Partie II - Chapitre 12
Chapitre 12
La plume de James restait à quelques centimètres de son parchemin depuis plusieurs minutes déjà. Il y avait bien longtemps qu'il avait cessé de penser à son devoir de Sortilège. En fait, il pensait à cette énigme. Il lui restait encore un peu de temps mais depuis qu'il s'était disputé avec Lily il mourait d'envie de faire quelque chose de stupide. Il avait besoin de bouger pour oublier. Il doutait qu'elle lui reparle un jour et il en souffrait bien plus que pendant ces six dernières années. Ils avaient presque été amis et c'était difficile à effacer.
« Endroit préféré, mais détesté par tous, créature aussi dangereuse qui déteste tout... Avant décembre, elle t'attend au rendez-vous ». Dans les endroits détestés par tous, il y avait bien sûr les toilettes de Mimi Geignarde, sauf que James ne les aimait pas plus que les autres élèves. Il y avait bien le bureau de McGonagall qu'il avait fini par apprécier, après y avoir passé autant d'heures de colle, mais il doutait que son professeur de Métamorphose soit la « créature aussi dangereuse qui déteste tout ». Et si c'était le cas, alors il irait embrasser le type qui avait créé cette énigme parce qu'il trouvait cela génial.
Il se renversa dans sa chaise et regarda par la fenêtre. Le froid ne se décidait pas à tomber sur Poudlard et il pleuvait au lieu de neiger. En fait, il s'était mis à pleuvoir le lendemain de leur plongeon dans le lac et depuis il n'avait pas arrêté. Autant dire que personne dans l'école n'était de très bonne humeur.
Il soupira et regarda sa feuille blanche. Il tournait en rond. Où pouvait-on trouver des créatures dangereuses, à part chez Hagrid ?
Là où Hagrid les trouvait, évidemment. Il eut un petit sourire. Quel idiot il était. Il ne pouvait s'agir que de la forêt interdite, même si l'énigme avait un peu exagéré sa passion pour cet endroit. Enfin, il était content d'y retourner, même si la partie sur la bête sauvage lui plaisait moins.
- James ? Tu t'amuses tout seul ?
- Ouais, parce que moi tout seul je suis bien plus drôle que toi, répondit-il en levant la tête vers Sirius.
- C'est ça ouais, et moi je suis un génie en divination. C'est moi le plus drôle, et tout le monde le sait.
- C'est sûr que si tu considères que le monde se réduit à ta petite personne, tout le monde le sait.
- Ma petite et géniale personne, s'il-te-plaît, rectifia Sirius en lui balançant une boulette de papier.
- Génialement stupide.
Il se prit une boulette un peu plus grosse et éclata de rire.
***
Lily devait prendre les choses en main. Il lui restait quatre jours pour trouver à quel fantôme elle devait s'adresser.
Elle s'éclipsa de la salle commune en disant à Jenny qu'elle devait aller chercher un livre. Elle ne put s'empêcher d'apercevoir James qui riait avec Sirius. Elle ignorait si elle avait envie de se réconcilier avec lui ou non. Ils s'étaient bien amusés, elle avait passé une très bonne soirée avec lui, mais elle était certaine qu'au fond il était toujours cet insupportable Potter. Enfin, presque certaine.
Elle descendit les escaliers pour se rendre dans le hall en espérant tomber sur un fantôme quelconque – sauf Peeves, bien entendu. Elle erra quelques instants au rez-de-chaussée mais le Moine Gras finit par apparaître. L'air concentré, il faillit passer sans l'entendre. Alors qu'il s'apprêtait à traverser un autre mur, il s'immobilisa enfin et adressa un bon sourire à Lily.
- Eh bien mon enfant, que puis-je faire pour vous ?
- Je cherche Nick... Sir Nicholas, l'auriez-vous vu s'il-vous-plaît ?
- Il est dans les cachots, répondit joyeusement le fantôme avant de reprendre son air absorbé et de disparaître.
Lily resta plantée au milieu du hall en se traitant intérieurement d'idiote. Elle aurait mieux fait de lui demander, même s'il était sans doute moins au fait des divers potions du château que Nick. Elle n'avait aucune envie de se rendre dans les cachots seule.
