Partie II - Chapitre 22
Chapitre 22
James posa ses mains sur la taille de Lily pour la serrer contre lui alors qu'elle promenait ses doigts légèrement tremblants sur sa nuque. Elle resserra ses bras autour de son cou et il espéra qu'elle ne sentait pas les battements désordonnés de son cœur. Il n'arrivait pas y croire. Il sentait son corps contre le sien, ses lèvres qui cherchaient les siennes, mais il n'en revenait toujours pas. Cela faisait six ans qu'ils se battaient. Et pourtant elle était là, dans ses bras.
Une bûche craqua dans le foyer et ils sursautèrent, se tournant vers la cheminée. Ils se regardèrent ensuite, surpris que seulement quelques centimètres les séparent, et éclatèrent de rire. Lily enfouit son visage contre son épaule, son rire se calmant bien vite alors qu'ils prenaient la mesure de ce qui venait d'être dit.
- Tu m'auras fait passer par toutes les émotions possibles, Potter, marmonna-t-elle.
- Et c'est pas fini, Evans, rétorqua-t-il.
Elle se libéra de ses bras pour le regarder et ne put s'empêcher de sourire, les joues rouges :
- Tu ne vas jamais arrêter de m'embêter, hein ?
- Jamais, promit-il en lui volant un baiser, s'émerveillant de pouvoir faire une telle chose.
A son grand étonnement, elle grimaça, et il se mit à rire.
- Quoi ? J'embrasse si mal que ça ?
- Non ! se récria-t-elle avant de devenir cramoisie en se rendant compte de sa véhémence. Non, en fait je me disais qu'il allait falloir affronter Poudlard.
- Comment ça ?
- Tous les gens qui nous regarderont parce qu'on sort ensemble.
- Ça se calmera vite, répondit James en haussant les épaules, sans voir où était le problème.
- Pas sûr. Tu es une légende pour toutes les filles de Poudlard, alors ça va faire jaser.
- C'est ça de sortir avec une célébrité.
Elle lui donna une petite tape avant d'attraper son menton pour l'embrasser.
- Tu sais quoi ? reprit-elle, quelques instants plus tard, ses jambes passées par-dessus celle de James.
- Mmh ?
- Je crois que je vais me cacher quelque part dans la maison pour ne pas avoir à retourner à Poudlard. Et je te cache avec moi.
- Ce serait une bonne idée si les elfes de maison ne cuisinaient pas aussi bien.
- Abruti, rit-elle.
Ils discutèrent jusqu'à ce que l'horloge sonne deux heures. Lily se leva, lui souhaita bonne nuit et monta se coucher. James resta devant la cheminée, le menton appuyé sur ses mains, les yeux fixés sur les braises rougeoyantes, repassant la soirée en boucle dans sa tête.
- James ?
Il se retourna, intrigué. Lily était appuyée au chambranle de la porte. Elle hésita un instant avant de dire :
- Je t'aime.
Il cligna plusieurs fois des yeux, surpris, puis se leva et marcha vers elle. Elle le regarda venir, ses grands yeux émeraudes fixés sur lui. Il la prit doucement par la taille et posa ses lèvres sur les siennes. Elle se laissa faire, adossée à l'encadrement de la porte. James s'écarta au bout de quelques secondes mais ils ne bougèrent pas, leur front appuyé l'un contre l'autre. Il sentait le souffle de Lily sur sa peau, ses cheveux qui lui frôlaient les joues. Elle caressait sa joue du pouce, les paupières closes.
- Bonne nuit, murmura-t-elle finalement avant de glisser hors de ses bras pour monter les escaliers sans bruit.
***
Lily se leva aux aurores, bien qu'elle ait à peine dormi de la nuit, et mit son uniforme de Poudlard. Elle avait l'impression que toute une vie c'était écoulée depuis qu'elle l'avait mis pour la dernière fois.
Elle descendit prendre son petit déjeuner et fut vite rejoint dans la cuisine par Sirius, à peine réveillé. Il se servit une tasse de café bien fort et se laissa tomber sur une chaise. Quelques minutes plus tard, James arriva, les mains enfoncées dans les poches de son pantalon d'uniforme, les manches de son pull retroussées jusqu'aux coudes. Incroyablement beau, en somme. Comme d'habitude, songea Lily, sauf que ce matin-là, elle se sentit en droit de l'admirer. Elle sourit en constatant qu'il s'était rasé. Tout comme Sirius, d'ailleurs. La crainte de McGonagall avait été trop forte.
