3. Maman.

Hey ! Lisez c'est important pour la suite de l'histoire.
(J'avais dis que CJ n'avait jamais eu de copain, mais j'ai changé d'avis finalement vous allez mieux le comprendre dans ce chapitre)






Charlotte-Jane, CJ.



Un coup de fil, et mon père m'a fait sortir du poste de police. Pas d'interrogatoire, je n'ai rien eu a partager à propos des suspects. 

Scotché à mon téléphone, j'attends que Kenzye daigne à répondre à la centaine de messages que je lui ai envoyés. Et Rosie n'a toujours pas répondu sur le groupe à trois non plus. Soit elle couche avec son quarterback, soit il l'a tué pour la centième fois. 

Mais pour le moment c'est Kenzie qui m'inquiète le plus ! 

— Julie t'a fait un thé dans la cuisine. 

Je suis plongé dans le noir de mon immense salle de séjour. La silhouette de ma mère est entourée d'un halo de lumière à cause de la lumière allumée dans la pièce adjacente. (C'est juste un couloir où sont exposés ses tableaux.)

— Tu vas bien Charlotte-Jane, me demande-t-elle. 

Ma mère insiste toujours pour m'appeler par mon nom complet, jamais CJ comme tout le monde ne le fait. Je hoche la tête. Elle se fout de ma réponse en réalité, si jamais ça ne va pas, je pourrais en parler avec Julie, notre domestique depuis que je suis enfant, ou encore chez ma psychologue. 

Elle a ses escarpins au pied, que j'aie été prise dans un hold-up ne semble pas la préoccuper plus que ça. 

— Je dois aller au bureau, tu m'appelles si tu as besoin. 

Elle regarde sa montre, elle est pressée. 

Même si j'appelle, ma mère ne décrochera pas son téléphone pour moi. Elle est procureur générale d'état. Malgré la rigueur qu'elle entretient pour garder un espace de travail rangé et impeccable, maman n'a jamais fini de mettre des criminels derrière les barreaux. Maman s'en fout que j'ai seize ans. Maman me paye mes études, ma voiture, mes vêtements de marque, me nourrit de produit bio. 

Maman a fait son travail. 

Mais maman ne me prend jamais dans ses bras. 

Je réponds d'un "hmm". Elle semble agacée par mon manque de réaction, moi aussi, ses talons contre le sol en marbre de notre maison me donnent envie de lui hurler dessus. 

Je la déteste pour son argent ! 

Enfin, pas vraiment. Disons que je ne me plaindrais jamais d'avoir eu ce confort-là, cette vie de strass et de paillette, j'ai tout ce que je veux, quand je veux, si je le veux. C'est maman qui paye. 

Mais ma solitude est pire que tout... 

Mon téléphone vibre. 

Kenzye m'appelle en facetime, je décroche tout de suite: 

— Viens me chercher, CJ, s'il-te-plaît. 

— Tu es à quel poste ? 

Je me suis déjà levée. 

— Ces bâtards m'ont placé dans un coin perdu ! Je t'envoie ma position parce que je ne sais pas du tout ! 

Mes pieds claquent contre le sol. Je reçois le message de Kenzye, ses yeux sont entourés du noir de son mascara qui à l'air d'avoir coulé. 

— Tu as pleuré ? 

— Ils m'ont fait peur. Ils me disaient que si je leur cachais des informations j'irais en taule ! Ses enfoirés ! Ils ne t'ont même pas interrogé toi ! Il aurait dû interroger tout le monde ! 

J'ai pincé ma lèvre gênée. Mon père m'a sauvé les fesses sur le coup... 

— Ok, Kenzye j'arrive d'ici une trentaine de minutes.

— Fait vite, s'il-te-plaît, je déteste ces gros porcs de flics. 

J'ai raccroché, en enfilant des sandales, j'ai presque couru dans ma maison pour me mener vers la sortie. 

On apporte si peu d'importance aux émotions dans ce foyer, que pendant un moment, les yeux de cet homme m'immiscent dans mon cerveau. Que je m'interdis de me laisser submerger par la peur que j'ai ressentie dans cette épicerie. En déverrouillant ma Mercedes, je sens mes mains trembler. 

Ses yeux vairons me sont restés en mémoire, mais pas que. Le bruit de son briquet aussi, ses bagues en argent, ses tatouages sur la peau. Des frissons me prennent. Pourquoi il m'aurait fait un clin d'œil, c'est un barge ! 

J'accélère pour essayer de penser à autre chose. 

Il m'a planté son arme dans le crâne ! 

