Epilogue

[Un an plus tard]

— Drago, si tu voulais bien te presser un peu, on va vraiment finir par être en retard ! cria Harry depuis le rez-de-chaussée de la Tour Sud à Poudlard. Drago !

— Je viens, je viens ! répondit une voix à l'étage.

Occupé à nouer une cravate à la mode ancienne, planté devant le miroir, Harry trépignait d'impatience.

— Laissez-moi faire, dit Katia en lui repoussant les mains.

En un tournemain, elle avait noué la cravate et épinglé l'attache argentée. Elle redressa ensuite le costume impeccablement repassé puis tendit une grande cape que le Gryffondor endossa. Elle fit de même, ayant adopté la mode sorcière pour se fondre dans le paysage, et Harry se remit à trépigner.

— Drago !

Dans dix minutes ils devaient être chez Hermione et Alexandre afin de fêter tous ensemble la première année de vie de Gabriel et Andrew.

Des pas se firent alors entendre dans l'escalier puis le blond apparut, un veston noir au bras, entrain de nouer les derniers boutons de sa chemise blanche. Comme pour Harry, Katia lui fit son nœud de cravate puis ils quittèrent tous les trois la Tour Sud sans oublier Gabriel, emmitouflé dans une combinaison matelassée garnie de fourrure au bas des manches et des jambes qui lui donnait l'air d'une statue immobile dans son panier de transport.

— Vous allez être en retard, dit McGonagall en les voyant sortir du passage secret qui menait à la tour. La calèche vous attend, elle vous conduira à Pré-au-Lard. De là, vous prendrez une cheminée.

— Une cheminée ? dit Katia en pinçant le nez. Je n'aime pas les transports magiques, Madame...

— Je suis désolé, Miss Martin, je le sais bien, répondit McGonagall avec un sourire. Mais prendre le train sera bien trop long. C'est un cas de force majeur puisque que vous ne pouvez transplaner avec Harry ou Drago...

— Du reste, dit Drago. Je ne transplanerais pas tant que Gabriel sera si petit. C'est trop risqué si jamais je rate mon atterrissage.

Le professeur de Métamorphose lui sourit puis elle les escorta jusqu'au perron du château. Dumbledore se trouvait là et, juste avant de partir, il tendit à Gabriel une belle plume d'un rouge brillant.

— C'est la dernière plume de Fumseck, dit-il.

— La dernière ? s'étonna Harry.

— Il vient de se consumer. J'ai réussi à la lui prendre juste avant qu'il ne prenne feu. Garde-la bien précieusement, mon garçon, ajouta-t-il en regardant Gabriel qui lui décocha un sourire vide de dents.

La petite main potelée de l'enfant se referma sur la plume qui dégageait une douce chaleur, puis tout le monde embarqua dans la calèche tirée par deux Sombrals. Pour qui n'avait déjà affronté la mort, la calèche semblait se mouvoir toute seule et ce fut ce que pensa Katia en s'installant sur le siège rongé aux mites. Malgré les mois écoulés, elle ne s'était pas encore habituée à être autant entourée de magie, mais ses amis étaient gentils pour ça, ils évitaient au maximum de faire de la magie près d'elle, sauf quand ils n'avaient pas le choix.

La calèche conduisit le groupe à Pré-au-Lard, d'où ils embarquèrent dans une cheminée. Quelques minutes plus tard ils étaient dans le salon d'Hermione, à secouer leurs manteaux.

— Bienvenue ! s'exclama la jeune femme en entrant dans le salon, tout sourire. Je suis tellement contente de vous revoir tous !

Katia sourit largement puis elle et Hermione s'étreignirent avant qu'Alexandre n'apparaisse, portant Andrew habillé d'un ravissant petit costume Moldu. Le bébé poussa un cri en voyant son petit compagnon, et Gabriel lui répondit d'un solide grincement.

— Bonjour Andrew, dit Katia en enlevant le bébé des bras d'Alexandre. Oh là, tu as grandi dis donc !

Elle fit un bisou sur la main qui s'était refermée sur on index et le gamin sourit.

— Il ne manque plus que Ron, et tes parents, Drago, dit alors Hermione. Et on sera au complet.

