III - Chapitre 39
Note du bêta : Salut mes princesses Disney ! (Oui, si y'a des lecteurs masculins vous avez le droit de ne pas être une princesse. A la place, soyez Gaston. J'adore Gaston. Il me fait complètement délirer et c'est sûrement l'un de mes persos... *part dans un monologue*). Je viens de littéralement sauver votre lundi en rappelant à notre auteure favorite qu'elle était censée vous offrir un chapitre! Huez la d'avoir voulu me licencier alors que je suis tout pour elle. Aujourd'hui, c'est le grand jour, c'est le jour J, c'est le moment que tout lecteur de Jily attend : LE DIVORCE BUAHAHAHAHAHAHAHA... Comment ? On me dis dans l'oreillette qu'ils ne se séparent pas et que de toute façon ils faudrait pour divorcer, se marier avant ? C'est... Rigoureusement exact. Dam dam dam dam ! Dam dam dam dam ! (Si t'as chanté l'air de la marche nuptiale, Cazolie t'écrira un Lemon. Tu t'arrange avec elle.) Sur ce pour ceux qui sont allergique à la guimauve je recommande la lecture du chapitre ou Yaxley détruit l'école primaire (Hurlez pas au spoil, si vous êtes arrivés jusque la c'est que vous êtes censés avoir lu la fic) gros bisous et bonne lecture !!!
Note de moi : Hello ! Même si elles ne sont pas sur ce site, je tiens à remercier Flammèche et Perripuce pour leurs conseils concernant ce chapitre, parce qu'elles sont cools :D (vous croyez quand même pas que je vais remercier mon bêta ? Il sert à rien)
Ah, il faut que je vous prévienne, ahem : je suis un peu à la bourre et si jamais je rattrape pas, c'est possible que je poste uniquement toutes les deux semaines. Je suis vraiment désolée !
Chapitre 39
Lily poussa la portede sa maison et sourit. Le ménage venait d'être fait. Elle avaitpourtant fait jurer à sa mère de l'attendre pour mettre la maisonen ordre.
- Lily ? C'esttoi ?
Sa mère surgit dansl'encadrement de la porte de la cuisine.
- Maman ! Onavait dit qu'on ferait tout ensemble !
- Je sais, je n'airien fait, promit Philippa alors que sa fille venait vers elle pourl'enlacer brièvement. Je t'ai juste préparé ton dessert préféré.
- Oh...
Lily contempla latarte à la framboise et l'énorme saladier de mousse au chocolat quitrônaient sur la table.
- Il ne fallait pas.
- Tu te mariesdemain, sourit sa mère, les yeux humides. Bien sûr que si, il lefallait.
La jeune femme serrasa mère contre elle un instant.
- Comment le vitPapa ?
- Oh, affreusementmal. Hier, il a passé la soirée dans ta chambre. Je pense que s'ilavait une photo de James, il l'aurait criblé de fléchettes.
Lily pouffa avant desoupirer.
- Pauvre Papa !Et... Les Dursley ?
- Ils sont partis envacances, ma chérie.
Elle fronça le nezmais n'ajouta rien. De toute façon, elle ne voulait pas de sa sœurà son mariage. Vernon et elle auraient tout gâché. Elle voulaitque James soit heureux, et jamais il n'aurait pu l'être avec lesDursley dans le secteur.
- Papa rentrebientôt ? Où est-il parti à cette heure-là ?
Elle n'avait pasfini de poser la question que la porte d'entrée s'ouvrit. Une gerbede lys blancs précéda Patrick Evans, tout sourire. Lily se mit àrire et se précipita vers son père. Il la laissa déposer un baisersur sa joue avant de demander :
- James n'est paslà ?
- Il n'arrivera quedemain. Il passe la soirée à Godric's Hollow.
- Parfait, exhalaPatrick. Ça nous laisse quelques heures pour te convaincre de direnon.
- Papa !
- Peut-être quec'est lui qui va dire non ! Et ensuite ton papa redeviendral'unique homme de ta vie, conclut-il, extatique.
- Tu es infâme,protesta Philippa. Tu veux vraiment que Lily ait le cœur brisé ?
- Dans monimagination, elle ne l'aime pas vraiment, confia-t-il sur un ton deconspirateur.
Lily secoua la têtetout en se dirigeant vers la cuisine pour y chercher un vase.
