Chapitre 17
PDV Laylou
Sa mère me tira par le bras afin de m'amener dans le salon. Visiblement elle était très enjouée de me voir puis qu'elle reprenait déjà la parole :
— Bonjour Laylou, je m'appelle Catherine ! Désolée de faire ça, mais je suis tellement heureuse ! Tristan n'a jamais ramenait une fille à la maison !
— Pourtant quelques minutes avant, Tristan m'a bien dit qu'il avait déjà eu d'autres relations, repris-je, étonnée.
— Il a eu quelques relations mais ces filles ne sont jamais venues ici... Mais ce n'est pas un mauvais garçon ! Il n'a jamais amené personne à cause de Lilou.
— À cause de Lilou ?
— Ces filles ne comptaient pas pour lui ; il ne se voyait donc pas présenter une fille à Lilou qui se serait fait une fausse joie. Et de plus, beaucoup de filles venaient harceler sa sœur quand il rompait avec.
— Il aime beaucoup sa sœur, repris-je tout bas, pensive.
Elle laissa échapper un petit rire, avant de reprendre la parole :
— Oh tu sais, toi aussi il doit bien t'aimer.
Elle me lança ensuite un clin d'œil. Je buvais de l'eau à ce moment précis. Et bien évidement, la chance étant avec moi, je m'étouffai avec. Tristan, d'ailleurs, entra dans la pièce au même moment.
— Mais va pas la tuer merde ! s'exclama-t-il.
Il se plaça sans délai derrière mon dos et il me le tapota légèrement pour que j'arrête de tousser.
— Mer-Merci.
— Tu vois, il te protège... Si ce n'est pas beau l'amour... s'extasiant aussitôt sa mère, béate.
Non mais non...
– On n'est pas en couple. Et il n'y aura jamais rien entre nous deux, intervint Tristan, assez sèchement.
Ah. D'accord. Je ne sais pas pourquoi mais là tout de suite, je me sentais assez mal et surtout gênée.
Et là, plus personne ne parlait.
Moment extrêmement gênant...
Je regardais donc t l'heure, essayant de trouver une échappatoire. Déjà quinze heures passées. Ok, c'est bon.
— Désolée mais je dois y aller à présent. Merci pour votre hospitalité. Bonne journée, dis-je rapidement, et en souriant à sa mère.
Je partis plutôt vite, tout en prenant mes affaires. Tristan ne m'avait pas rattrapé, et tant mieux.
**
Après l'interrogatoire de Catherine, j'avais eu aussi le droit à celui d'Isa.
C'était très chiant.
Je venais de finir de prendre ma douche et j'étais désormais couchée sur mon lit. Je repensais encore à tout à l'heure. Quand Tristan avait prononcé cette phrase, je ne sais pas pourquoi, mais j'avais ressenti un légère malaise. Pourtant, ce n'est pas comme si je voulais sortir avec lui.
C'était bizarre mais je lui en voulais un peu.
Mais il ne fallait pas que je le lui montre, même s'il avait dû se demander pourquoi j'étais partie précipitamment.
Je verrai bien ça demain...
**
Les cours avaient repris. C'était désormais l'inter-cours du matin et il fallait que je passe au casier récupérer des affaires. J'étais en train de chercher mon livre, quand une main se posa sur mon épaule. Je me retournai pour apercevoir Nina.
— Eh salut ! Ça va ? me demanda-t-elle, comme toujours souriante.
— Salut. Très bien et toi ? répondis-je, en lui rendant son magnifique sourire.
— Super, merci ! Dis-moi...Tu ne m'avais pas dit que tu avais passé la nuit dernière chez Tristan...
— Ce n'est pas ce que tu crois...
— Mmmmm. Je ne crois rien, je vois juste ! Bon je te laisse pour cette fois ! J'étais venue pour te demander si tu voulais bien venir chez moi ce soir ? Mes parents ne sont pas là et Noah a entraînement de foot. Si cela ne te déranges pas, bien-sûr.
— C'est avec plaisir. Je t'attendrai à la sortie du lycée ?
— Yep ! À toute alors ! reprit-elle, heureuse, en se retournant puis en parant.
