Partie I - Chapitre 27

Chapitre 27

- Mr. ... Hmm, quelque chose ne va pas ?

- Je... Pardon, balbutia James, j'ai eu un ... un moment d'absence. Est-ce que je peux aller à l'infirmerie s'il vous plaît ?

- Bien sûr, bien sûr, accorda Hall avec un geste négligent de la main. Que votre ami vous accompagne.

C'était exactement ce que James espérait. Il serra sa main ensanglantée contre lui et quitta la serre avec Sirius, qui lui jetait des regards inquiets.

- Mais qu'est-ce qui t'a pris ? Interrogea-t-il lorsqu'ils furent dans le parc.

- Hall. C'est lui.

- Quoi ?!

- Hurle plus fort, qu'il vienne nous voir !

- Comment est-ce que tu peux dire ça ?

- Ses yeux. Les mêmes que ceux du chat.

- Tu en es sûr ?

- Évidemment ! S'agaça James, l'esprit en ébullition. Bon sang, et dire qu'il était là depuis le début !

- Hmm... Il y a quelque chose qui cloche. On l'a déjà vu retrousser ses manches, mais il n'a pas la Marque des Ténèbres, fit remarquer Sirius, pensif.

- C'est réservé aux Mangemorts, non ? Aux plus fidèles des fidèles. Peut-être qu'il n'en est pas un.

- Peut-être... ça expliquerait pourquoi il est inconnu. Il faut qu'on en parle à Maugrey ?

- Hors de question, refusa James. Il ne voudra jamais me croire sur parole. Sans autres preuves, ça ne servira à rien.

- Alors on fait quoi ? On en cherche ?

- Ouais. Et on le surveille.

James grimaça et serra un peu plus sa main contre sa poitrine.

- Si tu veux bien on en parlera plus tard, je commence à ne plus réussir à réfléchir.


***

Une sortie à Pré-Au-Lard était programmée pour le premier samedi de mai. Il avait été convenu que Lily et ses amies iraient entre elles mais le samedi matin Lily s'échappa soudain de la table du petit-déjeuner pour revenir quelques instants plus tard, traînant William par la main. Jenny reposa sa cuillère en les voyant et haussa les sourcils.

- Qu'est-ce qu'on avait dit, Lily ?

- Je sais ce dont nous avions convenu, mais je te promets qu'il ne prendra pas de place ! N'est-ce pas Will ?

L'intéressé, les mains posées sur les hanches de Lily, adressa un grand sourire à Jenny, Val et Margaret.
- Je serai gentil, sage, prévenant, j'irai chercher vos boissons aux Trois Balais et si vous voulez avoir une discussion entre filles je ferai semblant de vouloir prendre l'air.

Jenny fit la moue et regarda tour à tour Val et Margaret – qui n'avait pas interrompu son petit-déjeuner.

- Qu'est-ce que vous en pensez ?

- J'aurais le droit de t'embêter ? Interrogea Val, pleine d'espoir.

William émit un petit « Argh » mais hocha la tête.

- Moi tant qu'ils ne s'embrassent pas devant nous, ça me va, compléta Maggy, la bouche pleine.

- On fera un effort, promit Lily. Ou pas.

Elle éclata de rire en entendant les protestations de ses amies et déposa un baiser sur la joue de William avant de le pousser vers la table des Poufsouffles.

- On se retrouve dans le hall tout à l'heure !

Quelques heures plus tard, les cinq jeunes gens marchaient vers le village sorcier sous un soleil brillant. William et Val couraient devant, le Poufsouffle étant poursuivi par la Gryffondor, qui tentait de le chatouiller avec une plume ensorcelée.

Quelques pas derrière, Jenny établissait le nouveau régime de Margaret à base de salade tandis que celle-ci hurlait au crime contre l'humanité. Lily n'en pouvait plus de rire à cause de leur conversation.
En arrivant devant les Trois Balais ils eurent la surprise de constater qu'on avait installé des tables dans la rue, protégées par de grands parasols. Alors qu'ils se rendaient à l'intérieur, quelqu'un héla Lily. La jeune fille se retourna et sourit à Frank Londubat, assis à une table en compagnie d'Alice et de deux autres garçons qui appartenaient à Gryffondor. Le brun lui fit signe de se joindre à eux et la petite bande de Cinquième Années s'installa joyeusement.

Comme promis, William alla chercher les commandes de tout le monde. Pendant ce temps-là Lily découvrit que les amis de Frank s'appelaient Terry et Jeremiah. Le premier avait les cheveux châtains et le second était blond comme les blés.