- Désolée papa,mais je t'assure que je vais l'épouser ! Lança-t-elle. Enfin,si on a le temps de préparer toutes ces salades et d'arranger lejardin.
- J'ai tondu lapelouse. Mon aide s'arrête là.
- Oh, certainementpas, gronda Philippa. Demain, à la première heure, tu iras chez lefleuriste...
- Mais j'en viens !
- Et ensuite tuinstalleras les chaises sur la pelouse et...
- Et nous enparlerons plus tard parce que je meurs de faim ? InterrompitLily.
Elle posa le vasesur la table de la salle à manger puis sourit à ses parents.
- Je n'ai pas besoind'un jardin magnifique et d'un festin. Je veux juste... Merlin, jeveux juste me marier, pas besoin de manoir. Et je veux surtoutprofiter de cette soirée avec mes parents. On verra tout ça demain.
***
Un ciel sans nuage accueillitJames et son père lorsqu'ils arrivèrent à Carbone-les-Mines.Fleamont considéra le décor alentour et commenta :
- C'est... sympathique.
James pouffa avant de partir à grandes enjambées en direction de lamaison des Evans.
- C'est mieux chez Lily, assura-t-il. Et au moins il fait beau !
- Tu es sûr ? Je ne vois pas le ciel avec la fumée des usines...
- Papa, gémit son fils en le fusillant du regard. Sois sympa !
- Je plaisante, râla Fleamont. Ce que tu peux être susceptibleaujourd'hui.
- Désolé d'être le marié.
- C'est moi qui suis censé m'inquiéter pour mon fils qui se marie à19 ans. Toi, tu dois juste être complètement inconscient.
- Je me marie avec Lily Evans, souligna James. Elle est suffisammentresponsable pour deux, pas de raison de t'inquiéter.
- Peut-être qu'elle veut juste te soutirer ta fortune ?
- Papa !
Fleamont éclata de rire alors qu'ils tournaient dans la rue desEvans.
- Tu es un idiot, Jem. Tu te rends compte que si tu continues commeça Sirius va passer la journée à te charrier ?
- Une chance qu'il n'arrive qu'à quinze heures, alors,triompha-t-il.
- Ça veut dire que tu vas être aussi insupportable toute lajournée ?
- James, insupportable ? Jamais !
Les deux Potter tournèrent la tête vers le n°19, devant lequel setenait Lily, appuyée contre le portail, un sourire amusé sur leslèvres. James se détendit aussitôt. Il se hâta vers sa fiancéepour déposer un baiser sur sa joue.
- Papa se moque de moi, geignit-il.
- Oh, alors il va bien s'entendre avec ma mère. Elle n'arrête pasde me charrier depuis ce matin. Bonjour, Mr. Potter !
- Il serait peut-être temps de commencer à m'appeler Fleamont,non ? Sourit-il avant d'embrasser à son tour la joue de safuture belle-fille.
Elle lui adressa un sourire confus puis attrapa James par la mainpour le tirer vers la maison. Fleamont suivit deux pas derrière, unair nostalgique sur la visage. Dans la maison, un doux fumetflottait. James laissa tomber ses affaires par terre au moment oùMrs. Evans déboulait dans le salon, une serpillière à la main.Elle sourit largement à James.
- Enfin, tu es là ! Lily te réclame depuis qu'elle est levée.Elle avait l'air de croire que tu allais oublier la date de tonmariage.
- Maman ! Arrête ça ! Je ne réclame pas James.
- Bien sûr que si, ma chérie. Tu es aussi insupportable quen'importe quelle mariée.
Le visage de Lily fut gagné par une teinte d'un rouge soutenu maisJames n'arrivait pas à déterminer si c'était dû à la gêne ou àl'agacement.
- Le marié est tout aussi agaçant, intervint Fleamont encontournant son fils pour aller saluer Mrs. Evans. Fleamont Potter,madame. Ravi de vous rencontrer enfin !
- Mr. Potter ! S'exclama Philippa, extatique, alors que Jameslevait discrètement les yeux au ciel.
Son père avait toujours un succès fou auprès des femmes, qu'ellessoient jeunes, mariées, d'âge mûr ou carrément vieille. Ilprenait un malin plaisir à faire du charme à n'importe qui devantsa femme, à une époque. Elle se contentait d'en rire, et Jamess'était souvent demandé pourquoi elle ne s'énervait pas. Iln'avait réalisé que quelques mois avant la mort de sa mère qu'elleavait bien trop conscience de l'amour que lui portait son mari pours'offusquer de la galanterie de son époux envers les autres femmes.
