Partie II - Chapitre 13
Chapitre 13
Lily fixait Nick-quasi-sans-tête avec obstination. On était mercredi dix-neuf novembre. Il fallait qu'elle parle à ce fantôme.
- Lily ? Est-ce que ça va ?
La rousse se tourna vers Margaret, qui l'observait avec inquiétude. Lily avait été passablement perturbée par son séjour dans les cachots mais elle n'avait pas pu en parler à ses amies, qui l'avaient trouvée bizarre toute la soirée du dimanche. Depuis, Maggy guettait le moindre signe de dépression de sa part.
- Oui oui, sourit-elle, ne t'en fais pas.
- Lily. Arrête de raconter n'importe quoi, lança alors Jenny en s'incrustant dans la conversation.
- Quoi, « n'importe quoi » ? C'est vrai, je vais très bien !
Evidemment elle paniquait un peu à chaque fois qu'elle apercevait un Serpentard, de peur qu'il s'agisse de Stanley ou Eddie. Ou pire : Severus. Mais à part cela, tout allait bien.
Jenny se leva alors, coupant court à ses réflexions.
- Lily Evans, il faut qu'on parle.
- Hein ? Mais je...
Avant qu'elle n'ait pu comprendre ce qu'il lui arrivait, son amie la tira par le bras et elle se trouva emmenée loin de Nick-quasi-sans-tête et de ses espoirs de résoudre son énigme. Margaret et Val les suivirent en trottinant et s'immobilisèrent dans une salle vide du deuxième étage. Heureusement qu'elles étaient allées déjeuner tôt ce matin-là, songea Lily en se demandant ce qui l'attendait.
Ses amies l'encerclèrent et Jenny commença :
- C'est à cause de Potter que ça ne va pas ?
Lily, dont les pensées étaient à mille lieues de James, ne put qu'éclater de rire.
- Mais je vais très bien Jenny ! Je suis juste crevée. Et dans un sens, oui on peut dire que c'est la faute de Potter parce que c'est à cause de lui que j'ai pris autant de retard dans mon travail.
- Alors pourquoi tu le regardais comme ça hier ?
La jeune fille devint cramoisie, ce qui n'échappa pas à ses trois amies.
- Je ne le regardais pas, tenta-t-elle de se défendre, j'avais les yeux dans le vague et c'est tombé sur lui, c'est tout.
- Tu le regardais presque comme Maggy regarde John ! s'exclama Jenny alors que la pauvre Margaret poussait un cri indigné en rougissant.
- Oh, certainement pas.
- Oh, certainement si, rétorqua Val qui jusque-là ne s'était pas incrustée dans la conversation.
- Eh, tu étais en train de dessiner, comment est-ce que tu aurais pu remarquer ça ? s'insurgea Lily.
- C'est Jenny qui m'a dit de te harceler avec ça, répondit-elle, tout sourire.
- Val !
- Quoi ? Je ne vais pas lui mentir ! Moi, je m'en fiche, tu peux être amie avec James Potter si ça te chantes, et si tu préfères que non, alors ça me va aussi.
- Val. Je t'aime ! s'exclama Lily en lui sautant au cou. Vous voyez, elle, elle est normale ! Est-ce que je peux retourner prendre mon petit-déjeuner maintenant ?
- Non ! Tu ne nous as toujours pas dit pourquoi tu le regardais !
Lily soupira à l'attention de Jenny. Autant cracher le morceau, sinon elle n'aurait plus jamais un instant de tranquillité. Mais, bon sang, c'était dur à dire.
- Je me disais que... que ce n'était pas si terrible de passer du temps avec lui, même si je me suis retrouvée dans des situations inimaginables à cause de lui.
Un air triomphant éclaira aussitôt les traits de Jenny, mais Margaret avait l'air soucieux. Elle était suffisamment observatrice pour se rendre compte que son air pâle de dimanche soir n'avait sans doute aucun rapport avec ses considérations sur Potter. Lily aurait bien aimé la rassurer en lui disant que c'était passé à présent, mais ce fichu sortilège de Langue-de-plomb était toujours actif.
- Et alors, reprit Jenny, tu vas aller le voir ?
- Bien sûr que non ! J'ai dit que ce n'était pas si mal, pas que ça me manquait !