James ne sembla même pas se rendre compte de l'attention dont il était l'objet, se contentant de la saluer d'un sourire. Elle rougit et plongea le nez dans sa tasse de chocolat chaud. Sirius lui adressa un vague grognement pour lui dire bonjour alors qu'il s'asseyait à côté de lui. Mais, malgré le fait qu'il semblait totalement ailleurs, il ne tarda pas à remarquer le sourire de James qui ne quittait pas son visage et la rougeur de Lily. Le coin de ses lèvres tressauta et il interrogea d'un ton innocent :
- Aurais-je manqué quelque chose ?
- Non, répondirent Lily et James en même temps.
- Aucune crédibilité. Alors ?
James lui adressa un regard appuyé alors que Lily rougissait encore plus et Sirius éclata de rire, l'air tout à fait réveillé à présent.
- J'espère que vous me vouerez un culte éternel parce que sans moi vous n'auriez jamais eu une occasion pareille.
- Comment ça ? interrogea James en attrapant une tartine posée devant Lily.
- Potter, la bouffe c'est sacré ! s'insurgea-t-elle.
Il lui adressa un regard de défi et avala le morceau de pain.
- Elle a raison Cornedrue, on ne touche pas à la nourriture, commenta Sirius. Et donc, il se pourrait bien que, dans mon infinie bonté, je sois allé me coucher plus tôt que prévu pour vous laisser vous entre-tuer joyeusement.
James haussa un sourcil, la bouche pleine et la rougeur de Lily gagna ses oreilles.
- Tu es trop bon, Patmol, rétorqua James, sa bouchée avalée, mais tu peux toujours courir pour que je te voue un culte. Et on ne s'est pas précisément entre-tués.
- James, coupa Lily, je ne suis pas sûre qu'il ait besoin de savoir les détails. Et va me chercher une tartine, puisque tu as mangé la mienne.
- T'as de la chance que je t'aime bien, lança-t-il en s'exécutant.
- Merci à vous d'ailleurs, j'ai gagné mon pari, reprit Sirius.
- Quel pari ? interrogea Lily en songeant que ça n'allait pas lui plaire.
- Remus pensait qu'on ne vous verrait pas ensemble avant mars, mais j'étais persuadé que c'était pour les vacances, expliqua-t-il, ravi. J'ai gagné trois boîtes de Chocogrenouilles.
- Et après tu veux que ce soit nous qui te vouions un culte ! s'exclama Lily, scandalisée.
James lui donna à ce moment-là une tartine et elle allait le remercier lorsqu'il se pencha pour l'embrasser sur la joue. Son « merci » mourut dans sa gorge et elle ne put s'empêcher de lui sourire.
Mrs. Potter ne se leva pas mais elle fit venir les jeunes gens pour leur dire au revoir, les uns après les autres. Lily la remercia pour son accueil et sa gentillesse et tout ce que Mrs. Potter lui répondit fut :
- Merci de rendre James aussi heureux.
Lily devint rouge pivoine et balbutia :
- Il... il vous a dit quelque chose ?
- Oh non, mais ça se voit sur son visage et sur le tien, sourit Euphemia. Ça me fait très plaisir, tu sais. Il a besoin de quelqu'un sur qui s'appuyer, même s'il prétendra toujours le contraire. Ne le laisse jamais te mettre à l'écart quand il est dans la détresse, Lily. Il a juste un tout petit peu trop de fierté.
Lily hocha la tête, émue par le sourire qu'elle lui adressait, et céda la place à Sirius, qui trépignait devant la porte.
Ils partirent enfin et Lily s'endormit sur l'épaule de James, le bras du jeune homme enroulé autour d'elle.
Ils arrivèrent juste à l'heure, dirent au revoir à Mr. Potter et s'empressèrent de monter dans le train. Après avoir fait un petit signe de la main à James et Sirius, Lily entreprit de chercher le compartiment de ses amies. Elle les trouva enfin et sourit, ravie de les retrouver.