Le jeune homme soupira, les yeux dans le vague. Sa mère aurait dûêtre là.
- James ?
- Hein ?
Lily, son père et Mrs. Evans le regardaient, en l'attente manifested'une réponse à une question qu'il n'avait pas entendue.
- Je suis sincèrement persuadé qu'il a égaré son cerveau, confiaFleamont à Mrs. Evans, qui pouffa.
Lily sourit aussi mais elle le regardait d'un air inquiet. Il secouala tête pour signifier que ce n'était rien.
- Nous te demandions si tu voulais bien t'occuper de découper lesrôtis pendant que Lily et moi décorerons le jardin, repritPhilippa.
James acquiesça et chassa sa peine, aidé en cela par le sourire deLily.
***
- Arrête de bouger !
- Mais tu me fais mal !
- Parce que tu bouges. Margaret, tiens sa tête !
Lily poussa un soupir à fendre l'âme lorsque son amie, un aircompatissant sur le visage, posa doucement ses mains sur ses joues.Elles avaient toutes les deux trop peur de ce que pouvait faire Jennyavec des épingles pour s'opposer à elle.
- Comment ça se passe en bas ? Lança Lily avant de grimacer àcause d'une autre pince qui lui rentrait dans le crâne.
- Tout à l'heure, les garçons avaient presque fini les toasts.Sirius n'en a mangé qu'un quart.
- Il est insupportable, marmonna Lily. Et le jardin ?
- Tout est prêt, comme tout était prêt quand tu es allée voir ily a une demie-heure. Fabian, Gideon et Maugrey sont repartis mais ilsont installé toutes les protections. Ils ont dit qu'ils allaientessayer de passer, même si je doute de la sincérité de Maugrey surce point.
- Je ne vais pas franchement lui en vouloir s'il ne se pointe pas,fit remarquer Lily. Ni à aucun autre membre de l'Ordre. Il y a deschoses plus importantes que notre mariage.
Margaret lui adressa un sourire compatissant. Leurs plus proches amisavaient obtenu la permission de Maugrey de ne pas partir en missionce jour-là, mais il fallait bien que l'Ordre continue àfonctionner. Il était même possible que certains invités partentau beau milieu de la cérémonie pour une urgence. Et si on avaitbesoin des mariés, alors ils iraient aussi. Seuls Frank et Aliceétaient certains de ne pas bouger : Frank était encoreconvalescent et Alice refusait de le laisser seul.
Soudain, le regard de Lily se voila.
- Il n'y aura pas d'attaque, hein ?
- On ne peut rien te promettre là-dessus, répondit doucement Jennyaprès un moment de silence. Tu sais, je pense que c'est aussi pourça que Maugrey a essayé de limiter le nombre de membres de l'Ordreprésents. Plus on est, et plus la cible est tentante. A mon avis,c'est aussi pour ça qu'il ne reviendra pas.
Lily voulut hocher la tête, mais Jenny poussa un cri et tira ànouveau son crâne vers l'arrière.
- Tu as bientôt fini ?
- Ouais. Est-ce que quelqu'un vient de frapper à la porte d'entrée ?
Margaret lâcha le visage de son amie pour aller à la fenêtre. Elleeut un petit rire avant d'annoncer :
- C'est Dumbledore ! Il a sorti son plus beau chapeau.
- Oh non, gémit Lily, c'est celui avec les licornes ?
- Non, des étoiles. Mais il l'a agrémenté de fleurs.
- Merlin ! Mes parents vont avoir un choc. Il nous reste combiende temps ?
- Quinze minutes et... j'ai fini !
Jenny s'éloigna avec un sourire triomphant. Lily sourit en regardantsa coiffure dans le miroir. Son amie avait toujours eu un don certainpour les chignons complexes. Elle la remercia chaleureusement avantde se lever pour mettre ses chaussures. Elle n'avait pas à sesoucier de la traîne de sa robe car elle portait une robe courte ;c'était une robe blanche qu'elle portait souvent l'été. Une robeélégante sans avoir rien d'une robe de mariée. Mais Lily s'enfichait. Elle n'avait pas eu le temps de se soucier de sa tenue etn'avait pas cherché à le prendre.