Lorsque Will revint avec les neuf Bièreaubeurre, Frank s'exclama soudain :

- Mais, au fait ! Vous avez eu vos rendez-vous d'orientation ! Alors, qu'est-ce que ça a donné ?

- Maggy et moi espérons devenir Médicomages, expliqua Lily en désignant la jeune fille du pouce. Val veut être... Qu'est-ce que tu veux faire déjà ?

- Magizoologiste, Lily, je te l'ai répété cinquante fois !

- Qu'est-ce que c'est ? Interrogea Jeremiah, curieux.

Val expliqua donc encore une fois qu'elle voulait étudier les créatures magiques. Jenny l'interrompit alors qu'elle commençait à se lancer dans un monologue passionné sur les Pitiponks :

- Et moi, je veux être Auror !

Cette déclaration eut le mérite de faire taire Val, qui la dévisagea, bouche bée, ainsi que Lily et Margaret. Les quatre garçons et Alice les observèrent, intrigués.

- Tu n'es pas sérieuse ? Finit par lâcher Lily.

- Bien sûr que si ! Je veux être utile.

- Mais tu as peur des papillons ! Intervint Margaret.

- Eh, ça suffit ! D'abord, je n'ai plus peur des papillons depuis la deuxième année, et en plus on ne se bat pas contre des papillons.

Elle jeta un regard de défi à ses amies, qui finirent par hausser les épaules, peu convaincues.

- Vous savez, je veux être Auror aussi ! lança Alice en souriant à Jenny.

- Tu peux tant que je suis là pour te protéger, rétorqua Frank en l'embrassant sur la joue.

- C'est ça, je m'enchaînerais à toi, grimaça-t-elle.

Les autres éclatèrent de rire puis Lily interrogea :

- Vous voulez tous être Aurors ?

Terry, Jeremiah et Frank se sourirent.

- Oui ! Finit par répondre Terry en secouant ses courtes boucles châtaines. Je crois bien que c'est le projet de carrière de la plupart des jeunes depuis quelques années.

- En même temps, je ne suis pas sûre qu'on puisse avoir une vie normale par les temps qui courent, commenta Alice. Et si on ne fait rien, alors il est certain qu'on ne le pourra jamais plus.

Lily eut un léger frisson en se rendant compte de la gravité qui émanait à présent de leur petit groupe.

- J'ai du mal à penser qu'on puisse réellement avoir un impact sur cette guerre, remarqua Jeremiah en sirotant son verre d'un air pensif. Il y a tellement de sorciers plus expérimentés que nous...

- On ne peut pas laisser une génération se battre seule pendant qu'on se tourne les pouces, s'insurgea Jenny. Et, comme le dit Alice, que pouvons-nous faire d'autre ?

Il y eut un silence durant lequel les jeunes gens réfléchirent à l'avenir, puis Frank se tourna vers William et demanda en souriant :

- Tu veux être Auror aussi j'imagine ?

Lily regarda aussitôt vers le jeune homme et se reprocha de ne pas l'avoir fait plus tôt : très pâle, il déglutit difficilement avant de répondre :

- Je n'en sais rien encore. Mes... mes parents étaient Aurors et sont morts au début de l'année. Le problème c'est ma petite sœur, elle n'a plus que moi et...

Sa voix s'éteignit et il baissa la tête, se rendant compte que sa dernière phrase sonnait comme une justification. Lily tendit la main et la posa sur la sienne, avec le mince espoir de le réconforter.


***

James et Remus se promenaient nonchalamment dans les rues de Pré-Au-Lard. Pour une fois, le brun avait tout à fait le droit d'être là. Alors qu'ils passaient devant les Trois Balais, il aperçut Evans avec tout un tas d'amis, et notamment Hardley. Lorsqu'elle posa sa main sur celle du jeune homme, il pinça les lèvres et sortit discrètement sa baguette. Un instant plus tard, la chope posée devant Hardley se renversa sur lui et Evans lâcha aussitôt sa main. Il s'autorisa un ricanement, que Remus interrompit :

- Tu ne peux pas t'en empêcher, hein ?

- M'empêcher de quoi ? Être génial ?

- Génialement insupportable avec Evans.

- Eh, qui a dit que c'était moi ?

- Ton air ravi.

- Lunard, je t'ai déjà dit que tu étais trop observateur.