À la mention de ses parents, Drago sourit. Quelques mois en arrière, alors que le couple Malefoy souffrait terriblement des derniers évènements, Narcissa avait eu l'immense surprise, malgré son âge, de se découvrir enceinte. Lucius n'ayant pas été mentalement préparé à avoir un second enfant, il n'avait pas été particulièrement ravi, surtout s'il prenait en compte cet enfant illégitime qu'il avait eu avec Hermione et qui venait donc second dans l'héritage Malefoy. Finalement, après de longues discussions, et voyant que sa femme semblait prête à mener cette nouvelle grossesse à son terme, il avait cédé et avait accepté de remonter le temps de plus de vingt ans pour recommencer les couches, les biberons et les nuits blanches...

Le groupe avait commencé à déposer les manteaux et à s'installer quand la cheminée régurgita quatre personnes, toutes rousses, ou plutôt deux adultes et deux enfants. C'était Ron et sa nouvelle compagne, Adria. Ils s'étaient rencontrés à un match de Quidditch amical à Dublin où Ron avait accompagné ses frères et sa sœur. Adria était une ancienne joueuse de Quidditch réformée après une blessure. Mariée, elle avait divorcé après la naissance de son second enfant, et Ron et elle avaient sympathisé très rapidement. Quand ils s'étaient un peu mieux connus, Adria avait présenté ses deux fils à Ron qui les avait aussitôt adorés, lui qui n'aimait pas trop les enfants en général. Les deux enfants neuf et sept ans connaissaient tout de l'histoire de celui qui avait défait le Lord Noir, un peu moins de ses deux amis, mais rien que le fait que le jeune homme soit ami avec Harry Potter, et sorte avec leur mère, les emplissait de fierté et ils n'avaient pas attendu bien longtemps avant d'aller se vanter à l'école...

Adria ne vivait pas à Poudlard, contrairement à Ron, et ses enfants étant encore trop jeunes pour y aller, ils allaient à l'école primaire sorcière de Londres. Dès qu'ils auraient l'âge d'entrée au collège, cependant, Adria irait s'installer avec Ron à Poudlard, si toutefois ils étaient encore ensemble d'ici là, bien entendu.

— Adria ! Ron ! s'exclama Hermione en tendant les bras vers eux. Vous voilà enfin !

— Désolés, Mione, on a été legèrement mis en retard par deux petits crapauds qui n'avaient aucune envie de s'habiller, dit Ron en coulant un regard appuyé vers les deux garçons.

Marc et John, les deux enfants d'Adria, baissèrent le nez avec un petit sourire qui en disait long, puis Alexandre leur fit signe de le suivre et ils partirent dans la cuisine avec Katia qui transportait Gabriel.

Le couple Malefoy arriva une dizaine de minutes après Ron et sa famille, et ce fut également par la cheminée, Lucius refusant tout net de faire courir des risques à son épouse en l'obligeant à transplaner.

Quand Drago entendit le bruit caractéristique de la cheminée qui s'active, il se rendit dans le salon, son verre à la main et son visage se fendit d'un large sourire quand il vit son père aider Narcissa à sortir du foyer.

— Père ! Mère ! dit-il en posant son verre sur la première table qu'il trouva.

Les deux sorciers levèrent la tête à l'entente de leur titre et le visage de Narcissa perdit un peu de sa grisaille.

Drago étreignit son père qui le serra contre lui avec rudesse, puis le jeune homme se tourna vers sa mère et s'approcha d'elle en souriant. Il posa ses mains sur le ventre de la femme de quarante-six ans puis s'accrocha à son cou.

Narcissa, enceinte de trois ou quatre mois, se portait à merveille malgré la fatigue lisible sur son visage comme sur les pages d'une livre ouvert. Le Serpentard avait été ravi d'apprendre la grossesse de sa mère, six mois plus tôt, et à ce moment, il avait été certain que ses parents se rabibocheraient et il avait eu raison.

