Chapitre 43
Pdv Drago
Je rentrai furieusement chez moi après ma "conversation" avec Potter, essayant de ne plus y penser et de me concentrer sur la recherche d'une solution pour les autres choses qui me préoccupaient.
Je claquai la porte d'entrée sans doute un peu trop fortement vu la manière dont ma mère me dévisagea lorsque j'atteignis la salle à manger où elle se trouvait.
- Que se passe-t-il Drago ?
Ma veste que je venais d'enlever atterrit sur une chaise tandis que je fixais les plats posés sur la table. Nous n'étions que deux, enfin, un et demi et il y avait à manger pour un millier de personnes, et j'exagérai à peine.
- Une journée agaçante avec des personnes toutes plus détestables les unes que les autres. Rien de particulier.
Je désignais la nourriture d'un geste de la main et ma mère ne mit pas longtemps à comprendre ce que je voulais savoir :
- Oh, c'est ton ami, Blaise, qui a tout préparé. Ne me demande pas pourquoi, je n'en ai aucune idée. Tant que j'y pense, tu as aussi reçu une lettre, je l'ai déposée sur la table basse dans le salon.
Je hochai la tête avant de tirer une chaise pour prendre place dessus. Blaise avait également mis la table. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? J'avais manqué quelque chose ?
Ma mère s'assit face à moi tandis que je remplissais mon assiette tout en réfléchissant. A Ginny plus précisément. Je ne parvenais pas à me la sortir de la tête et son stupide mariage m'agaçait à un tel point que j'avais envie de... Oh et puis, je n'en savais rien.
- Drago ? Qu'as-tu contre cette fourchette exactement ?
Réalisant que je broyais presque ce pauvre ustensile que je tenais dans ma main droite, je baissai mon regard dans sa direction avant de la desserrer de l'objet. Je devais me calmer.
-Comment suis-je censée faire ? explosai-je en jetant la fourchette dans mon assiette manquant d'en renverser le contenu.
Ma mère m'observa comme si je lui parlais japonais.
- Je te demande pardon ?
- Rien, marmonnai-je.
- Drago, je vois bien qu'il y a quelque chose qui te tracasse. Que se passe-t-il ? insista-t-elle.
- J'ai beaucoup de préoccupations en ce moment. Et saches que tu en fais d'ailleurs partie, expliquai-je froidement.
Haussant les sourcils, elle déposa ses mains autour de son assiette qui était restée vide. Elle s'apprêtait à me répondre quelque chose sauf que je l'en empêchai :
- Tu refuses d'aller à St Mangouste sauf qu'en agissant de cette manière, c'est fort probable que tu finisses par y aller et crois-moi, je n'ai pas envie que cela t'arrive. J'ignore ce que tu as traversé vu que tu as visiblement décidé de faire comme si tu n'avais pas disparu depuis des années mais je ne tiens pas à ce qu'il t'arrive de nouveau quelque chose.
Il y eut quelques secondes de silence ou je marquai un arrêt avant de reprendre :
- Et je ne pense pas être le seul à me soucier de ta santé. Tu sais parfaitement qu'il n'aimerait pas te savoir dans cet état.
J'étais persuadé qu'elle comprenait très bien à qui je faisais allusion.
Toujours silencieuse, elle remplit à peine 1/4 de son assiette tout en continuant à la fixer. J'ignorais si c'était pour ne pas croiser mon regard mais c'était fort probable.
Alors que je coupai la viande dans mon assiette avec mon couteau, j'entendis des coups frappés à la porte. Décidément, j'avais l'impression que je passais ma vie à recevoir du monde chez moi. A croire qu'on ne pouvait pas être tranquille au moins cinq minutes.
Je quittai ma chaise à contrecœur, n'ayant qu'une envie : manger, et me décidai à aller ouvrir car ce n'était pas ma mère qui s'en chargerait.
- Drago je peux te parler ? C'est urgent.
C'était Pansy. Que je n'avais pas vu depuis la confidence de Ginny.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? m'enquis-je, inquiet.
Je craignais qu'il ne lui soit arrivé quelque chose. En plus de ça, elle semblait angoissée.
- Il faut que je t'annonce quelque chose.
- Et bien entre, l'invitai-je ne sachant pas quoi dire d'autre.
Elle bougea la tête de gauche à droite pour refuser ma proposition.
- Non, je n'en ai pas vraiment le temps. Je suis pressée.
- Sauf que tu es sous la pluie et que tu n'as pas l'air d'avoir chaud.
Mon amie était même trempée de la tête aux pieds et ne cessait de frissonner depuis que je lui avais ouvert la porte. Mais après tout, si elle voulait tomber malade, c'était son problème et non le mien. De toute manière, ce n'était pas comme si j'avais l'habitude qu'elle agisse bizarrement depuis que je l'avais revu.
- Ce n'est pas grave. Je n'en ai pas pour longtemps mais je voulais vraiment t'en parler.
- Je t'écoute.
Se tordant les mains, elle détournait le regard et observait je ne savais quel arbre au loin.
- Garde cette information pour toi d'accord ?
- Quelle information ?
Elle prit une grande inspiration avant de me l'annoncer :
- Je suis enceinte Drago.
Je dus me raccrocher à la porte d'entrée encore ouverte comme si ma vie en dépendait. Avais-je bien entendu ou étais-je en train de rêver ? Finissant par enfin la lâcher, je passai ma main dans mes cheveux en tentant d'assimiler la nouvelle. D'ailleurs, celle-ci était-elle bonne ou mauvaise ?
Voyant que je n'avais aucune réaction et que je ne parlais plus depuis plusieurs secondes, elle me ramena à la réalité :
- Drago ? m'appela-t-elle en secouant légèrement mon épaule.
Même si la situation n'avait rien de comparable, cela me rappela brusquement le jour où Kiara m'avait annoncé qu'elle...
- Drago ! Je peux comprendre que ce soit surprenant mais s'il te plait, réagis.
- Oui. Oui c'est bien.
Assez troublé, je ne parvenais pas à adopter une autre attitude. Tout ça était beaucoup trop étrange et surtout inattendu.
- Non, soupira-t-elle.
- Non ?
Je ne comprenais définitivement rien à ce qu'elle me racontait. Pourquoi ce non ?
- Rien. Je dois vraiment y aller, je suis attendue. A plus tard Drago.
Elle commença à marcher le long de l'allée tandis que je reprenais enfin mes esprits. Ayant tout de même remarquer qu'elle semblait vouloir me dire autre chose, je la rattrapai et la retins par le bras :
- Tu avais autre chose dont tu voulais me parler non ? Ou alors m'exp...
Ne m'écoutant pas, elle reprit son chemin et j'eus à peine le temps de l'appeler qu'elle avait déjà transplané.
Pourquoi n'avais-je pas, une nouvelle fois, agi autrement ?
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