Chapitre 15
Ils étaient dans le bus qui traversait la ville. Le silence planait entre eux. Elle regardait la fenêtre voyant le paysage défiler tranquillement sous ses yeux. Éléna semblait être absorbée par cette ville qui pourtant n'avait rien d'extraordinaire. En vrai, elle était dans ses pensées qui ne pensaient qu'à la personne à ses côtés. L'un et l'autre s'aimaient et ils le savaient mais il n'y avait absolument rien entre eux. C'était si bizarre cette situation mais il s'avère qu'ils s'en moquaient. Pour être franche elle, elle y réfléchissait beaucoup. Le moindre mouvement qu'il faisait elle paniquait. La peur l'emportait sur ses sentiments depuis l'arrivée de Damien. Il essayait souvent de se rapprocher mais elle était comme bloquée.
Elle regardait toujours la fenêtre, elle sentit un contact sur sa main. Un vent de chaleur sur sa petite peau souvent froide, il lui tenait la main. Aujourd'hui elle n'était pas d'humeur à être paranoïaque à cause de son cousin. Elle savait qu'il n'était pas comme lui mais c'était plus fort qu'elle. C'est comme la personne ayant la phobie des araignées alors qu'elle ne peuvent nous manger.
Elle se rappela, il y a quelques jours, qu'elle lui avait annoncée à sa manière son amour pour lui. Elle sourit pour ce magnifique souvenir. Elle se souvint aussi de ce moment, plus que attristant, où Nolan lui avait dit que Damien resterait plus qu'une semaine. Il devait resté plus d'un mois et pour ne pas louper les cours il serait obligé d'étudier au lycée. Il avait une mine si triste quand il lui a apprit. Elle ne voulait faire que crier, pleurer, frapper contre tout et n'importe quoi. Le seul truc qu'elle a fait c'est de lui répondre “D'accord”. Son regard avait été perplexe et il croyait qu'elle allait s'écrouler sur le sol tout en sortant toute les larmes qu'elle pouvait. Ce mineur pouvant blesser de sang froid lui pourrissait la vie.
- Éléna, à quoi tu pense?
- À rien du tout, mentit-elle.
Pour le convaincre elle sourit et resserra plus fort l'étreinte sur sa main. Il n'avait pas l'air si convaincu mais elle retourna directement la tête vers la fenêtre. Elle regardait les gens, elle imaginait leurs vie. La femme habillée d'un blazer et d'une jupe noir, semblait être une mère formidable avec un boulot assez bien payé et qui nécessitait de beau vêtements. Le jeune de la vingtaine devait sûrement sortir de ses études et cherchait activement un travaille.
- Tu es sûr que tu vas bien.
-J'irais bien le jour où il ne sera plus de ce monde, ce jour là, je ferais une fête, avoua-t-elle.
- C'est donc ça.
Chaque mots qu'elle venait de prononcer, elle y pensait vraiment. Elle s'était jurée à elle même qu'à l'enterrement elle danserait sur sa tombe tout en jurant les pires gros mots de la terre.
- Tu voudrais que ce soit quoi d'autre. Ce monstre me pourri la vie. Quand je crois aller mieux il revient et me revois mon passé en pleine figure. J'en ai tellement marre. J'ai même peur d'être avec toi maintenant.
- Et moi tu crois pas que j'en ai marre. Chaque jour j'ai l'impression d'être au milieu d'une guerre où je dois me battre et continuellement te protéger, s'énerva-t-il.
Elle soupira. Le faite de savoir que lui aussi il est dans le même état qu'elle lui fait mal. Elle lâcha d'un coup sa main, ferma les yeux et respira un bon coup.
-Je suis désolé, s'excusa-t-il.
- C'est rien, de toute façon tu n'y peux rien.
Le bus se stoppa à leur arrêt. Ils descendirent et prirent en plein visage le vent frais qui faisait du bien. Il commencèrent à marcher sans ses rues qui ont plus d'une centaine d'années. C'était silencieux et ils croisèrent peu de personne. Au bout de quelques minutes ils arrivèrent enfin à destination, la maison d'édition de Rouen.
- Tu es prête?
- Non pas du tout mais il le faut, répondit-elle.
Nolan poussa la porte qui fit un énorme bruit quand elle se referma. Une dame parvint presque directement vers eux et elle leurs demanda de la suivre. L'endroit était modeste, ni trop grand, ni trop petit. Les murs étaient d'époque mais ils étaient recouvert de peinture pour les mettrent au goût du jour. Des bureaux prenaient une large place dans ce bâtiment, les gens avaient l'air d'aimer leur travail on bossant sur des ordinateurs. Quelques étagères s'étendaient sur les murs bien évidemment ce n'était que des livres qu'ils avaient eux mêmes publiés.
- Il faut que vous montez les escaliers et c'est juste la porte en face, les informa-t-elle.
