Chapitre 25

Pdv Ginny

Je sortis de la boutique de mes frères, sourire aux lèvres, des articles pleins les bras. 

Comme je l'avais prédis, le chemin n'était plus déserte. C'était même le contraire. Il y avait tellement de monde à l'endroit où je me trouvais que je pouvais à peine circuler. Et puis, j'avais l'impression que personne ne faisait attention. Je m'étais faite bousculée par deux gamins qui courraient comme des fous, puis une dame avait manqué de faire tomber mes affaires en se retournant, sans oublier toutes ces personnes qui restaient en plein milieu du chemin à discuter pendant des heures, dérangeant ainsi la circulation. Et le pire, c'est que certains ne s'en rendaient absolument pas compte. Mais bon, j'avais retrouvé ma bonne humeur grâce à Fred et George et je n'avais pas envie de m'énerver pour des banalités. 

- Ginny ! 

Je cherchai autour de moi qui venais de m'appeler avant de sentir une main m'attraper le bras.

Je baissai la tête en direction de mon interlocuteur et reconnus Caleb. Sa sœur se tenait derrière lui et me faisait un grand sourire.

- Bonjour vous deux, les saluai-je chaleureusement.

Malgré que je sois contente de les revoir, je restais inquiète. Personne ne les accompagnait ? Et puis, Drago m'avait pourtant dit qu'ils étaient en voyage. Je ne comprenais plus rien.

- CALEB ! CANDICE ! Je vous ai déjà dit de ne pas parler aux inconnus ! cria une voix qui m'était inconnue.

Une jeune femme sortit de la foule pour arriver à leur hauteur. Je ne l'avais jamais vu mais elle ne me donnait pas envie de faire connaissance. 

- Et vous, je pourrais savoir à quoi vous jouez ? m'agressa-t-elle.

J'avais l'impression que cette femme était une tigresse qui allait bondir sur moi avant de m'arracher la tête.

- Je vous demande pardon ? ne compris-je pas.

- Vous n'avez rien à faire près de mes enfants et encore moins à leur parler ! continua-t-elle en criant. 

Elle commençait franchement à me taper sur les nerfs. Et puis, si elle faisait plus attention à son fils et sa fille, ils n'auraient pas eu l'occasion de venir me voir, seuls. En revanche, je venais de réaliser quelque chose. Comme si on venait d'allumer mon cerveau pour qu'il fonctionne. Cette femme était la mère de Candide, soit l'ex petite-amie de Drago. Comment avait-il pu la supporter ? 

- Mais on la connait ! me défendit Caleb.

- Ouais, elle vient manger chez nous, ajouta Candice.

La tigresse observa ses enfants comme si elle avait du mal à me croire ce qui ne fit qu'accentuer mon agacement envers elle.

- Vraiment ? me demanda-t-elle.

Mais pour qui se prenait-elle ? Tant qu'elle y était, elle n'avait qu'à me demander mes papiers ou je ne savais quoi.

- Tout à fait, répondis-je en serrant les dents.

- C'est une copine à papa, poursuivit Caleb. Elle s'appelle Ginny.

Elle hocha la tête, peu intéressée, avant de me lancer un regard de dégoût et de s'approcher de moi. De près, elle paraissait encore plus effrayante. J'ignorais ce qu'elle avait essayé de faire avec son maquillage, mais c'était une horreur. 

- Drago n'a vraiment pas de goût quand je vois qui, il fréquente, me chuchota-t-elle avec un vrai sourire d'hypocrite qui me donnait envie de la gifler.

- Oui, en effet, approuvai-je. Ça se confirme quand on voit qui est la mère des ses enfants, rétorquai-je ensuite en la fixant dans les yeux.

Un point pour moi. Elle ne savait pas quoi répondre. 

- C'est quoi que tu as acheté ? changea de sujet Candice en montrant du doigt ce que je tenais dans les bras.

Je m'apprêtais à répondre sauf que la tigresse s'en chargea à ma place :

- Rien d'intéressant. Venez, on doit y aller ! ordonna-t-elle.

- Mais j'ai pas envie moi ! répondit Caleb. Et puis c'est quand qu'on revoit papa ? Tu avais promis.

- Votre père n'a pas envie de vous voir. Je vous l'ai déjà expliqué. Compris ? 

Désolé Drago, mais là je ne pouvais pas laisser passer ça. Ma main droite rencontra la joue de la mère sans que je n'eus le temps de m'en empêcher. 

C'était comme si le temps s'était arrêté. Tandis qu'elle portait une main tremblante à son visage, des passants nous observaient quelques secondes. Quant à Candide et Caleb, ils restaient bloqués, la bouche ouverte, sans savoir apparemment quoi dire.

- Vous manquez beaucoup à votre père, leur expliquai-je ignorant totalement leur mère qui semblait sur le point de me tuer. Il attend impatiemment votre retour.

- Tu vois ! s'exclama Candice en tirant sur le bras de sa mère.

- Il faut qu'on y aille ! renchérit son frère d'un ton suppliant.

La tigresse leur dit de se taire avant de les prendre chacun par la main pour les forcer à la suivre. Juste avant de partir, elle me lança un : "on n'en restera pas là". Je n'eus pas le temps de répondre qu'ils étaient déjà emportés par la foule.

En tout cas, il fallait maintenant que je prévienne Drago. 


Pdv Drago

Je me dirigeais vers un des ascenseur du ministère, des dossiers à la main. J'avais été appelé en urgence pour régler une affaire que je jugeais totalement inutile et je devais à présent me rendre dans une salle pour une réunion avec tout un tas de personnes que je détestais. Mais c'était réciproque de toute manière.

J'entrai donc dans l'un des monte-charges vide avant d'être rejoint au dernier moment par une autre personne. Je relevai la tête et croisai le regard de Potter. Quel jour de chance ! Une des personnes que j'avais le moins envie de voir.

- Tu as pensé à revoir ta façon de faire des discours ? débutai-je, un sourire en coin. Je dois t'avouer que celui de l'autre soir ne m'a guère passionné. Même ta future femme ne semblait pas intéressée.

- Laisse Ginny en dehors de ça. Quant à mes discours, j'imagine qu'ils ne seront pas aussi impressionnants que ceux que pouvait vous faire Voldemort à toi et ta famille n'est-ce pas ? 

- Je te rappelle que sans ma mère tu seras déjà sans doute mort. Je regretterais presque qu'elle ait agi. Alors je te déconseille de parler de ma famille, m'énervai-je.

- Et moi je te déconseille de m'adresser simplement la parole, répondit-il alors que l'ascenseur venait d'arriver à l'étage où nous devions nous rendre.

Joie et bonne humeur, il allait sans doute assister à la même réunion que moi ! Ma journée ne pouvait pas être plus réussie. Entre l'autre quiche qui venait me présenter ses excuses, cette sorte de lettre de menace et à présent Potter que je devais croiser sur ma route. 

Il sortit le premier et j'attendis quelques secondes avant de marcher en direction de la salle et de lui lancer :

- Hé Potter ! Je me demande vraiment ce que Ginny te trouve. Je crois que tu ne te rends pas compte de la chance que tu as. 

Il s'arrêta en plein milieu du couloir et j'en profitai pour le dépasser afin de rejoindre cette fichue réunion.


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