Celui-ci eut un petit rire et laissa son ami tranquille. Il avait depuis longtemps abandonné toute idée de les réformer, lui et Sirius, quoiqu'en dise McGonagall.

- Ça me fait bizarre d'être ici sans la cape, commenta James en promenant son regard sur la rue ensoleillée.

- Ça y est, tu es devenu irrécupérable. Le crime est ta seule habitude, proclama Remus sur un ton dramatique.

- Pas le crime, seulement l'amour des blagues ! J'aurai dû rester là-bas à la place de Sirius.

- Enfin il ne s'agit pas vraiment d'une blague en l'occurrence.

James ne répondit pas, absorbé par ses pensées. Ils épiaient Hall à tour de rôle depuis trois jours sans avoir rien trouvé. Cet après-midi là, Sirius et Peter s'étaient portés volontaires pour surveiller le professeur et James leur avait donc laissé sa cape. Cependant cela l'agaçait d'être loin du château : et si quelque chose d'important se passait ?

Les deux garçons arrivèrent au bout de la rue et décidèrent de se rendre au Trois Balais, n'ayant aucune envie d'aller faire un tour à la Tête de Sanglier. James y était déjà allé pour quelques mauvais coups, mais il n'appréciait pas pour autant l'endroit.

Le jeune homme grimaça en entrant dans le bar car Hardley était en train d'embrasser la joue de Lily. Il se retint de jouer un autre mauvais tour au couple et alla s'installer à une table perdue au fond de la salle en compagnie de Remus. Alors qu'ils commençaient à siroter leurs boissons, un groupe entra. Les deux jeunes gens échangèrent un regard en constatant qu'il s'agissait de professeurs. Flitwick, McGonagall, Hagrid et Etrog étaient là, accompagnés également de Hall. James faillit en recracher sa Bièreaubeurre. C'était l'occasion qu'ils attendaient depuis le début de leur filature : Sirius et Peter allaient pouvoir entrer dans le bureau du professeur de Botanique.

***

Sirius se promenait en sifflotant dans les couloirs, la cape de James posée sur son épaule. Comme d'habitude, il se fichait d'être discret, d'autant plus qu'il avait vu le groupe de professeurs quitter Poudlard. Il avait laissé Peter dans la Salle Commune, occupé à recopier son devoir de Métamorphose.
Alors que le jeune homme pensait être dans un endroit suffisamment désert pour mettre sa cape, un brun entra soudain dans son champ de vision. Sirius plissa les yeux en reconnaissant le nouveau venu. Son cher frère, d'un an son cadet. Peu de gens se rappelaient encore qu'ils étaient frères, malgré leurs quelques traits communs. Comment un Gryffondor et un Serpentard pourraient-ils être de la même fratrie ? De plus, Sirius l'ignorait autant qu'il le pouvait. Regulus était le préféré de leur mère, celui qui avait le droit aux questions inquiètes lorsqu'ils rentraient pour les vacances. Sirius, lui, se réfugiait dans sa chambre et en sortait aussi peu que possible. Il accrochait des photos de moldues au mur, laissait traîner son écharpe de Gryffondor dans la vieille maison de Londres et écoutait les Beatles aussi fort que possible sur une radio trafiquée. Regulus était un Black. Ce n'était pas le cas de Sirius. C'est pour cette raison qu'il gratifia son frère d'un rictus lorsqu'il passa devant lui. Regulus redressa le menton, et l'ignora superbement. Il tenait une lettre à la main, écrite à l'encre rouge sang. Des nouvelles de leur mère, sans aucun doute. Sirius ricana en reprenant son chemin. Il n'avait jamais reçu une lettre depuis le début de sa scolarité. Lorsque Narcissa, sa cousine alors en sixième année, écrivit à sa tante que Sirius était chez les Gryffondors, Mrs. Black déchira la lettre qu'elle avait écrite pour le féliciter d'être rentré dans le droit chemin en appartenant à Serpentard. Pour la première fois de sa vie, elle avait douté du sang, ainsi qu'elle l'avait hurlé à Sirius lors d'une dispute.

Le jeune homme décida de chasser ses ennuis familiaux de son esprit. Il avait trouvé une nouvelle famille à Gryffondor, et cela lui suffisait amplement.

Après avoir vérifié qu'il était enfin seul, il disparut sous la cape et se hâta jusqu'au bureau de Hall. Il vérifia une dernière fois sur la carte du Maraudeur qu'il était absent avant de s'approcher. Il fut surpris de réussir à ouvrir la porte avec un simple Alohomora. Un Mangemort pouvait-il vraiment être assez bête pour n'utiliser aucune protection supplémentaire alors qu'il avait assassiné son collègue ? Avec un haussement d'épaule, le jeune homme songea qu'il s'en fichait. Tout ce qu'il voulait, c'était entrer dans cette pièce.

