Chapitre 40
Pdv Ginny
Le week-end était passé à une vitesse folle, je n'avais aucune envie de démarrer une nouvelle semaine. Nous étions lundi et je n'avais exceptionnellement pas travaillé ce jour-là car je ne reprenais finalement que mardi. J'avais donc passé la journée au terrier, chez mes parents, et avait aidé mon père à ranger l'atelier ce qui avait particulièrement fait plaisir à ma mère car elle ne supportait plus de voir autant de choses inutiles (selon elle) empilées et non utilisées. Je m'étais ensuite rendue au chemin de traverse pour passer voir les nouveaux articles que Fred et George venaient d'inventer et comme toujours je n'avais pas été déçue. J'étais ressortie de leur boutique avec des dizaines d'achats dans les bras. En revanche, j'avais été surprise par Hermione. Une nouvelle fois, je ne m'étais pas entendue à la voir dans les rayons. A croire qu'elle ne m'avait pas vu puisqu'elle semblait en grande discussion avec George au sujet de je ne savais quoi. Evidemment, j'avais tenté d'en savoir plus puis je m'étais dit que c'était inutile et qu'il était l'heure que je rentre. J'avais donc laissé tomber et m'étais contentée de rentrer à l'appartement où Harry se trouvait déjà.
- Tu as entendu qu'il y avait eu une nouvelle attaque de mangemorts ?
Harry me parlait depuis plusieurs minutes de sa journée ordinaire au travail sauf qu'il venait d'aborder un sujet beaucoup plus inquiétant que la porte du bureau de son patron qu'il fallait remplacer.
- Non ? Quand ça ?
Je fronçai les sourcils en attrapant ma tasse de chocolat chaud entre les mains.
- D'après Malefoy c'était hier dans un restaurant. C'est tout ce qu'il m'a dit avant de sortir de la pièce où l'on se trouvait.
Mes yeux s'agrandirent sous la surprise. Drago était là-haut ? J'espérais qu'il allait bien. Il fallait que j'aille prendre de ses nouvelles.
- Il y a eu des blessés ?
- Deux aurors qui se trouvaient là-haut m'ont dit que oui, mais rien d'important. Heureusement, il n'y a pas eu d'enlèvements ou de morts.
- Et les mangemorts ? m'enquis-je, sentant des frissons parcourir mon corps.
- Ils sont parvenus à s'enfuir.
Je baissai la tête pour observer la fumée qui se dégageait de ma tasse et n'ajoutai rien.
Aucun de nous deux ne parla durant plusieurs minutes. Harry était préoccupé et pensif tandis que j'essayai de digérer cette nouvelle en espérant que Drago n'avait rien.
- Je vais aller me doucher, finit par lâcher Harry en quittant la table où nous étions assis.
- Et moi prendre l'air, ça me fera du bien de marcher, ajoutai-je en attrapant une paire de chaussure que j'enfilai sans perdre une seconde.
Il hocha la tête, ne me demanda pas plus d'informations et partit en direction de la salle de bain. Je n'avais plus qu'à croiser les doigts pour que Drago se trouve bien chez lui.
Une fois prête, je sortis de l'appartement et transplanai directement. Direction le manoir Malefoy.
Pdv Drago
J'ouvris la porte me demandant qui pouvait bien venir me voir étant donné que Blaise travaillait jusqu'à vingt-deux heures et que je n'attendais personne d'autre.
- Ginny ?
Inutile de préciser que j'étais surpris. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle vienne me voir même si je devais reconnaître que ça me faisait plaisir.
- Salut Drago. Excuse-moi de venir à l'improviste mais je viens d'apprendre ce qu'il s'était passé hier. Je voulais donc savoir comment tu allais.
Je l'invitai à entrer avec un léger sourire. Elle se souciait de moi, intéressant.
- Je vais très bien, mentis-je à moitié en rejoignant le séjour où je pris place dans un fauteuil tandis qu'elle resta debout à me dévisager.
Certes, je n'avais aucune blessure car j'avais eu de la chance mais je n'étais pas prêt d'oublier cette soirée et toutes ces personnes que je haïssais du plus profond de mon être.
- Vraiment ? Qu'est-ce qu'il s'est passé exactement ?
Elle finit par s'asseoir sur le canapé face à moi tout en me fixant dans les yeux ce que je détestais venant d'elle. Son regard me perturbait sans que je ne sache pourquoi.
- Je dînais avec Blaise, Pansy et Morgan quand ils sont arrivés. Je n'ai reconnu personne.
- Aucun sortilège ne t'a touché ?
- Que de questions, souris-je à nouveau.
