CHAPITRE 4 : Une étrange nouvelle


Lucinda se précipita sur Lise dès qu'elle posa un pied dans la maison.

- Ma chère Lise, je viens d'apprendre qu'il y a un bal des sorciers dans trois jours ! Il faut absolument que nous allions acheter une robe et tout le nécessaire pour que tu sois resplendissante !

- Euh... je ne voudrais pas vous faire endetter à cause d'un bal, vous me connaissez depuis seulement hier !

- Mais non voyons, j'étais là à ta naissance et à pratiquement tous tes anniversaires, mais bien sur tu ne me voyais pas.

- Pardon ? Enfin ce n'est pas la question, je n'ai pas pris une seule pièce d'argent.

- J'ai dit que c'est moi qui te payais tout !

- Et Rémi vous allez lui acheter un costume entier ?

- Il en a déjà un. Vois-tu il faut bien que tu choisisses car tu garderas cette tenue d'apparat pour tous les autres bals.

- D'accord. Et bien... allons-y !

Et Lise suivit Lucinda qui partit comme une flèche dehors.

- Viens, nous allons prendre mon balais c'est plus rapide.

- Euh... d'accord je vous fais confiance.

Lise fit donc son baptême de l'air agrémenté de quelques loopings et dut se retenir de vomir. Enfin elles se posèrent devant un magasin qui s'intitulait : « Au bonheur des sorcières, tenues de soirées en tout genre » et entrèrent à l'intérieur. Là Lise fut émerveillée par le nombre de robes, de bijoux, de chapeaux et tous autres accessoires pour une tenue de soirée parfaite. Pendant que Lise regardait toutes les étagères où croulaient des tonnes de vêtements et accessoires, Lucinda se dirigea dans une partie de magasin et revint vers Lise avec une robe dans les mains.

- Tiens, essaye celle- là !

- Tu es sure qu'elle va m'aller ?

- Oui, ta mère aimait beaucoup ce genre de robe alors je me disais qu'elle devrait t'aller aussi.

La robe, de soie noire, arrivait jusqu'aux chevilles. Elle était dotée d'un corset d'ivoire parsemé de perles de nacres noires était bordé de fourrure noire. « De l'ours », avait dit Lucinda. Lise supposa que le corset moulait toutes les formes ou les exagéraient, à son grand désespoir.

- Je vais être comprimée là-dedans !

- C'est un corset magique. Il s'adaptera à tes formes et mouvement tu ne seras pas gênée dans tes gestes et est extrêmement solide on ne pourra donc pas te poignarder.

- C'est rassurant vos bals ici ! On risque d'être poignardé ! Super j'ai hâte !

- Ce n'est pas tout le temps mais c'est en prévision. Dans ton monde il n'y a jamais d'assassinat lors des bals ?

- Euh... si.

- Alors va essayer cette robe !

Et Lise partit donc en direction des cabines en grommelant qu''il y avait un trop gros décolleté. De mauvaise grâce en essayant tout de même de faire en sorte que Lucinda n'entende pas ses grognements, elle enfila la robe qui glissa sur sa peau comme par magie. « Evidemment », ce dit Lise, « elle glisse comme par magie parce qu'elle est magique ! ». Néanmoins la robe lui procura un immense bien être. Celle-ci se regarda dans le miroir et n'en crut pas ses yeux. Etait-ce bien elle, là dans cette robe ? Lise se vit différemment tout à coup, sa peau lui semblait plus lisse même si d'ordinaire Lise n'était pas particulièrement boutonneuse et lui semblait même avoir pris quelques tailles en poitrine. Sa transformation la réjouit au plus haut point et écarta le rideau pour que Lucinda puisse la voir.

- Tu es parfaite Lise. Il ne te manque que les accessoires. Tu veux des gants ?

- Euh... c'est quoi le mieux ?

- Des gants ça fait plus royal et tu ne seras pas obligée de les mettre. Je vais t'en chercher !

Et Lucinda partit comme une flèche vers le rayon gant. En attendant Lucinda, Lise patienta en regardant le magasin et se figea soudain. Elle venait d'apercevoir Malrin qui entrait dans la boutique avec son père. Elle rabattit immédiatement le rideau, ne laissant qu'une mince ouverture pour observer la scène et vit Lucinda arriver. « Oh non ! Pourvu qu'elle ne m'appelle pas ! ». Heureusement pour elle, Lucinda avait vu Malrin et flânait devant le rayon bijoux et dès que celui-ci eut disparu à l'étage, Lucinda alla droit à la cabine où se trouvait Lise.

- Je t'ai trouvé des gants, essaye les pour voir et enlève ta robe. Il ne faudrait pas que cette crapule de Malrin te voit dedans avant le bal.

- Compris ! De toute façon je ne compte pas qu'il me voie tout court !

Et Lise referma vite fait le rideau et essaya les gants, qui comme pour la robe, lui procurèrent un bien être absolu. Les gants étaient de satin noir agrémentés de quelques fils argentés. Quand elle se montra à Lucinda celle-ci lui dit que c'était la sorcière la plus élégante qu'elle ait jamais vu à part sa mère.

- Allez enlève tes habits et viens chercher des bijoux et une coiffure digne de ce nom !

- Tu es sure que ça ne vas pas te coûter trop cher ?

- Qui t'as parlé d'argent ? Allez dépêche toi avant que Malrin ne rapplique.

Lise, à l'idée que Malrin la voit dans cette tenue, frémit de dégout et se changea vite fait. En ressortant de la cabine, Lucinda la prit par la main et la conduisit au rayon bijoux où elle lui indiqua comment bien choisir sa parure. Au bout d'un long moment, Lise opta pour des boucles pendantes de nacre noire, une rivière de diamant noir et une semaine de bracelet en métal noir et argenté.

- Ce que tu as choisi est magnifique Lise, tu vas faire fureur au bal.

- Et si je voulais être discrète ?

- C'est loupé mais tu vas être remarquée pour ton charme ne t'en fait pas, lui lança Lucinda avec un clin d'œil.

- J'avais compris.

- Alors regarde ce catalogue et choisit ta coiffure, bien sur tu peux avoir les cheveux détachés.

- Quel catalogue ?

- Celui-ci.

- Ah oui désolé je ne l'avais pas vu arriver.

Un catalogue sorti de nulle part se mit à flotter devant Lise pour lui permettre de lire correctement. Lise feuilleta les pages et à la fin hésita entre un chignon compliqué avec des perles de nacre noire également ou alors les laisser défait. Elle demanda conseil à Lucinda.

- Tu as encore trois jours pour réfléchir ma belle. Si j'étais toi je prendrais les cheveux détachés, vu que c'est ton premier tu vas surement batifoler et courir partout.

- Je sais me tenir quand même

- Moi aussi pourtant j'étais une vraie furie pendant mon premier bal. Bon, on rentre ?

- Je te suis.

Une fois à la caisse, Lise fut étonnée du moyen de paiement, il fallait simplement noter le nom complet, l'adresse et la tenue choisie. Lucinda lui expliqua que chaque sorcier et sorcière devait avoir au moins trois tenues de bal à se mettre. Une de la couleur qu'on veut pour les bals normaux et Noël, une rouge pour la Saint-Valentin et une verte pour la Saint-Patrick. Ces trois tenues là étaient gratuites car tous les sorciers et sorcières ne pouvaient pas se permettre de dépenser de telles sommes simplement pour une tenue de bal.

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