Dès notre naissance, nous sommes condamnés à voyager sur ce long périple. La vie, quand on est si jeune, est une fleur qui s'épanouit lentement. Elle brille de mille feux, et le ciel est bleu. Ses couleurs attrayantes, ses desseins point effrayants. Nous y voyons tout le bonheur qu'elle comporte, toute l'amitié et l'amour que l'on peut recevoir.

Cette fleur, au fil du temps qui passe et passe inlassablement, devient un impétueux torrent. Parfois violent, il nous emporte dans un tourbillon de souvenirs et de bouleversements. Et c'est là que nous disons adieu à notre passé et notre présent, pour espérer avoir un avenir plaisant et chantant.

Le torrent devient tempête. Peur, doute, malheur, regret ; la joie et la paix nous ont désertés. Nous ne sommes alors plus enfants, ne devenons dépourvus d'innocence et de pureté, inévitablement. En quête de sens et de balance, nous nous perdons au point de nous jeter dans un gouffre immense.

La tempête se change en chemin à mener. Une aventure à tenter, un destin à trouver. Rude et semé d'embûches, il teste votre capacité à endurer, à résister. Comme toute épreuve, il réserve des pièges et des obstacles à renverser. Certains rentreront dedans de plein fouet, d'autres réussiront aisément à les contourner.

Le chemin a un bout, le temps un sursis. Quand la vie nous aura vieillis avec ses intempéries. Elle nous rend livides et nous laisse meurtris. Nul n'échappe au trépas qui nous attend au bout de la vie. Le bonheur qu'il nous reste à l'agonie, c'est le souvenir d'avoir été heureux, aimé, et d'avoir ri ; car la vie si peu compatissante parfois sourit.

Et la vie alors est semblable à une gigantesque arène, qui tous les risques et les dangers amène. Aucune issue, pas d'échappatoire ; en effet elle est peu amène. Nous sommes dans un éternel combat ; des chutes, il y en aura. Rester fort, tenir debout ; mais jusqu'à quand, et où ? Et la tâche en devient d'autant plus difficile quand on apprend que la vie nous incite non pas à vivre, mais à survivre.