Chapitre 13

Anastasia

 
_Vous voulez laquelle ?

 
La demoiselle de tout à l'heure me demande en me montrant les deux robes sublimes. La première elle est rouge avec une dentelle sur l'épaule gauche, une fente sur le côté gauche et très longue. Elle est très jolie. L'autre elle est noire. Celle-ci semble plus courte que l'autre, avec des dentelles simples. Après mûre réflexion, j'opte pour la rouge, elle est beaucoup plus jolie.

_Celle-là ! Je réponds en lui pointant du doigt la robe.

_Bon choix !

Je regarde autour de moi pour voir si Christian est parti, mais malheureusement pour moi non ! Il est dans le rayon des lingeries. Il touche un string rouge. Comment peut-il rester aussi normal alors qu'il est entrain de toucher cette lingerie ? N'est-il pas gêné des regards que lui lancent les femmes ? Certaines le regardent avec désir et envie, et d'autres bizarrement. Elles aussi doivent se demander ce qu'il fait dans ce rayon ou pourquoi il touche à cette lingerie. Depuis qu'il m'a traîné dans sa voiture, il m'a amené dans ce magasin. Heureusement que la demoiselle qui m'a accueillie dans l'entrée est très gentille, car je me serais sauvée depuis bien longtemps. La jeune femme à l'air d'avoir la vingtaine, des cheveux blonds et longs lui arrivent au milieu du dos, ses yeux sont noirs. Je trouve seulement que sa jupe est un peu trop courte pour venir travailler. En arrivant tout à l'heure, elle bougeait ses hanches devant les yeux de Christian, il n'avait même pas fait attention à elle. La pauvre, elle a dû se sentir mal à l'aise que sa petite technique pour attirer l'attention de cet homme ait échoué. Je reporte mon attention sur la jeune femme. Elle revient avec des chaussures noires, des talons d'au moins 20 centimètres pour être plus précise. Il est hors de question que je porte ces choses.

_Écoutez mademoiselle, euhhh Madison, commencé-je en lisant son prénom sur son collier. Vous n'aurez pas quelque chose qui mesure moins de 10 centimètres ?

 
_Elles ont quoi ses chaussures ? Intervient Christian

Je lui jette un vif regard, ce polo bleu lui va à ravir, il épouse parfaitement ses muscles, et ce jeans noir lui donne un air de prince charmant. Je ne prends même pas la peine de lui répondre. Je lui en veux toujours de m'avoir traîné ici. J'aurai été en train d'organiser le gala de charité à ce moment précis. Dans la voiture de Christian, j'avais appelé son père pour qu'il lui fasse entendre raison mais non ! Le père n'en fit rien, il avait même insisté en disant que "Christian a raison de faire ça". Un très bon patron ! Je rapporte mon attention sur la vendeuse, ses joues sont devenues cramoisies tout d'un coup. Oh mais, ça doit être la présence de Christian qui lui fait cet effet-là. Je comprends Christian, comment ne pas devenir un coureur, si toutes les femmes te convoitent. Elle a ses yeux qui brillent, je crois même apercevoir un peu de bave sur le coin de sa bouche.

_Tu as fini d'inspecter ce string ? Le nargué-je sans lui jeter un regard

_Non pas tout à fait ! Tu veux bien l'essayer, histoire de voir s’il te va, répond-il avec une voix rauque tout en passant un doigt sur le coin de sa bouche.

Il sait très bien que je déteste et que ça m'excite quand il me parle comme ça. Je crois bien que la vendeuse aussi est excitée, car elle n'arrête pas de gigoter.

_Euh...je...vais...vo...vous laisser...

Après ces quelques mots, elle part en courant. Je fronce les sourcils, c'est cette attitude là que Christian procure aux femmes ? Pathétique ! Je ressemble à Madison quand Christian est trop près de moi ? Oh non ! Je ne crois pas.

_Tu as choisi quoi ? Lance Christian après quelques minutes de silence.

_Allez demander à la vendeuse, elle vous trouve tout à fait à son goût. Toqué-je tout en m'adossant sur le fauteuil  je suis assise.

_Il va falloir qu'on reprenne nos vieux tutoiements car là j’en ai plus que marre que tu me vouvoies, ne serais-tu pas jalouse ? Rétorque-t-il en allant s'asseoir sur l'autre canapé en face du mien.

J'ignore sa question, me lève du fauteuil, et pars en direction de l'entrée de ce magasin. Moi ? Jalouse ? Non ! Jamais je ne laisserai mes émotions me contrôler. Avant même que je fasse deux pas, je sens une pression sur mon poignet. Il tire dessus, je me retrouve plaquée à son torse. Je lève un peu ma tête pour regarder son visage. C'était une grosse erreur, car je me retrouve ensorcelée par ses yeux bleu-vert. Je me rends subitement compte à ce moment que ses yeux sont d'une intensité terriblement excitante. Il a un petit rictus au coin des lèvres, ses cheveux sont un peu ébouriffés, je ne l'avais même pas remarqué avant. Ses lèvres sont rosées, j'ai une envie soudaine d'y goûter. Je descends mes yeux de son visage pour le laisser sur le peu de son corps que je peux voir. Je remarque surtout la position dans laquelle on se retrouve. Nos bassins sont assez proches, mes seins sont collés contre son torse, sa main n'a pas quitté mon poignet et son autre main est plaquée sur mes hanches. Je rougis tout en cachant mon visage dans son torse.

_Tu vois ? Je te fais de l'effet ce n'est plus un secret pour personne

À ces mots je rougis encore plus.

_Oseras-tu me regarder dans les yeux ?

J'essaie de calmer mes pulsations, lève en douceur ma tête pour le regarder. Il penche doucement sa tête et plaque ses lèvres sur les miennes, je sens une sensation dans mon ventre. Dans ce baiser, je transmets toute la haine que j'ai pour lui, car oui je le hais, je déteste le contrôle qu’il exerce sur moi, comme en ce moment. Il se décolle de moi, et me regarde dans les yeux. Je suis encore un peu secouée par ce baiser si fougueux, si haineux pour moi. Je peux enfin me retirer. Je jette un coup d'œil autour de nous, dans le magasin, il y'a un monsieur avec une casquette sur la tête, il a les cheveux blonds, il porte un sweat noir, il nous regarde. Il a dû certainement assister à la scène. Il a un appareil photo dans la main. C'est maintenant que tout devient clair dans ma tête. Christian ne m'a pas embrassé parce qu'il en avait envie, il l'a fait juste pour convaincre le journaliste. Il n'y a pas eu une seule fois où il m’a embrassé par pur plaisir tous ses baisers étaient pour les journalistes, et ma famille.

Chapitre corrigé par judithRMB

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