Il poussa la porte et pénétra à l'intérieur. Il y était bien sûr déjà venu du temps de Laverlane pour copier des lignes, telle que « Je ne lancerai plus de plantes dangereuses sur mon professeur, même pour tester leur résistance à l'air. » L'endroit n'avait pas tellement changé. Le seul élément qui manquait été les nombreuses plantes que faisait pousser là Laverlane. « Etrange pour un professeur de Botanique », songea Sirius en parcourant la pièce du regard. Des parchemins étaient empilés sur le bureau, près d'une plume plongée dans un pot d'encre. Les étagères accrochées au mur étaient vides, couvertes de poussière. Hall ne semblait pas s'être véritablement installé au château.


Sirius avança prudemment, craignant un piège, une protection insoupçonnée, mais rien ne vint. Il ouvrit les tiroirs du bureau, aussi vides que les étagères. Il n'y avait même pas l'énoncé du prochain devoir, ou le plan d'un cours ! Cela confirmait les soupçons de Sirius : Hall ne préparait rien à l'avance. Il devait admettre qu'il s'en sortait bien en improvisation. Cependant, cela ne l'avançait pas dans son enquête : l'avantage de n'avoir aucune affaire était qu'on ne pouvait rien trouver d'incriminant.
Avec un claquement de langue agacé, Sirius referma les tiroirs. James allait le charrier jusqu'à la fin de ses jours parce qu'il n'avait rien trouvé.

Bien décidé à ne pas en rester là, il se dirigea vers les étagères et passa la main dessus, avec le vague espoir de trouver une cachette. Les trois premières étaient désespérément lisses mais à la quatrième ses doigts rencontrèrent une résistance. Le jeune homme retint un cri de victoire et saisit un petit paquet invisible. Il pouvait sentir différentes pages, mais elles ne lui semblaient pas reliées. Il s'assit sur le sol, toujours couvert de la cape, et sortit sa baguette pour tenter de rendre visible sa découverte. Il essaya plusieurs sorts sans grand succès. Une formule lui revint à l'esprit, mais il butait sur les mots. Il l'avait découverte avec James lorsqu'ils étaient en troisième année et qu'ils cherchaient à rendre des pierres invisibles pour faire trébucher tout le monde. Il leur avait fallu près d'une semaine pour maîtriser le sort, qui fonctionnait dans les deux sens.

Après plusieurs minutes, Sirius retrouva les mots et l'intonation exacte. Une liasse de lettres apparut alors dans sa main. Ravi, il s'empressa de les déplier. Il y en avait cinq, adressée à « Edward ». Le prénom de Hall, sans doute. Il était question de la santé d'une grand-mère, et d'une voisine qui cherchait à lui arracher sa recette de muffins. Les sourcils de Sirius se fronçaient un peu plus à mesure que sa lecture avançait : pourquoi cacher des lettres aussi anodines ? Et surtout comment pouvait-on se battre pendant des semaines à propos d'une recette de cuisine ? Sirius marmonna quelques paroles désobligeantes à propos des « bonnes femmes ». et replia le courrier. Il n'y avait que deux possibilités : soit Hall était vraiment bizarre, soit il y avait un sens caché à ces lettres. Jugeant la deuxième option bien plus palpitante, il fourra les feuilles dans sa poche et se releva. Il jeta un dernier regard circulaire à la pièce, persuadé qu'il n'y trouverait plus rien d'intéressant.

Il allait quitter la pièce lorsque la porte s'ouvrit. Hall se tenait sur le seuil, ses yeux bleu pâle fouillant l'espace du regard.

Sirius bloqua sa respiration, paniqué. Il n'avait pas dû apprécier de trouver sa porte déverrouillée. Le professeur entra et ferma derrière lui. Il était blême. Il fouillait toujours frénétiquement la pièce du regard. L'intrus fit un minuscule pas sur le côté, afin de ne plus se trouver au beau milieu du chemin. Alors qu'il bougeait, il se rappela soudain ce que James lui avait dit : il avait eu l'impression que le chat voyait à travers sa cape. Mais Hall ne pouvait pas faire cela sous forme humaine, n'est-ce pas ? Après tout c'était pour cette raison qu'ils prenaient la cape pour le surveiller.

