Chapitre 16
En l’apercevant au loin, elle traça assez vite son chemin et ne sachant pas où aller, elle se réfugia au toilette. Elle claqua vite la porte de celle-ci. Elle regarda sous chaque porte si il n'y avait personne et posa son sac sur le sol. Elle mit ses mains sur le lavabo et respira un bon coup avant de se maîtriser. Elle défigurait son propre visage dans le miroir brisé des cabinets.
- Plus qu'une semaine, plus qu'une semaine, se répéta-t-elle à voix basse.
Il ne restait plus que quelques jours avant que Damien ne retourne chez lui. Éléna sourit comme pour clamer au et fort une victoire. Enfin elle se dit que c'était bon, qu'elle pouvait sortir. Elle ouvrit la porte et fit un énorme sursaut de peur, le plus gros de sa vie. Il était là, il avait attendu derrière la porte.
- Excuse-moi je ne voulais pas te faire peur.
- Mais bien sûr, ironisa-t-elle.
Elle ne prit pas la peine de continuer la conversation et s'en alla.
- Attend je t'accompagne jusqu'à ta classe, tu sais il y a plein de type bizarre ici.
- Oui mais là tu parles de toi.
Il avait réussi à la rattraper mais elle ne pensait qu'à la peur qu'elle ressentait au fond de sa poitrine. Mais elle ne voulait rien dire car aujourd'hui elle n'était pas d'humeur à aller à l'hôpital alors elle le laissa marcher à côté de lui.
- Non moi je te parle du Tombeur, apparemment il t'a embrassé. Ça change de quand tu étais à Toulouse, ici tu es une vrai petite salope.
Elle s'arrêta nette, le regarda avec une envie de le tuer mais elle lui dit juste:
- Qu'est ce que tu veux?
Ses yeux étaient humides et elle ne pensait qu'au pire. Il l'attrapa par les épaules et la plaqua violemment contre le mur. Prise au dépourvu, elle lâcha un cri et ses larmes tombèrent. Elle ferma les yeux et elle était prête à recevoir des coups mais rien ne se passa il parla juste.
- Ce que je veux c'est que tu comprenne que Nolan est comme moi. Je l'ai déjà vu frapper un de ses exs, ne crois pas que c'est un ange.
- C'est dingue, tu ne veux même pas être heureux pour ton cousin, dit-elle.
- Pour une fois je ne te mens pas.
Il la lâcha quand il vit que tout le monde les regardaient.
- Réfléchis bien à ce que je viens de te dire.
Pour une fois elle l'écouta, elle réfléchissait à ses paroles, au faite que Nolan pouvait être et qu'il avait frappé une fille auparavant. Tout cela la perturbait, Éléna ne voulait pas y croire. Elle se disait que c'était faut que quelqu'un d'aussi gentil que lui ne pouvait pas faire ça. En tout cas elle avait bien du mal à le croire. Pendant tous les cours elle y pensait et elle se demandait aussi pourquoi il n'était pas venu en cours aujourd'hui.
A la sortie, elle avait un énorme mal de crâne à force de se poser trop de questions. Elle attendait que Ben sorte lui aussi mais au lieu de ça Nathan vint à côté d'elle.
- Je crois que tu fais une grave erreur.
Elle ne le regardait même pas, elle était tranquillement adossée au petit muret prêt de la barrière et il fallait qu'il vienne la déranger. Éléna s'attendait à ce que le Tombeur lui dise encore qu'il était amoureux d'elle que ce n'était pas pareil, qu'elle était différente. Elle sourit face à cette pensée car pour elle c'était bidon comme le faite que Damien pouvais dire la vérité.
- À propos de quoi? Demanda-t-elle.
- De toi et moi, on devrait être ensemble, je t'aime Élé.
Bingo! Encore une fois elle avait vu juste et encore une fois elle allait donner la même réponse.
Elle remarqua subitement le surnom qu'il lui avait donné, “Élé”. La dernière personne à l'avoir appelé comme ça c'était le monstre depuis elle détestait ce surnom. Elle se souvint encore de lorsque qui la fait chose le plus horrible, il lui avait dit “Prête à souffrir Élé”. En se rappelant de ce passé elle eut un frisson.
- Ne m'appelle pas comme ça, et je t'ai déjà dis que je n'éprouvais pas la même chose que toi.
Il ne répondait pas, il resta même bloqué quelque instant en la fixant. Puis finalement il décida de lui prendre la main et elle le foudroya du regard.