Val était assise près de la fenêtre, incroyablement bronzée. Elle dessinait, comme d'habitude. Jenny était en train de lire un magazine de mode français à haute voix à une Margaret qui l'écoutait à peine, souriant béatement en faisant tourner un bracelet neuf autour de son poignet. Un cadeau de John, sans doute.
Elles tournèrent toutes les trois la tête vers Lily lorsqu'elle entra et Jenny se rua sur elle en poussant un cri de joie.
- Alors ? Comment c'était ? T'as survécu ? Est-ce que tu as tué Black ou Potter ? T'as bien mangé ? T'as fait quelque chose à tes cheveux ?
- Du calme, rit Lily en fermant la porte derrière elle, non sans avoir poussé sa malle à l'intérieur. Avant que je vous raconte mes vacances, j'aimerais que tu te rappelles d'un truc, Jenny.
La blonde pencha la tête sur le côté, se demandant où son amie voulait en venir.
- Tu sais, quand tu as rompu avec James en cinquième année, tu as dormi avec moi ensuite et tu m'as dit que James embrassait bien. Tu t'en rappelles ?
Jenny hocha la tête en fronçant légèrement les sourcils et Lily dut faire un gros effort pour ne pas rire. Elle prit une profonde inspiration et lâcha :
- Eh bah c'est vrai.
Un silence de mort s'abattit sur le compartiment des quatre filles pendant une minuscule seconde, et se mua bien vite en hurlement hystérique alors qu'elles se jetaient sur Lily.
***
James et Sirius rejoignirent Peter et Remus, occupés à faire une Bataille Explosive. Ils ne les regardèrent même pas, trop concentrés, et Remus se contenta de dire :
- On a cru que vous aviez raté le train.
- On a bien failli, répondit Sirius après avoir hissé sa malle dans les filets au-dessus des sièges, imité par James.
Il y eut une explosion et Peter poussa un cri triomphant.
- Gagné ! Tu me dois une Chocogrenouille, Lunard !
Le perdant s'exécuta en grommelant alors que Sirius lançait un regard goguenard à James. Avant que celui-ci ait pu réagir, Sirius se laissa tomber près de Remus et déclara d'un ton nonchalant :
- Tu m'en dois aussi.
- Eh, ça suffit, je ne suis pas une usine à Chocogrenouilles ! Pourquoi est-ce que je t'en devr...
Il s'interrompit soudain et ses yeux glissèrent jusqu'à James, toujours debout et les mains enfoncées dans ses poches, qui ne pouvait s'empêcher d'afficher un grand sourire.
- Nooooon ?
- Si, répondit laconiquement Sirius. Grâce à moi, en plus.
- C'est ça, heureusement que tu étais là pour faire la cinquième patte du dragon, rétorqua James avant de s'asseoir près de Peter, qui avait l'air ravi de la nouvelle. D'ailleurs, mon cher Remus, je suis très vexé que tu aies cru que Lily résisterait à mon charme incroyable encore trois mois !
- J'avoue que tu m'impressionnes, sur ce coup. Elle ne le vit pas trop mal ?
- Si, horriblement mal. A ton avis, crétin ?
- Je tiens à signaler qu'elle s'en prend toujours à lui et qu'elle l'appelle toujours « Potter » quand il le mérite, intervint Sirius avec un sourire moqueur.
- Très drôle, marmonna James alors que ses amis éclataient de rire.
Ce soir-là, Lily et James dînèrent ensemble, entourés de tous leurs amis. Lily rougissait à la moindre allusion à sa relation avec James et riait en permanence. Ils furent parmi les derniers à quitter la Grande Salle et atterrirent dans une salle commune survoltée où Martin et Anne dansaient la gigue sur des tables. Après un instant de stupéfaction, ils finirent par apprendre que Martin avait défié Anne de le faire. Elle avait évidemment relevé le défi, quelqu'un avait mis de la musique, et les deux joueurs de Quidditch sautillaient à présent sur une table, tous les élèves de la maison tapant des mains autour en rythme.
Le phonographe ayant été sorti, ce jour de rentrée tourna tout naturellement en soirée dansante. James jeta un coup d'œil à Lily, qui ne sembla même pas se dire qu'en tant que préfète en chef elle aurait dû rétablir l'ordre.
