Chapitre 26


Le samedi soir suivant, le château grouillait de chauve-souris, de fantômes qui riaient aux éclats et de citrouilles qui voletaient dans les airs. L'air était à la fête et les jeunes sorciers semblaient heureux.

Dans la Tour Sud, cependant, Harry faisait du rangement avant la soirée. Il avait accumulé tellement de bazar en seulement quatre ans qu'il se demandait parfois si ses affaires ne s'étaient pas dupliquées elles-mêmes.

Installé dans le canapé au rez-de-chaussée, Malefoy, lui, lisait un lourd livre à la couverture souple et, lui jetant un œil, une pile de journaux dans les bras, Harry haussa un sourcil.

— Qu'est-ce que tu lis, comme ça, depuis deux heures ? Ça a l'air super intéressant...

Malefoy jeta un œil par-dessus le livre puis le replia en coinçant son doigt à sa page et regarda la couverture.

— On me l'a prêté, dit-il. C'est un livre qu'un de mes ancêtres a écrit, tu sais, celui qui a fait un enfant à la place de sa femme ?

Harry plissa un œil puis opina.

— Ok, donc c'est un livre sur les hommes Vélane ?

— Oui et non, en fait, répondit le blond. Les hommes Vélanes n'existent pas, nous sommes des exceptions, moitié sorcier, moitié Vélane. Les Vélanes cherchent toujours un homme pour avoir des enfants, un Moldu, un Sorcier, un Mage, n'importe qui soit capable de les féconder. Les Vélanes disparaissent une fois enceintes et l'homme n'a plus aucun souvenir de ce qui s'est passé. Et en règle générale, les enfants sont tous des femelles.

— Tu es donc l'exception qui confirme la règle. Toi, ton père et cet ancêtre...

Malefoy inclina la tête.

— La toute première Vélane qui donné le jour à un garçon, l'a abandonné, dit-il. Elle ne pouvait pas disparaître avec lui, elle l'a donc laissé à son père, mais elle n'avait aucune idée qu'un peu de son ADN était dans ce bébé... Au final, cet ADN est en moi, des dizaines d'années plus tard, et pourtant, j'en sais aujourd'hui aussi peu que mes ancêtres à l'époque...

Un silence s'installa et le blond regarda la couverture du livre.

— J'ai repensé à ce que ce médecin m'a expliqué, Steller... dit-il alors.

— Hm ? Et donc ? demanda Harry, ayant repris son rangement.

— Donc, je pense qu'il ne sait pas vraiment de quoi il parle.

Le Gryffondor regarda son compagnon avec étonnement.

— Allons bon... Si je me souviens bien, tu avais l'air plutôt convaincu quand tu es rentré de Londres...

— Disons qu'il n'a pas tout à fait tort et qu'il connaît le sujet, mais il n'a jamais été confronté à une telle chose, ses paroles ne sont que des suppositions, dit Malefoy en soupirant. Il n'a peut-être même jamais rencontré une Vélane de sa vie...

— Sans doute mais il a étudié le sujet, donc j'imagine qu'il y du vrai dans ce qu'il t'a raconté. Dans ton livre, tu as les réponses à tes questions, sinon ?

— Oui et non...

Harry rentra le menton avec une grimace.

— Je sais, soupira le blond en se levant. Mais tu ne trouves pas ça bizarre que j'abrite en moi une créature... réelle ? Je veux dire, jusqu'à maintenant, je pensais que mon sang était mêlé à celui d'une Vélane, mais il n'en est rien, il y a bel et bien une autre « personne » avec moi dans ce corps, une personne qui a modifié ma physionomie et qui pourrait décider demain de me coller un polichinelle dans le tiroir...

Harry se retint de sourire. Il déposa ses journaux et alla prendre les mains de son compagnon.