- Ne me touche pas, s'énerva-t-elle.
Il lâcha subitement sa main. Elle ne pouvait s'empêcher de penser à ses vieux souvenirs d'avant et pi elle sortit d'un seul coup, comme poussée par une adrénaline:
- J'aime Nolan et tu ne pourras rien faire contre ça.
Il eut l'air surpris, ses yeux s'écarquillèrent pour devenir aussi rond qu'une chouette.
- Tu mens, ce gars là ne s'intéresse pas aux filles comme toi, réveille toi de ton fantasme.
- Qu'est ce que tu veux dire par les filles comme moi? Rétorqua-t-elle.
- Les filles invisibles, il ne sait même pas que tu existe. Les intelligente coincées du coup qui ne savent à peine ouvrir leur bouche pour parler.
La claque partit toute seule et frappa fort ça joue, à tel point qu'il y avait une énorme marque bien rouge. Une phrase aussi est partit toute seule, elle n'avait pas pu la contenir.
- La coincée du cul, elle t'emmerde.
Ça lui avait fait un bien fou, dire une injure. Même si elle s'était promis qu'elle les gardait pour la tombe de Damien elle se sentit soulagée de l'avoir dit. Il lui attrapa les mains et prononça un désolé.
Soudainement, Nolan arriva de nul part dès qu'elle avait demandée pour la seconde fois de ne pas la toucher.
- Qu'est ce que tu fais avec lui?
- Rien il me disait encore qu'il m'aimait et que moi non.
Il était en colère, ça se voyait. La veine de son front était plié et il la regardait assez méchamment.
- Oui et c'est pour ça qu'il te tenait, je croyais que tu m'aimais, dit-il en commençant à hausser le ton.
- Donc tu ne mentais pas, répliqua Nath.
- Mais toi, ferme ta gueule et dégage, jura Nolan.
Elle était désespérée de la situation, les deux s'insultaient tour à tour avec toujours plus de violence dans leur paroles. Éléna ne pouvait qu'observer sans pouvoir faire quoi que ce soit. Au bout d'un moment le poing du Tombeur s'écrasa sur le visage du terminal. Elle vit son copain reculer de quelques pas avant que ses yeux magnifiquement bleus devenir plus foncé de rage. Complètement avide de vengeance il décida de lui en remettre un au niveau du nez.
Un cercle se forma autour des deux bagarreurs, des tonnes d'élèves obnubilés par un affrontement. Ont-ils pas mieux a faire? La pauvre criait au deux garçons d'arrêter, mais ils ne l'écoutait pas et continuaient à se donner des coups plus fort les uns que les autres. Du sang coulait des narines de Nathan et il avait reçu un coup dans la côte. Nolan saignait à l'arcade sourcilière et il s'était prit un poing dans l'oreille.
Pour elle le temps s'était arrêté, elle ne voyait que ceux qui se battait.
Éléna prit encore d'une forte adrénaline décida de se mettre entre les deux pour essayer de les séparer. Elle cria de vive voix un énorme “stop”. Nolan n'a pas eut le temps de la voir, il allait déjà commencé à frapper le Tombeur quand elle était arrivée. Il lui donna un coup de poing sur la lèvres tellement fort qu'elle en tomba à la renverse. Elle était désormais assise sur le sol, la lèvres en sang et les yeux humides. Elle le regardait d'un air mauvais, le regard le plus intensément noir du monde. Une seule phrase lui vint en tête et elle ne se contenta seulement de lui dire.
- Et il fallait que pour une fois ton cousin ait raison.
Elle l'avait dit si calmement qu'elle en fut surprise. Une larme roula sur sa joue. Nolan se dirigea directement vers elle mais Éléna ne voulait pas qu'il l'approche.
- Dégage, le repoussa-t-elle.
Elle se leva et partit tout simplement en marchant. Toute les personnes présente au moment de la bagarre la regardaient. Tout ce qu'elle voulait c'était qu'elle ne soit pas déranger.
Elle réfléchissait, elle se disait surtout que pour une fois Damien ne lui avait pas menti. Elle toujours un goût de sang dans la bouche et elle avait l'impression que ce n'était pas lèvres qui était ouverte mais son coeur.
- Ça fait mal, hein? Je te l'avais dis et tu ne m'a pas écouté. Heureusement que je suis la pour recoller ton coeur, parla le monstre.
- Tu racontes vraiment n'importe quoi, maintenant pars s'il te plaît.
- Tu oublies que je dois prendre cette rue là pour rentrer chez Nolan.
