Partie II - Chapitre 24
Chapitre 24
- Les filles, il faut que je vous dise un truc.
Lily, plongée dans sa lecture, releva à peine la tête à l'intervention de Margaret, alors que Val marmonnait un vague « Hmmm ? ». Mais Jenny prit les devants de Maggy et hurla presque :
- Tu sors avec John !
- Que... Mais comment est-ce que tu le sais ?
Cette fois-ci, Lily s'arracha à sa lecture pour le plaisir de voir la tête que faisait Margaret. Les trois filles éclatèrent de rire alors que Margaret les regardait, mortifiée.
- Ça fait longtemps qu'on s'en doute, Maggy, expliqua Jenny. On voulait juste savoir combien de temps il te faudrait pour nous le dire.
- Il m'aura fallu un jour, en fait, rétorqua-t-elle, piquée au vif.
- Quoi ? Sérieusement ?
Jenny prit sa tête entre ses mains et soupira d'un ton faussement affligé :
- J'ai jamais vu un type aussi lent de ma vie !
- C'était si évident que ça que...
- Oui !
Margaret sursauta à la réponse de ses trois amies, qui avait fusé d'un seul bloc.
- Aussi évident que le fait que Lily allait finir par sortir avec James, reprit Jenny.
- Eh ! protesta la principale intéressée.
- Quoi ? C'est vrai. Bon j'avoue que j'ai eu un peu de mal à y croire l'année dernière quand tu l'as changé en crapaud, mais je n'ai jamais tout à fait perdu espoir !
- N'importe quoi, on s'engueulait tout le temps.
- Précisément !
Lily leva les yeux au ciel face à Jenny qui hochait la tête avec un petit sourire condescendant, et se replongea dans son livre.
- Lily, l'appela Margaret quelques instants plus tard, tu n'as pas un dîner avec Slug ce soir ?
La rousse releva les yeux en fronçant les sourcils, prête à répondre que non, avant de se rappeler que son amie avait raison.
Elle jura, ferma son livre dans un claquement sec et se rua sur sa malle pour prendre la première jupe un peu classe qui lui tomberait sous la main. Elle avait cinq minutes pour ne pas être en retard. Lorsqu'elle partit du dortoir en courant, Jenny lui cria :
- Lily ! Tes chaussures ne vont pas avec ta jupe !
- Je m'en fiche !
Lily sourit en regardant Martin et Anne marcher devant elle. Apparemment Slughorn avait trouvé très drôle qu'elle essaie d'assommer le batteur de Poufsouffle et l'avait donc invitée. Ils se dirigeaient à présent vers les dortoirs, après une soirée qui avait été assez sympathique. Slug avait renoncé aux sujets à scandale depuis l'incident Black et tout le monde s'en portait pour le mieux.
Martin rit, déposa un baiser sur la joue d'Anne et se tourna vers Lily.
- Eh, Evans ! Ton âme de préfète en chef survivra si on disparaît subrepticement ?
- Ça marche Ranger, mais seulement parce que tu m'as bien fait rire.
- Merci ! sourit Anne en la regardant à son tour.
Puis, ils partirent en riant comme les deux amoureux qu'ils étaient, laissant Lily seule au milieu du couloir.
Elle sourit en secouant la tête et se dépêcha de regagner la salle commune. Il y avait encore quelques cinquièmes années qui travaillent pour leurs Buses, mais aucun des amis de Lily en vue.
Elle se laissa tomber dans un fauteuil avec un soupir et retira ses chaussures. Elle avait pris, sans faire attention, les escarpins qu'elle portait au bal. Merlin en soit remercié, on ne dansait pas aux soirées de Slug.
Lily ferma les yeux, la tête renversée sur le dossier du fauteuil. Il lui restait trois jours pour trouver ce que voulaient dire ces maudites lettres. Elle rouvrit les paupières, prête à aller cherche le papier sur lequel elle avait écrit les lettres, lorsqu'un éclat de rire vint la distraire. Surprise, elle tourna la tête vers l'entrée et vit apparaître Anne, suivie de Martin.
