Partie II - Chapitre 23
Chapitre 23
Lily fouillait dans sa malle, agacée. Elle ne trouvait plus un de ses livres, et elle était incapable de se rappeler ce qu'elle avait bien pu en faire. L'avait-elle prêté à James ? Cela aurait expliqué pourquoi elle ne le retrouvait pas, puisque James n'aurait pas manqué d'oublier de le lui rendre. Mais elle était à peu près sûre que ce n'était pas le cas.
Elle souleva une nouvelle fois son livre de Potions, rangé à sa place habituelle, dans le vague espoir que le manuel manquant aurait fait son apparition entre temps. Ce qui n'était évidemment pas le cas. Elle jeta son livre de Potions plus qu'elle ne le posa et un morceau de parchemin fut soufflé hors d'un coin de sa malle. Lily l'attrapa presque par réflexe et lut distraitement ce qu'il y avait écrit dessus. « 50, 6-3, 75, 10-4... ». Elle ouvrit de grands yeux, jura, et jura encore lorsque le couvercle de la malle lui retomba sur les doigts.
Margaret entra à ce moment-là pour assister au spectacle de Lily sautillant partout dans la chambre en secouant sa main, son bout de papier à la main.
- Euh Lily ? Ça va ?
- Très bien, couina la rousse.
- D'a...ccord.
Lily se laissa tomber sur son lit, la douleur pulsant encore au bout de ses doigts.
- Je t'ai déjà dit à quel point j'étais stupide Maggy ?
- Non, mais Jenny l'a fait pour toi ! Qu'est-ce qu'il se passe ?
- J'ai oublié de faire quelque chose de très, très important.
- Et c'est trop tard ?
Lily secoua la tête et leva le papier au-dessus de sa tête.
- Il va falloir que je fasse marcher ma tête, répondit-elle simplement.
- Tu sais que tu fais plein de trucs qui n'ont aucun sens, Lily ?
- Ouais. C'est la faute de James. Il m'a rendue aussi stupide que lui.
- Ah ! Bon, je vais aller le prévenir et peut-être qu'il pourra me dire comment faire pour que tu retrouves ton état normal.
Elle partit sans attendre la réponse de son amie et Lily eut un petit rire. Elle devait vraiment la prendre pour une folle. En attendant, elle s'était mise dans une sale situation. Tout ce qui s'était passé avec James lui avait complètement fait oublier cette nouvelle énigme. Pourtant, elle savait que c'était important – même si elle ignorait pourquoi.
- « Le livre disputé », marmonna-t-elle. Avec qui ? James ? Severus ?
C'était forcément avec Severus, parce que l'énigme lui avait été soumise avant cette histoire de livre de sortilèges, avec James. Elle rougit en repensant à cet épisode particulièrement gênant pour elle et décida de chasser le jeune homme de son esprit. La Dame Grise lui avait dit qu'elle devait résoudre ce mystère avant la fin du mois de janvier et elle avait laissé trois semaines filer sans s'en préoccuper, accaparée par l'énorme masse de travail à faire pour les Aspics et par James.
Elle sauta de son lit et se rua hors du dortoir. Il ne lui fallut que quelques instants pour repérer son copain, qui discutait avec Sirius au lieu de travailler. Elle leva les yeux au ciel et se précipita vers lui. Elle attrapa son bras, le tira de son fauteuil sans qu'il arrive à résister et le traîna vers les dortoirs des garçons. Il y eut quelques sifflements dans la salle que Lily ignora superbement. Elle commençait à avoir l'habitude.
Lorsqu'ils furent loin des oreilles indiscrètes elle lâcha enfin James, qui, même s'il ne comprenait absolument pas ce qu'il se passait, n'avait pas perdu le nord. En effet, il plaqua Lily contre le mur et fondit sur ses lèvres.
- James ! s'insurgea-t-elle en le repoussant.
- Quoi ? C'est pas pour ça que t'es venue me chercher ?
- Figure-toi que je m'intéresse à d'autres choses qu'à t'embrasser.
- Ah oui ?
Elle lui adressa un regard torve et reprit :
- J'ai besoin de ta cape.
- Ma cape ? Mais qu'est-ce que tu pourrais bien faire avec ?
- Ça, ça ne te regarde pas.
