"Et merde! je dis en ramassant avec vivacité mes feuilles de cours. Je venais de les triller! Je vais devoir tous recommencer! je râle.
- Je suis vraiment désolé, j'ai pas regardé où je marchais... dit un garçon en enlevant son casque des ses oreilles. J'étais entrain de changer de musique et... s'excuse-t-il.
- C'est pas ça qui va m'aider à retriller mes fiches..., je le coupe."

Je suis toujours à quatre pattes dans le couloir et j'essaye de récupérer deux-trois papiers coincés sous les pieds d'autres élèves qui passent par là.
Une fois finis, je me relève et le garçon,brun aux yeux bleu/vert, charmant, est toujours là.

" Pourquoi t'es toujours là? je demande.
- Je sais pas...
- Ah bah il serait peut-être temps de le savoir. Salut! je lance en m'éloignant."

Putain il fait chier... J'avais réellement passé trois heures à ranger tous mes cours pour faciliter mes révisions et cet abruti m'a bousculé ruinant mes efforts. Je regarde ma montre: il est quinze heure. Je finis les cours dans une demi-heure.

J'irai faire un tour au Starbucks avant de rentrer et en plus, je dois parler à Adrian. Et me calmer. Adrian, c'est mon meilleur ami.

Comme prévu, pendant ma dernière demi-heure, je re-range mes fiches. Histoire. Français. Sciences...

"Tiens... C'est Tom Edison qui a créeé la République, je pense en prenant une fiche de science et une fiche d'histoire pour les re-classées.
-Ah une vilaine..., pique une voix derière moi.
- C'est pas bien de parler de toi à la troisième personne du singulier, je réplique.
- Fait gaffe Gab. Je ne suis pas ta pote...
- J'en ai de la chance alors. Casse-toi maintenant."

Sans demander son reste, Allison, la plus populaire de toutes les filles du lycée, s'en va. Elle sait que me pourrire la vie n'est pas facile. Quand on passe la casi-totalité de sa scolarité à être rejeter car on est different, on se construit une carapace. La mienne est en béton armé et elle est impossible à briser. C'est pourquoi Allison met un point d'honneur à vouloir la réduire en miette... Pauvre enfant... Elle se donne du mal pour rien.

Dring!

Oui! Enfin libérée! Je range mes affaires en quatrième vitesse et sors de l'établissement. Le soleil, celui de l'Arizona, vient brûler ma peau et me réchauffer. J'ai beau vivre dans une région très ensoleillée, je ne l'apprécie pas pour autant. Moi, je veux de la neige, de la pluie, du froid. Car je le supporte mieux que personne.

Enfin bref. Je me dirige vers le Starbucks.