Pdv Drago
- Drago ? me questionna mon amie après avoir sans doute lue la lettre.
Je sentais qu'ils allaient tous les deux me poser des questions auxquelles je n'avais pas envie de répondre.
Blaise saisit la lettre pour la lire à son tour tandis que je m'appuyai sur le mur d'une manière blasée. Je ne tenais pas à parler de ça. C'était privé, ils n'avaient pas à s'en soucier.
- Que se passe-t-il Drago ? tenta de savoir Pansy en me fixant d'une manière inquiète.
- Tu ne réponds pas à mes questions alors je ne vois pas pourquoi je répondrais aux tiennes, répliquai-je.
Elle leva les yeux au ciel avant de s'apprêter à répondre sauf que Blaise la devança :
- Qui t'a écrit ça ?
- Comment pourrais-je le savoir ? m'énervai-je.
- Qu'est-ce qu'il se passe avec ta mère ? s'enquit mon amie.
Ils ne pouvaient pas comprendre que je n'avais aucune envie d'en discuter ?
- Rien, mentis-je en retournant dans le salon pour les éviter.
Evidemment, ils me suivirent. Au moins, Pansy avait oublié qu'elle souhaitait partir deux minutes auparavant. Un point positif.
- Elle a disparu, soupirais-je en collant ma tête contre la vitre. Et avant cette lettre je ne savais même pas si elle était encore en vie.
- Désolée, je ne savais pas, s'excusa-t-elle.
Il y eut un court silence avant qu'elle n'ajoute :
- Et... Ton père ?
- Azkaban, marmonnai-je.
Elle ne savait visiblement pas quoi me répondre. Blaise non plus ne disait plus rien. L'atmosphère était extrêmement embarrassante et pesante.
En tout cas, une chose était sûre : ce n'était pas moi qui me chargerais de briser ce blanc.
Des coups frappés à la porte nous tirèrent de nos songes. Décidément, c'était journée portes ouvertes chez moi... Tout le monde s'était donné le mot pour me rendre visite apparemment.
J'allai ouvrir à mon "invité" à contre-cœur. Je n'avais nullement l'envie de me montrer sociable, ma mauvaise humeur étant présente et à son apogée.
- Malefoy, il faut qu'on parle.
Sur toutes les personnes vivantes sur Terre il fallait bien évidemment que je tombe sur cet imbécile de binoclard que je détestais par-dessus tout.
- Ce n'est pas le moment Potter, dégage.
- Moi non plus je ne souhaite pas te parler mais nous n'avons malheureusement pas le choix. C'est pour le travail.
- Et bien repasse plus tard, lâchai-je en commençant à refermer la porte.
Il interrompit mon geste en passant son épaule dans l'entre-bâillement.
- Je ne serai pas long Malefoy alors montre-toi coopératif que l'on ait plus vite terminé.
Je rouvris la porte furieusement en la claquant contre le mur à l'en faire trembler. Il était stupide à ce point pour ne pas comprendre que j'allais exploser s'il restait dans mon champs de vision ne serait-ce que deux minutes supplémentaires ?
- Ça a vraiment intérêt à être important, le menaçai-je en serrant la mâchoire.
Potter entra donc chez moi et il me sembla entendre un soupire de sa part. Qu'est-ce qu'il pouvait bien me vouloir encore ?
Je lui fis signe de me suivre dans le séjour, ce qu'il fit en détaillant les lieux tout autour de lui.
- Oui. Ça a changé depuis le jour où vous étiez venus avec tes deux amis inutiles, dis-je avant qu'il ne me pose une question.
En effet, je faisais référence aux rafleurs qui les avaient capturé avant de les amener ici il y avait plusieurs années.
- Pourquoi ? Tu essayes d'oublier le camp auquel tu appartenais ?
- Ferme-la Potter, tu ne me connais pas. Et je te déconseille de m'énerver davantage.
Une fois arrivés dans la pièce, je me dirigeai vers un des fauteuils et remarquai au passage que Blaise et Pansy échangeaient un regard intrigué.
- Nous allons vous laisser, nous informa Blaise. De toute manière, Pansy et moi devons discuter. N'est-ce pas ?
Elle hocha vaguement la tête, peu ravie de cette conversation à laquelle elle allait avoir le droit, puis elle sortit en compagnie de mon meilleur ami, me laissant seul avec Potter.
- J'ai appris que nous allions devoir collaborer ensemble sur certains dossiers, commença-t-il.
- La joie m'envahie, ironisai-je.
- C'est un sujet sérieux Malefoy. Il y a peu de temps, il y a eu des attaques de la part de mangemorts, peu de personnes en ont connaissance car le ministère ne veut pas créer la panique tant qu'il n'y a rien de sûr. On doit donc enquêter pour savoir ce qu'il s'est réellement passé et résoudre cette affaire au plus vite.
- Et que veux-tu que ça me fasse ?
- Il y a également des personnes qui ont disparu depuis la fin de la guerre ce qui est beaucoup plus inquiétant.
- Ouais, je suis déjà au courant. Je te rappelle que ma mère en fait partie.
- Quoi ?
- Ne vas pas me dire que tu n'étais pas au courant, ricanai-je sachant pertinemment la place importante qu'il occupait au ministère.
- Non, je l'ignorais.
- De toute manière je ne vois pas ce que ça peut te faire. Bref, qu'est-ce que je suis censé faire ? Répondre à un interrogatoire pour que le ministère ne me classe pas dans la liste des suspects de ces attaques ?
- Non. Pratiquement personne n'a de doute sur toi étant donné que la majorité des attaques se sont produites vendredi soir lorsque tu étais au dîner.
J'adorais ce terme de "pratiquement personne". Sans doute voulait-il dire : la majorité du ministère...
- Ah oui, souris-je. Ce fameux dîner.
Je faisais bien évidement allusion au fait que je l'avais passé en compagnie de Ginny. Peut-être que ça allait l'énerver.
- Oui, c'est ça, marmonna-t-il.
Je continuais de sourire, j'aimais le voir contrarié.
- Il faudrait que tu viennes demain, à 8 h, dans mon bureau pour qu'on rediscute de cette affaire, changea-t-il de sujet.
- Je ne pourrais pas venir plus tard ? J'ai besoin d'un minimum d'heures de sommeil.
- Si tu viens en retard tu régleras ça avec ton supérieur.
- Très bien. Ce sera tout ?
- Non ce n'est pas tout Malefoy !
Il semblait soudainement en colère. Qu'est-ce qu'il avait encore ?
- Hier, j'étais invité à dîner chez ma belle-famille sauf que je n'ai pas passé une agréable soirée. Et tu sais pourquoi ? A cause de toi. J'ai passé l'intégralité du repas à me questionner sur le sens de ta stupide phrase !
- Premièrement, je ne vois pas en quoi c'est censé m'intéresser. Et deuxièmement de quoi parles-tu Potter ?
- Quand tu m'as dit quelque chose dans le genre : " je ne sais pas ce que Ginny te trouve. Tu ne te rends pas compte de la chance que tu as ". Alors tu vas rapidement m'expliquer à quoi tu faisais allusion !
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