— Même si je ne suis, a priori, pas concerné, j'ai bien réfléchi à la façon dont un bébé pourrait se loger dans ton corps, dit-il en l'entraînant sur le canapé. En regardant attentivement les radios que tu as ramenées, j'ai bien constaté qu'il y avait de la place en hauteur dans cette poche que tu as, mais en épaisseur ? Tu n'es pas bien épais – je ne critique pas ton corps, pas du tout – mais comment un bébé pourrait grandir en toi en ne se développant qu'en hauteur ? Je ne suis pas inculte sur les choses de la nature, j'ai déjà vu des dessins en coupe du ventre d'une femme enceinte et on voit bien le bébé installé face vers l'extérieur ou l'intérieur, les bras et les jambes repliés contre lui... Ça m'a mis la puce à l'oreille quand tu m'as dit que Steller avait dit que ton physique ne changerait pas durant la grossesse. Tu seras bien obligé de grossir un peu quand même...

Harry se tut un instant, regardant Drago puis il ajouta :

— Le bébé, en grandissant, poussera au fur et à mesure tes organes internes contre tes parois de ton abdomen, mais au bout d'un moment, quand tout sera plaqué contre les bords, il faudra bien que l'enfant continue de grandir... Il faudra bien qu'il continue à pousser les murs de sa maison...

— Je vois où tu veux en venir, dit Drago. Tu penses que si mes gènes se déclenchent, je vais voir mon ventre s'arrondir au fil des mois ?

— J'en suis persuadé. C'est physiquement impossible que tu restes comme tu es maintenant, avec ce ventre parfaitement plat et cette taille de guêpe, pendant toute la durée de cette grossesse magique, dit Harry en secouant la tête. Je ne pense pas que tu vas grossir autant qu'une femme mais suffisamment pour que le bébé ait la place de grandir sans problèmes. Je ne suis pas un expert dans ce domaine, en Vélanes et demi-Vélanes, ni même en bébés, mais c'est ce que je crois...

Malefoy opina lentement en pinçant la bouche. Il soupira ensuite, prit le livre sur la table basse et le regarda.

— Ça m'est égal de grossir ou pas, dit-il. L'essentiel c'est que si jamais mes gènes se déclenchent, que ce bébé aille bien jusqu'à sa naissance, peu importe après combien de semaines je l'aurai porté.

Un silence s'installa alors et Malefoy déposa le livre et regarda son compagnon.

— Quoi ? demanda Harry en haussant un sourcil.

— Et si, avant de parler d'un éventuel bébé magique, on discutait un peu de notre mariage ? demanda Malefoy avec un sourire en coin.

Harry rigola et hocha la tête.

— On y arrivera, dit-il. C'est pressé ?

Malefoy s'adossa contre le canapé, les bras sur le dossier.

— Non, dit-il. Après tout, ce ne sont que des vœux et un serment de fidélité...

— Ce que je suis déjà, répondit Harry en retournant à son bureau. Fidèle.

Malefoy sourit. Il reprit alors le livre et Harry secoua la tête en retournant à son rangement, profitant du samedi avant d'aller passer la soirée à fêter Halloween, d'abord avec les élèves puis, une fois ceux-ci couchés, avec les professeurs, et enfin, avec son amant...

Le lendemain dimanche, Harry se réveilla seul dans le grand lit aux couleurs de Gryffondor. Depuis leur voyage au Japon, les deux amoureux passaient le plus de possible ensemble, à consommer leur amour, et Harry s'était demandé à plusieurs reprises pourquoi ils n'avaient couché ensemble que deux fois avant cela...

Se tournant sur le flanc, le Gryffondor découvrit un mot sur l'oreiller de son amant et le déchiffra difficilement sans ses lunettes. Le papier collé contre son nez ou peu s'en fallait, il finit par comprendre que le Serpentard était allé en ville pour faire quelques emplettes et qu'il attendait de lui qu'il le retrouve à Londres pour le déjeuner.

