Chapitre 20


En ce dimanche matin, donc, il transplana au 4 Privet Drive mais trouva porte close quand il alla sonner chez son oncle et sa tante. Pas de chien pour aboyer, volets fermés.

Étrange... songea Harry en contournant la maison.

Il ne trouva personne derrière et revint devant. Avisant la maison voisine, il travers la route et alla y sonner. Une vieille femme vint lui ouvrir.

— Bonjour, madame, je suis Harry, le neveu de Monsieur Dursley... dit-il. Savez-vous où ils sont allés ?

— Ho ! C'est toi ? s'exclama la vieille femme. Cela fait des années que je ne t'ai plus vu ! Comme tu as changé !

— Je sais, madame, j'ai quitté Londres il y a une dizaine d'années environ... pour une école privée...

La vieille femme fronça les sourcils, se demandant quel âge pouvait bien avoir Harry. Elle l'avait vu tout petit jouer avec Dudley et puis un jour, elle ne l'avait plus vu. Elle comprenait mieux maintenant. Ses voisins avaient préféré le coller dans une école privée sans doute très loin de Londres pour ne plus avoir ce neveu orphelin dans les pattes...

— Excusez-moi de vous déranger, mais savez-vous où sont les Dursley ? redemanda alors Harry. Je n'ai pas prévenu que je venais mais je pensai les trouver chez eux...

La vieille femme regarda la maison puis opina lentement.

— Ils sont partis il y a deux jours, dit-elle. Ils m'ont laissé les clefs en me disant d'aller arroser les plantes et récupérer le courrier...

— Ah bon ? Ils ne m'en n'ont rien dit pourtant... Savez quand ils reviennent ?

La vieille femme fit alors volte-face et rentra dans la maison. Elle revint quelques secondes plus tard et tendit une lettre à Harry.

— Ils m'ont dit de te donner cela si tu venais les voir... Tiens... C'est Pétunia qui me l'a donnée. Tout est sûrement expliqué là-dedans...

— Je vous remercie, madame, dit Harry en regardant la lettre. Je ne vais pas vous déranger plus longtemps dans ce cas...

La vieille femme sourit puis Harry lui souhaita une bonne journée et il s'éloigna dans la rue. Quand la porte de la maison se fut refermée, il ouvrit l'enveloppe et en sortit une courte lettre écrite de la main de Pétunia.

Cher Harry » lut-il. Vernon et moi sommes partis à Dublin pour une semaine. Nous emmenons Black et laissons les clefs à la voisine d'en face pour qu'elle vienne s'occuper des fleurs et de la maison. Nous rentrerons sûrement dimanche, peut-être lundi matin, cela dépendra de notre avion. Voilà, tu sais où nous sommes à présent. Bonne semaine, Harry. Pétunia et Vernon.

Harry replia la lettre puis il dit :

— Bien, ainsi je sais qu'ils arrivent enfin à mettre Dudley de côté... S'ils commencent à partir en voyage, c'est que leur moral remonte. C'est bien.

Et sur ce, il transplana jusqu'au Chemin de Traverse, décidant d'y passer la matinée pour faire quelques emplettes personnelles, dont un cadeau pour Drago, dont l'anniversaire était au mois de juin, mais pour qui il n'avait absolument aucune idée...

Au château, Drago remontait à la Tour Sud après le petit-déjeuner quand il entendit des voix dans un couloir perpendiculaire. S'approchant, il risqua un œil dans le couloir et il découvrit Hermione en grande discussion avec Dumbledore.

— Bonjour ! s'exclama Drago en se montrant.

Les deux sorciers se turent instantanément et Dumbledore se tourna vers Malefoy.

— Bonjour Drago...

— J'interromps quelque chose ? demanda alors le blond en regardant Hermione.

Il tenta de capter le regard de la Gryffondor mais celle-ci semblait s'obstiner à l'éviter.

— Hermione ?

— Laisse, dit alors Dumbledore. Mademoiselle est fâchée...

— Je ne suis pas fâchée, Monsieur, répliqua Hermione. Je suis juste en colère...

— C'est bien ce que je dis, dit Dumbledore en haussant les épaules. En fait, ajouta-t-il en voyant le regard interrogateur du Serpentard. Miss Granger ne veut pas prendre la semaine de vacances que je lui offre. Elle est épuisée mais elle tient absolument à rester ici...

— Hermione, dit alors Drago. Le professeur Dumbledore a raison... Tu travailles trop... Tous les soirs je sais que tu restes à la bibliothèque jusqu'à minuit sinon plus pour faire les cours de McGonagall... Lève le pied.