Ils allèrent monter mais cette dame au cheveux blond platines leur dirent que seulement Éléna devait y aller. Elle y alla alors seule avec une énorme boule au ventre. Elle sera de toute ses force son sac comme s'il allait s'envoler sauf que c'était juste à cause du stresse. Elle se retrouvait face à la porte complètement paniquée, elle avait l'impression d'avoir tout oubliée, la parole et même le faite de réfléchir. Finalement elle prit son courage à deux mains et frappa à la porte. Une voix lointaine lui dit d'entrer, c'est ce qu'elle fit. Elle rentra dans un petit bureau recouvert de peinture gris métallique. Il y avait une table ronde pas très grande avec trois personnes autour. Elles avaient l'air froide, du genre à ne pas se laisser faire. Pas un sourire ne pouvait se voir sur leur visage et le silence n'envisageait rien de bon. Une homme de peau basané lui montra une chaise pour lui dire de savoir. Elle était toute tremblante, de la tête au pieds, son souffle était court et elle redoutait la suite. En face elle vit une copie double et elle reconnut toute de suite son écriture, c'était sa rédaction.
- Je vais être très clair avec vous, j'ai adoré ce premier chapitre, mais j'ai besoin de voir la suite pour donner un avis.
Un poid de ses épaule se retira soudainement et même une petit sourire apparut.
- Il n'est pas totalement fini mais j'ai rapporté les vingt chapitres suivant, dit-elle en bégayant légèrement.
- Parfait, ce que je vous suggère c'est de faire un tour dans la ville le temps que nous prenons une décision sur ce que nous allons lire et on vous rappellera dans la journée pour que vous reveniez.
- Très bien.
Elle partit en direction de la porte et descendit les escaliers à une vitesse fulgurante.
- Alors? Demanda Nolan.
- Ils lisent et en attendant on va se promener dans la ville.
+ +
Ils étaient assis sur une petit table sur la terrasse d'un café de la ville. Le peu de vent qu'il y avait suffisait pour balayer les cheveux d’ Éléna. Cela faisait quelques heures qu'ils traînaient dans le coin et ils se sont enfin posés. Elle souriait et cela pour une raison qui lui échappait mais elle était heureuse.
- Je crois que c'est la première fois que je te vois aussi heureuse.
- J'aime bien des fois être comme ça
Le serveur arriva avec leur commande, un ice tea pour la brune et une bière pour Nolan. Une fois les verres posés elle dévisagea l'alcool comme si elle voulait l'assassiner.
- Qu'est ce que tu regarde de cette façon?
- T'as bière. Tu bois, tu fumes, te prends-tu pour un bad boy? Je pense que tu ne devrais pas mais après tu fais ce que tu veux. Sache que quoi que tu fasse pour cacher ta vrai nature, ça ne marchera pas avec moi, expliqua-t-elle.
Il avait l'air embrouillé, il semblait ne pas du tout comprendre ce qu'elle racontait.
- Tu ne me connais pas.
- En tous cas plus que tu en sais sur moi.
- En même temps si tu ouvrais un peu.
- La faute à qui? Dit-elle d'un ton accusateur.
Il souffla bruyamment, il en avait marre que toute leur conversation revenaient sur ce sujet.
- Ça m'énerve, arrêtons de parler de ça s'il te plaît, supplia-t-il.
- De quoi veux-tu parler?
Il but une gorgé et commença à réfléchir tout en la regardant dans les yeux. À ce moment précis c'était comme si le monde s'arrêtait. Elle savait ce qui allait demander mais elle ne voulait pas l'entendre. Sur le coup tout est devenu silencieux même pas le bruit des voitures ne se faisaient entendre.
- Qu'est ce que l'on n'est nous deux? L'interroga-t-il.
Une explosions se fit ressentir au plus profond de sa poitrine et un stresse commença. C'était cette question qu'elle redoutait. En voyant sa réaction il eut un petit sourire.
- Je sais pas à toi de me dire.
- Nous nous sommes dit tout les deux à notre manière “je t'aime”.
- C'est exacte, comfirma-t-elle.
Son souffle s'accélérait pendant que lui était tout à fait normal. C'était la situation la plus stressante auquel elle a assisté. Il allait rouvrir la bouche pour prononcer des mots sauf que le serveur est revenu prendre les verre vide. Il reprit à son départ.
- Pourquoi es-tu aussi méfiante pour ne pas sortir avec moi.
- Je ne suis pas méfiante c'est juste que je n'ai jamais eu l'habitude d'entendre tous les mots que tu as pus me dire.
Elle en pouvait plus, son coeur ne cessait d'accélérer. Elle ne savait même pas pourquoi elle réagissait comme ça.
- Je crois qu'on devrait y aller, affirma-t-il.
Elle se leva aussitôt. Il se tourna vers elle et lui dit “Attends”. Elle ne savait ce qu'il y avait et elle ne s'était pas encore tout à fait remis de son coeur battant à la chamade.
- J'arrive à l'entendre.
- Quoi donc? Le questionna-t-elle.
- Ton coeur.
Il mit ses mains sur la taille d’Éléna et se rapprocha dangereusement d'elle pour pouvoir poser ses lèvres sur les siennes. Au premier abord elle était choqué mais se laissa faire car depuis tout à l'heure elle n'attendait que ça. Elle plaça ses mains sur sa nuque. Elle sentit d'un coup l'explosion qu'elle avait ressentit mais en fois mille. Les papillons revenirent frapper contre son ventre et son coeur battre à l'intérieur de sa poitrine. Cette fois elle en était sûr, il l'aimait vraiment. Ils se lâchèrent le souffle court et le sourire au lèvres.