Drago se souvint alors que, peu de de temps avant le départ d'Harry et lui pour Paris, à la recherche de Gabriel, ses parents avaient eu une importante discussion sur le fait de demeurer ensemble ou pas. Narcissa craignait que le fils d'Hermione ne lui cause des soucis en grandissant, et n'en cause à la famille toute entière. Lucius, lui, avait assuré que à part les personnes les plus proches de la jeune femme, personne ne savait pour l'identité du père du bébé. Mais ce que Narcissa craignait cependant le plus, c'était que son mari, Mangemort réformé, ne finisse par s'ennuyer et ne retombe dans la magie noire en voulant se sentir plus vivant. Cependant, le sujet avait tellement été tourné et retourné que finalement, ils n'avaient pas pris de décision. Quelques jours après, Lucius avait proposé à sa femme qu'ils partent tous les deux quelques jours dans leur maison en Suisse, afin de faire le point loin des enfants, loin de l'Angleterre.

À leur retour à Londres, six mois plus tard, Narcissa annonçait à tous sa seconde grossesse, vingt-ans après la première. Elle avait alors eu très peur de ne pas pouvoir mener cette grossesse à terme à cause de son âge, mais son médecin de famille et un médecin Moldu, lui avaient confirmé que si elle ne se ménageait, alors qu'il n'y aurait aucun problème.

Lucius sourit à sa femme. Elle lui rendit son sourire puis l'attention de l'homme se porta sur l'entrée du salon où se trouvait Hermione, en train de discuter avec Harry. Quand elle tourna la tête vers les Malefoy et qu'elle sourit, Lucius éprouva quelque chose dans ses entrailles. La brunette perdit legèrement son sourire, l'espace d'une seconde, puis le raccrocha, mais il était différent. Elle n'avait pas revu les Malefoy depuis des mois et l'état de Narcissa la surprit un peu. Elle ne savait pas qu'elle était enceinte, et visiblement, à sa tête, Harry non plus, qui se hâta de rejoindre Drago pour avoir des explications.

Abandonnant son épouse dans un canapé avec Adria, Lucius traversa le salon et Hermione s'éloigna dans le couloir. Il la rattrapa et posa une main sur son épaule. Quand elle se retourna, il rentra le menton.

— Je peux vous expliquer, dit-il.

— Et je sais que vous allez le faire, répondit la brunette. Je sais également que je n'ai pas le droit d'être jalouse, mais j'aurais aimé l'apprendre plus tôt, et ne pas craindre que mon fils risque désormais d'être rejeté malgré le contrat qui nous lie.

— Non, vous n'avez pas à vous inquiéter, Narcissa est au courant de tout, et elle sait que mon héritage sera partagé en trois à ma mort, elle l'a accepté.

Hermione serra les mâchoires en détourna la tête, les bras croisés. Au fond d'elle, elle avait senti quelque chose se briser quand elle avait deviné le ventre renflé sous la cape de Narcissa. Grâce au contrat qu'elle avait passé avec Lucius, elle avait eu l'assurance, jusqu'à maintenant, de ne jamais avoir de soucis pour élever ce bébé accidentel qu'était Andrew, quand bien même elle l'adorait. En voyant ce petit ventre tout rond, délicatement engoncé dans une robe rouge, la Gryffondor avait eu soudain peur pour l'avenir de son fils.

— Je vous le promets, Hermione, je ne briserais pas la promesse que je vous ai faite, dit alors Lucius. Je m'occuperai financièrement d'Andrew jusqu'à ce qu'il ait dix ans, et même après si Merlin me le permet.

Hermione grimaça. Lucius lui prit alors la main et en embrassa le dos avant de l'attirer contre lui et de l'enlacer. Hermione se blottit dans ses bras pendant une seconde puis recula. Elle lui fit alors signe d'attendre et se rendit à la cuisine. Elle revint avec Andrew et Lucius sourit en voyant le nourrisson d'un an. Il fouilla alors dans les poches de son veston noir et en tira une chainette en argent qu'il présenta au bébé.

— Joyeux Anniversaire, mon fils, dit-il en attachant la gourmette autour du poignet d'Andrew.

— C'est trop, il ne fallait pas... commença Hermione.

— Je vous l'ai dit, Hermione, c'est mon fils, qu'on le veuille ou non, et je serais toujours là pour lui, que vous le vouliez ou non.

Hermione sourit et on l'appela alors dans le salon. Elle y retourna en passant la cuisine, déposant Andrew dans les bras de Katia qui donnait à manger à Gabriel, puis elle rejoignit ses convives.