Avec un soupir, elle se dirigea vers les sous-sols. Avec un peu de chance, elle le trouverait vite et ne ferait pas de rencontres désagréables. Elle alla à la salle des potions sans même y penser et s'immobilisa devant la porte, perdue. Elle n'était jamais allée au-delà.
Elle se mordit la lèvre et, après avoir jeté un coup d'œil derrière son épaule, elle s'engagea dans ce qui devait être le chemin vers la salle commune des Serpentards. Elle savait qu'elle avait parfaitement le droit d'être là, mais elle ne pouvait s'empêcher de paniquer. Il ne faisait pas bon traîner sur le territoire des Serpentards par les temps qui couraient.
- Sir Nicholas ? appela-t-elle d'une petite voix en avançant prudemment.
Evidemment, personne ne répondit.
Elle continua pendant quelques minutes, terrifiée à l'idée de se perdre, puis songea qu'elle ferait aussi bien de demander au fantôme le lendemain matin.
Satisfaite, elle fit demi-tour, décidée à sortir de là le plus vite possible. Sauf qu'elle était perdue.
Sidérée, elle observa les quatre couloirs qu'elle pouvait prendre sans comprendre comme elle avait réussi à se perdre. C'était du Poudlard tout craché, mais ce n'était vraiment pas le moment.
Elle choisit le passage qui lui semblait le plus logique et essaya de repérer des endroits où elle serait passée en venant. Mais rien n'y faisait, elle n'avait aucune idée de l'endroit où elle était. Elle avait désespérément besoin de quelqu'un, et elle savait qui était la personne qui lui aurait été la plus utile : James. Il aurait su quoi faire. Et même si ça n'avait pas été le cas, il aurait fait semblant.
- Qu'est-ce que la Sang-de-Bourbe fait là ?
Elle fit volte-face, ses doigts posés sur sa baguette. Deux Serpentards lui faisaient face, des Sixième Années sans doute. Des Sixième Années bien plus grands qu'elle et absolument terrifiants.
- Si vous me dites comment partir, je me ferai un plaisir de déguerpir, rétorqua-t-elle d'une voix qu'elle espérait assurée.
- Je crois que ce serait beaucoup moins drôle si on faisait ça, commenta l'un des deux, un blond qui aurait été pas mal s'il n'avait pas l'air si méchant.
- Et moi je crois que ce serait très malin de le faire, répondit aimablement Lily.
Elle commença à reculer alors qu'ils s'approchaient de plus en plus. Si elle partait en courant, elle allait se faire attraper en moins de deux et se serait sans doute encore pire. Il fallait qu'elle essaie de négocier.
- Tu ne nous as pas répondu, Sang-de-Bourbe, reprit le deuxième, un brun avec une tête de bouledogue. Qu'est-ce que tu fais là ?
Lily tiqua, mais ne releva pas cette seconde insulte.
- Je cherche Nick-quasi-sans-tête.
- Il doit être en train de baver à l'entrée du club des chasseurs sans tête. Dommage pour toi que tu ne saches pas où ça se trouve.
- Peut-être que si vous me le disiez, on ...
- Non, coupa le blond.
- Non ? reprit Lily d'une voix suraiguë.
Puis elle partit en courant.
L'un d'eux cria « Stupéfix ! » et elle eut juste le temps de faire apparaître un bouclier avant que le sortilège ne la frappe. Elle bifurqua dans un autre couloir mais elle ne tarda pas à attendre des pas lourds derrière elle. Ils avaient dû se rendre compte qu'elle maîtrisait parfaitement le sortilège informulé car ils n'essayaient plus d'attaquer. Ce n'était pas pour cela qu'elle même allait s'en priver.
Elle lança un sortilège de furoncles par-dessus son épaule mais seuls de ricanements lui répondirent. Elle avait dû les manquer. Et, dommage pour elle, ils étaient plus rapides qu'elle.
