Partie II - Chapitre 19

Chapitre 19

- Les gars, je vous rappelle que j'étais censée travailler !

James et Sirius se retournèrent en même temps, le même sourire goguenard sur le visage.

- Allez Evans, qui travaille pendant les vacances de Noël ?

La jeune fille grommela quelques insultes qui ne parvinrent pas jusqu'aux oreilles des deux garçons. Cela faisait quatre jours qu'elle était à Godric's Hollow et elle n'avait pas ouvert un seul livre. Elle passait ses soirées à jouer à la Bataille Explosive avec James, Sirius et occasionnellement Mrs. et Mr. Potter. Bon, avouons-le, elle était en fait ravie de perdre neuf fois sur dix aux cartes plutôt que d'apprendre les propriétés de la bave de Salamandre. Quant aux journées, elles étaient remplies par la visite du village et de la campagne environnante, ce qui lui convenait tout à fait. Cependant, elle était un peu moins ravie du programme actuel : les garçons marchaient devant elle, leur balai sur l'épaule. Sirius tenait également un ballon de football. On avait refilé à Lily l'ancien balai de James, une pauvre chose à la paille usée mais qui, d'après James, volait toujours très bien. Lily en était moins sûre.

Ils sortirent de Godric's Hollow par un chemin de terre qui les amena presque aussitôt dans la forêt. Tout était gelé malgré le soleil brillant, y compris les doigts de Lily – histoire de changer.

- Eh, ça vous dirait pas de m'attendre ? appela-t-elle.

James lui jeta un rapide coup d'œil, confia son balai à Sirius, revint vers elle et la jeta sans aucune considération sur son épaule, se prenant un coup de balai sur la tête au passage.

- Aaaah mais qu'est-ce que tu fais ?!

- Je te porte, comme ça tu restes avec nous, rit-il, Sirius lui faisant écho.

- C'est bon, je courrai si tu veux, mais repose-moi, pitié !

Au lieu de s'exécuter, il la fit simplement glisser dans ses bras.

- Bah quoi ? Mon épaule n'est pas confortable ?

- Non. Enfin, si, elle est pas mal comme oreiller, mais c'est tout. Tu veux bien me reposer ?

- Sirius, on la jette dans l'étang ? interrogea James en se tournant vers son ami.

Un sourire carnassier lui répondit et Lily se mit à hurler en s'agrippant à son cou, lâchant son balai par la même occasion.

- Je te préviens Potter, si tu me fous dans un quelconque étang, tu plonges avec moi !

- Evans... chuchota James à son oreille lorsqu'elle eut cessé de brailler.

- Quoi ? marmonna-t-elle, le visage toujours appuyé contre épaule, ses deux bras agrippés autour de son cou.

Elle avait presque oublié comment elle s'était retrouvée là, trop occupée à en profiter.

- Il n'y a pas d'étang dans cette forêt.

Les deux garçons éclatèrent de rire et James la lâcha enfin. Elle ramassa son balai et entreprit de leur courir après en essayant de les frapper avec. Riant comme les trois jeunes gens insouciants qu'ils étaient et soufflant comme de bœufs après leur course poursuite, ils finirent par arriver dans une énorme clairière.

James évita un coup de balai et parvint à attraper l'arme de Lily alors qu'elle basculait en avant, déséquilibrée.

- Donne-moi ça, je te le rendrai quand tu seras moins dangereuse.

Elle lui tira la langue mais le laissa faire et posa ses mains sur ses hanches.

- Où est-ce qu'on est ?

- Sur notre terrain de Quidditch ! expliqua Sirius comme s'il lui présentait le salon privé de la famille royale.

- Montre-nous tes talents de sorcière Lily, proposa James. Il faut qu'on jette des sorts anti-moldus.

-Tu ne m'en crois pas capable, Potter ? fit-elle en sortant sa baguette.

- Oh si, sourit-il. Justement.

Lily fit trois fois le tour de la clairière – ce qui s'avérait en fait assez long, compte tenu de sa taille – en marmonnant des sorts pendant que les garçons manigançaient on ne savait quoi.

- Je vous regarde voler et j'arbitre, c'est ça ? tenta-t-elle en revenant vers eux.

- Certainement pas, rétorqua James en lui collant son balai dans les mains. T'as appris à voler en première année, non ?

- Oui, mais ce n'était pas très fructueux.

- Je m'en rappelle, se moqua Sirius, tu étais tellement crispée que ton balai ne décollait pas.

- Oh la ferme ! Si on t'avait mis au volant d'une voiture à onze ans je suis sûre que tu aurais réagi de la même manière.

- Tu sais conduire ? s'étonna-t-il, l'air très intéressé.

- A peu près. Mon père m'a montré.

- Hmm, commenta James après avoir échangé un regard avec Sirius. Nous reviendrons sur ce talent plus qu'intéressant plus tard. Pour le moment, tu vas monter sur ce balai.

