Chapitre 30


Pdv Drago

Alors comme ça il se souvenait de cette phrase. Étrangement, ça me procurait un certain plaisir.

- Vois-tu Potter, je n'ai jamais bien compris ce qu'elle pouvait te trouver. Après, je me fiche totalement qu'elle gâche sa vie mais je te fais part de mon opinion, voilà tout. Et si tu as encore des questions, je te conseille d'en parler avec elle. La communication est la clé d'une relation durable ou quelque chose dans le genre. Il y a un certain nombre de choses qu'elle sera sans doute ravie de t'apprendre.

- Et pourquoi tu ne m'en parlerais pas toi ? Ou Zabini ?

A l'entente de son nom, mon meilleur ami passa sa tête par l'entrebaillement de la porte avant de demander :

- Quelqu'un m'a appelé ?

- Non laisse tomber Blaise, répondis-je en croisant les bras.

- Si ! me contredit Potter. - Il commençait sérieusement à m'agacer- J'aimerais des explications de ta part également.

- Et donc ? Je reste ou pas ?

Il n'avait pas l'air de comprendre. De toute manière, je ne voyais pas en quoi il était impliqué dans cette affaire.

- Oui !

- Non !

Blaise nous observait, les yeux ronds, ne sachant toujours pas comment réagir.

- Il y a un moment, mettez-vous d'accord au moins une fois dans votre vie, soupira-t-il.

Il poussa enfin la porte de manière à entrer complètement dans la pièce, Pansy derrière lui. J'étais rassuré qu'elle soit toujours là même si elle - même ne semblait pas confiante.

- Impossible, vu les goûts déplorables qu'il a. Enfin, par pour tout, souris-je en lui lançant un regard plein d'insinuations.

Il me semblait qu'il avait une soudaine envie de meurtre. Peut-être avait-il saisi à qui je faisais allusion ?

- Hum, dit Pansy après s'être éclairci la voix. Je vais vous laisser.

- Non. Nous n'avons pas fini de te parler.

- Drago je suis sérieuse, je dois vraiment y aller. J'ai au moins 15 minutes de retard.

- 15 minutes de retard pour quoi ? s'enquit Blaise en la dévisageant.

Je les observais en attente d'une réponse. Moi aussi je voulais savoir.

- Je vous ai déjà dit que ça ne vous regardait pas.

- Et on t'a déjà dit qu'on s'en fichait, rétorqua Blaise de nouveau contrarié.

- Explique-nous, insistai-je.

Potter comprit enfin qu'il dérangeait :

- Je m'en vais. Mais sachez qu'on en reparlera.

Il était temps ! Sa présence commençait sérieusement à me poser problème.

- Avec grand plaisir, ricanai-je tandis qu'il disparut derrière la porte.

Un silence s'installa à nouveau durant lequel aucun de nous trois ne bougeait. Sans doute, aucun de nous n'osait reprendre la conversation où nous l'avions laissée. Pourtant, nous avions toujours été soudés tous les trois. Même si à de nombreux moments nous avions pu être en conflits comme n'importe quels amis.

- Je n'ai pas envie de vous en parler, dit Pansy calmement en se dirigeant vers le canapé.

Elle s'assit en douceur tandis que Blaise et moi échangions un regard intrigué.

Mon meilleur ami la rejoignit et prit place à ses côtés.

Quant à moi, j'étais toujours debout au beau milieu du salon, n'ayant pas plus d'utilité qu'une plante verte. Je me demandais même franchement ce que je faisais ici alors que j'étais chez moi.

- Je comprends. Mais saches qu'on veut juste t'aider, l'entendis-je dire.

- J'en ai conscience Blaise. De toute manière je ne sais même pas où j'en suis alors comment pourrais-je vous l'expliquer ?

Je les écoutais toujours, appuyé contre un meuble. Plus ils parlaient, plus mes angoisses ne cessaient d'augmenter.

- C'est bien Morgan le problème ? tenta de poursuivre Blaise avec une voix apaisante.

- Non, il n'y a pas que ça.

Elle prit sa tête entre ses mains et Blaise passa son bras autour de ses épaules pour la rassurer. J'étais donc toujours aussi utile.

Je décidai d'y remédier et de m'approcher d'eux pour montrer que je m'impliquais dans cette histoire. Même si je ne le laissais pas paraître, je restais toujours aussi anxieux.

- Je suis persuadé que nous pouvons faire quelque chose pour t'aider.

- Non Blaise. Ce sont mes problèmes. Je ne veux surtout pas que vous vous en mêliez. Ça ne ferait qu'empirer la situation.

- Et tu ne comptes rien faire ?

- Je vais attendre. Ça finira pas s'arranger je te l'assure.

Elle posa sa tête sur l'épaule de Blaise avant de fermer les yeux.

Il me questionna du regard comme pour me dire : "que dois-je faire ?". Je lui répondis en haussant les épaules. Loin de moi l'envie de lui venir en aide mais je n'avais aucune idée de la manière dont nous pouvions nous comporter avec Pansy.

Ils restèrent donc là plusieurs minutes et je ne pus m'empêcher de lâcher :

- Vous formeriez un très beau couple tous les deux.

J'eus le droit au regard noir de Blaise. Et à un : "je suis mariée" de la part de Pansy auquel je répondis par :

- Ça veut dire que si tu n'étais pas mariée ça serait possible ?

Elle se redressa brusquement, visiblement gênée :

- Ce n'est absolument pas ce que j'ai dit ! se défendit-elle.

- Mais bien-sûr.

Je levai les yeux au ciel après avoir remarqué que Blaise était lui aussi embarrassé.

- Cette fois-ci j'y vais, décida Pansy en quittant le canapé.

- Très bien mais fais attention, la mis-je en garde.

- Et prends soin de toi surtout, ajouta Blaise avec un sourire.

- Merci. J'essaierai de repasser dans la semaine, nous promit-elle.

Elle quitta ensuite le manoir. Nous n'étions toujours pas confiants, en tout cas, je ne l'étais pas. Et je devais reconnaître que j'avais légèrement peur pour elle.

Pourvu que tout se passe bien, espérai-je.

Pdv Ginny

Harry venait de rentrer. Il semblait toujours énervé contre moi. Pourtant, la veille, lorsque nous avions dîné au Terrier, il semblait avoir oublié notre dispute. Apparemment, ce n'était qu'une impression.

- Qu'as-tu envie de manger ce soir ?

Je relevai la tête de l'article que j'étais en train de rédiger quelques secondes auparavant. Venait-il vraiment de parler ou avais-je rêvé ?

- Que j'ai le temps de préparer quelque chose car il est déjà dix huit heures trente, grimaça-t-il après avoir examiné les placards.

- Euh... Je n'en sais rien. Mais attends je vais t'aider.

Je me mis debout et le rejoignis dans la cuisine. Nous ne nous parlions pas mais au moins nous arrivions à rester dans la même pièce sans nous disputer. Peut-être commençait-il à moins m'en vouloir ? Ou peut-être pas.



Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top