On m'a planté un putain de canon sur ma tempe, et mes parents n'ont même pas cherché à savoir si j'allais bien ! Ils m'ont juste, sorti des emmerdes, et pour le reste, c'est moi et mon destin ! 

Les trente minutes se sont écoulées à une vitesse affolante. Un mélange de colère, et d'une peine atroce d'être si invisible pour eux m'a fait parcourir l'autoroute certainement au-dessus de la vitesse autorisée. 

De toute façon, pour mes parents, j'étais une erreur, et j'ai gâché leur mariage... je le sais... ils me l'ont répété depuis bien des années. 

Je n'ai pas eu besoin de sortir de ma voiture, Kenzye m'attendait devant le poste. Elle a jeté sa cigarette au sol. J'ai froncé les sourcils, je ne savais même pas qu'elle fumait et elle n'avait pas l'air de vouloir me le dire non plus à la façon dont elle a essayé de la cacher. 

L'odeur de la nicotine s'est imposée dans la voiture.

— Salut, merci d'être venue me chercher. 

— Ouais, ce n'est rien. T'inquiète. 

— Qu'est-ce que j'aimerais être toi parfois... 

Hm... 

— Alors, qu'est-ce qu'ils t'ont fait ? 

— Ils m'ont interrogé comme si j'étais une suspecte dans cette affaire ! Mais ils étaient plus attirés par mes seins qu'autre chose à en juger leur regard de gros porc. 

Elle a fait un doigt d'honneur au poste de police, au même moment deux officiers sont sortis:

— Accélère CJ ! 

J'ai mis un coup d'accélérateur en riant, elle a continué à les insulter en sortant le haut de son corps par la fenêtre. 

J'avoue que son cinéma m'a fait oublier ma tristesse. 





— Tu es sûre que tu ne veux pas rester dormir chez moi CJ. Je n'ai pas envie que tu dormes toute seule après cette soirée... 

— Non, je vais rentrer, merci de me l'avoir proposé Kenzye... 

— C'est parce que mon frère est là c'est ça ? 

— Oh, bye ! 

— Non mais il ne va pas essayer de te parler. 

— Bye Kenzye. 

— Remettez-vous ensemble tous les deux ! 

J'ai froncé mes sourcils, un air d'incompréhension a crispé mes traits:

— Ton frère le bat-. ton frère m'a trompé. Après m'avoir pris ma virginité Mackenzie ? 

— C'était il y a trois ans ! Il a changé, il me parle souvent de toi... il regrette, maintenant il s'est rangé. S'il te plaît. 

— Je n'ai vraiment pas envie de te dire d'aller te faire foutre Kenzye, mais va te faire foutre, j'ai pleuré de sa trahison jusqu'à encore l'année dernière ! Dans tes bras !? 

— Bon, ok, peut-être que c'est trop tôt pour l'envisager mais-

— Bonne nuit. 

J'ai remonté les vitres de ma voiture. 

Mes sourcils sont restés froncés durant tout le trajet. J'ai l'impression qu'ils ont échangé ma gentille Kenzye au poste de police. Pardonner à Bryan Cole ? Jamais ! 

Dire que je m'étais promis de me préserver jusqu'au mariage, que j'attendais le bon. Toutes ces conneries ! Il m'a retourné le cerveau en un an de relation, je lui ai donné chaque parcelle de mes fesses, et je me suis fait humilier de la pire des manières ! Il m'a trompé avec la plus belle fille du lycée, jusqu'à aujourd'hui je n'assume pas ! Ni les photos que je lui ai envoyées, ni rien de ce que j'ai pu lui donner. 

Il gardera toujours cette emprise psychologique sur moi, j'ai peur qu'un jour il les utilise contre moi, même s'il dit les avoir toutes supprimées je n'y crois pas. Et je n'en ai pas non plus sparlé à mon père. Je crois que voir son regard désapprobateur me ferait plus de mal qu'avoir mes nudes sur doctissime. 

J'ai ouvert le portail de ma maison. 

J'ai sursauté en entendant un bruit assourdissant plus loin derrière moi, mes yeux ont trouvé mes rétroviseurs. 

Mais mon cœur s'est figé froidement lorsque des ombres se dessinent dans la nuit, je pivote mon corps pour regarder à travers ma vitre arrière. Mon souffle se coupe lors qu'une bande d'environ cinq hommes vêtus de noir s'échappent de la maison de mes voisins encourant. 

Il n'aura suffi que de quelques secondes pour qu'ils ne s'installent sur leurs motos et que le bruit des moteurs réveille tout le voisinage. 







On se retrouvera, quand on se retrouvera mes monstres.
xx BBybloomie.

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