- Mince. Je savais bien que c'était trop beau pour être vrai.
- Je ne vois pas pourquoi ça te tient tant que ça à cœur que je devienne amie avec lui, Jenny.
- Oh, pas seulement amie, rectifia la blonde en souriant de toutes ses dents.
- JENNY !
Elle éclata de rire et partit en courant avant de se faire frapper. Lily leva les yeux au ciel et Margaret lui prit le bras.
- Vous venez ? On va être en retard.
Val les précéda en sautillant et Lily jeta un coup d'œil de regret vers les escaliers qui menait à la Grande Salle : il fallait vraiment qu'elle voie Nick.
Elle tomba presque miraculeusement sur lui en sortant de cours cette après-midi-là. Le pauvre fantôme ne comprit pas ce qui lui arriva lorsque Lily se rua vers lui. Heureusement pour elle, ses amies étaient trop occupées à embêter Margaret à propos de John pour se rendre compte de sa fuite.
- Sir Nicholas !
- Miss Evans ! répondit-il en imitant sans faire exprès sa voix rendue suraiguë par l'excitation.
Lily fronça les sourcils mais ne releva pas.
- Dites-moi, Sir Nicholas, quel fantôme du château est mort d'un crime passionnel ?
Elle ignorait si un fantôme pouvait pâlir, mais elle était persuadée que Nick venait de le faire.
- Ce ne sont pas des questions qu'on pose, répliqua-t-il, offusqué.
Lily se retint de lever les yeux au ciel face à la fierté mal placée des fantômes.
- Je suis désolée, Sir Nicholas, mais c'est malheureusement une urgence.
- Eh bien, allez donc demander au Baron Sanglant, répondit-il avant de tourner les talons – enfin de traverser un mur.
Lily resta plantée au milieu du couloir. Allait-elle un jour pouvoir se débarrasser de la maison des Serpentards ? Elle commençait à en douter.
Plus ou moins désespérée, elle se décida à aller le voir le soir-même. Elle dit qu'elle devait aller chercher un livre quelques minutes avant l'heure du dîner, dans l'espoir de tomber sur le Baron Sanglant dans la Grande Salle. Il était hors de question qu'elle remette les pieds dans les cachots. En sortant de la salle commune elle croisa James. Il dut s'écarter pour la laisser passer et elle lui adressa un bref signe de tête. Merlin ce qu'elle aurait aimé qu'il l'accompagne !
En descendant les escaliers elle repensa à sa conversation avec ses amies le matin même – ou plutôt son interrogatoire. Elle n'avait pas été tout à fait honnête avec Jenny car les bêtises de James Potter lui manquaient un peu. Elle ne se rappelait pas avoir autant ri que ces dernières semaines. Mais en même temps, c'était Potter. Elle était terrifiée à l'idée de lui faire confiance, de croire qu'il avait changé. Si ce n'était pas le cas, ce serait terriblement douloureux. Et elle ne l'en détesterait que plus.
Lily secoua la tête pour arrêter de penser à cela. Elle avait d'autres chose à faire. Elle poussa les portes de la Grande Salle et scruta la pièce. Il y avait déjà quelques élèves qui arrivaient, notamment un petit groupe de Serpentards. Des Quatrième années, fort heureusement. Ils s'assirent et peu de temps après arriva le Baron Sanglant. Lily se demandait bien pourquoi il prenait la peine d'assister à tous les repas puisque les mondanités n'avaient pas l'air d'être son fort. Enfin, elle n'avait pas particulièrement envie de se plonger dans la psychologie des fantômes.
Elle prit une profonde inspiration et se dirigea vers les Serpentards. Ceux qui étaient en face d'elle se turent en la voyant arriver et elle entendit un brun dire à son voisin « c'est la copine de Potter ». Son visage s'empourpra et elle se jura de ne pas devenir amie avec James. Hors de question qu'elle lui soit associée de la sorte.
Quatre paires d'yeux malveillants plus deux yeux fantomatiques la ramenèrent à la réalité. Elle se figea près de la table et dut s'y reprendre à plusieurs fois pour dire :
- Bonsoir Baron Sanglant, est-ce que euh... Est-ce que je pourrais vous parler s'il vous plaît ?