Des bras la saisirent et elle se mit à hurler. On plaqua une grosse main sur sa bouche qu'elle essaya de mordre mais le propriétaire appuyait trop fort. Heureusement, six années à se disputer avec James lui avaient appris à se défendre. Elle balança son pied en arrière et son agresseur poussa un petit cri de douleur en relâchant sa prise. Son cri se transforma en hurlement lorsqu'elle parvint enfin à planter ses dents dans sa main. Il la lâcha aussitôt mais le deuxième l'attrapa sans qu'elle ait le temps de réagir. Elle tenta de la frapper, mais il semblait plus fort que son congénère.
- Tu vas voir ce qu'on fait aux Sang-de-Bourbe comme toi, marmonna-t-il.
- Stanley ! Qu'est-ce que vous faîtes ?
Lily se figea en même temps que le dénommé Stanley. Elle aurait reconnu cette voix n'importe où.
- On a trouvé ta Sang-de-Bourbe préférée, répondit Stanley.
Après une seconde de silence ébahi, Severus cria :
- Lâche-la !
Bizarrement, Stanley s'exécuta. Et c'était tant mieux parce que Lily commençait à ne plus pouvoir respirer tellement il la serrait fort. Elle se trouva assise sur le sol sans trop savoir comment et deux grosses chaussures noires envahirent son champ de vision.
- Qu'est-ce que tu fais là ? demanda Severus
Elle releva la tête et croisa ses yeux noirs. Il ne lui tendait même pas la main pour l'aider à se relever. En même temps, l'aurait-elle fait ? Sans doute pas. Elle se redressa en chancelant légèrement et considéra d'un regard condescendant le type brun qui se tenait la main en la dévisageant d'un air mauvais. Elle lui aurait bien tiré la langue.
- Je cherchais Nick-quasi-sans-tête, expliqua-t-elle.
- Eh bien c'était une mauvaise idée.
Il sembla hésiter puis ajouta :
- Je vais te faire sortir.
- T'es pas sérieux Severus ! s'exclama le brun, outré. Elle m'a mordu !
- Il y a pire dans la vie, Eddie, soupira le Serpentard.
Sans rien ajouter à l'adresse de Lily, il partit.
- Ben... salut ! lança-t-elle à Stanley et Eddie avant de se ruer à la suite de son ancien ami.
Ils marchèrent pendant quelques instants en silence. Lily étudiait les murs, sans comprendre comment elle avait pu se perdre. Sans doute ne le saurait-elle jamais.
- A ta place, je ne reviendrais pas.
- Je n'y comptais pas, marmonna Lily, surprise qu'il lui adresse la parole plus que nécessaire.
Il continua à fixer le sol comme s'il comptait le détruire à la pioche puis finit par demander :
- L'autre soir... Tu étais au bal avec Potter ?
- Oui.
Severus ricana.
- J'étais sûr qu'il finirait par t'avoir. Parce que ce salopard à toujours tout ce qu'il veut.
- Il ne « m'a » pas, rectifia sèchement Lily.
- Tu es devenue comme toutes ces filles pathétiques, c'est ça ? Tu as accepté parce que tu le trouve beau ?
Il avait craché le dernier mot, mais Lily s'en était à peine rendue compte. Elle s'était arrêtée à « filles pathétiques ».
- Ça suffit, Severus ! Je fréquente Potter si j'en ai envie et ça ne te regarde pas ! Encore moins maintenant qu'il y a deux ans !
Ils étaient arrivés devant la salle de potion. Ils s'affrontèrent du regard quelques secondes puis Severus commenta :
- Tu as raison. Je me demande pourquoi je m'intéresse à une Sang-de-Bourbe.
Il disparut avant que Lily ait eu le temps d'assimiler ce qu'il venait de dire.
Bon sang. Cela faisait plus d'un an qu'ils n'étaient plus amis et pourtant cela faisait toujours aussi mal.
***
Bonjour Maman !
Je sais que tu t'amuses bien avec Bathilda mais ne la laisse pas faire n'importe quoi. Je suis sûr qu'elle est capable de t'emmener jouer au Quidditch, et tu sais très bien que ce ne serait pas très malin. Papa en ferait une crise cardiaque. Et si jamais on apprend à l'école ce que j'ai fait dernièrement, il risque d'être un peu sur les nerfs.
