Pdv Ginny

Je me réveillai le lendemain avec un affreux mal de tête, il était clair que je n'avais pas assez dormi car je n'avais cessé de me réveiller. J'avais déjà mis du temps à trouver le sommeil et une fois fait, Harry m'avait réveillé en entrant dans l'appartement. Puis, j'avais fait des rêves tous plus étranges les uns que les autres. Dans un, Pansy voulait me planter un couteau en plastique qu'elle tenait dans sa main droite à cause des faits et gestes de Morgan. Dans un autre, j'étais enfermée au ministère et devais y rester pour l'éternité en assistant tous les soirs au même dîner que celui de la veille. Et enfin dans le dernier, sans doute le pire, c'était carrément Drago qui demandait en mariage Harry et celui-ci acceptait. Sauf que je n'en voulais même pas à Harry mais à Drago car j'étais jalouse. Ce qui était d'ailleurs étrange même s'il ne s'agissait que d'un rêve. Enfin bref, ils étaient tous incompréhensibles et je me retrouvais éveillée dans mon lit, un samedi matin, à sept heures. 

Je me redressai en soupirant avant de me lever car je n'étais plus fatiguée mais surtout car j'avais soif. Je ne souhaitais qu'une chose, boire un verre d'eau.

Une fois sortie du lit et de la chambre, je m'aperçus qu'Harry était déjà levé et qu'il était même en train de déjeuner. 

Je passai à sa gauche pour me servir ma boisson avant de faire demi-tour pour m'asseoir face à lui. Je préférais tenter d'arranger les choses de suite avant qu'elles ne s'empirent.

- Je sais que tu m'en veux et que tu t'imagines des choses mais je t'assure que ce n'était qu'un simple dîner, commençai-je la gorge nouée avant d'avaler un peu d'eau. Je ne voulais pas te le dire car je savais que tu n'apprécierais pas et de toute manière ce n'était pas important. Après, je comprends tout à fait que tu sois énervé que je t'ai menti et caché des choses. Tu as des questions peut-être ?

Il releva la tête comme s'il venait de percuter que je m'adressais à lui et non à la plante verte posée dans le coin de la cuisine.

- Non. Je n'en ai pas.

J'avalai difficilement une autre gorgée d'eau en me demandant ce que je pourrais dire d'autre pour faire la conversation tout en réglant ce stupide malentendu.

- Enfin si, changea-t-il d'avis en me fixant dans les yeux. 

Vu le ton qu'il venait d'employer, je craignais ce qu'il allait me demander. 

- Il n'y avait pas Malefoy avec vous par hasard ?

Je me retins de m'étouffer en serrant fermement mon verre dans ma main. Je ne m'attendais pas à ce genre de question et je ne savais absolument quoi lui répondre. Dans tous les cas il allait m'en vouloir. Et puis pourquoi ils ne pouvaient pas s'apprécier ? Pas autant que dans mon rêve bien-sûr, mais au moins se supporter. 

- Pourquoi ? Quel est le rapport ? m'enquis-je.

- Ne réponds pas par une autre question.

Je lâchai un long soupire avant de reprendre :

- Non, il n'était pas là, mentis-je. Et de toute manière, ce n'est pas parce que tu n'apprécies pas quelqu'un que je dois faire pareil.

- Ça c'est sûr que tu ne le détestes pas autant que moi, vu la manière dont vous étiez tous les deux hier soir. Il y avait des centaines d'invités et il a fallu que tu t'asseyes avec Malefoy et ses deux amis, remarqua-t-il.

Il mordit son toast avec énervement avant de tourner sa cuillère dans sa tasse de café.

- Et j'aurais du faire quoi exactement ? Venir à TA table avec toutes ces personnes que je ne connaissais pas, sachant que tu ne m'aurais pas adressé la parole de la soirée car tu m'en voulais ? Mis à part Hermione, je ne vois pas avec qui j'aurai pu communiquer, dis-je agacée en lui lançant un regard noir.

- Je pense simplement qu'il y avait d'autres alternatives que celles de dîner en compagnie de Malefoy !

Il se leva, avala sa tasse d'une traite, la posa dans l'évier et se dirigea dans la chambre avec sa tartine dans la main.

Je n'avais même pas envie de poursuivre cette conversation alors je me contentai de rester assise en fixant la table d'un air absent. 

Je restai dans cette position, stupidement, pendant plusieurs minutes, jusqu'au moment où Harry revint, prêt à sortir.

- Tu vas quelque part ? voulus-je savoir même si c'était stupide comme question.

- Oui en effet.

Il ne me dit rien d'autre et je n'eus pas le temps de rajouter quelque chose qu'il était déjà sorti de l'appartement.

N'ayant pas vraiment le moral, je décidai d'aller me préparer moi aussi pour sortir. Je m'habillai et me coiffai rapidement avant d'attraper mon sac et une veste pour rejoindre l'extérieur. 

Je savais où aller, et je savais également qu'ils arriveraient à me faire sourire en peu de temps.

Pdv Drago

Je venais de descendre les dernières marches de l'escalier quand j'aperçus une lettre juste devant la porte d'entrée. Je fronçai légèrement les sourcils en marchant pour la récupérer, je n'avais aucune idée de qui elle provenait et de ce qu'elle faisait ici.

Je l'attrapai brusquement avant de l'ouvrir :

J'ai pu voir que ce dîner t'avait plus mais ne t'en fais pas Drago Malefoy, ce n'est que le début des réjouissances. 

Je ne reconnaissais pas cette écriture. J'étais pratiquement sûr de ne jamais l'avoir vu de ma vie. Intrigué, je pris la direction du salon en ne cessant de relire ces quelques mots jusqu'à les connaitre par cœur. Qu'est-ce que c'était encore ? Mais surtout, de qui provenait cette lettre ? 

Je décidai de ne pas m'en préoccuper plus que ça et de faire comme si je n'avais rien reçu. Après tout, je ne voyais pas pourquoi je lui aurai accordé une quelconque importance. Mais bon, peut-être, avais-je tort. 

Au moment où je voulus reposer la lettre sur la table, un autre morceau dont je ne m'étais pas aperçu, tombai sur le sol. Il était apparemment attaché à celle-ci, au dos plus précisément. Je le voyais car il y avait une légère trace. Intrigué une nouvelle fois et légèrement inquiet, je le ramassai et lus la fin de cette lettre sans attendre un moment de plus :

Oh ! J'oubliais... Ta très chère mère te passe le bonjour, enfin j'imagine, je ne l'ai pas bien comprise. A très vite...