Harry trouva étrange qu'il ne l'ait pas réveillé pour qu'ils y aillent ensemble, mais il prit le bon côté de la chose et décida de faire une grasse matinée, une fois n'est pas coutume...

Un peu plus loin dans le château, Ron attendait qu'on lui ouvre la porte du bureau de Dumbledore. Quand le vieil homme répondit, le rouquin poussa la lourde porte et chercha l'homme des yeux.

— Professeur Dumbledore, dit-il. Tenez, le professeur Lupin m'a demandé de vous monter... ces livres.

Le jeune homme venait de voir son directeur juché sur une haute échelle posée contre la bibliothèque.

— Merci, Ron, pose-ça là, dit le vieux Directeur en lui un coup d'œil rapide.

— Sans vous manquer de respect, professeur, dit Ron. Vous ne devriez pas monter sur une échelle à votre âge... Surtout aussi haute...

— À mon âge ? s'étonna Dumbledore avec un sourire. Je n'ai jamais que deux cent ans...

Ron ouvrit la bouche d'un air surprit puis il bafouilla quelque chose et Dumbledore sourit.

— Je ne suis encore en bonne forme pour mon âge. Voyez...

Et sur ce, il sauta lestement de l'échelle et sourit à Ron qui ferma la bouche.

— Au fait, dit Ron en reprenant ses esprits. J'ai reçu un message d'Hermione ce matin...

— Ah bon ? Elle n'est pas partie que mercredi... Et elle rentre demain, logiquement. Que voulait-elle ?

— Je ne sais, pas, professeur, dit Ron. Elle ne le dit pas dans sa lettre... Elle me dit juste que tout va bien, qu'elle a retrouvé l'Alexandre qu'elle avait laissé et qu'elle va bien. Elle ne dit même pas qu'elle rentre demain...

— Peut-être qu'elle désire prolonger ses vacances ?

— Je ne sais pas, je ne suis pas dans sa tête, mais honnêtement, j'en doute, Hermione n'aime pas les vacances, vous le savez aussi bien que moi.

Dumbledore sourit puis Ron le quitta et le vieux sorcier se plongea dans un épais livre relié de soie.

Dans l'après-midi, alors qu'une bonne partie des professeurs profitaient de ce qui restait de leur dimanche, Harry et Malefoy, eux, venaient de rentrer de Londres. Harry avait rejoint le Serpentard pour le déjeune et ils avaient fait quelques emplettes.

Alors qu'il rangeait ses courses, Harry avisa un sac en tissu dans son armoire, dans sa chambre, et le tira, étonné.

— Qu'est-ce que c'est... Oh ! Les cadeaux ! Drago !

Il y eut un bruit à l'étage, dans la chambre du Serpentard, puis il passa la tête par la trappe.

— Regarde, chéri, j'ai retrouvé les cadeaux qu'on a ramené du Japon...

Malefoy haussa les sourcils et descendit.

— Je les avait complètement oubliés, avec toute cette histoire avec Hermione, dit le blond en regardant dans le sac. On va les leur donner ?

— Maintenant ?

— Il reste encore quelques heures avant que le week-end se termine, alors pourquoi pas ? On n'aura pas le temps après...

— Ok, va pour maintenant, alors. Mais... Si on rassemble les profs... On n'a pas de cadeau pour tout le monde...

Malefoy haussa les épaules.

— On va chez Dumbledore et on convoque ceux qui ont des cadeaux, dit-il en prenant le sac. Aller, viens.

Harry ouvrit la bouche puis la referma et suivit son compagnon sans trop avoir le choix.

— Tout le monde est là ?

— Potter, c'est quoi cette plaisanterie ? grogna Rogue en croisant les bras.

— Ce n'est pas une plaisanterie, dit Harry en posant le sac en tissu sur un guéridon.

Il jeta un regard à Malefoy puis ouvrit le sac.

— En fait, dit-il en prenant un paquet au hasard. Quand nous étions au Japon, Drago et moi, nous avons fait quelques achats et... je viens de les retrouver.