Le repas fut gargantuesque, Hermione ayant mis les petits plats dans les grands et utilisé toute la magie à sa disposition pour préparer des tonnes de mets plus délicieux les uns que les autres. Il était passé trois heures de l'après-midi quand le repas se termina sur les desserts, gâteaux, glaces et gélatine traditionnelle, puis les femmes prêtèrent une main pour aider à ranger, même Narcissa, pendant que les hommes se retrouvaient dans le salon, autour d'un petit verre d'alcool, à se raconter les derniers potins, tels des commères. Dans la cuisine, les langues allaient aussi bon train, même si Hermione restait silencieuse et assez éloignée de Narcissa, chose que celle-ci remarqua sans aucun problème, mais ne releva pas. Elle n'aurait qu'à demander à son mari, plus tard, une fois de retour au manoir, pourquoi la jeune sorcière l'avait snobée toute la journée.

Alors qu'il faisait tourner son verre dans sa main droite, la gauche posée sur la cuisse d'Harry, Drago surprit le regard de son père sur sa main gauche. Il lui sourit puis leva sa main dos à son père pour lui montrer l'anneau en or qui était passé à son annulaire. Harry le vit et leva à son tour la main. Ils s'étaient mariés durant l'été, en tout petit comité, et si Lucius n'avait pas apprécié de ne pas être invité, il avait accepté car son fils lui en voulait encore pour son écart avec Hermione, il le savait pertinemment. Le jeune couple s'était cependant rattrapé en faisant une immense gête à Poudlard peu avant la rentrée des classes, et cette fois-ci, tout le monde avait été invité et la fête avait duré jusqu'à l'aube, même les professeurs faisant fi du règlement de l'école.

— Et toi, Ron ? demanda soudain Alexandre. Quand est-ce que tu vas te marier, qu'on ait enfin tous la bague au doigt, hein ? Tu es le dernier à présent.

— Hermione et toi n'êtes pas mariés, retorqua le rouquin.

— Nous sommes pacsés, répondit Alexandre. Hermione n'aime pas l'idée de se marier, c'est trop démodé, selon elle.

Un silence s'installa puis Ron soupira.

— Adria et moi n'en avons encore pas parlé, dit-il finalement. On verra dans quelques années, quand les garçons auront l'âge d'aller à Poudlard, et si elle et moi sommes toujours ensemble.

Les autres garçons rigolèrent puis Lucius refit un tour avec la bouteille d'alcool et ils changèrent de conversation.

Dans la cuisine, tout en surveillant leurs enfants d'un œil, les femmes discutaient autour d'une tasse de thé. Elles avaient lavé toute la vaisselle, tout rangé et mis les restes dans des boîtes que chacun embarquerait avant de partir, et maintenant, elles refaisaient le monde.

— Narcissa, dit soudain Adria. Allez vous reposer un moment, vous semblez exténuée.

— Non, Adria, je vais bien, merci.

— Pourtant, vous avez le teint grisâtre, se permit Hermione en glissant un sucre dans sa tasse. Allez vous reposer dans la chambre d'amis un moment, j'insiste.

— Je vais bien, mesdames, répondit Narcissa. Il paraît j'avais aussi le teint grisâtre pour Drago. Rassurez-vous, je vais parfaitement bien, le bébé ne sera pas là avant l'été, j'ai le temps d'être fatiguée.

Hermione n'insista pas. Elle était soulagée que Narcissa ne lui en veuille pas d'avoir eu un enfant avec son mari, quand bien même c'était un écart de conduite et rien de plus. Elle aurait pensé que la femme l'aurait détestée, mais non, elle avait certes tempêté et fait comprendre à Lucius que ça ne se faisait pas, et elle lui en avait sévèrement voulu, et non pas pour l'avoir trompée, mais pour avoir posé la main sur une jeune femme de l'âge de son fils, à la limite, elle aurait préféré une femme plus mûre, sorcière ou moldue, elle s'en fichait, mais pas une jeune femme. Certes, à ce moment-là, ce n'était pas le grand bonheur dans leur couple, mais Narcissa estimait que si Lucius avait eu envie de « se détendre », il y avait des femmes payées pour cela et qu'il n'avait pas à faire main basse sur les amies de son fils.