- Mais qu'est-ce que vous faites déjà là ? interrogea-t-elle.
- On est allés près de la classe de Divination, expliqua Anne en se laissant tomber sur une chaise près de Lily, les joues rouges d'avoir couru, où on pensait être tranquille, sauf que là...
- Là, reprit Martin en tirant un fauteuil près des deux filles, une espèce de taré dans une boîte de conserve s'est mise à hurler.
- Un chevalier, expliqua Anne en voyant la tête que faisait Lily.
- Il m'a dit que je déshonorais Anne en la voyant sans chaperon et qu'il allait me pourfendre.
Au mot de « pourfendre » Lily éclata de rire.
- Le chevalier du catogan ! Vous ne le connaissiez pas ?
- Oh si, on l'a déjà vu plein de fois en allant en Divination, mais d'habitude il se contente de brailler « A vos armes ! L'ennemi approche ! » et on s'en va. Mais là, c'était violent, parce qu'il a commencé à nous courir après à travers tous les tableaux. Du coup, on est rentré. J'espère que la Grosse Dame apprécie sa compagnie.
- Vous l'avez laissé avec la Grosse Dame ? Il va y avoir un meurtre.
- Ouais, et c'est la Grosse Dame qui va gagner !
Ils rirent tous puis Lily ramassa ses chaussures pour laisser les deux jeunes gens seuls. Elle leur souhaita bonne nuit et monta dans son dortoir en baillant. Alors qu'elle allait pousser la porte de la chambre, elle s'immobilisa soudain. Le chevalier du catogan... Évidemment !
Elle se rua à l'intérieur sans songer à être discrète et ouvrit d'un coup sa malle en laissant tomber ses escarpins par terre.
- Lily ! beugla Val de sa voix la plus distinguée, du fond de son lit.
- Désolée ! lança la rousse en brandissant son papier, qu'elle éclaira à l'aide de sa baguette.
« THVLIRNAEDUCOECGAA ». C'était ça !
Elle poussa un soupir soulagé et se redressa juste à temps pour se prendre une chaussure envoyée par Margaret.
- Eh ! Ça fait mal !
- Fallait pas faire autant de bruit qu'un troll des montagnes, marmonna son amie.
- Désolée, mais j'ai eu l'illumination de la soirée.
- Ouais et bah éteins les lumières, Evans, rétorqua Jenny d'une voix ensommeillée.
***
James cherchait Lily depuis un bout de temps déjà, et il avait finalement décidé de se servir de la carte du Maraudeur pour la retrouver. Il fallait absolument qu'il lui raconte le vol plané qu'avait fait cet élève de troisième année, à la sortie de la serre. Elle allait forcément en rire, parce qu'il n'y était pour rien.
Il l'avait donc repérée au septième étage, près de la salle de divination, et, sans chercher à se demander ce qu'elle faisait là, tout simplement parce que ce n'était pas le genre de James de se poser de telles questions, il partit la rejoindre.
Lorsqu'il arriva au septième étage, la voix de la jeune fille lui parvint :
- Ecoutez, Messire, je n'ai vraiment pas le temps de vous aider dans votre quête mais si pouviez avoir l'amabilité de me donner ce que je vous demande ce serait ...
- Ah, Damoiselle, j'aimerais vous aider mais je ne sais pas si vous êtes une personne de confiance et peut-être allez-vous trahir mes plans et ...
- Oh par Merlin, marmotta Lily alors que James arrivait près d'elle, un petit sourire aux lèvres. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien vouloir à ce fou de chevalier du catogan ?
- Salut Evans. Un problème ?
Elle sursauta puis sourit en le reconnaissant.
- Salut Potter. Non c'est juste ce...
- Arrière, manant ! Qui êtes-vous donc pour oser vous approcher de la gente damoiselle ? s'excita le chevalier, à califourchon sur son poney obèse.