— Et moi j'ai dit non ! Je ne veux pas prendre de vacances et je ne me sens pas fatiguée.

— Granger !

Surprise, la jeune Gryffondor se retourna vers Malefoy et celui-ci dit :

— Que diront les élèves s'ils savaient que tu refuses d'obéir à un professeur ? Toi, la meilleure élève que Poudlard ait connu ?

— Mais je... dit Hermione en décroisant les bras. Et mes élèves ? Et le professeur McGonagall, hein ? Qui va lui préparer ses cours, qui va mettre en place les salles, qui va...

Dumbledore leva une main et la jeune femme se tut.

— Minerva saura très bien s'occuper de ses élèves sans toi pendant une malheureuse petite semaine, répondit-il. Alors maintenant, tu me fais plaisir et tu vas rentrer chez toi pour une semaine. Tu vas te reposer et interdiction d'ouvrir un bouquin de cours !

Hermione regarda Dumbledore puis elle détourna la tête et fixa obstinément le mur.

— Granger... dit Drago sur un ton suppliant en posant ses mains sur ses bras. Aller, fait ça pour nous. Si ce n'est pas pour le professeur Dumbledore, fait le au moins pour Weasley, Harry et moi... Hein ? A ce train-là, tu vas craquer avant la fin de l'année... Et il ne reste que deux mois... Deux petits mois mais les plus importants de l'année.

— La fin de l'année... dit Hermione. Parlons-en. Elle arrive justement. Avec le professeur McGonagall, nous avons tous les examens de Métamorphose à préparer et vous me conseillez de prendre des vacances... Quelle ironie !

Elle jura entre ses dents et croisa les bras.

— Hermione...

Hermione regarda alors les deux sorciers devant elle et grimaça. Elle lâcha ensuite un profond soupira et leva les mains en signe d'abandon.

— Très bien... Ça va, je vais les prendre ces vacances. Puisque « c'est pour mon bien » !

Elle regarda alors Dumbledore et fronça les sourcils. Dumbledore lui sourit doucement et la jeune femme se détendit.

— Allez chercher vos affaires, miss Granger, dit alors Dumbledore. Vous viendrez ensuite me trouver pour signer le registre des absences de professeurs... et vous rentrerez chez vous via ma cheminée.

Hermione eut un mince sourire résigné puis elle fit volte-face et s'éloigna.

— Merci Drago, dit alors Dumbledore en la regardant s'éloigner. Ton intervention a été miraculeuse. Je me voyais déjà en train d'appeler son petit-ami pour qu'il vienne la chercher lui-même...

— Les femmes ne peuvent me résister, dit ironiquement Drago en haussant les épaules.

Dumbledore haussa un sourcil et sourit, amusé.

— Attention, Drago. Harry est quelqu'un de jaloux...

— Qu'insinuez-vous, professeur ? demanda Drago.

— Moi ? Rien...

Et il croisa les doigts et regarda le plafond comme s'il ne l'avait encore jamais vu. Regardant Drago du coin de l'œil, il lui sourit.

— Bien, je retourne à mon bureau maintenant... dit-il en se détournant. Bonne journée, mon garçon...

Malefoy hocha la tête, un rictus amusé tordant sa bouche, puis il regarda Dumbledore s'en aller en sifflotant et, reprit son chemin pour la Tour Sud.

Hermione ne prit que peu d'affaires pour ses vacances, ayant la majorité de ses vêtements chez elle. Son sac sur l'épaule, elle se rendit au bureau de Dumbledore comme promis et se laissa porter par le Phénix d'or. Elle n'eut pas besoin de frapper à la porte qu'elle s'ouvrit toute seule et Hermione découvrit Dumbledore derrière son bureau, en train de lire un gros manuscrit relié d'argent.

— Approche, lui dit-il.

Un livre sortit d'une étagère et vint se poser ouvert devant Hermione.

— Signe donc en bas de la page et met la date, s'il te plait... dit le vieux sorcier.

— Vous lisez quoi, Monsieur ? demanda Hermione en prenant la plume de Phénix qui vint flotter vers elle.

— Oh, un livre sur les Vélanes, répondit Dumbledore en levant les yeux et en regardant Hermione. Ces créatures mystérieuses m'ont toujours fasciné et je dois dire qu'elles sont, ma foi, très intéressantes.

— Vu la façon dont vous dévorez ce livre, je n'en doute pas, dit Hermione avec un sourire. Pourrais-vous l'emprunter quand vous l'aurez fini ?

— Mais bien sûr, dit Dumbledore en souriant. Si je le fini cette semaine, je te le ferais parvenir par hibou chez toi sinon tu l'auras dans ton casier la semaine prochaine.