Légèrement soulagé, il continua son lent déplacement. Hall fit un pas dans la pièce et passa tout près de lui. Il marmonnait dans sa barbe, l'air inquiet. Sirius, se sentant à présent protégé par la cape, sentait la peur le quittait pour céder la place au frisson de l'aventure.

Hall, après avoir encore un peu inspecté la pièce, s'assit à son bureau. Il enfouit son visage entre ses mains et ses manches glissèrent le long de ses bras. Sirius sentit son cœur battre un peu plus fort bien qu'il sut parfaitement que Hall ne portait aucune marque. Toute l'excitation du jeune homme retomba. Rien n'avait changé. Sirius se mordit la lèvre, se demandant encore une fois si James ne se trompait pas. Les yeux du chat et de Hall n'était sans doute pas tout à fait les mêmes, et le professeur n'était peut-être qu'un original incompris.

Hall se leva, interrompant le cours des pensées du jeune homme. Il passa encore une fois très près de lui et se dirigea droit vers l'étagère sur laquelle étaient posées les lettres. Il posa la main là où elles auraient dû se trouver et blêmit horriblement. Il recula d'un pas, les yeux exorbités. Sa poitrine se soulevait à toute vitesse. Il repassa la main sur la planche de bois, pâlit un peu plus, et se précipita à l'extérieur en courant. Il percuta le coude de Sirius mais ne parut pas s'en rendre compte, au grand soulagement du jeune homme.

Il sortit de la pièce en prenant soin de ne pas bousculer la porte. Un petit sourire étirait ses lèvres. Si les lettres étaient vraiment anodines, Hall ne se serait jamais mis dans un était pareil.

***

Les Maraudeurs s'enfermèrent dans leur dortoir le reste du week-end. Ils sortaient uniquement pour les repas et négligèrent totalement leur travail, à part Peter que Remus obligea à travailler. Ses trois amis craignaient qu'il n'ait pas ses Buses.

Les autres cherchèrent à percer le mystère des lettres. James se moqua d'abord de Sirius en les lisant, jurant qu'il racontait n'importe quoi. La réaction quelque peu excessive de Hall suffit à le convaincre.

Ils essayèrent d'abord les codes secrets habituels, remplaçant les lettres par d'autres, mais rien n'avait de sens. Remus finit par conclure que seul le sens des mots devait changer.

Vautrés sur leur lit, ils émettaient tous des hypothèses :

- Bien, imaginons que « Grand-Mère » soit quelqu'un à qui Hall obéit..., proposa James, vite interrompu par Sirius :

- Ça n'a pas de sens ! L'expéditeur pose plein de questions à propos d'elle, alors qu'ils sont censés être dans le même camp.

- Ou alors c'est un agent double, hasarda Remus, les bras croisés derrière sa tête. L'un de ses employeurs veut savoir ce que l'autre fait.

- On arrête tout de suite cette idée, ou on ne va jamais s'en sortir, supplia Sirius. Mais ce que tu as dit à la fin n'est pas tout à fait stupide.

- Merci pour cette haute considération de mon intellect.

James gloussa et se prit un coussin de la part de Sirius.

- Fermez-la. Ce que je veux dire, ce que quelqu'un doit effectivement chercher des informations si une autre personne. Vous connaissez une vieille dans le coin ?

- Une vieille peau ? McGonagall !

- Sûr que c'est une vieille peau, ricana Sirius, accompagnant James.

- Eh, on peut arrêter de dériver ?

- Remus, on sait tous que tu es secrètement amoureux d'elle, mais c'est pas la peine de nous parler de tes chagrins d'amour !

James éclata de rire à la répartie de Sirius tandis que Remus rougissait.

- Ouuuh, Remus est amoureux !

James et Sirius n'en pouvaient plus de rire. Ils avaient totalement oublié les lettres, qui tombèrent du lit de Sirius. Remus sauta de son lit pour les attraper et se carapata dans les escaliers en criant :

- Très bien ! Je vais résoudre ça tout seul !

- Hé !

Les deux jeunes gens se ruèrent à sa suite, abandonnant là un pauvre Peter qui ne comprenait pas grand-chose aux événements.

Le dimanche soir, aucun d'eux n'avait terminé ses devoirs et ils étaient épuisés, mais relativement satisfaits. Ils étaient finalement arrivés à la conclusion que le mystérieux employeur de Hall cherchait à obtenir des informations sur quelqu'un, désigné sous le nom de « Grand-Mère ».

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