Chapitre 26

Pdv Ginny

J'arrivai à l'appartement furieuse. Je venais tout juste d'aller chez Drago pour lui expliquer mon entrevue avec son ex-copine sauf qu'il n'était pas chez lui. Je me sentais totalement impuissante car je ne pouvais rien faire pour le moment mis à part attendre. Et puis cette femme m'avait vraiment énervé. Je n'imaginais même pas à quel point Drago devait la haïr. 

Je fus interrompu dans mes pensées par des coups frappés à la porte. Qui pouvait bien venir nous rendre visite à cette heure-ci ? Comme Harry n'était toujours pas là, je n'eus pas d'autre choix que celui d'aller ouvrir la porte si je ne voulais pas que notre invité, quel qu'il soit, reste sur le seuil. 

- J'arrive ! criai-je après avoir rangé quelques uns de mes achats et mis un peu d'ordre dans l'appartement.

On n'allait pas se mentir, niveau rangement, on avait vu mieux que notre salon. 

Après avoir mis un coup de pied dans un sac pour le faire glisser sous un meuble, je me dirigeai vers la porte d'entrée. Je passai ma main dans mes cheveux pour les recoiffer rapidement, puis j'attrapai la poignée afin d'ouvrir. 

Sur toutes les personnes que je connaissais, je ne m'attendais en aucun cas à revoir mon frère.

- Ron ! m'exclamai-je en le serrant dans mes bras. 

J'étais vraiment heureuse de le revoir après plusieurs mois. 

- Salut Ginny, sourit-il.

Je l'invitai à entrer sans perdre une seconde et nous servis à boire et à manger car je savais bien que Ron avait toujours faim.

- Je suis ravie que tu sois là ! commençai-je. Tu restes longtemps j'espère ?

- Oui. Nous allons nous installer définitivement, me répondit-il en attrapant un des gâteaux posés dans le plateau.

- Nous ? m'enquis-je, curieuse.

- Ma copine et moi. On va emménager ensemble et on a décidé de revenir près de nos familles respectives.

- Oh c'est super ! Comment s'appelle-t-elle ? 

- Que de questions ! rit-il.

Je me mis à rire moi aussi. C'était vrai que notre conversation ressemblait assez à un interrogatoire mais en même temps cela faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas vu. Je voulais tout savoir de sa vie. 

- Non plus sérieusement, son prénom c'est Flora.

J'hochai la tête avant d'attraper mon verre que j'avalai d'une traite tandis qu'Harry entra en trombe dans l'appartement, l'air encore plus énervé que ce matin :

- Qu'est-ce que Mal...

Il s'interrompit en se rendant compte de la présence de son meilleur ami.

- Ron ! se réjouit-il.

Je les laissai échanger des banalités en me demandant de quoi voulait me parler Harry. Sans doute de Drago. Qu'avait-il dit encore ? 

Harry prit place à nos côtés en attrapant un gâteau et se lança dans une discussion avec Ron à laquelle je faisais mine de participer. En réalité, j'étais toujours en pleine réflexion. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi Harry semblait si énervé. Il ne s'était rien passé depuis ce matin pourtant. Afin que je n'en sois pas informée.

- Avant de venir vous rendre visite, je suis passé au Terrier et maman nous invite tous à dîner ce soir, nous informa Ron, visiblement heureux.

Et bien, heureusement que nous n'avions rien de prévu. Moi qui avais toujours détesté les choses improvisées à la dernière minute. Mais bon, c'était exceptionnel, et presque toute la famille allait pouvoir enfin être réunie.

- Super ! J'ai hâte ! 

Je demandai ensuite l'heure à laquelle nous devions venir mais ma mère n'en avait pas donné. En clair, on venait quand on en avait envie. Ils continuèrent ensuite de parler pendant de longues minutes et c'était comme si le froid qui s'était installé entre Harry et moi n'existait plus même si je me demandais toujours de quoi il souhaitait me parler au sujet de Malefoy.


Pdv Drago

Je m'apprêtais à partir du ministère. Cette réunion n'avait pas été longue mais pourtant suffisamment pour réussir à m'ennuyer. Sans compter qu'elle avait été d'une inutilité sans nom. 

J'entrai dans un des ascenseurs et tombai nez à nez avec Pansy. Décidément ! A croire que ces montes-charges étaient des lieux de rencontre.

- Bonjour Drago, me salua-t-elle.

- Que fais-tu ici ? lui demandai-je.

Je m'en voulais d'être aussi froid mais j'étais énervé et personne n'aurait pu réussir à changer mon humeur.

- J'étais venue rejoindre Morgan. Mais, là, je rentre chez moi.

Je cherchais quoi dire car depuis que je l'avais revu au dîner de la veille, je trouvais que Pansy avait changé et qu'elle était assez distante. J'étais d'ailleurs en train d'espérer que Blaise arrive car lui aurait su quoi dire contrairement à moi qui lui parlais assez froidement.

- A propos de ce qu'il s'est passé hier, commençai-je.

- Il ne s'est rien passé, nia-t-elle.

J'étais sur le point d'insister sauf que des membres du ministère entrèrent dans l'ascenseur ce qui rendait la situation plutôt délicate. Cette conversation était assez privée et je n'avais pas envie de la partager avec ce genre de personnes.

Heureusement, ils finirent par descendre à l'étage suivant ce qui me permit de reprendre là où j'en étais :

- Blaise et moi étions vraiment énervés hier soir et je pense que tu es assez intelligente pour en comprendre la raison.

- Drago, je n'ai pas vraiment le temps de discuter... J'ai un tas de choses à faire, dit-elle en sortant de l'ascenseur.

Je voulus la retenir par le poignet sauf qu'elle se détacha immédiatement  avant de me faire face. 

- Morgan n'a pas à te parler de la sorte.

Je tentais de garder un ton calme sauf que ce n'était pas vraiment évident.

- Ecoute, poursuivis-je. Tu ne voudrais pas venir déjeuner ou dîner à la maison que l'on puisse discuter tous les trois ?

- Je ne sais pas trop. J'ai vraiment beaucoup de choses à faire.

Je voyais parfaitement qu'elle mentait. N'importe qui l'aurait vu.

- Vraiment ? Et qu'as-tu à faire de si important ? 

- J'y réfléchirai Drago, changea-t-elle de sujet ce qui confirmait ce que je pensais. Je t'enverrais une lettre quand je serai disponible.

Elle tenta de partir mais je la retins une nouvelle fois.

- Je sais parfaitement que tu ne le feras pas. 

Elle lâcha un long soupire. 

- Si tu avais un problème, tu nous en parlerais ? m'inquiétai-je.

- Oui. Sauf que tout va bien. Tu peux me laisser à présent ? 

- Non. 

Son regard me donna des frissons pour le restant de mes jours. Jamais je ne l'avais vu aussi furieuse.

- Je... J'essaierai de passer chez toi demain dans l'après-midi, finit-elle par proposer. Ça te va ?

- Tu me le promets ?

- Oui ! 

- D'accord, ça me va. 

Elle partit avant que je n'ai le temps de lui dire au-revoir. Il fallait que je prévienne Blaise pour qu'il soit présent le lendemain. Cependant, je ne pouvais pas m'empêcher de rester inquiet. Il se passait quelque chose, j'en étais persuadé.

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