Les élèves ricanèrent mais le fantôme se leva de table – un fantôme pouvait-il se lever ? Il sortit de la salle en traversant un mur et Lily le retrouva dans le hall. Malheureusement, il s'engagea dans les cachots. Lily gémit intérieurement mais il s'arrêta devant la salle de potion. Il n'avait toujours pas prononcé un mot. Ce qu'il était effrayant ! Il la fixait de ses yeux vides, et son pourpoint entrouvert laissait apercevoir sa chemise couverte de sang.
- C'est Sir Nicholas qui m'a dirigée vers vous, commença-t-elle. Il... Il m'a dit que vous pourriez m'indiquer quel fantôme a été euh... la victime d'un crime passionnel.
Lily s'attendait à ce qu'il s'énerve, à ce qu'il la plante là sans rien dire. Mais certainement pas à ce qui allait se passer.
Le fantôme se mit à hurler. Mais c'était un hurlement tout droit sorti de l'enfer, sans doute là où aurait dû reposer le Baron Sanglant s'il n'errait pas dans les limbes. Lily n'avait jamais eu aussi peur de sa vie. Il se jeta sur elle et elle sentit le froid de la mort la pénétrer lorsqu'il la traversa.
- NE JAMAIS PARLER DE ÇA ! hurla-t-il en passant à travers la jeune fille, encore et encore. JAMAIS !
Lily tomba à genoux, recroquevillée sur elle-même, alors qu'il continuait à la traverser, hurlant toujours plus fort.
- Arrêtez ! supplia-t-elle. Je suis désolée ! Je vous en prie !
Il y eut un dernier cri puis, enfin, le silence. Lily, sortit la tête de ses mains, tremblante. Elle était seule. Elle se traîna jusqu'à un mur et s'y adossa, les yeux fermés, la respiration haletante. C'était la pire expérience de sa vie. Et en plus, elle n'avait toujours pas de réponse.
Elle remonta vers la tour de Gryffondor sans passer par la case dîner. Elle tomba bien évidemment sur ses trois amies et leur dit simplement qu'elle ne se sentait pas très bien – ce qui était vrai. Margaret s'inquiéta mais Lily parvint finalement à les envoyer dîner.
Alors qu'elle arrivait à l'étage de la salle commune des Serdaigles, elle se retrouva nez-à-nez avec Alice et Ethel.
- Lily ? s'inquiéta Alice. Ça va ?
La jeune fille hocha la tête et répondit simplement :
- J'ai eu un entretien pas très agréable avec le Baron Sanglant, c'est tout.
- Le Baron Sanglant ? Mais pourquoi ?
- Je ne peux pas en parler, soupira Lily. Et pourtant je t'assure que j'aimerais bien.
Alice l'observa attentivement puis une lumière de compréhension s'alluma dans son regard. Est-ce qu'elle vivait la même chose ? Ce n'était pas impossible.
- T'inquiète pas, tu vas t'en remettre, sourit la Serdaigle. On s'y connaît, en fantôme désagréable, n'est-ce pas Ethel ?
Son amie ne put que hocher la tête d'un air sombre. Puis, au grand étonnement de Lily, elle prit la parole :
- Vous avez de la chance, chez Gryffondor et Poufsouffle, vos fantômes sont sympas. On ne peut pas dire que ce soit le cas de la Dame Grise.
- Ah ? Elle a l'air assez gentille pourtant.
- Sans doute, mais elle ne parle jamais, reprit Alice. Ou alors, toujours d'un ton lugubre. Ça a peut-être un rapport avec la façon dont elle est morte.
- Vraiment ? interrogea Lily, hautement intéressée.
- Une histoire d'amour qui a mal tourné je crois. On n'en sait rien en fait, ce sont juste les rumeurs qui courent. Aucun d'entre nous n'oserait jamais aller lui demander et ... Aaaah Lily, mais qu'est-ce qu'il y a ?
La rousse venait de la prendre dans ses bras, prête à fondre en larmes.
- Merci Alice, merci, merci, merci ! Tu n'imagines pas à quel point tu m'aides ! Merci !
Et sans attendre de réponse, elle disparut dans les escaliers.