Hermione sourit puis signa et, rendant la plume, elle soupira.

— Professeur ?

Dumbledore leva les yeux par-dessus ses lunettes en demi-lune.

— Je voulais m'excuser pour l'entêtement dont j'ai fait preuve tout à l'heure... Ce n'est pas mon style d'être bornée de cette manière.

— Ce n'est pas grave, dit Dumbledore avec un sourire. C'est oublié.

— À bien y réfléchir, ces vacances me feront du bien et je pourrais revoir Alexandre, vous avez raison. Comme ça, je pourrais ensuite me concentrer à fond sur les examens du mois de juin.

Dumbledore sourit une nouvelle fois puis il souhaita une bonne semaine à la Gryffondor qui s'engouffra dans la cheminée toute proche. Mais elle ne rentra cependant pas tout de suite chez elle. Du moins si, mais elle se contenta de déposer ses affaires chez elle, de se changer, et elle transplana sur le Chemin de Traverse.

Dans l'allée marchande sorcière, cependant, Harry se baladait, les mains dans les poches. Il s'était acheté un petit cornet de bonbons – déjà vide – et de la nourriture pour Naoko. Maintenant, il observait les vêtements dans la boutique de Madame Guipure. Il avait réalisé quelques jours en arrière qu'il avait cruellement besoin de nouveaux pantalons, certains étant parfois tachés de substances qui ne partaient même pas sous la magie des Elfes de Maison. La faute à Lupin et ses cours tous aussi bizarres les uns que les autres...

Ignorant que le compagnon de son fils était lui aussi à flâner sur le Chemin de Traverse, Lucius Malefoy, déambulait paisiblement, allant de boutiques en boutiques, cherchant sa femme sans vraiment la chercher après l'avoir laissée à Gringotts quelques heures plus tôt. Il l'imaginait dans une de ces boutiques de vêtements de luxe en train d'essayer robes et chaussures hors de prix, mais il s'en fichait. Du moment qu'elle était heureuse, c'était l'essentiel.

Quand dix heures sonnèrent, et sentant un creux dans son estomac, il s'attabla à un petit restaurant et commanda une boisson et la sirota tranquillement en regardant les sorciers défiler devant lui sans prêter attention au regard en biais de certains.

Non loin de là, Hermione venait d'apparaître sur l'une des aires de transplanages prévues à cet effet près du Chaudron Baveur. Elle l'avait à peine quittée qu'une autre personne apparut en la faisant sursauter. La jeune femme déchiffra alors la pancarte près d'elle et grimaça. Le stationnement sur l'aire de transplanage était limité à cinq secondes...

S'éloignant, la jeune femme était bien décidée à profiter de ses vacances forcées. Alexandre ne rentrerait du travail que le soir, elle avait donc toute la journée pour flâner et dépenser un peu d'argent.

Comme elle longeait un restaurant, elle reconnut immédiatement la longue coiffure de Monsieur Malefoy qui lui tournait le dos et, intriguée, elle s'approcha. Elle n'avait pas revu l'homme depuis que Narcissa et lui avaient tenté de ramener leur fils chez eux, avec un cuisant échec.

Contournant la table, la jeune femme attendit et lorsque l'homme leva les yeux pour voir qui lui cachait le soleil, il haussa les sourcils.

— Miss Granger ! Quel bon vent vous amène sur le Chemin de Traverse ? Asseyez-vous, je vous en prie... N'avez-vous pas de cours à préparer en ce magnifique dimanche ?

— Non, répondit Hermione en levant le bras pour demander un serveur. À partir de maintenant je suis en vacances pour une semaine, ajouta-t-elle. Vacances forcées, bien entendu, car je ne suis pas du genre à prendre des vacances alors que je peux profiter des vacances scolaires...

Un serveur vint alors et elle commanda une Bierraubeurre fraîche puis ajouta :

— Dumbledore et Drago ont insisté pour que je prenne une semaine de vacances, moi Hermione Granger ! Non mais franchement... Ceci dit, je dois bien admettre que ce travail m'épuise, mais je suis comme ça et...

La jeune femme se tut brusquement et regarda alors l'homme ne face d'elle.

— Que faites-vous ici, d'ailleurs ?

— J'attends ma chère épouse qui a décidé de faire les boutiques un dimanche matin alors que la moitié de Londres semble avoir décidé de venir sur le Chemin de Traverse, répondit Lucius d'une seule traite.

Hermione haussa un sourcil.

— Eh bien... Vous semblez adorer faire du shopping...