- C'est un ordre ? interrogea Lily en haussant un sourcil.

Avec un peu de chance il allait avoir peur de son autorité de préfète et ...

- Ouais.

Avec un soupir, elle s'exécuta. Elle se sentait toujours stupide sur un balai.

- Vas-y, décolle.

Elle prit une profonde inspiration, leva le pied pour frapper le sol mais en fut incapable.

- James, je crois que je suis vraiment un cas désespéré en matière de vol ! Ça ne me dérange pas de vous regarder...

Le jeune homme fronça le nez puis se dirigea vers elle.

- Qu'est-ce que tu fais ? s'inquiéta-t-elle lorsqu'il monta derrière elle.

- Je vole, répliqua-t-il, un sourire dans la voix.

Puis il tapa du pied.

***

- Je te déteste ! cria-t-elle alors qu'ils s'élevaient doucement dans les airs.

Les jointures de Lily étaient blanches tant elle serrait fort le manche du balai, les paupières étroitement closes.

- Ouvre les yeux, proposa James. On ne va même pas vite.

Elle s'exécuta tout en marmonnant :

- Tu peux pas prévenir quand tu fais des coups pareils ?

- Non, tu serais descendue.

Elle ne répondit pas, trop occupée à jeter des coups d'œil vers le sol. James se stabilisa à une dizaine de mètres du sol et sourit.

- Alors ? C'est si terrible que ça ?

- Non, concéda-t-elle alors que son visage s'éclairait enfin. Et maintenant ?

Sirius arriva à ce moment-là à leur hauteur, le ballon dans une main et le balai de James dans l'autre.

- Maintenant, tu te débrouilles toute seule.

- Quoi ? Mais non, James, tu ...

James avait déjà attrapé son balai. Il se pencha en arrière pour passer une jambe par-dessus le manche du balai de Lily et, les deux jambes pendant dans le vide, sauta.

- James !

Il vint virevolter devant Lily en riant :

- C'est pas compliqué ! Tu te baisses vers l'avant quand tu veux monter et tu redresses pour t'arrêter !

- Comme des pédales de voiture, en somme, marmotta-t-elle en lui jetant un regard assassin.

- J'en sais rien mais je serai ravi que tu m'apprennes. Autre chose : essaie d'attraper la balle.

Il avait à peine fini sa phrase que Sirius lança le ballon de toutes ses forces sur lui. James l'attrapa de justesse et s'empressa de le renvoyer vers son ami.

- Les buts sont entre les deux chênes ! cria-t-il à Lily avant de faire une accélération pour empêcher Sirius de marquer.

Lily passa plusieurs minutes à s'habituer au balai et finit par intégrer le jeu en rentrant de plein fouet dans Sirius.

- Désolée ! rit-elle alors que James attrapait la balle.

- Eh, vous n'avez pas le droit de monter une coalition contre moi !

- C'est pas le cas, c'est juste que je ne sais pas voler, rétorqua Lily en s'éloignant apparemment plus vite qu'elle ne l'avait voulu.

Elle évita de justesse un arbre et se retrouva, sans vraiment le faire exprès, entre James et les buts. La balle lui arriva droit dessus et elle l'attrapa par réflexe. James lui fonça aussitôt dessus et son air hébété disparu alors qu'elle faisait pivoter son balai pour essayer de marquer. Le ballon passa à au moins deux mètres des buts et les deux garçons éclatèrent de rire. Lily, sans se démonter, tenta de descendre en piquet pour récupérer leur substitut de Souaffle puis, sans crier gare, le jeta à la figure de Sirius. Il se le prit en plein visage. Il grimaça, puis un rictus amusé étira ses lèvres.

- Tu te prends pour un batteur, Evans ?

Il jeta la balle dans sa direction mais elle se pencha juste à temps. James le rattrapa et marqua sans qu'aucun des deux ait pu réagir.

- Alors Patmol, on préfère s'attaquer aux filles ?

Cette déclaration marqua le début de la guerre.

Deux heures plus tard, Sirius avait marqué trente buts, James vingt-huit et Lily deux. Un parce qu'elle avait eu de la chance et le deuxième parce que les garçons l'avaient aidée. Sirius avait également récolté une bosse au-dessus l'œil, James une écorchure sur la joue après avoir été malencontreusement envoyé contre un arbre par Sirius et Lily des bleus un peu partout.

La nuit tombait doucement sur la terre lorsqu'ils prirent le chemin du retour, dans les derniers flamboiements du soleil d'hiver. On était le vingt-quatre décembre et ils n'aspiraient qu'à une chose : un chocolat chaud.