Personne ne remarqua qu'il y avait quelque chose de spécial entre Lily et James car les autres élèves avaient désormais l'habitude de les voir danser ensemble. Mais, alors qu'ils dansaient une valse, James l'embrassa furtivement, sans même songer au cataclysme qu'il risquait de déclencher.
Aussitôt on n'entendit plus que la musique. Tout le monde avait arrêté de danser et regardait les deux Septième années comme si des chouettes leur avaient poussé sur la tête.
Lily marmonna un juron alors que James avisait les mâchoires décrochées autour d'eux et les quelques filles qui semblaient au bord de la crise de nerf.
- Lily ? souffla James. Solution de repli.
Elle n'eut même pas le temps de lui demander ce qu'il voulait dire qu'il partit comme une flèche, ses doigts serrant les siens, fendant la foule qui commençait à poser tout un tas de question d'une voix surexcitée.
Ils franchirent le trou du tableau mais James s'arrêta aussitôt et Lily lui rentra dedans de plein fouet. McGonagall arrivait droit sur eux, ses grands pas agitant les bords de sa robe de chambre. Elle avait l'air décidé à tous les coller.
- Repli, repli, repli ! s'écria James en faisant volte-face pour Lily vers la salle commune.
Lily éclata de rire alors que le professeur hurlait « Mr. Potter ! » et James ne put s'empêcher de faire de même. Tous les élèves, qui étaient apparemment en train de discuter de la nouvelle, se tournèrent vers eux.
- Tous aux abris ! cria James, tirant à présent Lily derrière lui car elle riait tellement qu'elle ne pouvait plus avancer.
- Potter !
A cette exclamation, les Gryffondors comprirent ce qui était en train de se passer et se fut la ruée vers les chambres alors que McGonagall déboulait au milieu de la salle. James parvint à entraîner Lily dans l'escalier des dortoirs des garçons et ils se cachèrent sur le deuxième palier. Lily hoquetait contre l'épaule de James, les yeux débordant de larmes. Le jeune homme fut gagné par son hilarité et McGonagall les trouva assis par terre, pliés en deux par le rire.
- Miss Evans ! Vous êtes préfète en chef ! PREFETE EN CHEF ! Vous êtes censée faire respecter l'ordre et non...
Elle s'interrompit brusquement et James parvint à se calmer suffisamment pour aviser les yeux écarquillés du professeur qui observait leurs doigts entrelacés. Elle faisait la même tête que le jour où James avait transformé une pelote d'aiguilles en hérisson-lapin.
- Et non... non... Mais qu'est-ce que vous faites dans ces dortoirs ? Redescendez immédiatement !
Lily libéra aussitôt sa main de celle de James, et il faillit repartir dans un éclat de rire en se rendant compte qu'elle faisait tout son possible pour rester sérieuse. Elle partit en courant, suivie par McGonagall, qui hurla d'en bas :
- Et je ne veux plus entendre un bruit !
James laissa aller sa tête contre le mur, secoué par le rire. Elle ne les avait même pas collés.
***
Tout Poudlard sut, dès le lendemain, que James Potter et Lily Evans sortaient ensemble. Les premières années, qui n'avaient jamais assisté à une de leurs légendaires disputes, ne comprenaient pas pourquoi cette nouvelle mettait tout le monde dans un état d'effervescence aussi avancé. Cela semblait même surprendre les professeurs.
Lily et James vécurent cette première semaine de janvier dans une parfaite insouciance de ce qu'on pouvait dire sur eux. James prenait beaucoup de plaisir à embrasser Lily devant tout le monde parce qu'elle devenait rouge comme un dragon et qu'il trouvait cela à mourir de rire. La jeune fille était évidemment moins d'accord, d'autant plus que Sirius se joignait à James pour se moquer d'elle.
Ce premier samedi après la rentrée, Lily se réveilla très tôt sans savoir pourquoi. Depuis quelques temps, elle faisait des cauchemars dans lesquels se trouvait très souvent un homme sans visage, qui lançait des sortilèges de mort comme si cela était parfaitement normal.
Elle se leva donc pour aller prendre son petit-déjeuner, décidée à travailler avant que James se lève – ce qui n'arriverait pas avant au moins onze heures.
Il n'y avait que quelques élèves dans la Grande Salle et elle mangea dans un silence seulement perturbé par le bruit des cuillères cognant contre les bols. Rien de plus apaisant. Lily se rendit compte qu'elle vivait dans un tourbillon depuis qu'elle passait du temps avec James. Il était bien trop hyperactif pour se taire plus de dix minutes.
