Chapitre 33

Pdv Ginny 

Nous étions dimanche et je me trouvais au terrier, dans le jardin car il faisait beau, à discuter avec ma famille autour d'un déjeuner copieux comme toujours. Presque tout le monde était là. Mes parents, Fred, George, Bill, Fleur, Charlie -qui était rentré quelques semaines ce qui nous faisait à tous très plaisir- Ron, Harry, moi et Flora -la nouvelle copine de mon frère-. Je ne savais pas pourquoi mais à peine l'avais-je vu que je l'avais détestée. Je la trouvais étrange. Et comme on dit, la première impression est toujours la bonne. Enfin, j'espérais que ce n'était pas le cas cette fois-ci. Sauf qu'elle était vraiment agaçante ! Déjà, c'était la seule personne qui portait un haut à manches longues. D'accord, elle pouvait faire ce qu'elle souhaitait. Mais le problème c'était qu'elle ne cessait de se plaindre que la chaleur était "insoutenable". Pourquoi n'avait-elle pas mis un débardeur par exemple en dessous de ses habits? Et quand je lui avais proposé de lui prêter un de mes vêtements que ma mère gardait à la maison, elle m'avait répondu d'une voix pincée "non merci". Ensuite, elle n'aimait absolument rien ! Elle n'avait quasiment rien mangé car elle était extrêmement difficile. Sans oublier sa manière de s'exprimer. C'était insupportable. En conclusion, elle m'énervait déjà et j'avais du mal à la supporter. Pourquoi Ron n'était-il pas resté avec Hermione ? Excellente question !

- Attends, je vais t'aider à ramener ça à la cuisine, proposai-je à Harry en le voyant se lever, des plats vides dans les mains.

J'attrapai deux saladiers et le suivit à l'intérieur.

Notre relation s'était plutôt arrangée même s'il semblait encore contrarier par le dîner au ministère et tous les échanges qu'il avait eu avec Drago. Heureusement, je ne lui avais toujours pas avoué que j'avais déjà dîné chez son ennemi et que je le considérais à présent comme un ami.

Je posai ce que je tenais dans mes mains sur la table de la cuisine avant de m'appuyer contre celle-ci, plongée dans mes pensées.

Harry repartit aussitôt manquant de percuter mon père qui entra dans la pièce au même moment. 

Après m'avoir souri -sourire que je lui rendis-, il se pencha vers l'évier afin de déposer la vaisselle qu'il avait encore plein les bras. Puis il se mit à tousser sans s'arrêter. Je finis par m'inquiéter au bout d'un certain temps car il ne parvenait pas à s'arrêter.

Je le rejoignis et lui proposai un verre d'eau que je venais de saisir et de remplir mais il refusa d'un mouvement de tête. Je fronçai les sourcils avant de poser ma main sur son bras commençant sérieusement à paniquer. 

Il finit par s'arrêter et prit le verre d'eau que je tenais encore dans ma main gauche.

- Merci Ginny, me remercia-t-il avant de boire l'intégralité de la boisson.

- Papa, ça va ? 

- Oui. Pourquoi ça n'irait pas voyons ?

Il haussa les épaules, sourire aux lèvres, comme s'il ne s'était rien passé.

- J'ai cru que tu allais t'étouffer, avouai-je.

Il rit très légèrement avant de passer un bras autour de mes épaules et de m'entraîner avec lui dans le jardin. Lui aussi agissait bizarrement. 

- Cesse de t'inquiéter pour moi Ginny, je vais très bien.

Je n'en croyais pas un mot mais n'ajoutai rien sachant très bien qu'il insisterait pour me prouver le contraire.

Je retournai donc à ma place, silencieuse et ne prêta aucune intention aux conversations qui m'entouraient. Sans savoir pourquoi je me mis à me demander ce que Drago pouvait bien être en train de faire. Si Candice et Caleb allaient bien. Et si leur mère était toujours aussi insupportable. 

- Alors Ginny ? Vous avez trouvé une date pour le mariage ? m'interrompit ma mère de mes pensées.

Je relevai la tête, me demandant de quoi il était sujet.

- Quel mariage ? ne compris-je pas.

- De ton mariage avec Harry, pas du notre, éclata de rire Fred suivi de près par George.

- Pardon, je réfléchissais. Non, nous n'avons pas encore de date, répondis-je.

Effectivement, nous n'avions pratiquement pas abordé le sujet avec Harry. Même pas du tout. Aucune date, aucun lieu, aucun invité, aucun menu, aucune tenue. Au moins, nous savions ce qu'il nous restait à faire.

- Vous avez encore le temps d'y réfléchir, remarqua Charlie en se servant à boire.

Réfléchir à quoi ? A la date du mariage ou au mariage en lui-même ?

Je secouai la tête comme pour chasser mes pensées stupides. Tout ça n'avait aucun sens. Bien-sûr que j'allais épouser Harry. 

- Qui veut du gâteau au chocolat ? changea de sujet ma mère en se levant, prête à aller le chercher.

Ron fut le premier à répondre ce qui n'avait rien d'étonnant venant de lui. Lui et la nourriture, une grande histoire d'amour. Flora se mit à rire ce qui me donna des frissons. Cette fille me mettait vraiment mal à l'aise. C'était difficile de décrire ce que je ressentais à ce moment précis mais je me sentais tout sauf bien en sa présence. 

Quelques minutes après, quand le dessert fut servi, ma mère aborda de nouveau le sujet du mariage :

- Ginny ? Sais-tu quand tu iras acheter ta robe de mariage ?

Je reposai la part de gâteau que je m'apprêtai à avaler dans son assiette.

- Non, je ne sais pas encore. Mais je te tiendrais au courant pour que tu m'accompagnes, ne t'inquiète pas, lui promis-je.

Elle sembla heureuse de ma réponse et me laissa manger en paix se mettant à harceler Harry avec ses questions. Je posai discrètement ma main sur la sienne en guise de soutien face à l'interrogatoire de ma mère. 

Quant à moi, je repartis de nouveau dans mes songes. Entre Flora, l'attitude étrange de mon père, Harry Drago et le mariage, j'étais perdue. J'avais un mauvais pressentiment, comme s'il allait bientôt se produire quelque chose de grave. Quelque chose qui changerait mon quotidien. Cependant quoi, je n'en savais rien. Et puis, pourquoi me posais-je autant de questions ? Ça n'avait aucun intérêt.

A la fin du déjeuner, j'aidai mes parents à débarrasser et ranger puis je restai avec Harry pour passer l'après-midi au terrier en compagnie de ma famille. Leur présence me faisait vraiment plaisir et je n'aurais changé ce moment pour rien au monde. La seule chose négative restait bien-sûr Flora. Mais après tout je n'y pouvais rien et je n'avais pas le choix de la supporter que je l'aime ou non. 

En tout cas, cela restait une belle journée et je n'avais absolument pas hâte de reprendre le travail dès le lendemain. Sauf peut-être pour voir Drago et Blaise.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top