- Je suis ...
James hésita un instant puis termina avec un grand sourire :
- ... le chevalier servant de la demoiselle.
- Fais gaffe à ce que tu dis, James, commenta Lily. Il se pourrait bien que je me serve de ça contre toi.
James l'ignora royalement, toute son attention portée sur le chevalier, qui jubilait.
- Si vous êtes un chevalier, nous allons pouvoir nous battre en duel ! En garde, l'ami, si tu as de l'honneur à revendre !
- Sauf votre respect, messire, comment puis-je me battre avec une peinture ?
- Une peinture ? Une peinture ?! Ah, quelle outrecuidance ! Tu ne mérites pas les honneurs d'un duel, maraud ! Je m'en vais te dépecer, comme tu le mérites !
Ayant dit, le chevalier essaya de foncer sur James mais ne put que tourner en rond dans son tableau, avant d'aller chez son voisin pour réessayer. Le propriétaire du tableau, un moine un peu enrobé, se mit à hurler et saisit son calice pour frapper le chevalier avec. L'objet fit un bruit de ferraille assourdissant en rencontrant l'armure et le chevalier, outré, retourna dans son propre cadre. Il avisa alors Lily et James, qui essayaient de ne pas rire, et pointa sa lance vers eux :
- Un seul, bruit, manants, et vous êtes morts.
- Vous ne voulez pas me dire ce que je vous ai demandé ? tenta Lily d'une petite voix.
- A MORT ! beugla le chevalier du catogan en galopant dans tous les sens sur son poney obèse.
- Evans, je crois qu'on ferait mieux de partir avant qu'il n'explose.
- C'est de ta faute, tu l'as mis dans un état pas possible, se plaignit Lily.
James leva les yeux au ciel, l'attrapa par la main et la tira loin du chevalier qui vitupérait toujours. Il ne se rendit pas compte que ses adversaires étaient partis, pour le plus grand bonheur des deux jeunes gens.
- Qu'est-ce que tu lui voulais ? interrogea James alors qu'ils descendaient vers la Grande Salle pour le dîner.
- Un truc à lui demander.
- Sans blague !
Elle tourna la tête vers lui en entendant son ton sarcastique et le fusilla du regard.
- Je ne peux pas te dire de quoi il s'agit.
- Tu ne peux pas ou tu ne veux pas ?
Elle s'arrêta sur le palier du cinquième étage et l'entraîna loin du flot d'élèves qui descendaient manger.
- Regarde bien, prévint-elle avant de poursuivre. J'ai trouvé son nom parce qu'il fait partie d'une ....
Elle s'interrompit soudain, comme si elle cherchait à respirer et se détendit finalement.
-Tada !
- Langue-de-plomb, résuma James. Mais attends... le chevalier du catogan ! Évidemment !
Il se frappa le front avant de plaquer un baiser sonore sur le front de Lily.
- Tu es merveilleuse !
La jeune fille semblait soulagée et James en conclut qu'elle était contente de savoir qu'elle n'était pas seule dans cette drôle d'affaire. Un grand sourire étira ses traits et elle reprit la main de James dans la sienne.
- C'est Martin et Anne qu'il faut remercier.
- Oh, certainement pas. Ils m'en ont beaucoup trop fait baver au Quidditch. Ils sont insupportables.
- Dit le type le plus insupportable de la terre, soupira Lily dramatiquement.
James l'entendit à peine, une idée germant dans son esprit à la mention du Quidditch. Il s'arrêta avec un sourire carnassier et Lily se retourna, surprise. Ils étaient juste devant les escaliers et quelques retardataires les dévisagèrent, se demandant sans doute s'ils allaient avoir droit à une dispute.
- Le Quidditch, ça me fait penser à cette fois où tu es venue me voir dans les vestiaires, avant les vacances.
Lily devint aussitôt cramoisie et elle lâcha les doigts du jeune homme.