Hermione retourna à son thé en silence, essayant d'oublier les paroles de Lucius quand il lui avait raconté ce délicat moment où Narcissa l'avait confronté. Elle écouta ensuite d'une oreille ses amies discuter de leurs enfants respectifs, Katia parlant de Gabriel comme s'il était son enfant, ce qui, aux yeux de la loi, était vrai, mais la brunette ne participa plus, pensive. Au bout d'un moment, récupérant leurs rejetons respectifs, les femmes rejoignirent les hommes dans le salon et les discussions continuèrent jusqu'à tard dans la soirée.

Quand il ne fut plus possible de repousser le départ, les enfants s'endormant sur les parents, Ron se levant donna le signal de départ et bientôt, tout le monde fut debout en train de s'habiller. Un garçon sur chaque bras, Ron attendait qu'Adria finisse de remercier Hermione, puis elle lui prit le bras et ils transplanèrent.

Lucius et Narcissa suivirent, puis Harry, Drago et Katia, transportant un Gabriel profondément endormi depuis plusieurs heures, quittèrent Hermione juste après, par la cheminée, pour reparaître directement dans le bureau éteint de McGonagall, exceptionnellement.

Ils remontèrent alors la Tour Sud en songeant que le lendemain était un lundi, et qu'il allait falloir se remettre au travail, que les vacances de Noël étaient terminées. Katia monta rapidement Gabriel dans sa chambre à elle où il avait son berceau, et Harry et Drago profitèrent encore d'un moment tranquille dans le salon rond, près de la cheminée.

— Cette journée était super, dit Drago au bout d'un moment. C'était très gentil à Hermione de faire l'anniversaire de Gabriel chez elle, même s'il n'est pas vraiment né en janvier mais plutôt en novembre...

Harry haussa les épaules.

— Peu importe, dit-il avec un sourire. Tout est rentré dans l'ordre, nous avons récupéré notre enfant, il est en parfaite santé malgré le fait qu'il soit issu d'une magie qui nous est inconnue, et nous allons continuer à nous en occuper et à veiller sur lui peu importe ce qui arrive.

— Et j'espère vivement qu'il ne va plus rien arriver parce que j'en ai sincèrement assez des péripéties qui me mettent le cœur et la tête à l'envers ! répliqua Malefoy en fronçant les sourcils.

Harry sourit. Ils échangèrent alors un long baiser et soudain, Harry sentit quelque chose en lui et repoussa Malefoy. Le blond le regarda, et sans un mot, ils quittèrent le canapé et montèrent directement dans la chambre du Serpentard en semant leurs vêtements en chemin...

— Messieurs Potter et Malefoy ne sont pas levés encore ?

Les professeurs regardèrent la longue table du petit-déjeuner et Lupin esquissa un sourire. Près de lui, Marina, sa compagne, une louve, comme lui, croisa son regard et montra les dents, amusée.

— J'aurais bien dit qu'ils étaient en train de faire des louveteaux, dit-elle en plissant le nez. Mais...

— Marina... dit McGonagall. Allons...

Elle sourit néanmoins et le couple concerné se montra soudain à l'entrée de la Grande Salle encore vide, vue l'heure matinale - les professeurs étant nombreux, ils aimaient bien prendre leur premier repas en silence -, et quand tous les regards se baraquèrent sur eux, Malefoy esquissa un sourire un peu gêné.

— Je crois qu'on est grillés, souffla-t-il.

Harry rigola, l'embrassa brièvement puis l'entraîna jusqu'à la grande table où il salua tout le monde comme si de rien n'était.

— Et nous sommes repartis pour une nouvelle année toute neuve, dit soudain McGonagall. En espérant qu'elle soit bien plus calme que les précédentes !

Elle leva sa tartine de confiture et les autres levèrent tartines ou bols avant que le petit-déjeuner ne continue en silence.

Harry observa les professeurs. Des vieux qu'il avait toujours vus, des nouveaux prêts à prendre la relève... Il hocha la tête, oui, une nouvelle année s'annonçait, une bonne année, une année heureuse, avec tous les gens qu'il aimait autour de lui. Discrètement, il glissa sa main dans celle de Malefoy qui lui sourit.

Oui, une bonne année.

FIN

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