Je sais que tu vas me harceler pour savoir, mais rappelle-toi que c'est donnant-donnant : je te raconte une de mes bêtises et toi une de celles que tu as faites avec Papa ! En parlant de ça, j'espère qu'il ne découvrira jamais que tu me racontes ça sinon il sera furieux. Il ne sait pas encore qu'il n'a plus aucune crédibilité auprès de moi quand j'ai fait un truc stupide à Poudlard.
Enfin bref, ma plus récente bêtise.
Sirius n'était pas très bien (à cause de sa famille, encore une fois... ça va lui faire du bien de rentrer à Noël) et on a voulu lui changer les idées. Je te le dis tout de suite, l'idée vient de lui. Son but était de créer une fausse McGonagall pour faire peur aux élèves. Le problème, c'est qu'il nous fallait des vêtements lui appartenant. Tu imagines, t'introduire dans les appartements de McGonagall ? Je sais bien qu'elle n'est arrivée que pendant votre dernière année mais je suis sûre qu'elle était déjà terrifiante. Ah mais j'oubliais, tu l'as rencontrée quand j'étais en deuxième année. Qu'est-ce que j'avais fait déjà ? Une Bombabouse dans la salle des profs sans doute. Vraiment, vous convoquer pour ça... J'ai fait bien pire depuis. Heureusement pour elle, elle sera bientôt débarrassée de moi. Mais revenons à nos hiboux ! Il nous fallait une diversion, pour être sûrs qu'elle ne serait pas dans les parages, et quelqu'un de discret. Évidemment, on a collé Peter à la partie « discrétion ». Quant à la diversion, Sirius s'est fait un plaisir d'arroser toutes les personnes qui sortaient de la Grande Salle, dont McGonagall. Elle n'était pas ravie, surtout qu'ils se sont courus après pendant au moins une demi-heure ensuite. Je dois dire que son endurance m'impressionne. Tu te demandes sans doute où était Remus : il avait soi-disant du travail à faire. Mais en fait je crois que c'était juste un moyen pour essayer de nous faire croire qu'il désapprouvait nos actions. Et moi, je faisais le guet pendant que Peter faisait ce qu'il fallait.
Le problème c'est que McGonagall n'est pas complètement stupide et je peux te dire qu'on a eu un mal de troll à entrer chez elle. Si Papa et les profs savaient le nombre d'enchantements et de sortilèges qu'on a appris grâce à nos bêtises, ils ne nous puniraient pas autant.
C'était la première fois qu'on entrait dans l'appartement d'un prof, et bah je peux te dire qu'on a bien ri ! McGonagall a une collection de flasques de whisky qui doivent venir d'Ecosse et une énorme bannière de Gryffondor dans son salon. Et surtout, crois-le ou non, elle a des photos de tous les élèves de la maison. Oh et pas dans le genre « photo pour leur lancer des fléchettes ». Non, de vraies photos. Peut-être qu'elle nous aime bien, finalement.
Peter est allé chercher ce qu'il fallait dans son armoire, en renversant au passage un verre qui traînait sur une table, parce que sinon ce ne serait pas Peter, et on est reparti. Sirius a été collé trois heures, mais il s'en fichait.
Lundi, on a mis notre plan à exécution et Remus a bien voulu nous aider : il faisait voler les vêtements de McGonagall pendant qu'on menaçait à tour de rôle les élèves qui passaient. Sirius a trouvé un sort génial, il y a quelques mois, pour prendre la voix de quelqu'un d'autre.
On s'amusait bien, tout le monde partait en hurlant, persuadé que McGonagall était morte ou je ne sais quoi, quand Lily est arrivée. Elle nous a reconnu tout de suite et je l'ai fait venir avec nous. Je t'assure que j'ai été gentil ! Mais elle a tenu à repartir. Et à ce moment-là Rusard est arrivé. Il l'a accusée, on l'a sortie de là et puis on s'est disputé. Et je ne sais même pas exactement pourquoi elle m'en veut. D'après elle, elle se retrouve dans des situations impossibles depuis qu'elle passe du temps avec moi.