— Comme la majorité des époux, j'abhorre le shopping avec ma femme, répondit Lucius en grimaçant. Heureusement pour moi, en tant que sorcière, il lui faut juste un grand sac, pas besoin de porteur... Je me contente de l'amener ici et de la ramener ensuite à la maison quand elle a terminé de dévaliser les boutiques...

Hermione sourit puis ils changèrent de discussion et quand Narcissa se montra, deux bonnes heures plus tard, passée la surprise de voir son mari discuter avec Hermione, elle tenta de l'inviter à déjeuner mais la Gryffondor refusa habilement en prétextant devoir rentrer pour préparer le repas de son compagnon.

Narcissa n'insista pas et, alors que son mari et elle allaient partir, la femme se souvint qu'elle avait oublié de passer chez le teinturier. Elle tourna donc les talons et son mari soupira profondément.

— Bon, elle en a pour encore au moins une heure, dit-il. Et si nous allions marcher un peu, vous et moi ?

— Vous et moi ? Vous ne craignez pas de croiser quelque connaissance ?

Malefoy Senior haussa les épaules et Hermione esquissa un sourire.

— Allons dans le monde Moldu, dit-elle alors. Je suis certaine que vous n'avez jamais déambulé sur les bords de la Tamise !

Lucius haussa les sourcils puis soupira et inclina la tête. Il présenta son bras à la jeune femme et tous deux transplanèrent non loin des bords de la Tamise, sur un quai, en effrayant au passage les canards.

— Que c'est bruyant, nota immédiatement Lucius. Ces autos m'ont toujours agacé, je ne sais pas comment font les Moldus pour le supporter à longueur de journée. Et quelle puanteur !

— Ils n'ont pas de pouvoirs magiques donc ils se débrouillent autrement pour se déplacer et pour vivre, tout simplement, répondit Hermione en haussant les épaules. Et quand ils en ont assez de la pollution et de bruit, ils partent en vacances à la campagne ou la plage. Puis ils reviennent travailler et rebelote...

— La vie de Moldu est en fin de compte très proche de la nôtre, dit Lucius en regardant autour de lui. Si ce n'est qu'ils doivent palier à l'absence de magie, ils font quasiment la même chose que nous dans une journée.

— Métro, boulot, dodo, dit Hermione avec un sourire.

Lucius pencha la tête et lui sourit doucement. La jeune femme lui fit miroir et ils reprirent leur promenade.

Lucius posait beaucoup de questions sur tel ou tel objet, et Hermione lui répondait aussi fidèlement que possible, mais parfois, elle séchait et cela faisait rire l'homme blond qui, en bon sorcier, pensait que tous les sorciers issus de Moldus et ayant, en plus, été élevés chez eux, savaient tout sur leur monde.

— Il y a beaucoup de choses que j'ignore sur ce monde, répondit Hermione après une énième question qui la laissa sans réponse. Je connais tout sur tout en ce qui concerne la magie et toutes ses branches, mais pour le monde Moldu, j'avoue que je m'en suis désintéressée dès l'instant où j'ai découvert Poudlard...

Amusé, Lucius observa la jeune femme à la dérobée et les paroles de son ami, Steller, lui revinrent brusquement en mémoire. Depuis qu'il avait été à St-Mangouste avec son fils, Lucius avait renoué le contact avec son ami Mangemort et dans ses lettres, il avait raconté en détail l'expédition sur l'Île de Fair, avec qui il y avait été, etc. En entendant parler d'Hermione, Steller avait alors changé de ton dans ses lettres et Lucius avait rapidement compris que son ami lui demandait si cette jeune sorcière était devenue sa maîtresse ou non. L'homme blond avait cessé de correspondre avec Steller pendant plusieurs jours après ça, perturbé par les révélations de son ami qui avait conclu, rien qu'en lisant les lettres de Lucius, qu'il en avait après Hermione.

— Miss Granger... ?

Hermione s'arrêta de marcher et interrogea l'homme du regard. Il haussa les épaules.

— Non, dit-il. Ce n'est pas important...

Hermione grimaça puis regarda sa montre et annonça qu'il était l'heure de rentrer pour elle. Lucius opina lentement et quand la jeune femme posa sa main sur son bras en lui décochant un sourire, il en éprouva un violent frisson mais le réprima. Hermione s'éloigna alors en marchant, les mains dans les poches de sa veste, et s'engouffra dans une bouche de métro. Lucius resta un moment sans bouger avant de transplaner, perturbé.