- James, prévint-elle, menaçante.
Il fit un pas en arrière, luttant pour ne pas se mettre à rire avant d'avoir fini.
- Je me demandais si tu pouvais me dire pourquoi tu rougissais autant parce que...
- James !
Elle se rua sur lui et il partit en courant. Il l'esquiva et descendit quatre à quatre l'escalier de marbre, bousculant les quelques élèves encore là. Il partit dans un couloir du quatrième étage, ralentit, et une fois qu'il fut sûr que Lily était juste derrière lui, fit brusquement volte-face. Elle lui rentra dedans de plein fouet et il la plaqua contre le mur, tenant fermement ses mains pour qu'elle ne le frappe pas.
- C'est pas drôle, James, c'était super gênant !
- Allez Evans, détends-toi, t'as le droit d'être sensible à mon corps d'athlète !
- Tu parles, t'es aussi gringalet qu'un Première année.
- Parce que tu t'y connais en Premières années torse-nu ?
Elle recommença à rougir et lui balança un léger coup de pied dans les jambes.
- T'es vraiment un idiot. Bon, puisqu'on en est là, je peux savoir quel était ce pari ?
- Bien sûr. Il n'y a que toi qui sois gênée par tes agissements dans ce vestiaire, ma chère Lily.
Elle articula silencieusement une insulte et il lui adressa un grand sourire.
- Je me suis un peu emballé après que tu as accepté d'aller au bal avec moi et j'ai parié avec Sirius que je t'embrasserais, ce soir-là.
- Mais tu n'as rien tenté !
- J'ai oublié.
- Heureusement pour toi. Et pour moi aussi, d'ailleurs.
- Comment ça ? interrogea James, les sourcils froncés.
- Si tu m'avais embrassée au bal, je ne te l'aurais pas pardonné.
- On l'a échappé belle, commenta-t-il en la libérant enfin. On peut aller dîner ?
***
Lily quitta la Grande Salle avant ses amies, pressée de retourner voir le chevalier du catogan pour enfin obtenir l'information qu'elle cherchait. Après tout, on était le vingt-huit janvier. Elle n'avait plus de temps à perdre.
Elle prit une suite d'escaliers étroits pour monter au septième étage après avoir constaté que les escaliers principaux avaient décidé de changer de place et s'arrêta dans un couloir du cinquième, essoufflée. Cela faisait sept ans qu'elle vivait à Poudlard mais monter les escaliers restaient une épreuve. Parfois, elle enviait les Poufsouffles qui habitaient au rez-de-chaussée.
Alors qu'elle allait reprendre son ascension, elle entendit des cris. Quelqu'un jetait des sortilèges non loin de là et cela ne semblait pas très amical. Elle soupira et se dirigea vers la source du bruit. Elle fit quelques mètres et s'apprêta à tourner lorsqu'un sortilège percuta le mur à côté de sa tête. Elle se baissa aussitôt tout en sortant sa baguette de sa poche et avança dans le couloir.
Deux élèves, un Serpentard et un Serdaigle, se faisaient face. Ils hurlaient des sortilèges en même temps, allant du Rictusempra au Furonculus en passant par le Locomotor Mortis. Lily évita de justesse ce dernier et se redressa en lançant un maléfice de Jambencoton sur le Serpentard sans dire un mot.
Le Serdaigle, un garçon trapu qui devait être en cinquième ou sixième année, tenta de se ruer sur son adversaire sans même chercher à savoir pourquoi il était tombé. Lily le stupéfixa avant qu'il ait pu l'atteindre et pointa ensuite sa baguette sur le Serpentard, qui essayait de se relever.
- Au moindre mot, Eddie, je t'envoie à l'autre bout du couloir.
Eddie, puisque c'était bien l'un de ses agresseurs des cachots, l'insulta en retombant lourdement sur le sol. Lily alla prendre sa baguette et récupéra celle du Serdaigle.
- Bien, maintenant je vais le réanimer, et tu n'as pas intérêt à bouger.