Elle glissa ses pieds dans ses ballerines blanches fatiguées avantde sourire à ses amies.
- Ça y est, je vais épouser Potter !
Margaret secoua la tête, les yeux humides, alors que Jenny semettait à rire.
- Ça n'a vraiment aucun sens, commenta-t-elle. Pas de regret ?On peut trouver une autre mariée si tu veux.
Lily pouffa avant de faire tourner sa bague de fiançailles, qu'elleavait pris soin de mettre à sa main droite.
- Ça ira, merci. Et puis je ne suis pas sûre que James soitd'accord.
Jenny rit doucement avant de demander :
- Je peux faire un câlin à la mariée ?
Lily l'enlaça la première, avant de faire de même avec Margaret,qui commença à sangloter contre son épaule. La mariée se mit àrire pour cacher son émotion.
- Oh, Lily, gémit-elle, je n'arrive pas à croire que tu te maries !
- Moi non plus, à vrai dire, mais j'imagine que la réalité va mesauter à la figure d'ici peu ! Et ne t'avises pas de pleurerpendant la cérémonie sinon je vais fondre en larmes.
- Tu vas fondre en larmes de toute façon, rétorqua Jenny d'une voixen peu tremblante.
- On parie combien que c'est Sirius qui va pleurer ? HoquetaMargaret en s'écartant de Lily.
Elle renifla alors que ses deux amies riaient aux éclats. Deux coupscontre la porte les interrompirent.
- James, si c'est toi, casses-toi ! Lança Jenny.
- C'est le témoin !
- Entre ! Appela Lily. Les filles, ça ne vous dérange pas si...
Elles hochèrent la tête sans la laisser finir sa phrase etquittèrent la pièce, laissant Sirius seul avec la mariée. Lily eutun petit rire.
- Je n'en reviens toujours pas que tu les aies coupé si court.
Sirius passa une main dans ses cheveux coupé ras avec un sourire.
- Ça devenait intenable. Et puis je voulais avoir l'air sérieuxpour votre mariage. On n'est plus des gamins, hein ?
L'assurance de Lily vacilla légèrement.
- Je n'arrive pas à croire que ce soit le moment, balbutia-t-elle.
- Moi non plus, avoua Sirius avec ce qui ressemblait à un rirenerveux. Pourtant je sais que c'est une bonne chose.
- Ah ? Tu es revenu sur ta position ?
- Ça m'échappe toujours, rit-il, mais je suis heureux pour vous, etje compte bien venir vous botter le derrière si vous faîtesn'importe quoi.
- Nous n'en attendions pas moins de toi !
Sirius sourit avant de demander timidement :
- Je peux faire un câlin à la mariée ?
- Je croyais que tu n'aimais pas les câlins ?
- Seulement en certaines occasions. Je te rappelle que je t'en aifait un avant les vacances d'hiver, en Septième année. (Il ouvritles bras) Alors ?
Elle enroula ses bras autour de sa taille en tâchant de retenir seslarmes et murmura contre son épaule :
- Tu te rends compte que c'était il y a un an et demi seulement ?
- Ouais. Mais beaucoup de choses sont arrivées, fit-il remarquer, lajoue appuyée contre sa tempe. Vous avez changé, tous les deux.Votre mariage... C'est juste l'aboutissement de tout ce qu'il s'estpassé, entre vous et dans le monde. On ne peut pas se permettre devivre à moitié.
Lily ferma les paupières pour chasser ses larmes puis s'écarta :
- Alors tu vas faire avancer les choses avec Ethel, hein ?
- Lily !
Elle se mit à rire. Avant qu'il n'ait pu protester plus, on frappa àla porte.
- Lily ? Ça va bientôt être l'heure.
La jeune femme adressa un regard paniqué à Sirius, qui sourit.
- Détends-toi, Evans, ça va bien se passer. Hé, c'est la dernièrefois que je t'appelle comme ça !
Elle prit une profonde inspiration tremblotante alors que PatrickEvans ouvrait prudemment la porte. Il entra franchement lorsqu'ilaperçut les deux jeunes gens et asséna une tape amicale surl'épaule de Sirius – il avait pris tous les Maraudeurs enaffection en l'espace de quelques minutes seulement. Tous, saufJames.