Il haussa un sourcil sceptique et Lily haussa les épaules :
- Je t'en parlerais bien, mais je ne peux pas.
- Tu ne ...
Une lueur s'alluma dans son regard et Lily repensa à Alice, chez qui elle avait pu observer le même phénomène. Combien de personnes étaient-elles concernées par cette étrange histoire ?
- Alors ? Je peux te l'emprunter ?
James ouvrit la bouche pour répondre mais s'assombrit soudain.
- Je suis désolé, mais j'en ai besoin ce soir.
- Ne me dis pas que vous avez prévu une autre bêtise idiote ?
- Non. Mais je ne peux pas en parler non plus.
Il s'écarta d'elle et passa sa main dans ses cheveux, soucieux.
- James ? Ça va ?
- Ouais. Désolé il faut que je retourne travailler avec Sirius.
Il déposa un furtif baiser sur ses lèvres, l'air ailleurs, et redescendit dans la salle commune.
Lily décida de chercher plus tard pourquoi il agissait si bizarrement. Elle allait devoir réviser son sortilège de Désillusion.
***
James se laissa tomber dans le fauteuil qu'il occupait avant que Lily ne l'arrache à sa conversation avec Sirius. Son ami, qui avait préparé son sourire moqueur, redevint sérieux en avisant l'expression du jeune homme.
- Vous vous êtes disputés ? s'inquiéta-t-il.
- Oh non, pas du tout. Elle voulait la cape, et j'ai dû lui dire non, sans pouvoir lui expliquer pourquoi.
Il enfouit son visage entre ses mains quelques instants avant de marmonner :
- Je sais pas combien de temps je vais pouvoir lui cacher ça, Patmol.
- Tu l'as fait avec tes copines, avant. Je ne vois pas où est le problème.
- Le problème, c'est que ma relation avec elle n'a aucun rapport.
James se retourna un instant pour vérifier que Lily n'était pas dans le coin. Une fois rassuré, il reprit :
- Raconter des bobards aux autres filles ne me dérangeait pas, mais je sais que ça pourrait tout détruire avec Lily et je n'en ai aucune envie.
- Il va falloir voir ça avec Remus.
- Ouais, mais après il va se sentir coupable.
Comme Sirius ne répondait pas, James leva les yeux vers lui. Son ami secoua la tête et conclut :
- Tu es dans une impasse.
- On dirait bien. Plus qu'à espérer que Lily ne se rende compte de rien.
Sirius grimaça.
- Je crains qu'elle ne soit trop maligne pour ça.
- Je sais.
James tenta de se remettre à son travail mais cette question continuait à le tarauder : c'était la première pleine lune depuis qu'il sortait avec Lily et qu'elle compte se promener illégalement dans Poudlard le rassurait, car cela voulait dire qu'elle ne chercherait sans doute pas à le voir, et ne saurait donc pas qu'il n'était pas là. Cependant, il doutait que cette situation se réitère par la suite, et il faudrait alors trouver une excuse pour expliquer son absence à partir de dix-neuf heures.
Il se demandait également si sa soudaine envie d'escapade avec la cape avait un rapport avec cette histoire d'assiette. Lui-même avait passé quatre nuits à traîner dans le château, soulevant des dalles, des bocaux, explorant le siège de Dumbledore et la poignée de la porte du bureau de Slughorn pour trouver des lettres, qu'il essayait vainement d'assembler en quelque chose qui faisait sens. Cependant il lui restait cinq emplacements à visiter sur dix-huit, et pas des plus simples : il était question, entre-autre, d'une pièce où tout se perd, dans laquelle il trouverait un perroquet empaillé. Le fait de trouver un objet dans une pièce où tout se perd lui semblait pour le moins intéressant.
Il soupira et griffonna sur son morceau de parchemin les lettres qu'il avait déjà : TAVUERIUEOAHN. Le seul mot qu'il avait trouvé avec ces lettres étaient « taverne », ce qui laissait les lettres IUIOAH inutilisées. Autant dire qu'il était assez peu convaincu.
Il renversa sa tête sur le dossier du canapé et soupira. Il avait prévu d'aller faire un tour dans la Salle sur Demande s'il ne trouvait rien à propos de la salle où tout se perd. Mais, pour ce soir, il avait d'autres projets.