Le Serpentard grogna pour toute réponse et Lily libéra le Serdaigle du sortilège.
Il lui fallut un instant pour reprendre ses esprits puis ses yeux se posèrent sur son adversaire. Il poussa aussitôt un cri de rage et se rua sur lui en hurlant :
- Je vais te tuer !
Lily eut juste le temps de faire apparaître un bouclier avant que le poing du garçon s'abatte sur la tête d'Eddie et elle lui lança un sortilège d'Entrave. Il tomba sur le sol, incapable de bouger autre chose que sa tête, écumant de rage.
- Laisse-moi l'étriper !
- Certainement pas ! J'enlève dix points à Serpentard et dix points à Serdaigle ! Et j'aimerais savoir quel est le problème !
- Il a insulté mon père ! beugla le Serdaigle.
Lily tourna la tête vers Eddie, qui se contenta d'un sourire insolent, toujours vautré sur le sol.
- Excuse-toi.
- C'est un ordre ?
- Je suis préfète en chef, crétin, alors oui.
- Je ne vais pas obéir à quelqu'un qui ne s'en serait pas sorti contre moi sans l'aide d'un autre.
- Tu veux que je te morde encore ?
Il grimaça et Lily triompha intérieurement.
- Je vais vous libérer tous les deux et vous conduire chez Flitwick. Et j'assomme le premier qui moufte.
Un quart d'heure plus tard elle reprenait son chemin vers le chevalier du catogan, étonnée de s'être débarrassée aussi facilement des deux garçons. Elle était restée chez Flitwick le temps d'apprendre que Eddie avait dit au Serdaigle que son père était « un pauvre taré de cracmol ». L'insulte n'aurait sans doute pas porté à conséquence si le père n'avait pas été à Ste-Mangouste pour blessures graves reçues lors d'une mission pour le Ministère.
Elle secoua la tête pour chasser de son esprit la bagarre des deux garçons. Elle avait un peu laissé tomber la lecture de la Gazette depuis qu'elle sortait avec James. Elle n'avait aucune envie de lire tout un tas d'atrocités, même si elle avait parfaitement conscience que c'était fuir la réalité. Tant pis.
Elle parvint enfin au septième étage et se dirigea vers la classe de Divination. Elle s'arrêta devant le portrait du chevalier, qui était assis près de son cheval – ou bien était-ce un âne ? Il avait des oreilles démesurées pour un cheval. Alors qu'elle se demandait comment le chevalier pouvait bien s'asseoir avec son armure, il leva soudain la tête, l'avisa et se redressa.
- Encore vous, jeune demoiselle ! claironna-t-il.
- Encore moi, répondit prosaïquement Lily. J'attends toujours ma réponse.
- J'imagine qu'il est inutile de lutter encore contre les attraits de votre charmante personne ?
Lily pinça les lèvres et se demanda si James pourrait lui mettre son poing dans la figure pour lui avoir tenu des propos pareils.
- Vous imaginez bien, marmonna-t-elle. Alors ?
- Les nains aux chopines, le quatre mars, au coucher du soleil.
- C'est tout ? s'étonna Lily, qui s'attendait à une énigme alambiquée.
Le chevalier prit une délicate teinte pourpre et, après un instant de silence tendu, explosa :
- VOUS METTEZ MA PAROLE EN DOUTE ?
Le bidet sursauta en même temps que Lily et battit en retraite, alors que la jeune fille faisait un pas en arrière.
- Vous savez quoi ? Je vais vous laisser.
- On ne fuit pas le courroux d'un chevalier de la sorte, vile damoiselle ! En garde !
L'écho de sa voix se perdit dans les couloirs de Poudlard alors que Lily se hâtait vers la salle commune. Elle déboula à l'intérieur, sous les yeux médusés des quelques élèves qui avaient déjà fini de dîner, et sourit comme si de rien n'était. Elle avait hâte d'être le quatre mars.
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