Il retourna le paquet et sourit.

— Tenez, professeur Dumbledore... dit-il en tendant un paquet d'une forme étrange au directeur.

— Pour moi ? s'étonna Dumbledore en prenant le paquet. Il ne fallait pas, Harry, voyons...

Harry tendit ensuite un paquet à Hagrid qui le prit en souriant largement sous son épaisse barbe tout en remerciant Harry.

— Tenez, professeur Lupin... Voici pour vous, professeur McGonagall... Et ceci, c'est pour toi Ron... Voilà pour vous, professeur Trelawney... Ça, c'est pour vous, professeur Sinistra...

Il prit ensuite un paquet et se tourna vers Rogue en disant :

— Et voici pour vous, professeur Rogue.

— Pour moi ? grogna Rogue en prenant le paquet, surprit. Il ne fallait pas...

Dumbledore sourit alors puis entreprit de déballer son cadeau. Il ouvrit la bouche quand il découvrit une magnifique représentation de Poudlard, tout en cristal, sous une cloche en verre.

— Merci Harry... dit-il en manipulant la réplique avec délicatesse. C'est magnifique...

— Oh Harry ! s'exclama alors Ron en découvrant son cadeau. Un mini-stade de Quidditch ! C'est superbe !

Il sourit largement en regardant le mini-stade de Quidditch en bois qu'il tenait précautionneusement dans ses mains. Des petits joueurs étaient rangés dans une boîte en bois accrochée au stade et Harry en prit un et le déposa au centre du mini stade. Aussitôt, le petit joueur en bois s'envola et se mit à tourner autour du stade. Ron était aux anges.

— Bien sûr, j'ai dû peindre les couleurs de nos maisons sur les gradins et je me suis bien amusé, dit Harry en souriant.

— Monsieur Potter... dit alors, McGonagall. C'est trop, il ne fallait pas...

Harry regarda McGonagall qui faisait tourner dans ses mains une montre à gousset en or avec un rubis incrusté sur le dessus ou était élégamment gravé « M. McGonagall, Directrice de Gryffondor » en cercle autour de la montre.

— Ça m'a fait plaisir, répondit Harry.

Il jeta alors un coup d'œil à Rogue qui regardait son cadeau posé sur sa main. Le professeur de Potion leva les yeux et Harry pu largement lire dans ses yeux habituellement froids que le cadeau lui allait droit au cœur. Harry sourit puis il regarda le bec-bunsen en émeraude qui étincelait sous les chandelles volantes. De la fumée blanche tournoyait à l'intérieur et parfois, s'échappait par l'extrémité du long tuyau enroulé qui allongeait l'objet vers le haut, se terminant avec une tête de serpent aux yeux rouges et à la gueule ouverte, laissant voir de longs crocs.

— Votre cadeaux vous plaisent-il à tous ? demanda alors Harry en se tournant vers ses amis.

— Oh oui Monsieur Potter, dit Trelawney en regardant la boule de cristal miniature emprisonnée dans une cage de métal aux volutes gracieuses et incrustées de pierres précieuses. C'est très gentil...

— Oui, très, dit Sinistra en levant un globe de la taille d'un poing au niveau de ses yeux. Cette représentation du système solaire et de bon nombre de ses étoiles est tout simplement magnifique. Merci Potter.

Harry regarda Lupin qui lui sourit en regardant le loup en argent massif qu'il tenait à la main puis Dumbledore posa délicatement son cadeau sur le bureau devant lui et regarda tout le monde.

Le dîner venait de se terminer et Harry et Malefoy étaient dehors, à profiter de l'air frais en compagnie de Ron. La présence d'Hermione était manquante et cela leur faisait tout drôle de n'être que trois depuis bientôt une semaine.

— J'ai reçu une lettre d'Hermione, ce matin, dit alors Ron. Elle dit juste qu'elle va bien et qu'elle a retrouvé l'Alexandre qu'elle avait laissé, mais elle ne dit sur son retour demain, c'est normal, à votre avis ?