- Du coup, sommes - nous ensemble?
En guise de réponse il lui fit un petit bisous sur la bouche et lui dit ensuite.
- Je crois que tu as ta réponse.
Ils partirent ensuite en direction de la maison d'édition main dans la main. Après quelques minutes de marche ils arrivèrent devant et rentrèrent à nouveau à l'intérieur. La charmante dame blonde revint vers eux et dit qu'il faut qu'elle monte. La jeune fille monta les marches beaucoup moin stressée que tout à l'heure. Elle frappa et entra presque aussitôt.
- Ah, vous voilà. Vite prenez place.
Il prit vite une pile de feuilles qui remit bien. Il y avait toujours trois personnes, celui qui était le seul à parler. Il devait sûrement être le patron pour ne pas laisser les autres prendre la paroles. Les deux autre était homme de presque la quarantaine avec des cheveux gris qui commençait à apparaître. La jeune femme au cheveux roux semblait beaucoup plus jeune mais ils avaient un visage moins sympa que le patron.
- Je dois vous dire que j'ai vraiment aimé, j'aimerai tellement avoir la suite pour savoir où est le petit frère.
- Merci ça fait vraiment plaisir, le remercia-t-elle.
- Il n'y a pas de quoi mais malheureusement j'ai une mauvaise nouvelle pour vous.
Son coeur se serra d'un coup et la peur monta en elle, qu'avait-il à lui dire?
- Dites moi.
- Malgré vos magnifiques talent à votre âge, vous êtes trop jeune.
Son visage se décomposa d'un seul coup et son sourire se dissipa.
- Oh, je comprend tout à fait.
- Mais j'ai une offre pour vous, annonça-t-il.
Elle releva tout de suite la tête et l'écouta attentivement.
- Je voudrai que vous me vendez les droits d'auteur et nous mettrons le nom d'un autre écrivain, on ne peut pas se permettre de perdre une perle de ce genre.
- Je refuse, soit vous avez la perle et son propriétaire, soit vous avez rien du tout, rétorqua-t-elle.
Le patron mit quelque seconde avant de répondre.
- Ne jouez pas l'enfant mademoiselle, vous avez vos études et vous êtes jeunes pour connaître le succès.
- C'est vraiment dommage, vous allez devoir vous passer de mon histoire sur ceux, au revoir.
Elle claqua violemment la porte et descendit les escaliers en trombe. Elle attrapa la main de Nolan et ne le laissa même pas prononcer quelques choses qu'elle le fit sortir. Il se dirigèrent vers l'arrêt de bus. Il n'osait rien dire car il voyait très bien l'énervement sur son visage. Elle serait si fort sa main qu'elle aurait pu lui détruire les os mais il ne dit rien.
Le voyage dans le bus se fit en silence. Elle, regardait comme toujours le paysage et les personnes sauf que cette fois elle leurs inventa une vie triste. Le comptable qui sortait de l'établissement devait rentrer chez où il retrouverait sa maison vide car sa femme l'a quitté et pour noyer son chagrin il se pendra. La femme en train d'observer la vue sur le pont ne va pas tarder à sauter. Le petit garçon qui traverse va se faire renverser par un ivrogne qui ne l'aura pas vu. Plus tard elle se rendit compte que ce qu'elle imaginait était grave et méchant.
L'autobus s'arrêta et sur le chemin de la maison d’Éléna personne ne parlait. La colère était toujours en elle mais c'était affaiblit. Arrivé devant chez elle, elle prit ses clés et ouvrit la porte.
- Bon je crois que je vais te laisser, dit-il.
- Non reste.
Il accepta et ils rentrèrent et allèrent jusqu'à sa chambre. Là il se posèrent et elle décida enfin de parler.
- Ça m'énerve, je ne peux jamais avoir quelque chose de bien dans ma vie. Ils veulent mon livre mais ils ne veulent pas soit disant parce que je suis trop jeune et que j'ai encore mes études. Ce qu'ils ne savent pas c'est qu'ils ont manqués quelques chose d'extraordinaire et tant pis pour eux je suis sur que ailleurs les gens voudront bien de moi. En plus tu sais quoi? Ils voulaient que je leur vende et mettre le nom d'un autre auteur qui aurait tu les mérites. Pour qui ils se prennent, s'énerva-t-elle.
- Les bâtards.
Elle rigola, oui son injure la fit vraiment rire à gorge déployée.
- Oui, mais je ne l'aurais jamais dis comme ça.
Lui aussi rigolait, il pensait que l'énervement la rendait plus libre et plus détendu. Il décida de la prendre dans ses bras et de ne plus vouloir la lâcher comme un objet auquel on ne veut plus se séparer. Après des minutes de câlin elle lui chuchota à l'oreille.
- Tu crois qu'un jour tout ira bien?
- Oui j'en suis sûr, répondit-il.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top