Prison du syndicat, année 1999

Mes yeux papillonnent face à la lumière de la pièce, la première chose qui me frappe est le lit dans lequel je suis, il ne contient pas l'odeur de l'alliance, cette odeur de noisette et de rose. Non, la seule chose que je sens est la peur de la personne de l'autre côté, me levant je tombe sur Kaitlyn et Moore, une vitre épaisse nous sépare comme pour être sûr que je ne commette aucun crime, ses yeux bruns restent fixé sur moi comme si elle n'arrivait pas à me reconnaître, tu n'as pas changé Kaitlyn....

<Où sont partis les autres métamorphes ? Me demande-t-elle en croisant les bras

-C'est la première chose que tu me dis après autant d'années, je souffle en m'approchant de la vitre

-Les choses ont changé, tu es ici comme criminelle, tu as kidnappé plusieurs personnes,

-Kidnappé ? Moi ? Oh Kaitlyn depuis le temps que nous nous connaissons tu devrais savoir qu'au grand jamais je ne ferai de mal à ceux qui me ressemble,

-Mais nous nous connaissons plus depuis longtemps, tu as disparut, allons-y Moore, souffle-t-elle en partant >

Elle a raison bien avant la mise à mort de certains métamorphes j'ai disparut cherchant un endroit plus sûr où vivre, c'est ce jour là que j'ai rencontré mes coéquipiers d'aujourd'hui, il était comme moi, sans abris où même chance de survie. Si elle pense que j'ai kidnappé ces métamorphes, je me demande bien ce qu'elle doit penser de moi, depuis le temps. Combien de temps faut-il aux garçons avant de me trouver ? Je me tourne et me retrouve face aux murs blanc, la première chose que j'aurai dû me rendre compte est que mon manteau en cuir a disparu, ainsi que tout objet qui était sûr moi.

<Tu ne comptes pas rester enfermé ici, chuchote une voix grave de l'autre côté de la vitre >

Me tournant doucement mes yeux rencontrent ceux de Williams, je pensais qu'il ne me connaissais pas, qu'il ne connaissait en aucun cas mon existence, mais en une seconde on dirait que je redeviens cette adolescente amoureuse d'un garçon qui ne l'a regardé qu'une fois. Sa main est posé contre la vitre et il porte un grand sourire sur ses lèvres, ce genre de sourire qu'il n'offre qu'à son frère, je n'en veux pas, je ne veux pas de cette pitié, les sorciers sont aussi horrible que les humains, rien ne change entre ces deux espèces. Il laisse tomber sa main en se rendant compte que je ne ferai aucun pas vers lui, il regarde ses pieds avant de lever sa tête vers moi.

<Je t'ai toujours vu loin de tous, mais aujourd'hui c'est comme si tu n'étais plus une sorcière, souffle-t-il

-Je ne suis pas une sorcière ! Je ne suis pas comme vous ! Je hurle

-Alors c'est ça qui t'a fait changé, le fait d'être comme nous, >

Comme nous.... Personne n'a jamais utilisé ce mot pour autre chose que me rejeter, il a raison sur une chose j'ai changé, pour m'en sortir, pour survivre et j'ai accepté se changement peu à peu, pour que personne d'autre n'ait à souffrir de mes choix. Il me regarde une dernière fois avant de sortir, doucement je repose ma main là où il avait posé la sienne, les larmes coulent goutte après goutte. Mes jambes lâchent, je me retrouve à genoux au sol, personne n'a jamais tenté de m'aider là-bas, personne ne m'a au grand jamais tendu la main lorsque qu'il le fallait. Des mocassins marrons se retrouvent devant mes yeux, levant la tête un regard bleu s'encre dans mon regard sombre, des cheveux brun en bataille, une veste marron, une chemise bleu avec un pantalon bleu marine, j'ai devant mes yeux l'enfant de la prophétie, l'enfant aimé des dieux : John Brown.

<Kaitlyn m'a appelé en disant que quelqu'un qu'on connaissait été ici, mais je ne sais pas qui tu es, souffle-t-il

-Même le sauveur du monde ne connait pas le nom de l'enfant monstre, je grogne en le regardant dans les yeux

-Nous nous sommes déjà rencontré ?

-Les Aka ne se mélangent pas aux Safaia >

Son regard reste quelques instants sur moi, si je suis une criminelle comporte toi comme mon ennemi Kaitlyn, on sait toute les deux très bien que la suite ne plaira à aucune de nous deux , donc allons-y, n'invite pas le sauveur de ces dames qui ne sait même pas qui je suis. Tout cela est ennuyeux, surtout pour moi, crois moi il est mieux si lui aussi ne se retrouve pas dans cette histoire, Grace ne voudra certainement qu'il parte, à l'anneau qui brille autour de son doigt, je pense qu'ils sont mariés, oui lui et Grace doivent être marié.

<Tu n'as rien à me dire et tu ne me diras rien, souffle-t-il après plusieurs minutes de silence

-Je fais tout cela pour l'honneur, je souffle en souriant >

Mensonge. Je n'ai jamais fait tout cela pour l'honneur, j'ai fait tout cela pour que plus jamais les miens ne souffrent, mais aujourd'hui encore je n'ai pas de chez moi, de peuple, personne n'est identique à moi, personne n'a ce sang maudit et personne ne l'aura. Des alarmes se déclenchent et des lumières rouges appariaient faisant disparaître la clarté dans la pièce, il me regarde une dernière fois avant de partir en courant, me relevant doucement, un sourire me vient aux lèvres. Tu as vraiment cru que je resterai ici plus longtemps, l'odeur de brûler se fait sentir tout autour de moi, mon dragon est arrivé au bon moment on pourrait dire. Le bruit du métal claquant contre le sol se fait entendre avant que la porte se retrouve de l'autre côté de la salle, un doux sourire vient sur ses lèvres le même que le mien, oui, un sourire de victoire, ses yeux rencontrent les miens, alors qu'un rire me prend la gorge.

<On dirait qu'il ne s'attendait pas à moi, souffle-t-il entre ses lèvres,

-On ne s'attends jamais à te voir, Debs, je lui réponds >

Posant sa main sur le verre, il éclate me libérant de ma prison, mais aussi de cet endroit remplit de sorciers, en espérant ne plus jamais les revoir, j'agrippe la main de Debs prête à retrouver l'alliance, un orbe de ténèbres nous fait arriver dans une salle vide de l'alliance. Une chaise et une table en métal, sont les seules choses qui décore cet endroit, les murs noirs et le sol en bois marron foncé est les signes de l'alliance, de cet endroit qui nous protège.