Il faut vraiment que je retourne travailler. J'attends ton histoire !
Embrasse Papa pour moi, et bonjour à Bathilda !
Je t'aime,
James.
Cher James,
Je n'ai pas beaucoup de temps pour t'écrire parce que papa m'emmène à Londres aujourd'hui. Je crois qu'on va faire les courses de Noël : j'adore ça !
Tu n'auras pas d'histoire, parce que ton père a découvert notre petit trafic. Oh, ça l'a fait rire, mais il préfère que je ne te donne pas de mauvaises idées. En fait, je pense qu'il a juste envie de te raconter tout ça pendant les vacances. Oh, en parlant de vacances : on a reçu les invitations pour le bal du Nouvel An de la maison de retraite ! J'espère que Sirius et toi n'allez pas lever le nez dessus après vos expériences plus juvéniles.
Mais il y a une autre raison pour laquelle je ne t'aurais pas raconté d'histoire même si papa ne l'avait pas découvert : tu ne me l'as pas racontée pour mon plaisir, mais parce que tu voulais que te dises quoi faire au sujet de Lily. Ah, je sais que ça risque de te gêner dans tes sentiments, mon chéri, mais ne nie pas ! Ça fait suffisamment longtemps que j'entends parler de cette pauvre Lily pour savoir où tu veux en venir. Je t'entends déjà hurler « comment ça pauvre Lily ? ». Je t'ai élevé, James. Je sais très bien ce qu'elle doit endurer en vivant avec toi. Et je conçois donc très bien que tu l'entraînes dans des trucs incroyables. Alors ne s pas trop dur avec elle. Je ne sais pas ce qu'il s'est dit exactement entre vous et elle a sans doute ses torts, mais fais attention à ton orgueil, James. Tu es à Gryffondor parce que tu es courageux, mais n'oublie pas que l'orgueil est le défaut de cette maison.
Je ne connais pas Lily et j'ignore ce qu'il y a entre elle et toi – et tu préfères sans doute que ce soit comme ça. Mais je te connais, toi, sans doute mieux que tu ne te connais toi-même. Alors je sais que si tu m'en as parlé c'est parce que c'est important pour toi. Ne sois pas idiot, James. Bientôt tu devras prendre tes décisions tout seul – tu es déjà majeur, je te rappelle – parce que je ne serai plus là. Alors apprend à faire preuve de discernement. Il faut que tu trouves la solution tout seul, mon chéri. Mais rappelle-toi d'une chose : le pardon est ce qui fonctionne le mieux dans toutes les relations.
Papa va faire une crise si je ne descends pas. Dis à Sirius que je lui écris bientôt.
Je t'embrasse,
Maman
PS : bien joué pour votre blague !
James replia la lettre de sa mère et se laissa aller dans le canapé. Il était presque énervé contre elle jusqu'à ce qu'il arrive à la partie où elle lui disait de se débrouiller seul parce qu'elle ne serait bientôt plus là. Il détestait quand elle était comme ça, à la fois si pleine de vie et complètement résignée.
- James ? Je peux la lire ?
Il tourna la tête vers Sirius, qui se penchait par-dessus le canapé, plein d'espoir.
- Non. Mais elle va t'écrire.
- Quoi ? Mais pourquoi je peux pas la lire ?
James se leva en riant et lui ébouriffa les cheveux.
- Parce que c'est confidentiel.
Il s'apprêtait à monter dans sa chambre lorsque Lily entra justement dans la salle commune. Elle avait l'air exténué et James ne put s'empêcher de s'en vouloir un peu. Elle était surchargée de travail à cause de son séjour à l'infirmerie. Et d'après son air pâle depuis la veille, il avait peur qu'elle retombe malade, ce qui n'arrangerait évidemment pas ses affaires. Pendant un instant, un minuscule instant, il songea à aller la voir. Il avait terriblement conscience de la lettre de sa mère serrée dans sa main. Mais il était persuadé qu'ils avaient chacun leurs torts et qu'il s'était suffisamment excusé ces derniers temps. C'était à elle de décider maintenant. Si elle voulait de son amitié, c'était à elle de venir le voir.
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