Seule, à cette table, dans cette salle de cours. J'observe les autres rirent entre amis tandis que moi j'écris.

L'écriture, la danse, le dessin. j'aime l'art et sans me vanter, il faut dire que je suis douée dans ce domaine.

La sonnerie résonne dans le lycée.

Comme à mon habitude je range mes stylos et mon carnet dans mon sac puis sors de la salle. Je ne veux pas rentrer chez moi. Je sais que j'y serais seule.

Je prends mes écouteurs et mets la musique à fond dans mes oreilles. Je sors de l'établissement ainsi.

Je traverse les rues jusqu'à un petit bâtiment légèrement délabré tout en fredonnant la mélodie qui joue dans mes oreilles. Je monte les quelques marches et pousse la vieille porte en bois rouge.

Elle s'ouvre dans un couinement. J'ai mes habitudes. Je referme la porte doucement et prends mes affaires dans mon sac, un simple jogging gris et un tee-shirt noir large.

Après cela je me dirige vers une grande salle dont les murs sont recouverts de miroirs. Quelques-uns sont fissurés ou même cassés.

Mais quelle importance?

Je pose mon portable au sol. Je vais dans le menu audio et enclenche la musique.

Les quelques notes commencent à résonner dans la pièce. À s'emparer de l'espace. Je ferme les yeux. Je laisse la musique m'envelopper, imprégner mon être. Elle est douce et puissante. Magique, fantastique mais réel. Je rouvre les yeux et commence à danser.

Je ne contrôle plus mes membres, mes gestes, mes pensées. Je me laisse bouger en rythme des notes de musiques.

J'ai découvert la danse il y a 10 ans de cela. Je ne sais comment j'ai pu m'en passer avant.

10 ans en arrière

Je rentre de l'école, mon sac sur les épaules et la boule au ventre comme chaque soir. J'ai peur. Je me demande " que va-t-elle faire aujourd'hui?"

Puis j'entends une musique venant d'une rue.

Je m'y engage doucement,prudemment. Un jeune homme d'environ 20 ans est au milieu de celle-ci. Une musique puissante et rythmée résonne dans la rue. Le jeune garçon sourit tous en exécutant des vrilles et des gestes coordonnés et magnifiques. Ses gestes on l'air si simple à faire mais en même temps si complexe. On dirait qu'il n'est pas atteint par la gravité. Il bougent en symbiose avec son environnement...

Je suis hypnotisée par ce que je vois.

Cette boule au ventre qui tantôt me faisait pleurer à maintenant laisser place à un sourire sur mes lèvres.

Je reste à le regarder durant plus d'une heure. Les passants passent comme des ombres, sans rien dire n'y faire quelque chose.

La nuit commence à tomber, le jeune homme s'arrête. Je l'applaudis toujours émerveillée par ce spectacle merveilleux.

Le jeune homme vient vers moi. Il me remercie puis je lui demande le nom de ce qu'il vient de réaliser.

Il me répond " C'est de la dans de rue"

Puis celui-ci me raccompagne chez moi.

J'avais 6 ans...

10 ans après

Je m'arrête essoufflée. Cela fait plus d'une heure que j'enchaine les cascades, les vrilles, les sauts, les glissés ou autres gestes.

Je regarde l'heure. 20h30.

Je me change et rentre chez moi.

Nous sommes en Novembre, la nuit règne déjà sur la ville. Je marche dans les rues calmes .

J'arrive devant une petite maison. J'ouvre le portail et rentre à l'intérieur.

Cette journée à était éreintante. Je me déchausse et vais préparer mon diner.

Je fini ma soirée par une assiette de pâtes devant un film policier.

... ... ... ... ... ...

Je me lève du canapé. Je me suis endormi devant la télé. La maison est toujours aussi vide.

Vous devez surement vous dire " Que fait une jeune fille de 16 ans dans une maison sans parents?"

Mon père n'est plus de ce monde. Le cancer, un vrai connard celui là. Il est mort l'année de mes 6 ans...

Ma mère elle, doit surement être avec un inconnu. Un de ces mecs que l'on rencontre dans les bars. Cela fait plus d'un mois que je ne l'ai pas vu.

Mais j'ai l'habitude de cette situation. Je la supporte depuis la mort de mon père. Elle part souvent. Elle ne reste jamais plus de deux, trois jours et elle peut partir pendant trois mois d'affiler.

J'allume la télé sur les infos et par me préparer pour le lycée.

Je prends une douche puis en ressors. Je m'enroule dans mon peignoir puis me dirige vers mon lavabo. Je me regarde dans le miroir. Le teint pâle, des cheveux châtains emmêlés, remonté en chignon mal fait. Mes yeux marron sont rouge dus à la fatigue.

Je n'aime pas mon reflet.

Je m'habille d'un jean et d'un tee-shirt gris. Je porte toujours des tenus simples et discrètes. Je n'aime pas qui je suis, de plus je n'assume pas mon poids et mon image. Je me cache, c'est plus simple.

Je déjeune vite fait puis prends mon sac. Je sors et marche à reculons vers mon lycée.

Je n'aime pas le lycée. D'un parce que je suis associable. Même quand je fais des efforts les personnes s'éloigne de moi.

Et puis les journées au lycée sont comme une partition. Tous nos gestes et fait sont organisés à la minute prête. Nous sommes comme des pions sur un plateau d'échiquier.

Malheureusement j'ai étais mis échec et mât depuis longtemps.

Je rentre dans mon établissement. La sonnerie résonne et je me dirige vers ma salle.

De nombreux élèves de ma classe sont déjà installés à leurs tables.

Je ne salue personnes, je ne connais personne et je ne veux pas les connaître.

Je m'assois au fond. Le professeur entre en classe, il commence son cours mais je n'en ai rien à faire.

Je prends mon carnet à dessin et commence à gribouiller dessus au crayons de papier.

Une main d'homme, tendu vers un infini. Un liquide coule le long de celle-ci. Le fond est brisé comme du verre.

Mes dessins sont tous en noir et blanc. Je prends mon stylos noir et signe " ambre noir"

c'est le pseudonyme que je me suis choisi. Au moment où je relève la mine du papier, celui-ci mets arraché.

Je relève la tête pour voir la personne responsable de ce geste. Mon professeur tient le dessin entre ses mains, le scrute de son regard. Je ne dis rien.

- Voilà donc ce que vous préférez à mon cours.

Je ne réponds pas

- Un délégué peux-t-il emmener mademoiselle chez le directeur?

Il repose mon dessin sur la table tandis qu'un garçon de ma classe se lève.

Je range mes affaires dans mon sac et sors suivit du garçon sans un mots.

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Coucou tous le mondes! Me revoilà dans une nouvelle fiction intitulé  little drawing. J'espère quelle bois plaira.

Dites moi vos avis.

PS:
le dessin a été réalisé par mes propres soins.

Chihoko ❤