Alors qu'il commençait à se dire qu'une petite sieste serait pas mal, avant de passer une nuit blanche, il sentit des cheveux frôler ses joues et des lèvres se posèrent sur les siennes.
Il sourit et ouvrit les yeux, pour voir le visage renversé de Lily. Elle s'accouda au dossier du canapé et commença à jouer avec les cheveux de James tout en demandant :
- Tu n'aurais pas pris mon livre sur les différentes manières de chauffer une potion ?
- Bien sûr que non. Il faut être taré pour avoir un bouquin pareil.
- C'est bien ce que je me disais. Mais étant donné que tu es la personne la plus bordélique de la terre, ça ne m'aurait pas étonné que tu me l'aies emprunté sans me le dire et que tu aies oublié de le me le rendre.
- J'aime bien t'embêter, mais il y a des limites à ce que mon amour-propre peut endurer. Je n'ai pas envie qu'on me voie avec ton livre bizarre.
- Ah, Potter, tu sers vraiment à rien.
Sur ces bonnes paroles, elle se redressa et monta dans son dortoir. James tourna la tête pour la suivre du regard.
- Cornedrue ?
- Hmm ? marmonna-t-il pour Sirius qui l'appelait.
- Tu baves.
***
Lily n'avait pas revu James de la soirée et elle se demandait ce qu'il pouvait bien trafiquer. Mais sa propre tâche l'absorbait trop pour qu'elle se penche sur les raisons de son absence, d'autant plus qu'il s'agissait vraisemblablement des mêmes que les siennes.
Lorsque les filles de son dortoir furent endormies, elle se glissa hors de son lit et descendit sans bruit jusque dans la salle commune, serrant étroitement son morceau de parchemin entre ses doigts. Elle passa le portrait sans problème, la Grosse Dame ayant l'habitude de la voir déambuler à des heures indues en raison de sa condition de préfète en chef. Une fois hors de vue du portrait, Lily donna un petit coup de baguette sur sa tête en récitant à mi-voix la formule. Elle eut aussitôt la sensation qu'on lui cassait un œuf sur la tête et grimaça le temps de devenir invisible.
Elle prit la direction de la bibliothèque et poussa la porte. Elle grinçait, évidemment. La jeune fille jeta un regard inquiet vers le bout du couloir puis s'empressa d'entrer dans la pièce. Quelques rayons de la pleine lune éclairaient la tranche des livres. Lily s'immobilisa un instant à la fenêtre, les yeux posés sur la lune, énorme, qui brillait au-dessus du lac. Elle lui rappelait les soupçons qu'avait Severus à propos de Remus.
Elle secoua la tête, frissonna, et s'engagea résolument vers la Réserve. Il lui fallut plusieurs minutes pour retrouver le livre que Severus lisait, au début de leur cinquième année. Elle le sortit précautionneusement de son étagère. Le vieux cuir semblait prêt à s'effriter sous ses doigts. Elle grimaça et le posa par terre. Il puait la magie noire à dix lieues. Elle sortit ses indications de sa poche, prit une profonde inspiration, et l'ouvrit avec un frisson de dégoût.
Il ne lui fallut que peu de temps pour comprendre que les chiffres étaient en fait la page, le mot, puis la lettre. Elle fit son possible pour ne pas lire ce qu'il y avait écrit mais ses yeux captaient un mot de temps en temps et elle était plus qu'heureuse d'avoir coupé les ponts avec Severus.
Au bout du compte, elle obtint quelque chose qui ressemblait à THVLIRNAEDUCOECGAA. Perplexe, elle referma le livre et le rangea, soulagée d'être débarrassée de cette pénible tâche. Elle se redressa en époussetant son pyjama, récupéra sa baguette et sortit.
Elle garda son morceau de parchemin sous les yeux pendant qu'elle marchait, cherchant à trouver un sens à ces lettres. Alors qu'elle marmonnait un mot, elle percuta soudain quelque chose. Elle recula de plusieurs pas, surprise, et sentit son sortilège de Désillusion s'évanouir au moment où Ethel apparaissait devant elle. Elles se dévisagèrent, surprises, et s'apprêtèrent à reprendre leur chemin comme si de rien n'était lorsqu'un hurlement leur parvint :
- Élèves hors des dortoirs !