- Il aurait pu t'arriver n'importe quoi, je suis persuadée qu'ils t'en veulent et qu'ils cherchent à te le faire payer. Sois toujours prudent à l'avenir.
- Je serai vigilent.
- Blaise et Pansy vont bien ? poursuivit-elle toujours sans baisser le regard.
- Oui même si sans Blaise elle se serait pris un sortilège de mort en pleine tête. Heureusement qu'il était là, je n'aurai pas supporter de la perdre, avouai-je.
En revanche, ça m'aurait arrangé que Morgan se le prenne. Nous aurions enfin été débarrassé de lui.
- D'ailleurs, je ne sais pas si je suis censée t'en parler mais Pansy m'inquiète.
Elle semblait avoir longtemps hésité avant d'aborder ce sujet. Que se passait-il ?
- C'est-à-dire ?
- Et bien, tu te souviens de la soirée de samedi dernier ? me demanda-t-elle en se mordant la lèvre.
- Encore heureux, c'était il y a deux jours.
Ce n'était pas vraiment le moment mais je n'avais pas pu m'empêcher d'ajouter cette phrase sans aucun intérêt.
- Elle...
Ginny ne semblait pas réussir à m'expliquer la situation ce qui m'inquiétait de plus en plus.
- Elle n'avait pas l'air d'aller bien quand je l'ai croisé, dit-elle après avoir prise une grande inspiration. Je suis allée dehors pour m'aérer l'esprit et je l'ai vu assise seule, sur un banc et plus tard j'ai remarqué qu'elle avait pleuré. Et puis son attitude était étrange.
Pour l'attitude étrange de Pansy, je m'en étais bien rendu compte quand elle m'avait demandé de rester dormir.
- Qu'est-ce qu'il y a d'autre ? Je suis sûr que tu ne m'as pas tout dit Ginny.
- Elle va ma tuer si je t'en parle.
- Ça a un rapport avec Morgan c'est ça ? compris-je.
- Je pense oui, même si elle le nie.
Je lâchai un long soupire. Sans savoir de quoi il s'agissait, j'était déjà prêt à réduire la tête de Morgan en milliards d'atomes.
- Que devons-nous faire ?
- Je me fais peut-être des idées mais il y a de fortes chances que je ne me trompe pas et que...
Ne pouvant m'en empêcher, je serrai les poings en attendant la suite du récit de Ginny.
- Dès que tu en as l'occasion, essaye de voir ses bras. Elle portera sans doute encore des traces si tu le fais prochainement.
Je venais de comprendre ce qu'avait déduit Ginny. Et dire qu'il m'avait fallu temps de temps pour m'en rendre compte. Comment n'avais-je pas pu le remarquer avant ? Entre le dîner au ministère où elle m'avait dit ne pas savoir comment elle s'était blessée au poignet, le ton de soumission qu'elle adoptait la plupart du temps en présence de Morgan, son attitude qui n'avait rien à voir avec l'époque où nous étudions à Poudlard, tous les mensonges qu'elle inventait pour ne pas qu'on sache la vérité et tous ces mauvais pressentiments que j'avais depuis que j'avais rencontré ce...
- Drago ?
Une fois de plus, Ginny semblait sincèrement inquiète pour moi. Seulement, je sentais la colère m'envahir petit à petit et je n'avais qu'une envie, être seul.
- Tu peux me laisser ? S'il te plait, ajoutai-je pour ne pas me montrer glacial non plus car elle n'y était pour rien.
Elle se contenta de hocher la tête avant de me saluer et de partir du manoir.
Faisant un grand effort pour ne pas détruire l'intégralité du salon, je me mis à réfléchir à la manière dont j'allais bien pouvoir sortir Pansy de cette situation. Morgan la manipulait et elle l'aimait beaucoup trop pour ouvrir les yeux. Jamais elle n'accepterait de le quitter même s'il la faisait souffrir. Je devais trouver une solution et vite mais sans la brusquer pour autant ni que son... de mari ne se doute de quoi que ce soit. Quant à Blaise, je ne pouvais pas lui en parler. Autrement il commettrait un acte qu'il finirait par regretter un jour ou l'autre.
Je fus tiré de mes pensées par de faibles coups frappés à porte. Je me demandais évidemment bien qui ça pouvait être sachant que je n'avais envie de voir personne. Peut-être était-ce juste Ginny qui venait récupérer une chose lui appartenant ou Blaise qui rentrait plusieurs heures en avance.
J'ouvris la porte avec force, la faisant claquer contre le mur et restai bloqué, incapable de bouger, face à la personne qui se tenait sur le seuil.
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