La journée s'achevait à Poudlard et Harry, rentré du Chemin de Traverse sans avoir croisé ni Narcissa, ni Hermione, ni Lucius, mais sans cadeau d'anniversaire pour son compagnon, avait décidé, après le déjeuner, de faire une longue sieste. Il était donc près de seize heures quand Malefoy, rentrant du match de Quidditch auquel il avait assisté au milieu des professeurs, alla le réveiller.

— Harry ? Tu es toujours couché, chéri ? demanda Drago en entrant dans la chambre du Gryffondor. Harry... Aller debout marmotte, tu as dormi tout l'après-midi !

Harry grogna et se tourna dans son lit.

— Aller, debout, dit Drago en tirant les rideaux de velours rouge. Tu as dormi pendant une heure et demie et si tu dors encore, tu vas être en retard à tes cours...

— On est dimanche, il n'y a pas cours... marmonna le Gryffondor.

Harry se tourna de nouveau, sur le dos, cette fois-ci et Drago s'approcha du lit. Il s'y assit et, se penchant sur le Gryffondor, il l'embrassa doucement. Harry lui rendit le baiser le temps d'une minute et sourit ensuite quand le blond recula.

— Tu es réveillé à présent ? demanda-t-il.

— J'ai plus envie de toi que de lever maintenant, avoua Harry en se frottant le visage. Punaise, j'ai bien dormi, moi !

Malefoy rigola, l'embrassa une dernière fois puis lui demanda de se lever, qu'il était bientôt l'heure du thé et qu'il n'était pas question qu'il le prenne au lit.

À Londres, cependant, dans un petit quartier tranquille, Hermione était en vue de sa maison. Ou plutôt de celle d'Alexandre. Elle s'était installée avec lui quand leur relation avait commencé à être sérieuse et depuis, c'était tout autant sa maison.

— Alex ! C'est moi ! s'exclama la jeune femme en poussant la porte. Tu es là ?

Il n'y eut pas de réponse et Hermione, posant sa cape de sorcière sur le porte-manteau, monta à l'étage pour se rafraîchir un peu tellement il faisait chaud. Elle redescendit un peu plus tard, après avoir finalement pris une bonne douche, vêtue d'un jean bleu et d'un chemisier rouge sang.

Inspectant la maison, elle remarqua qu'elle était très bien entretenue et, depuis trois ans qu'elle était en couple avec Alexandre, elle n'avait jamais eu à lui reprocher la tenue de la maison, que ce soit la leur ou son appartement à lui quand ils vivaient encore chacun chez eux.

Voyant que l'heure du thé était passée et que celle du dîner approchait, elle décida de faire un bon petit repas pour eux deux et de lui faire la surprise.

Le jeune homme rentra bien après la tombée de la nuit et quelle ne fut pas sa surprise en trouvant Hermione assise dans le sofa devant la télévision, en train de regarder le journal TV du soir.

— Qu'est-ce que tu fais là, Mione ? demanda-t-il en l'enlaçant tendrement par-dessus le dossier du sofa. Tu n'as pas envoyé de message...

Hermione se retourna et Alexandre vint s'asseoir à ses côtés. Il l'enlaça de nouveau et l'embrassa solidement, content de la revoir après des semaines sans visite.

— Tu ne peux pas savoir comme tu m'as manqué, ma chérie ! dit-il. Depuis Noël que je ne t'ai pas vue. Tu m'envoie bien des hiboux mais ce n'est pas pareil !

— À moi aussi tu m'as manqué, dit Hermione en l'embrassant de nouveau.

— Mais qu'est-ce que tu fais ici ? Ce n'est pourtant ni le week-end ni les vacances...

— Si, c'est les vacances, du moins pour moi ! dit Hermione en souriant. Le professeur Dumbledore m'a donné une semaine de vacances avec interdiction de refuser. Tu me connais, j'ai bien tenté de refuser mais une des amis a réussi à me faire changer d'avis et... me voilà ! Je suis à toi pour toute une semaine, mon amour !

Et elle l'embrassa. Ravi, Alexandre se leva soudain et, la prenant dans ses bras, il monta l'escalier jusqu'à leur chambre et ils passèrent une merveilleuse nuit très, très câline, faisant oublier à Hermione les frissons qu'elle avait éprouvé en se promenant avec Lucius dans Londres, à la fois si proche et si loin de cet homme qui l'intriguait plus qu'il ne l'effrayait, désormais.

Pendant quelques minutes, la Gryffondor avait même fugacement pensé à une possible relation entre eux mais il était marié et elle n'était pas ce genre de fille. Il n'empêche qu'elle y eût quand même pensé et que les regards que l'homme lui avait jetés tout au long de leur promenade, l'avaient plutôt déstabilisée...

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