Lily se retourna et aperçut Rusard qui courait vers elles. Elle jura, attrapa le bras de la blonde et partit en courant. Elle réfléchissait à toute vitesse sur une possible cachette alors que la respiration bruyante de Rusard se faisait moins proche. La course n'avait jamais été son fort. Enfin, Lily aperçut une tapisserie représentant deux sorcières en train de pique-niquer. Elle l'avait toujours trouvée hideuse. Quoiqu'il en soit, c'était la cachette parfaite.
Elle s'arrêta si brusquement qu'Ethel lui rentra dedans mais Lily n'en tint pas compte. Elle souleva la tapisserie et poussa la Serdaigle dans le passage. Elles continuèrent à avancer dans le noir, au cas où Rusard aurait l'idée de soulever la tapisserie. Mais rien ne vint et Lily finit par s'arrêter, les mains appuyées sur ses genoux dans l'espoir de reprendre son souffle. Près d'elle, la baguette d'Ethel s'alluma et elle put la jeune fille rejeter ses cheveux blonds en arrière avant de s'adosser au mur.
- C'était moins une, commenta Lily lorsqu'elle fut de nouveau capable de parler.
- Ouais. Merci.
Lily fit un petit geste de la main pour signifier que ce n'était rien et se redressa.
- Qu'est-ce que tu faisais dans les couloirs à une heure pareille ?
Un petit sourire étira les lèvres d'Ethel et elle rétorqua :
- Et toi ?
- Ok, j'ai compris, rit Lily. Personne ne pose de questions et tout ira pour le mieux.
- Est-ce que je peux quand même te demander comment tu connais cet endroit ?
- James, bien sûr, se contenta-t-elle de répondre, résistant de justesse à l'envie de mentionner Sirius. Si tu continues tu arriveras dans le hall, sous l'escalier.
Ethel hocha la tête et lui adressa un timide sourire.
- Je crois que je vais aller par-là alors. Bonne nuit.
Elle la salua et disparut dans le passage secret. Bientôt, seule la lueur émise par sa baguette fut encore visible, puis elle disparut tout à fait.
Lily fit demi-tour en s'interrogeant sur les raisons de la présence d'Ethel dans les couloirs à minuit passé. Ça ne lui ressemblait pas. Pas plus que cela ne ressemblait à Lily, d'ailleurs. Est-ce qu'elle aussi était liée à cette histoire d'assiette ? Lily avait hâte que cette vaste énigme soit résolue. Plus l'année avançait, et moins elle comprenait ce qu'il se passait.
Le lendemain, samedi, Lily ne vit pas James de la journée. Elle croisa Remus et Sirius au déjeuner, puis Peter descendit dans la salle commune pendant l'après-midi. Finalement, intriguée, elle se décida à monter dans son dortoir. Elle poussa doucement la porte et jeta un coup d'œil dans la pièce sombre. Elle n'était pas venue là depuis sa cinquième année. Elle entra tout à fait et avisa James, vautré sur le ventre et entortillé dans ses couvertures. Elle sourit, s'assit sur le bord de son lit et caressa doucement ses cheveux. Au bout de quelques instants, il ouvrit un œil et marmonna quelque chose qui ressemblait à « Salut ».
- Tu sais que tu as raté le déjeuner ? interrogea Lily à mi-voix.
- Hmm.
Il se retourna sur le côté et appuya sa tête contre la jambe de la jeune fille. Sa respiration ne tarda pas à s'apaiser et il se rendormit. Lily secoua la tête en se demandant ce qu'il avait bien pu trafiquer pendant la nuit, et se leva sans le déranger. Alors qu'elle allait repartir, elle aperçut un livre sur la malle de James. Suspicieuse, elle s'approcha et leva les yeux au ciel. C'était le livre qu'elle cherchait. Elle le récupéra et se promit de taper James avec quand il serait réveillé.
***
James eut un mal fou à s'extirper de son lit, le dimanche soir. Mais il voulait aller dans la Salle sur Demande. La fin du mois approchait dangereusement et il ne voulait pas risquer de rater l'échéance.
Il descendit donc, sous sa cape, et se dirigea vers le sixième étage sans bruit. Il passa trois fois devant le mur de la salle en répétant mentalement « la pièce où tout se perd ». Lorsqu'il ouvrit les yeux, il y avait une porte.
