vous cela ?

- Ma fille était mariée à un homme de religion juive et lâche comme je l'étais, j'ai laissé des soldats l'amener elle, son mari et leurs jumelles vers l'Est. Tu lui ressemble comme deux gouttes d'eau et je refuse de devoir faire la même erreur. Une larme s'échappa du coin de son œil gauche.Maintenant file ! ''

Elle resta choquée et n'arriva qu'àprononcer un '' Merci '' timide.

Elle quitta alors vite la boutique.Dehors, le vent soufflait et une bourrasque envola le chapeau de Chaï. Impuissante, elle le regarda s'éloigner au loin et se perdre bientôt dans l'horizon. Elle était perdue, déboussolée et affolée. Mais dans les rues, elle faisait comme si de rien n'était.Elle ne devait ni courir, ni crier si elle ne voulait pas que les gens la regarde d'avantage. Mais une fois dans l'immeuble, elle monta les marches deux à deux et rentra rapidement dans l'appartement. Elle referma la porte derrière et se laissa glisser, le dos contre le bois froid de la porte. Elle ne retenait plus ses larmes et les laissèrent mouiller ses joues. Elle savait que d'un moment ou un autre, ce jour arriverait ; le jour où elle connaîtra le sort d'une grande quantité de juifs. Désormais, elle devra vivre cachait. Fini les rations, fini la lumière du jour. Elle ne connaîtra que le noir et l'ombre. Cinq minutes s'étaient à présenté coulés et Chaï était restée assise, recroquevillée sur elle-même dans la solitude la plus complète.

Elle ne pouvait pas restée là, assise à se morfondre. Elle devait reprendre son sang-froid. Elle sécha alors ses larmes et se releva. Elle déambuler dans l'appartement et fouillait dans les souvenirs laissés par la famille du boutiquier. Chaque pièce était vivante, rien n'avait été déplacé ou saccagé. A chaque fois que Chaï entrait dans une pièce, ellepouvait ressentir une présence autre que la sienne. Avec toutes ces photos accrochées aux murs, ces poupées au sol, et ces vêtements dans les placards, elle avait l'impression que la famille n'avaitjamais quittée l'appartement et que d'une minute à l'autre, elle endenterait la porte s'ouvrir et verrait ses sourires d'enfants sur le visage des jumelles. Aura-t-elle un jour la chance d'avoir des enfants ? A cette pensée, Chaï versa une larme qui alla s'écrasait sur le parquet.

Dans le salon, elle trouva une radio posée sur un petit meuble en bois. Elle s'approcha, s'abaissa et tourna quelques boutons en espérant que de la musique sortirait de l'appareil. Elle tourna deux ou trois boutons et voilà qu'une douce mélodie envahit la pièce. Elle baissa le volume pour éviter que les voisins entendent la musique. Elle se rappelait ce que Herr Fischer lui avait dit '' surtout éviter les voisins. '' Elle avait toutes les précautions pour que personne ne la voit entrée. Mais était-ce suffisant ?

Elle regarda la pendule accrochée aumur du salon et remarqua que les aiguillées pointaient déjà sur le 7. Il était déjà 19h et son ventre criait famine. Elle sortit lesmorceaux de pain du sachet et trouva également un petit morceau de beurre enveloppé dans du papier. Une dorée rare par les temps qui courent. Chaï ne pourrait jamais assez remerciait le vieil homme de sa générosité. Elle devait survivre, voilà comment le remercier. Elle tartina d'un peu de beurre son pain et le dégusta. Chaque bouchée était un régale, un délice au quel elle avait longtemps était privée. Le reste de la soirée, elle le passa sur le canapé à somnoler. Elle était très fatiguée et avait besoin de sommeil. Quand elle ferma les yeux pour la dernière fois de la nuit, il était 20h30. Elle ne se doutait pas qu'elle ne les refermeraient plus jamais. Tel un enfant, elle dormait paisiblement, sans bruit.

Seulement, voilà qu'à 22h, elle entendit frapper sauvagement à la porte. Surprise, elle tomba du canapé et se retrouva la tête face au sol froid et humide. Ses coups, elle est connaissait bien. Elle savait qui se tenaient derrière la porte et qui étaient sur le point fracassaient la porte. La Gestapo. Par cette pensée, elle pris panique. Elle ne pouvait pas s'enfuir. Elle était prise au piège. Les coups devenaient de plus en forts et la porte finie par céder. Cinq policiers en civiles et un autre homme entra dans l'appartement. ''Oui c'est elle !! C'est la juive ! '' cria le sixième homme en pyjama. Les cinq hommes attrapèrent brusquement Chaï qui tentait tant bien que mal de s'échapper de leurs étreintes. Elle se débattait avec une telle violence qu'elle frappa au ventre un des policiers et l'autre à l'entre-jambe. Pour réponse, à l'aide, ils la tabassèrent. Chaï ne voyait plus rien et ne comptait plus le nombre de coups qu'elle reçu. Elle finit par s'évanouir avec comme dernière vision, le rire diabolique d'un de ses agresseurs.

Le noir complet, le jour et puis de nouveau le noir;  des successions de réveille se succédèrent. Un policier devant, un autre à l'arrière et les deux autres qui soulevèrent Chaï par les bras, descendaient les escaliers et rejoignaient un véhicule blindé. Pendant une de ses périodes de réveille, elle vit deux soldats qui tenaient fermement le vieux boutiquier. Quelqu'un était-il au courant de son aide ? Le pauvre homme demandaient grâce aux officiers. Mais ces derniers l'ignoraient et l'un des deux, tira une balle dans la tête de l'homme. Chaï n'entendit pas la détonation mais vit le corps du vieille homme s'écroulait au sol. Un de ses agresseurs lui passa les menottes aux poignets et la fit monter à l'arrière du véhicule. Puis, le noir revint. 

                                                                     Oùallaient-ils l'emmener ?

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                  Bonjour à tous !!! Voilà le début si je puis dire d'une nouvelle fiction qui pourrait voir le jour. Il s'agit d'une grande introduction de l'extrait que je vous ai proposé précédemment. 

Encore une fois je tiens à rappeller que je ne suis pas historienne et que je suis consciente que mon histoire possède des erreurs mais encore une fois, pour les besoins de l'histoire, j'ai parfois besoin de modifier le passé. 

    En éspérant que cela ne nuit pas à la compréhension de l'oeuvre. N'oubliez pas de me faire part de vos avis en commentaire. 

                                 Bisous mes chers abonnés et non-abonnés et à très....très...très bientôt pour d'autre extrait de futur fiction !!! :) 

   PS : j'ai fait un copié-collé de cette histoire avec oppen office alors il est possible que certains mots soient collés les uns sur les autres. Pardonnez-moi, j'ai essayé d'en enlever le plus possible mais je pense que certains ont échappés à ma vigilance. 

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