Chapitre 1

PDV Lucy

Cela va faire un peu plus d'une semaine que Natsu et moi sortons ensemble. La guilde a appris la nouvelle avec étonnement et d'autre avec impatience. Mira en particulier, elle ne nous lâche pas d'une semelle depuis. J'ai eu le droit à la ribambelle de questions intime, si je puis dire.

En ce qui concerne notre vie intime, Natsu a vite pris goût à nos parties de jambes en l'air. Et je suis surprise à encore tenir le rythme. Nous avons régulièrement couché ensemble ces derniers temps. Des "je t'aime" en voici en voilà, lui aussi ne me lâche pas d'une semelle. Il garde constamment un regard sur moi, même à l'autre bout de la guilde. Et bizarrement, c'est comme si les taquineries de Grey ne l'atteignaient plus.

Je suis sur un petit nuage. Réby m'a même fait remarqué que j'étais souvent perdu dans mes pensées. En même temps, quand ton homme te fixe comme s'il voulait te dévorer toute crue, ça me fait toujours quelque chose. J'ai régulièrement envie de le rejoindre et de lui sauter au cou, et rien que d'y songer, mon bas-ventre se contracte.

On peut donc dire que tout va bien. Jusqu'à hier matin :
Nausées, envie de vomir, vertiges. J'ai passé une après-midi clouée au lit, une serviette humide sur le front et une bassine sur le côté du lit. J'ai tout de même fait pas loin de 5 aller-retour aux toilettes à cause des nausées. C'est bien la première fois que je me retrouve si mal au point. Natsu a tout de suite été sur le qui-vive. Il n'a d'ailleurs pas arrêté de s'inquiéter pour moi dès la moindre pâleur de mon visage. C'est officiel, la gastro est bien arrivée.

Ce matin, les symptômes se sont allégés, je peux marcher sans m'écrouler de vertige, mais j'ai toujours se fichu barbouillit qui ne me quitte pas. Réby doit passer aujourd'hui pour veiller sur moi ainsi que de me tenir compagnie. Elle s'inquiète évidemment pour moi aussi, et je l'ai senti assez presser de venir lorsque Natsu l'a contacté. En même temps, c'est normal de se soutenir en tant que meilleures amies. Elle compte beaucoup pour moi.

Je suis allongée dans mon lit, je compte les secondes qui passent et une perle coule sur mon front alors que la fièvre passe doucement grâce au médicament de secours que j'ai dans ma trousse de secours. Je suis assez fatiguée, entre les dernières missions avec Natsu et les dernières nuits agitées par la fièvre et les nausées. Je ne suis pas sous mon meilleur jour. Mes paupières deviennent lourdes et je commence a à m'endormir, quand on frappe la porte.
Je me lève du lit lourdement, les jambes flageolantes et va ouvrir. Une petite tête bleue dépasse de l'encadrement et écarquille les yeux en me découvrant.

- Mon Dieu Luce, je ne t'ai jamais vu aussi pâle ? Vite, va te recoucher.

Je la laisse entrer et lui hoche la tête avec un faible sourire. Elle se débarrasse de ses affaires et file dans la cuisine pendant que je m'écroule sur l'oreiller pour souffler. Je suis à bout de forces. Je tiens à peine debout.

- Ma pauvre. Depuis quand tu es comme ça ? Ça va un peu mieux ce matin ?

- Depuis hier et disons que ça pourrait aller mieux. J'ai toujours la nausée. C'est gentil d'avoir quitté la guilde pour me voir. Je suis contente que tu sois là.

Elle me regarde avec compassion et je devine un léger rictus sur ses lèvres.

- Bon. Je ne peux pas te laisser comme ça. Je vais te préparer un bon thé pour te remonter le moral. Tu vas voir, ça va te détendre et tu iras un peu mieux.

Elle s'active en cuisine et sort de son petit sac un petit sachet que je distingue vaguement. Elle se retourne et me fait un clin d'œil. Je lui souris en échange puis ferme les yeux pour me reposer.

Un thé. C'est vrai que ça pourrait me faire du bien. Je l'entends faire bouillir et chantonné tranquillement. J'ai encore un peu la nausée, je ne sais pas si je vais pouvoir boire, ou manger. Mais en y repensant, je n'ai pas avalé depuis hier, ce serait bien que je prenne quelque chose si je ne veux pas faire de malaise. D'ailleurs, malgré les nausées, je sens que mon estomac réclame à manger.

Au bout de quelques minutes, elle sort de la cuisine, deux mugs en mains. Je me redresse et prends le mug qu'elle me tend. J'avale une petite gorgée et soupire.

- Ah... Tu as raison, ça fait du bien, c'est chaud. Merci Réby.

Ah... C'est comme si la santé revenait en moi. Et en plus, le mug réchauffe mes doigts gelés. Elle me sourit, heureuse que ça me plaise.

- Il est made in Réby, avec un dose de poudre guérissante de la part de Wendy. m'explique t-elle pendant que je me détends en serrant le mug contre moi pour profiter de sa chaleur.

Elle boit une gorgée et réfléchie un instant. Elle pose son mug sur la table de chevet et s'assoit sur le rebord du lit.

- Si tu veux, je peux te préparer quelque chose à manger. Natsu m'a dit que tu n'avais rien manger depuis hier. Ce serait bien que tu manges un peu. Ça te ferait du bien aussi. Qu'est-ce que tu en penses ? Tu penses pouvoir manger ? Me demande-t-elle.

Je finis de boire ma gorgée et dépose mon mug sur mes cuisses entre mes mains.

- À vrai dire, boire ton thé m'a redonné envie de manger. Pour l'instant, je n'ai pas envie de vomir alors autant essayer.

Elle acquiesce et se dirige une nouvelle fois dans la cuisine pour ouvrir son sac et déposer sur le comptoir une petite boite. Elle me fait un clin d'œil et je lui souris.
Réby est vraiment une super amie. Elle est bienveillante et sait me faire plaisir. Je suis vraiment bien entouré. Et puis, ce n'est pas comme si je pouvais compter sur Natsu pour savoir faire la cuisine.

En pensant à lui, il est parti à la guilde ce matin. C'est moi qui lui ai dit de partir à la guilde pour perpétuer les missions et ne pas se retrouver en déficit. Mais il n'en a fait qu'à sa tête et ne voulait pas me laisser seule. Alors il a contacté Réby. Et vu comme elle s'occupe de moi, il n'a pas à s'inquiéter. Et que si jamais ça n'allait pas, Réby l'appellerai.

J'ai quand même dû insister pour qu'il parte, sinon il n'aurait pas bougé d'ici, quitte à rester avec moi à la maison pendant une semaine. Mais le loyer ne se payera pas tout seul, on a besoin d'argent et on vit à deux maintenant. Bien qu'il retourne de temps en temps dans son ancienne masure.

Ah, je vous jure celui-là. Si je n'avais pas insisté, il serait resté et résultat pas d'argent pour payer le loyer. Mais ça m'a quand même touché qu'il chouine de ne pas vouloir partir. On aurait dit un enfant qui ne voulait pas quitter sa mère. À croire qu'il devient mon fils.
Hier, il a passé la journée à être avec moi, près du lit. On a un peu discuté puis je me suis endormi. Et quand je me suis réveillée, je l'ai retrouvé endormit, la tête dans ses bras, au bord du lit. Vraiment trop mignon.

J'imagine qu'il a dû s'ennuyer. Je suis contente quand il reste près de moi, et qu'il ne veut pas partir pour me laisser seule. Ça prouve qu'il m'aime vraiment, comme il me l'avait dit cette nuit-là.

Celle de notre première fois.

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