Piano Man
(En 1973, Billy Joel compose Piano Man. La chanson raconte, du point de vue d'un pianiste dans un bar, l'histoire des personnages qui viennent boire ou l'écouter jouer. 8 ans plus tard en 1981, l'espagnol Victor Manuel écrit dans sa langue une version de la chanson racontant l'histoire du pianiste lui même, jeune prodige mis à terre par une histoire d'amour et vieillissant dans l'amertume d'un bar. Cette version sera chantée par l'artiste espagnole Ana Belén sur la même mélodie. Personnellement, j'aime beaucoup les deux versions de la chanson, et j'ai eu très envie d'écrire la mienne, bien qu'elle soit beaucoup plus maladroite, pour pouvoir partager l'univers de Piano Man. Cette version est donc une sorte de mélange des deux autres, plus fidèle cependant à la version anglaise. J'ai essayé de faire rimer et de rendre le rythme de la chanson pour qu'elle soit superposable à la mélodie, mais il faut parfois oublier des "e" ou contracter quelques syllabes pour l'entendre. La dernière strophe ne rime pas: c'est une traduction plus littérale du refrain espagnol, parce que j'aime beaucoup l'image. Je vous conseille d'écouter l'une des deux versions avant de lire la traduction, pour avoir la mélodie en tête. :) Bonne lecture.)
L'homme au piano
Il est neuf heures on est samedi,
L'horloge égrène le temps,
Un vieil homme près de moi est assis,
À regarder passer les gens.
Il me dit "Peux-tu me jouer un souvenir,
Je ne m'en souviens plus très bien...
Mais c'est triste comme le jour qui va mourir,
Un rayon de soleil presque rien.
La, la la, li li la la... La la, li li la, la laa...
Joue encore une fois vieux bonhomme,
Car tu nous fais oublier
Que dehors nous ne sommes que des ombres paumées
Errant dans le crépuscule d'automne.
Mais John au bar est de mes amis,
Je ne paye pas mon whiskey,
Son sourire court après une bouffée de fumée
Et son rire me donne envie de pleurer.
Il dit "Bill je sais que ça va me tuer",
Et son sourire disparaît,
"Mais je sais bien mentir, je pourrais être acteur
Si je savais encore apprendre par coeur."
La, la la, li li la la... La la, li li la, la la...
Joue encore une fois vieux bonhomme,
Car tu nous fais oublier
Que dehors nous ne sommes que des ombres paumées
Errant dans le crépuscule d'automne.
Mais Paul est un romancier raté
Qui n'a pas trouvé l'amour,
Et il parle à Davey qui est resté dans l'armée
Et qui y restera toujours.
Et les serveuses s'enivrent de l'interlude
Que le piano amer délivre,
Elles s'imprègnent des effluves de solitude
De fantômes aux rires de cuivre.
La, la la, li li la la... La la, li li la, la la...
Joue encore une fois vieux bonhomme,
Car tu nous fais oublier
Que dehors nous ne sommes que des ombres paumées
Errant dans le crépuscule d'automne.
C'est plutôt un bon jour, pour un samedi,
Et le patron me sourit,
Car il sait que c'est moi qu'ils sont venus écouter,
Il fait froid, pour se réchauffer.
Mais le piano sonne comme une corne de guerre,
Et le micro sent la bière,
Ils s'asseoient à côté
Pour pleurer, on respire tous ici la même peur de vieillir.
La, la la, li li la la... La la, li li la, la la...
Joue encore une fois vieux bonhomme,
Car tu nous fais oublier
Que dehors nous ne sommes que des ombres paumées
Errant dans le crépuscule d'automne.
Joue encore une fois, vieux perdant,
Tu me fais me sentir mieux,
Et la nuit est si triste que ta chanson
A un goût de défaite et de miel.
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