Harry et Drago se regardèrent et le brun haussa les épaules.

— Elle doit penser que c'est évident qu'elle rentre demain, donc elle n'en parle pas, dit-il. En tous cas, si l'effacement des souvenirs d'Alexandre a fonctionné, c'est une bonne chose, ils vont pouvoir se retrouver et enfin se marier.

Malefoy plissa le nez.

— Moi ça me dérange, tout ça, dit-il. Pas sa grossesse et tout le bazar, je suis passé au-dessus, non c'est le fait qu'Alexandre ait été consentant pour qu'elle lui efface quelques souvenirs et les remplace par des suggestions ciblées.

— Pourquoi ça te dérange ? demanda Ron. C'est... presque la suite logique des choses, tu ne crois pas ? Je veux dire, elle est amoureuse de lui, et le fait d'avoir rompu l'a poussée dans les bras de ton père... Maintenant qu'ils sont de nouveau ensemble, il n'y a plus aucun risque qu'elle retourne voir ailleurs.

— De toute façon, dit Harry. Je pense que cette histoire lui a servi de leçon. Je reconnais Hermione dans le fait de ne pas s'être débarrassée de ce bébé, elle a toujours voulu fonder une famille, souvenez-vous, et je pense que faire élever ce bébé par Alexandre puis ensuite le confier à Lucius pour parfaire son éducation et faire du petit Moldu qu'il sera, un bon sorcier... Je pense que c'est ce qu'il y avait de mieux à faire. Et puis, Alexandre a compris ce qu'on lui proposait, il l'a écrit noir sur blanc, il a signé la lettre...

Malefoy pinça la bouche puis inspira et hocha la tête.

— On verra dans dix ans comment se passe le retour des souvenirs, dit-il.

— Tu ne dois pas t'inquiéter pour ça, elle s'en sortira, comme elle l'a toujours fait, dit Harry en posant une main sur son épaule.

Le blond pinça la bouche. Soudain il fronça les sourcils et s'accrocha au bras de Harry.

— Hé... dit Ron. Ça va, Malefoy ?

— Chéri... ?

— Fais-le s'asseoir, dit alors Ron.

Le blond leva la main.

— Non, ça va... C'est passé, dit-il.

— Tu as eu un malaise ? demanda Harry.

— Juste la tête qui tourne, comme quand on se lèvre trop vite... Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive depuis qu'on est rentrés de vacances, je dois couver un truc.

— Demain, tu iras voir Pomfresh, tu as peut-être ramené quelque chose du Japon, dit Ron en fronçant les sourcils. Faudrait pas que tu le refiles aux gosses...

Malefoy lui jeta un regard dur puis Harry lui prit le bras et décida de le ramener chez eux. Ron se retrouva alors seul et rentra dans le château. Il tomba sur Rogue et McGonagall dans le hall d'entrée et se proposa pour une inspection nocturne.

— Vous pouvez venir, pas de soucis, Monsieur Weasley, dit la vieille sorcière. Où sont Potter et Malefoy ?

— Rentrés, Malefoy a eu un petit étourdissement tout à l'heure, il pense couver quelque chose.

— Ah ? Est-il allé voir Pomfresh ?

— Demain, répondit le rouquin. Il est un peu tard pour aller à l'Infirmerie maintenant.

McGonagall regarda l'heure sur la belle montre de gousset offerte par Harry, ce qui tira un sourire à Ron, puis elle opina.

— Oui. Allons-y, d'ailleurs, dit-elle.

— Nous ne sommes que trois ?

— Pour cet étage, oui, les autres sont déjà partis, répondit Rogue.

— Ah, bien. À tout à l'heure, alors.

Les deux adultes hochèrent la tête puis Ron tira sa baguette magique et s'éloigna des deux professeurs en l'allumant.

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