Elle ne dit rien de plus, en vérité elle ne voulait surtout pas attiser sa colère. Ils marchaient l'un à côté de l'autre. Qui aurait pu croire cela possible?
- J'avais raison comme même.
Éléna se tut.
- Je te l'avais dis, donc j'avais raison, répéta-t-il
- Ta gueule.
À son tour lui ne répondit rien, il resta juste choqué de voir que ce mot sorte de sa bouche.
- J'ai pas l'habitude de….
- La maison de Nolan est juste là, le coupa-t-elle, donc maintenant tu y vas et tu me laisse tranquille.
Il s'en alla vers cette maison qu'elle détestait. À présent elle marchait mais elle pleurait aussi. Elle ne pouvait s'en empêcher les larmes coulaient toute seul. Elle se déplaçait avec une grande rapidité comme si elle était pressée, en vérité elle voulait juste être tranquille.
Elle rentra enfin chez elle et prise par la colère, claqua la porte. Elle balança sa paire de baskets dans l'entrée et déposa son manteau dans l'armoire. Elle entendit le bruit des escaliers grincer et se demanda qui cela pouvait bien être. Au final elle vit Ben descendre.
- Mais tu étais où bordel, je t'ai attendu moi.
- J'ai finis plus tôt, mais tu viens pas de dire “bordel”, c'est pas censé être trop familier pour toi? Et pourquoi t'as les yeux rougis? Et pourquoi t’as du sang séché sur ta lèvre? La questionna-t-il.
Elle hésita, lui dire la vérité ou mentir? Elle faisait confiance à son demi-frère, ce n'est sûrement pas lui qui la trahirais.
- C'est juste Nolan qui m'a mis un coup de poing.
- Comment ça “juste”? Et pourquoi.
C'est vrai que pour elle ce n'était qu'un poing parmi tant d'autres qu'elle avait reçu sur le visage. Elle savait que Ben allait réagir comme le grand frère protecteur et c'était justement ça qu'elle voulait éviter.
- Cela n'a plus aucune importance, dit-elle.
- Bien sûr que si, tu peux pas rester comme ça.
Elle souffla et puis la porte d'entrée s'ouvra. Il rentra comme si tout lui était permis, Nolan Rush se croyait tout permis. Elle se retourna et bloqua. Elle ne pleurait pas, ne bougeait pas, ne réfléchissait plus, elle respirait, c'était tout. Lui n'osait rien dire non plus de peur de dire quelque chose de mal. Elle avait une grande envie de lui arracher les yeux ou même de tout simplement le tuer. Elle le fixait et elle pouvait déchiffrer son expression. C'était un étrange mélange entre le je suis désolé et pourquoi tu le croit. Les secondes devenaient des minutes et les minutes des heures. Le temps c'était arrêter car personne ne gesticulaient ou ne parlaient, c'était le calme le plus plat du monde. Puis il décida de rompre cette éternel silence.
- Va y, dis-le, permetta Nolan.
Elle ne perdit pas pour attendre.
- Espèce de connard, je te hais, je te hais, je te hais…
Tout en prononçant ces paroles elle s'était dirigée vers lui et commença à lui frapper le torse sans s'occuper de sa douleur. Il se retrouva contre le mur avec elle qui le frappait de ses tout petit poing qui ne pouvait pas faire de mal à une mouche. Elle pleurait toute les larmes de son corps. Elle jurait, elle hurlait, le silence à laisser place zu crie d'une fille au coeur brisé.
Il attendit qu'elle se calme ou qu'elle n'ait tout simplement plus de force. Quand elle arrêta de le frapper elle posa sa tête sur son torse. Il décida de lui prendre les mains mais elle se libéra de son emprise.
- Tu sais si aujourd'hui je n'étais pas là c'est parce que j'ai été voir la maison d'édition.
D'un coup elle releva la tête et le regarda droit dans les yeux. Les siens étaient inondés de larmes et reflétaient de l'espoir.
- Et après avoir parlé longuement avec eux, continua-t-il, ils acceptent de publier ton livre avec nom dessus et tout le monde saura que c'est ton oeuvre.
Tout un tas de sentiments lui passa par la tête, la colère l'amour, l'espoir, la haine, le chagrin…
- Je suis désolé Éléna je ne t'avais pas vue, j'étais tellement aveuglé par la colère, s'excusa-t-il.
Elle frappa une dernière fois son torse avant avant de le serrer dans ses bras.
- Je sais, j'étais également en colère.
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