Jubilant intérieurement, il entra et retint son souffle. Remus se plaignait souvent que leur chambre était mal rangée, mais s'il avait vu cet endroit, il ne se serait pas plaint.
Les objets s'entassaient jusqu'au plafond en piles désordonnées. Il fit un pas à l'intérieur et vit le sommet de l'une d'entre elles s'effondrer. Des bruits étranges lui parvenaient, des cliquetis, des sons de cloche. Il avait l'impression d'être tombé dans l'antre d'un sorcier complètement fou. L'endroit ressemblait d'ailleurs un peu au bureau de Dumbledore.
Il sourit à cette pensée et s'enfonça résolument dans les allées. Il avait presque oublié qu'il cherchait un perroquet empaillé, trop occupé à tout observer. Jamais il n'emmènerait Lily ici, parce qu'elle commencerait à tout explorer et il la perdrait sans doute au milieu d'un tas de vieux bouquins poussiéreux traitant de sujets inintéressants.
Au détour d'une allée, il se trouva nez-à-nez avec son reflet. Mais c'était une image complètement déformée, qui lui faisait un crâne en forme de poire renversée et un corps malingre. Il grimaça, blessé dans sa dignité, et s'éloigna.
Planté entre tas d'objets, il tourna un instant sur lui-même puis leva sa baguette :
- Accio perroquet !
Rien, évidemment. Il s'en doutait. Avec un soupir, il se résolut à trouver ce perroquet empaillé par lui-même. Et une fois qu'il aurait fini cette énigme qui durait depuis le mois d'octobre, il irait mettre son poing dans la figure du type qui avait imaginé tout ça.
Satisfait, il se dirigea vers un coin de la salle où il n'était pas encore allé, et se rendit compte que l'endroit semblait sans fond.
- Super, marmonna-t-il.
Comment diable allait-il trouver un stupide perroquet empaillé dans une piège sans fond où tous les déchets de Poudlard semblaient s'être accumulés depuis la création de l'école ?
Un petit sourire étira ses lèvres. En volant bien sûr. Décidément, il était génial.
Il revint sur ses pas et attrapa un vieux balai qu'il avait vu un peu plus tôt. C'était l'objet qu'on trouvait le plus, dans cette salle. James s'éleva dans les airs et commença à slalomer entre les piles, cherchant, au milieu des chaises, des livres et des vieux phonographes, un vieux perroquet. Enfin, il aperçut une tâche de couleurs. Il fondit dessus et, en bon joueur de Quidditch, chercha à le prendre. Mais le perroquet, au lieu de rester sagement empaillé, s'éveilla soudain et tenta de le pincer. James jura et se posa par terre, au bas du tas où se trouvait l'oiseau. Il allait devoir monter sans balai.
Il posa prudemment le pied sur ce qui semblait être une vieille armoire renversée et commença son ascension. Une chaise céda sous lui mais il se retint de justesse à une statue de centaure qui traînait là, fixée à une coiffeuse hors d'usage. Il arriva enfin au niveau du perroquet et resta sagement hors de sa vue. La bête, dont seule la tête dépassait au milieu de tous les autres objets, tournait dans tous les sens, cherchant son agresseur. James allait devoir essayer de trouver les pieds de cette bestiole pour la tirer sans se faire attaquer. Il s'approcha encore un peu et le perroquet braqua ses yeux de verre sur lui. Il essaya de se pencher pour l'atteindre, mais le jeune homme restait hors d'atteinte.
James plongea la main dans entre les objets. Sa main toucha le bord d'un meuble, il se coupa légèrement sur ce qui semblait être des morceaux de verre, et toucha finalement ce qui ressemblait à un reposoir en bois. Le perroquet se mit aussitôt à pousser des hurlements et James tira d'un geste brusque sur le socle.
La tête du perroquet finit sous les meubles et James sortit seulement le reposoir. Il y trouva un « C » et repoussa l'objet au milieu du tas, espérant que ce sale perroquet finirait étouffé. Mais comme il était déjà mort, James doutait que cela fasse réellement effet.
Ildégringola de la pile et récupéra son balai pour gagner l'entrée, toutguilleret. Il lui restait quatre lettres à trouver, mais il était certain d'yarriver sans mal. Après tout, il savait s'introduire illégalement dans à peuprès tous les endroits du château.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top