- Tout le monde t'attend, annonça-t-il, ce qui donna despalpitations à Lily.
- Ah ? Gémit-elle.
- D'ailleurs je crois que James a besoin de soutien.
- Je m'en charge, annonça joyeusement Sirius avant quitter la pièceà grands pas puis de dévaler l'escalier avec fracas.
- Dumbledore m'a chargé de te dire « Patacitrouille »,reprit Patrick. Il a dit que tu comprendrais.
Lily éclata d'un rire nerveux et son père la gratifia d'un regardinquiet.
- Ça va ?
- Tant que tu restes avec moi jusqu'au bout, ça ira.
Il sourit et attrapa le bouquet qui attendait sur le bureau pour lelui tendre.
- Se marier n'est pas si terrible, tu sais. C'est la suite qui estplus ardue. Mais je sais que James et toi feraient tout pour que çamarche.
Elle hocha la tête, se mordit la lèvre, puis interrogea :
- Est-ce que... est-ce que c'est vraiment la décision la plusimportante de ma vie ? Toi qui as plus vécu que moi, est-ce quetu le penses ?
- Pas forcément la plus importante ... Mais l'une des plusimportantes, oui. Ce n'est pas à prendre à la légère, Lily. C'estpour ça que je n'ai pas forcément sauté de joie quand j'ai apprisvos fiançailles. Quoi qu'il arrive, James et toi seraient liés pourtoujours, même si vous choisissez un jour de vous séparer. Lemariage est un lien dont on peut difficilement se défaire.
- Parce que c'est le plus grand don qu'on puisse faire à unepersonne, murmura Lily, les yeux baissés sur son bouquet.
Pour toute réponse, son père déposa un baiser sur sa tempe. Aprèsun court instant de silence, il lui tendit le bras :
- On y va ?
Elle glissa son bras sous le sien. Ils sortirent dans le couloir etdescendirent l'escalier en silence. Lily s'efforçait de caler sarespiration sur celle de son père, qui était étonnamment serein.Lorsqu'ils arrivèrent dans le jardin, elle dut cligner plusieursfois des yeux pour s'habituer à la lumière. Il était dix-septheures et le soleil brillait toujours haut dans le ciel, dardant sesrayons sur la petite assemblée. Les Maraudeurs étaient là, assisprès de Jenny et Margaret. Ethel était présente également,installée à côté d'Alice et Frank. Mr. Potter et Mrs. Evansétaient assis côte à côte, au premier rang. Bathilda était biensûr présente. Lily eut également la surprise de voir MarlèneMcKinnon. A ses côtés se trouvait Fabian. Benjy brillait par sonabsence mais ce n'était pas vraiment une surprise. Il l'avaitprévenue. En revanche, McGonagall était présente, son plus beauchapeau à motifs écossais vissé sur la tête. Val n'avait pas puvenir ; Lily lui avait envoyé une invitation mais n'avait reçuaucune réponse. Dans la dernière lettre de Val qu'elle avait reçue,presque six mois plus tôt, elle l'informait qu'elle partait étudierles Pitiponks dans leur milieu naturel pour une durée indéterminée.Peut-être se trouvait-elle toujours en pleine forêt australienne...
Tout ce petit monde semblait mourir de chaud. Les hommes avaientabandonné capes et vestes et les femmes leur gilet. Dumbledore, aubout de l'allée, affichait un air ravi. Près de lui, lui tournantle dos, se trouvaient Sirius... et James.
Lily prit une profonde inspiration lorsque ses yeux se posèrent surses cheveux noirs ébouriffés. Elle avait chargé Remus de veiller àce qu'ils restent aussi mal coiffés. Son regard glissa sur sesépaules, qui tendaient à craquer le tissu de sa chemise blanche.C'était le costume qu'il avait porté tant de fois depuis leurseptième année. Seulement, il avait pris quelques centimètresdepuis cette époque. Et Lily connaissait les cicatrices qui secachaient sous ce vêtement.
Elle serra un peu plus le bras de son père alors qu'ils reprenaientleur progression. James leva un bras pour se gratter la nuque. Ellesourit et son cœur s'allégea un peu. Elle n'était pas la seule àêtre angoissée. Après tout, ils étaient deux dans cette histoire.
***
James se dandina une nouvelle fois et Sirius lui fila un coup de pieddans le mollet.