Lily passa la soirée dans la salle commune à travailler – ou à faire semblant. Margaret l'obligea à manger une pomme qu'elle lui avait apportée et lui fit promettre de se coucher avant minuit. Lily espérait que ce serait le cas.
Lorsqu'il n'y eut plus que Remus et elle dans la salle commune, elle s'éclipsa. Elle se rendit devant l'entrée de la salle commune des Serdaigles en espérant tomber sur la Dame Grise. Et pour une fois, elle eut de la chance. Elle trouva le fantôme avant même d'arriver à destination. Cette fois, elle n'eut pas la bêtise de lui demander si elle avait bien été « tuée par amour ». Elle demanda simplement :
- Madame ? Est-ce que vous avez quelque chose à me dire ?
Le fantôme interrompit son lent déplacement et tourna son visage inexpressif vers la jeune fille.
- Vous êtes Lily Evans ?
L'intéressée acquiesça, attendant anxieusement.
- 50, 6-3, 75, 10-4...
Lily, paniquée, s'empressa de faire apparaître un morceau de papier et une plume pour noter la suite sans sens que lui dictait le fantôme.
- 3, 25-6, 80, 45-8, 120, 30-10, 12, 4-6...
Lily continua à noter frénétiquement, sans rien comprendre et la Dame Grise conclut par :
- Dans le livre disputé, durant janvier.
Puis elle traversa un mur. Cette énigme était encore plus incompréhensible que le reste
***
Le jour suivant, James regarda les membres de l'équipe de Quidditch partir vers le château, riant tous comme des baleines. C'était évidemment de la faute d'Anne et Martin qui se chamaillaient. Mais Martin finit par faire taire sa copine en l'embrassant et les autres joueurs se mirent à les chahuter à propos de leur couple.
Le capitaine sourit et attacha sa cape alors que Sirius passait la tête par la porte.
- Cornedrue ? Tu viens ?
- Vas-y sans moi, j'ai quelque chose à faire.
Sirius étant Sirius, il se campa devant la porte, les sourcils froncés.
- Seul ?
- Ouais. Je ne peux pas faire autrement. Tu veux bien me laisser passer ?
Son ami l'observa encore quelques instants puis s'écarta.
- A tout à l'heure alors.
James lui fit un petit signe de la main et partit vers la forêt interdite, laissant Sirius retourner au château.
Il resserra un peu plus son écharpe alors que le vent fouettait son visage. Ce n'était pas forcément le temps idéal pour une expédition dans la forêt, mais au moins il ne pleuvait pas. Il sourit à la nuit, ravi de se jeter à corps perdu dans l'aventure. Il avançait dans l'herbe détrempée sans allumer sa baguette, de peur qu'on le voit du château. Il connaissait suffisamment le chemin pour arriver jusqu'à la forêt sans encombre. Enfin, il l'espérait.
Mais c'était sans compter sur l'insupportable chien d'Hagrid. James avait mal calculé son coup et il passa trop près de la cabane du garde-chasse. Le chien se mit à aboyer comme un tordu et James se figea dans l'ombre, priant pour qu'il se taise. Mais Hagrid ouvrit aussitôt la porte, tenant son chien en laisse.
- Il y a quelqu'un Crocdur ?
Le chien tirait sur sa laisse et il sortit de la cabane en commençant à se diriger vers James. Celui-ci marmonna un juron et s'avança dans la lumière. C'était raté pour ce soir.
- Bonsoir Hagrid ! s'exclama-t-il joyeusement comme si c'était parfaitement prévu qu'il soit là.
Le demi-géant plissa les yeux pour le reconnaître dans la pénombre.
- James Potter ? Qu'est-ce que tu fais dehors à cette heure ?
- Je venais vous voir, en fait, répondit le jeune homme en cherchant à toute vitesse une excuse. Je... euh... Je me demandais si vous pouviez me renseigner sur .... Les créatures qui résident dans la forêt.
Le visage d'Hagrid se fendit d'un large sourire et il ramena le chien vers lui, qui grognait toujours en direction de James.
- Viens, entre ! Tu pourras prendre le thé avec nous !
James le suivit, priant pour que le « nous » ne soit pas un quelconque professeur.