***


Lily, James et Sirius, à peine débarrassés de leur manteau, furent engagés par Mr. Potter pour l'aider à faire la cuisine. Mrs. Potter s'assit à la table de la cuisine et, tandis qu'ils épluchaient et éminçaient des légumes divers et variés, les parents écoutèrent le récit des exploits volants des jeunes gens.

Comme la cuisine redevenait plus calme, Lily demanda à Mr. Potter pourquoi il n'utilisait pas la magie pour s'occuper des repas. Il se mit alors à rire, accentuant un peu plus sa ressemblance avec son fils, et lui expliqua qu'une fois, après avoir oublié qu'il avait laissé des couteaux en train d'éplucher des carottes, il avait retrouvé la table couverte de rayures et les deux objets en train de se battre. Ils avaient entre-temps réduit les carottes en miettes, bien sûr. Depuis, il faisait tout à la main.

Lily alla ensuite préparer le salon avec Mrs. Potter, qui lui expliqua qu'aucun des garçons n'avaient un sens de l'esthétique très poussé. Un énorme sapin occupait un coin de la pièce, décoré par les jeunes gens deux jours plus tôt.

Ce fut un des meilleurs repas que Lily n'ait jamais mangé. Elle eut une petite pensée pour sa famille mais elle ne regrettait certainement pas son choix. Alors que Sirius et James achevaient la bûche de Noël, elle se laissa aller dans sa chaise en regardant le feu qui crépitait doucement. Mrs. Potter se leva, leur souhaita à tous un joyeux Noël et les embrassa sur le front avant d'aller se coucher. Lily fut surprise, mais ravie. C'était également pour cela que ce repas lui avait paru si bon : on se sentait bien chez les Potter.

Mr. Potter ne tarda pas à suivre sa femme et les jeunes gens, après avoir rangé la table, se vautrèrent dans le canapé. Ils discutèrent quelques temps puis, alors que la conversation retombait, Sirius s'exclama à mi-voix :

- Regardez ! Il neige.

Lily tourna la tête vers la fenêtre et sourit. De gros flocons tombaient, virevoltant doucement dans l'air. Elle remonta ses genoux contre sa poitrine et s'appuya légèrement contre James. L'horloge posée sur le buffet sonna minuit. C'était Noël.

Lily se réveilla frigorifiée. Les sorciers avaient du mal avec la notion de chauffage central. Comme il était sept heures du matin elle décida de descendre, non sans avoir mis un pull en plus et de grosses chaussettes. Tant pis si elle était ridicule.

Arrivée dans la cuisine, elle eut la surprise de tomber sur Mrs. Potter, une tasse de café à la main.

- Bonjour Lily ! Joyeux Noël ! Tu veux bien me tenir compagnie ? sourit-elle.

Lily lui rendit son salut et entreprit de se faire un chocolat chaud. Elle regarda par la fenêtre pendant que le lait chauffait et ne put s'empêcher de sourire, ravie. Une épaisse couche de neige recouvrait le sol.

- C'est merveilleux non ? souffla Mrs. Potter en suivant son regard. On a presque toujours de la neige à Noël. Elle arrive toujours tard, mais elle est là.

- Vous avez beaucoup de chance. C'est assez rare à Carbone-les-Mines.

- Eh bien ! Voilà encore un atout pour te convaincre de revenir ici j'espère.

Lily lui sourit en s'asseyant en face d'elle, sa tasse fumante posée sur la table.

- Je crois qu'il n'y a plus besoin de me convaincre. Merci beaucoup pour tout ce que vous faites pour moi.

Elles discutèrent pendant un moment, jusqu'à ce qu'enfin une porte claque à l'étage, suivie d'une cavalcade.

- LILY ! Debout, c'est No... Lily ?

Mrs. Potter et la jeune fille éclatèrent de rire et James parut dans la cuisine deux secondes plus tard, en jean et pull, qu'il avait mis à l'envers dans sa précipitation.

- Mais t'es tombée du lit ou quoi ? s'exclama-t-il avant d'aller saluer sa mère en leur souhaitant joyeux Noël.

- Je suis allée voler tes cadeaux.

- Attention à toi Evans, on ne plaisante pas avec ça, prévint-il.

- James, est-ce que tu pourrais faire l'effort de te raser ? soupira Mrs. Potter en regardant son fils.

Effectivement, il avait une barbe de trois jours. Lily n'y avait pas vraiment prêté attention, mais elle ne l'avait en fait jamais vu comme cela. Pas plus que Sirius, d'ailleurs, qui était dans le même cas que James.

- Mais Maman ! On est déjà martyrisés par McGonagall qui nous oblige à nous raser tout le temps, est-ce qu'on peut au moins être tranquille à la maison ?

- Non. J'imagine que tu es obligé de t'habiller pour aller en cours, ce n'est pas pour ça que tu te promènes en caleçon à la maison.

Lily éclata de rire alors que James marmonnait :

- Bon, puisque la gente féminine à décider de s'en prendre à moi, je vais aller chercher du renfort.