**
Les cours venaient enfin de se terminer. J'attendais donc Nina, qui arriva deux minutes après. Nous partions donc, direction chez elle. Arrivées là-bas, je constatais que c'était une très jolie maison. Comme chez Tristan d'ailleurs.
Ok. Faut que j'arrête de penser à lui.
Nina me faisait ensuite visiter cette immense maison et je vis qu'en effet, chaque pièces étaient magnifiques. Nous décidions par la suite de faire des crêpes. À la fin de notre goûter, nous décidions de regarder un film. Un Disney plus précisément. J'apprenais de plus en plus à connaître Nina ; je compris vite que nous étions sur la même longueur d'onde. Nous avions également beaucoup de points communs.
Nina m'avait proposé de dormir chez elle, ce que j'avais accepté. Isa m'avait évidement donné son accord, heureuse que je me fasse de nouveaux amis. Il était désormais vingt et une heure passés, quand la porte s'ouvrit brusquement. Un Noah sauvage apparut et sauta directement sur le canapé, où nous nous trouvions. Il n'arrêtait pas de nous pousser et bien-sûr, je tombais à la renverse. Les deux jumeaux n'arrêtaient pas de rire. Merci les gars.
— Ce n'est pas drôle, râlai-je.
Évidemment, ils riaient de plus belle. Ils arrêtèrent quand même de rire lorsqu'ils virent que je saignais du bras gauche. Je m'étais visiblement écorchée avec la table basse. Sur ces éclats, ils m'emmenaient dans la cuisine. Nina partit chercher un pansement et du désinfectant. Noah lui, me regardait toujours, mais essayait de contenir son rire au maximum.
Nina revint ensuite et me soigna, comme une parfaite infirmière. Je pestai à cause du désinfectant, face aux rires des jumeaux, mais soudainement, quelqu'un surgit dans la cuisine.
Mais attendez ; il fait quoi ici lui ?
Tristan me dévisagea, puis s'arrêta sur mon bras gauche. Il s'avança ensuite, avant de me demander :
— T'as fait quoi encore ?
Quand il avança vers moi, je m'aperçus rapidement qu'il avait quelques bleus sur son bras. Également, une égratignure à l'arcade gauche et une joue assez rouge.
— Je te retourne la question. Tu t'es battu ? demandai-je aussitôt.
Il me fixait et ne disait rien. Ses yeux verts étaient toujours plongés dans les miens.
— Ça ne te regarde pas, dit-il froidement.
—Explique-moi, s'il te plaît. Tu...
— Tais-toi Laylou et laisse moi, merde ! cria-t-il subitement, en me faisant légèrement sursauter.
Nina avait arrêté de me soigner et Noah lui, ne rigolait plus.
— Tu me poses la question sur ce qu'il m'est arrivé ; j'ai bien le droit de savoir pour toi, quand même ! " M'exclamais-je, en levant les yeux au ciel.
— On n'est pas ensemble à ce que je sache ! Je ne te dois rien !
— On n'est peut-être pas ensemble, mais on se connaît un minimum, non ? C'était une simple question, répliquai-je, soûlée et énervée de son comportement de plus en plus étrange.
— Toi et moi amis ? Non mais tu rêves. Je ne t'ai jamais considéré comme tel. Tu n'es que de passage dans ma vie. D'ailleurs, comme de la poussière. Tu vois ?
Nina allait lui dire d'arrêter, quand je me soulevai de ma chaise et lui assignai une bonne gifle. Celle-là il l'avait bien mérité. Je haïssais cela, mais malheureusement, j'avais déjà les larmes aux yeux. La colère avait bien joué son rôle, mais la cruauté de ses mots également. Ses paroles m'avaient blessé. Je croyais qu'il me considérait un peu plus, mais a ce que j'ai compris... non.
— Désolée que de n'être que de la poussière pour toi ! Trouve toi une autre partenaire et ne viens plus me faire chier !
Tristan me fixait, son expression faciale changea. Ses yeux eurent exprimer un court instant du remord, avant qu'ils ne reprennent leur froideur habituelle.
Il allait ensuite prononcer quelque chose, mais je partis directement dehors pour m'aérer l'esprit.
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