- Je ne vais pas rester très longtemps, ne vous en faites p...
Il s'interrompit en posant le pied sur le seuil de la porte. Oh non, ce n'était pas un professeur. C'était Lily.
Elle leva les yeux vers lui avec un air de défi. Elle avait sans doute entendu Hagrid l'appeler. Ils continuèrent à se dévisager pendant que Hagrid apportait une autre tasse pour James, inconscient de la tension qui régnait entre les jeunes gens. James prit une chaise et sourit à Hagrid en se demandant si Lily allait lui adresser la parole ou non.
- Alors James, qu'est-ce que tu voulais savoir ?
- Est-ce que vous pourriez me parler des centaures ?
Lily s'étouffa avec sa gorgée de thé et fusilla James du regard. Il lui sourit alors que Hagrid se mettait à parler de « ses bons amis les centaures, qui sont quand même un peu brusques parfois ». Les deux jeunes gens connaissaient bien leurs manières, après leur petite incursion sur leur territoire en cinquième année.
- J'espère ne jamais en rencontrer un, commenta Lily alors que le garde-chasse s'arrêtait pour manger un gâteau.
- Je ne te le souhaite pas ! s'exclama Hagrid en poussant la théière vers elle pour qu'elle se resserve.
- Oh je suis sûre que si personne ne me jette dans leurs pattes ça n'arrivera pas.
James cacha son sourire dans sa tasse. C'était loin d'être ce qu'il avait prévu mais il s'amusait bien.
- Est-ce qu'il y a des Botrucs dans cette forêt, Hagrid ?
- Bien sûr, j'arrive parfois à en apercevoir mais ils sont terriblement timides.
- Ce n'est pas toi qui as essayé de limer les ongles d'un Botruc en troisième année, Potter ? interrogea nonchalamment Lily sans le regarder.
- Si, si, c'était bien moi, répondit-il en fixant des yeux rieurs sur elle par-dessus sa tasse de thé, surpris mais ravi qu'elle lui parle.
- Et il ne t'a pas attaqué ? s'étonna Hagrid.
- Oh si.
James posa sa tasse et releva la manche de son pull pour leur montrer une longue éraflure blanchâtre qui courait le long de son avant-bras.
- Il n'y est pas allé de main morte, commenta le garde-chasse. En même temps, il ne faut pas s'en prendre à de telles créatures.
- James n'a jamais eu beaucoup de jugeote.
Lily rougit en se rendant compte qu'elle l'avait appelé par son prénom et se cacha de nouveau dans son thé.
- Ce n'est pas moi qui ai oublié de mettre mes cache-oreilles en rempotant des bébés mandragores.
- Figure-toi qu'un abruti faisait semblant de me lancer des pots dessus. Forcément, j'ai été un peu perturbée.
- J'ai fait ça moi ?
Lily hocha la tête avec un petit sourire sarcastique et Hagrid partit dans une tirade sur ces horribles mandragores. D'après lui, cela rendait les licornes à moitié folles.
- Vous avez déjà vu des licornes ? interrogea la jeune fille, admirative.
- Je t'emmènerai au printemps si tu veux, promit-il. Il y aura peut-être des petits.
- Malheureusement je crains qu'on ait autre chose à faire à ce moment-là de l'année.
- Evans, tu peux bien te détendre de temps en temps, intervint James.
- Je ne t'ai pas déjà prouvé que je pouvais faire autre chose que travailler ?
Il lui concéda cela d'un sourire et, à son grand étonnement, Lily le lui rendit.
- Ah et tant que je vous ai tous les deux avec moi ! s'exclama Hagrid. J'espère que vous ne comptez plus jamais remettre les pieds dans le lac parce que le calamar est dans un état terrible.
- Lily aussi était dans un état terrible, protesta James, ce qui fit rire la jeune fille.
- Mais je doute que quelqu'un apporte des brioches au calamar géant.
- S'il était plus sympathique, je le ferais peut-être.
Lily leva sa tasse dans sa direction comme si elle portait un toast avant de répondre :
- Merci, je suis très flattée de t'être plus agréable que le calamar géant.
- Les calamars n'aiment pas les brioches, fit remarquer Hagrid en frottant distraitement les oreilles de Crocdur.
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