- James ! appela Lily alors qu'il s'apprêtait à repartir.

- Oui ?

- Tu as mis ton pull à l'envers.

Il lui fit une grimace après avoir constaté que c'était vrai et monta l'escalier en courant.

Après l'arrivée de Sirius, l'air endormi, et de Mr. Potter, James se rua dans le salon. Lily le suivit en levant les yeux au ciel. Il était pire qu'un gosse de cinq ans. En même temps, elle aussi était toujours surexcitée quand elle arrivait devant ses cadeaux. Et cette année-là, ça ne manqua pas. Sirius aussi était sorti de sa torpeur en voyant le tas de paquets qui l'attendait.

Les adultes s'assirent sur le canapé alors que les trois jeunes gens s'installaient par terre pour ouvrir leurs cadeaux. Lily commença par le plus petit, envoyé par ses parents. C'était un fin bracelet en argent, accompagné d'une longue lettre que Lily se promit de lire plus tard. Margaret et Jenny lui avaient offert une nouvelle écharpe, en épaisse laine verte – pour aller avec ses yeux, disaient la carte. Quant à Val, elle lui avait envoyé un superbe dessin de Poudlard. Il y avait une boîte de Chocogrenouilles de la part des Potter, qu'elle s'empressa de remercier, et des Patacitrouilles, offerts par Sirius. Elle tourna la tête vers lui et vit qu'il avait exactement la même boîte de confiseries qu'elle dans les mains. Forcément, puisqu'elle lui avait donné la même chose. Ils éclatèrent de rire et Lily saisit le dernier cadeau. C'était une paire de moufles rouges fourrées. Des flocons de neige étaient brodés dessus. Il y avait un petit papier glissé à l'intérieur :

« Joyeux Noël ! - James »

Lily attrapa la tête du jeune homme, assis juste à côté d'elle et qui déballait sagement ses cadeaux, et l'embrassa sur la joue.

***


Un peu sonné, James cligna plusieurs fois des yeux avant de voir les moufles sur les genoux de Lily. Il lui sourit alors et leva le cadeau qu'il s'apprêtait à déballer. C'était le plus gros de son tas.

- C'est de ta part ? interrogea-t-il.

- Ouaip.

Pris d'une soudaine inquiétude alors qu'il s'apprêtait à arracher le papier, il demanda :

- Ce n'est pas un livre géant ?

Lily éclata de rire et lui assura que non.

- « Feux d'artifices », lut-il sur la grosse boîte qu'il tenait à présent entre ses mains. Lily ! Des moldus ?

Lily hocha la tête et entreprit de lui expliquer les différences avec ce qu'on trouvait dans le monde sorcier. Sirius, très intéressé, se joignit à la conversation et ils commencèrent à fomenter des plans. Heureusement pour eux, Mrs. et Mr. Potter avaient entrepris d'ouvrir leurs propres cadeaux et n'écoutaient pas.

James adressa un sourire rayonnant à Lily lorsqu'elle eut fini et se leva.

- Les gars, c'est l'heure du plus gros petit-déjeuner de votre vie !

C'était la tradition, chez les Potter, et ils finirent de manger peu avant onze heures. Les jeunes gens montèrent et Lily alla prendre une douche. Une fois dans la chambre de James, que les deux garçons partageaient, Sirius alla fouiller dans sa malle.

- Qu'est-ce que tu fais ? interrogea James en ouvrant la boîte de feux d'artifices, ravi.

- C'est de la part de Remus, Peter et moi, expliqua Sirius en lui tendant un petit paquet rectangulaire.

James le prit, intrigué.

- Pourquoi il n'était pas avec les autres ?

- Ouvre, tu verras.

Il avait l'air très fier de lui, ce qui était loin de rassurer James. Il obtempéra néanmoins et faillit s'étouffer.

C'était un cadre, avec une photo de Lily et James en train d'éclater de rire à l'intérieur.

- Mais t'es complètement taré, imagine qu'elle tombe dessus ? s'insurgea le jeune homme en s'empressant de recouvrir la photo de son papier-cadeau.

- Eh, j'aurais pu te l'offrir devant elle, ça aurait-été encore pire, rétorqua Sirius avec un sourire narquois.

- Quand est-ce que vous avez pris ça ? interrogea James, sans pouvoir s'empêcher de ressortir le cadre.

- Il y a une ou deux semaines, dans la salle commune. On a demandé à Val de nous prêter son appareil.

- Les garçons ?

Ils sursautèrent tous les deux et se tournèrent vers Lily, qui s'était arrêtée à la porte, alors que James s'empressait d'enfouir la photo sous sa couverture. Le regard de la jeune fille alla de l'un à l'autre, curieux.

- Vous venez ? On doit inviter Bathilda à déjeuner.

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