En sortant, elle croisa un groupe de Serpentards. Parmi eux, Severus. Son regard noir intercepta celui, émeraude, de Lily. Elle s'immobilisa alors que des images de leur amitié lui revenait à l'esprit, des souvenirs de ce que James lui avait fait subir. Elle rougit et s'empressa de tourner les talons. Mais alors qu'elle allait poser le pied sur la première marche de l'escalier, une main attrapa son poignet.
- Comment tu as pu faire ça ?
Elle se retourna en prenant une profonde inspiration et fit face à son ancien meilleur ami. Depuis quand était-il devenu aussi grand ?
- Je te l'ai déjà dit, je fais ce que je veux.
Il la lâcha, les mâchoires serrées.
- Et tout ce qu'il m'a fait, tu t'en fiches ? James Potter est un salaud !
- Il a changé !
Sa voix claqua dans le hall et elle ferma un instant les yeux dans l'espoir de se calmer.
- Qu'est-ce que tu en sais ?
- Je le connais, figure-toi !
- Bien sûr que non ! Il est juste suffisamment malin pour avoir compris ce qui te plairait mais...
- La ferme, Sev ! Tu ne sais rien de lui, d'accord ? Et tu ne sais plus rien de moi non plus parce que toi tu n'as pas changé ! Je suis une Sang-de-Bourbe, tu te rappelles ? Pourquoi est-ce que tu me parles encore ? Tu ne peux pas continuer à m'agresser quand je fais quelque chose qui ne te plaît pas alors arrête de t'occuper de moi !
Elle le planta là, les yeux débordant de larmes, et monta quatre à quatre les escaliers pour ne s'arrêter que devant sa salle commune.
Elle bafouilla le mot de passe pour la Grosse Dame, qui lui jeta un regard exaspéré et lança :
- Le jour où vous ne pourrez plus rentrer dans votre robe préférée, vous aurez le droit de pleurer !
Lily l'ignora et entra en espérant qu'il n'y aurait personne. Cependant la première personne qu'elle vit fut un grand brun à l'air endormi.
- James ? balbutia-t-elle. Mais qu'est-ce que tu fais là ?
- Figure-toi que j'ai autant de travail que toi, bailla-t-il, et donc je ...
Il s'interrompit et fronça les sourcils en avisant les yeux brillants de la jeune fille.
- Lily ? Qu'est-ce qu'il y a ?
- Je ... j'ai croisé Severus et...
- Je vais le...
- Non !
Elle soupira et passa ses mains sur son visage. C'était précisément pour cette raison qu'elle avait hésité à lui en parler.
- Laisse tomber James. Ça ne sert à rien de t'en prendre à lui.
Il l'observa quelques instants en silence puis vint l'entourer de ses bras. Elle se laissa faire et il lança :
- J'imagine que tu as déjà pris ton petit-déjeuner mais est-ce qu'un café en ma compagnie te plairait ?
Lily s'écarta de lui avec un petit sourire, s'essuya les joues et lança :
- J'ai une meilleure idée.
- Qui est ?
Elle se hissa sur la pointe des pieds et l'embrassa doucement, ses doigts glissés dans ses cheveux.
- Voilà qui me paraît intéressant, marmonna-t-il en cherchant à la retenir contre lui alors qu'elle s'échappait de ses bras en le tirant par la main.
Lily parvint à le traîner jusqu'au portrait et il interrogea, une fois dans le couloir :
- Où est-ce qu'on va ?
- Ça, Potter, c'est ton affaire. C'est toi qui connais le château comme ta poche, pas moi.
Il réfléchit un instant puis un sourire étira ses traits.
- Suis-moi.
Quelques minutes plus tard, ils se trouvaient près de l'escalier qui permettait d'accéder à la tour d'Astronomie. Là, dans le renfoncement d'une fenêtre, se trouvait une banquette à laquelle Lily n'avait jamais vraiment prêté attention.
- Laisse-moi deviner, tu as emmené toutes tes conquêtes ici ? railla-t-elle alors qu'il s'asseyait et l'attirait contre lui.
- Même pas. C'est mon coin à moi. Et aussi le tien, maintenant.
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