- Arrête de faire l'anguille, siffla-t-il.
Le marié le fusilla du regard avant de surprendre l'air amusé deDumbledore. Il se recomposa aussitôt un visage serein et expirabruyamment... Avant de se gratter la nuque.
- Il est quel heure ?
- L'heure que tu arrêtes de faire le crétin.
Dumbledore pouffa.
- Patmol, je vais te tuer, grogna James.
- Ce sera du meilleur effet le jour de ton mariage. Et puis qui feraun discours ce soir si je suis mort ?
- Remus. Il sera plus sympa que toi.
- On peut encore échanger nos places, fit remarquer Sirius enhaussant un sourcil.
James laissa échapper un soupir exaspéré avant de concentrer sonattention sur ses chaussures. Un murmure lui parvint alors. Il seretourna vivement puis se mit à sourire comme un idiot. Les yeux deLily parcourent la foule et, enfin, se posèrent sur lui. Un souriretremblant se peignit sur son visage tavelé. Elle lui sembla petiteet vulnérable dans sa robe blanche, accrochée ainsi au bras de sonpère. Pourtant il était bien placé pour savoir que « vulnérable »était un mot qui convenait très mal à Lily Evans. « Sensible »,peut-être, mais pas vulnérable. Elle était forte... Bien plusforte qu'il ne le serait jamais, même s'il doutait qu'elle en aitconscience.
Mr. Evans tapota la main de sa fille et lui murmura quelque chose.Elle sourit, porta un instant son regard vers lui, avant de seconcentrer à nouveau sur son futur époux.
Il prit une brusque inspiration, sentit un coup de poing amical dansson épaule, et déjà Lily était là. Mr. Evans soutint un instantle regard de son futur gendre puis déposa la main de sa fille dansla sienne. Il entendit Lily lui murmurer quelques mots qu'il necomprit pas avant que Patrick ne s'éloigne. Elle lui adressa alorsun sourire confiant. Il pressa ses doigts entre les siens et sourit àson tour.
Dumbledore toussota, les ramenant à la réalité. Fébriles, ils luifirent face, main dans la main. Leur directeur leur adressa un regardbienveillant.
- Chers amis, commença-t-il de cette voix assurée et forte qu'ilutilisait leur des banquets à Poudlard, c'est une grande joie pourmoi de vous d'être à vos côtés en ce jour. Lily, James, vous aveztous deux étaient des élèves pour le moins... intéressants.
Sirius pouffa derrière eux alors que James tentait de réprimer unsourire.
- Cependant j'espère que vous ne voyez pas en moi votre directeuraujourd'hui, mais un ami qui est heureux de célébrer votre union.C'est donc en ma qualité d'ami que je me permets d'exprimer monamusement : Par la barbe de Merlin, Lily Evans et James Potter !
L'assemblée éclata de rire alors que les mariés échangeaient unsourire aussi gêné qu'amusé.
- En même temps, ce n'est pas une réelle surprise, reprit leSorcier. Je suis désolé de vous le dire, Miss Evans, mais la moitiéde la salle des professeurs était convaincue que l'histoires'achèverait de la sorte.
James se mit à ricaner mais s'interrompit bien vite lorsque Lily luiécrasa furtivement le pied.
- Malgré tout ce qui vous a si longtemps séparé, je sais que vousvous présentez devant moi parce que vous êtes sûrs de vous.Aujourd'hui vous allez vous lier de la manière la plus définitivequi soit. Une union sorcière lie les mariés par le sang et parl'esprit. Quoi qu'il arrive, vous serez l'un à l'autre pourtoujours, même si vous vous séparez un jour.
Le jeune homme prit une profonde inspiration et tourna légèrementla tête vers Lily. Elle le regardait, une trace d'inquiétude aufond des yeux. Il lui sourit. Une légère rougeur envahit aussitôtles joues de Lily, alors qu'une expression toute particulière sepeignait sur ses traits. Le sourire de James devint légèrementmoqueur : elle faisait cette tête-là lorsqu'elle le trouvaitmignon mais qu'elle n'osait pas le dire. Elle s'empourpra un peu pluset Dumbledore dut toussoter légèrement pour qu'ils reportent leurattention sur lui.
James n'essayait même pas de réprimer son sourire amusé. Il pressala main de Lily dans la sienne. Elle caressa légèrement le dos desa main en réponse.
***
Il y eut des paroles officielles, des discours de circonstance. Desgestes hors d'âge et dont on avait oublié l'origine, des formuleset des serments qui s'ancrèrent dans leur cœur. Il y eut le contactfroid et inconnu d'une bague qu'il ne quitterait plus jamais, commele symbole de tout ce qui lui appartenait à présent, et de tout cequ'il avait abandonné à Lily. Elle accueillit son alliance avectout autant de joie, rassurée par son sourire. Et lorsque lacérémonie prit fin, lorsque la magie cessa de tourbillonner autourd'eux, ils revinrent au monde avec stupeur, déroutés de ne plusévoluer dans ces arcanes supérieures de la magie qui venaient delier leurs destins. Pour le meilleur et pour le pire.
***
James aperçut la chevelure flamboyante de Lily et se dirigea verselle en souriant, sa flûte de champagne à la main. Sirius l'avaitéloignée de lui alors qu'il était occupé à répondre aux coupsde poing « amicaux » que lui filait Fabian.
Elle était appuyée contre Sirius, une main posée sur son épaule.Elle riait à n'en plus pouvoir, tout comme Remus et Peter. Il arrivaderrière elle et asséna une claque à l'arrière du crâne deSirius. Il glapit mais personne ne lui prêta attention.
- James ! s'exclama Lily comme si elle ne l'avait pas vu depuisune éternité avant de lui sauter au cou.
- Lily, rit-il, enchanté. Qu'est-ce que tu fais avec un tocard commelui ?
- Il essayait de me draguer, expliqua-t-elle alors que Sirius lesfusillait du regard en se frottant l'arrière du crâne.
- J'aurais vraiment dû engager Remus comme témoin.
- Et moi donc, renchérit Lily.
- Dans vos rêves, répliqua Sirius. C'est moi le meilleur.
Il eut le droit à une autre claque, de la part de Remus cettefois-ci. Peter s'était éclipsé pour se diriger vers le buffet.
- Je vais saccager le discours si vous continuez, prévint-il.
- Attention à toi, à force de nous dire que ce discours va êtregénial on va finir par être déçu, fit remarquer Lily, un braspassé autour de la taille de son mari.
- Sirius Black n'a jamais déçu personne, annonça-t-il d'un tonfier.
Il les quitta sur un regard suprêmement hautain et se dirigea d'unpas digne vers le buffet, pour aider Peter à finir les petits-fours.
- Quel imbécile, rit Remus avant de diriger un regard ému vers sonmeilleur ami et sa femme. S'il fait le pitre c'est pour cacher sonémotion.
- Est-ce qu'il a pleuré ? demanda avidement James. Je n'ai pasfait attention.
Lily lui pinça la taille avant de rétorquer :
- Si tu avais plus fait attention à ton crétin de meilleur ami qu'àmoi j'aurais dit non.
Les deux garçons pouffèrent puis Remus répondit :
- Je suis à peu près sûr de l'avoir entendu renifler. Mais j'enconnais une autre qui a pleuré...
- Je ne pleurais pas ! protesta Lily. J'étais seulement...émue.
- Oui, c'était une goutte de pluie égarée sur ta joue sans doute,persifla James avant de se faire écraser le pied.
- Eh, qui avait la voix qui tremblotait au moment de dire ses vœux ?
- C'est faux !
Remus, hilare, était incapable de mettre fin au débat –l'alimenter l'amusait bien plus. Mrs. Evans finit par avoir raisondes mariés lorsqu'elle fit irruption près d'eux pour leur soufflerl'idée d'aller se mettre à table. James, qui n'avait pas réussi àmettre la main sur le moindre morceau de nourriture en une heure,attrapa la main de sa femme et la tira avec entrain vers les quelquestables dressées dans le jardin. Margaret, à l'aide de la magie,finissait de faire disparaître les restes du buffet pour dresser lecouvert à la place.
Arrivés à la place d'honneur, James s'arrêta puis sourit à Lily.
- Quoi ?
- Rien. Je t'aime.
Elle scruta son regard, soudain sérieuse. D'une voix douce, ellerépéta une partie de leur serment :
- « Jusqu'à ce que la mort nous sépare et au-delà ».
- Et au-delà, acquiesça-t-il avant de porter sa main à ses lèvres.
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