Bonus 2 : Le Verre de trop (UA)


Salut tout le monde ! Je sais que j'avais dit que je ne voulais pas écrire une histoire où Lily et James survivaient, mais on s'est tapé une petite barre avec la clique (j'ai nommé PtiteCitrouille, Perripuce et Annabethfan, on ne les présente plus). Et du coup j'ai écrit ça. 

Par ailleurs j'en profite pour vous dire que selon les préférences d'une très large majorité (et également la mienne), je vais reposter la fanfic corrigée sur un autre livre, avec en plus de superbes couvertures et aesthetics réalisés comme toujours par notre très talentueuse Anna'! La partie 1 devrait arriver durant la première semaine de juillet je pense.

Petit point de précision parce que ça n'avait pas l'air clair pour tout le monde : le contenu de la fanfic ne change pas, à part pour trois phrases dans les matchs de Quidditch et le nom des parents de James (et quelques détails comme ça). 

Voilà voilà pour les nouvelles, merci à vous tous qui êtes toujours là, j'espère que ce petit délire vous plaira :) 


3 août 1996

Lily Potter, les sourcils froncés, lisait une page d'un manuel de potions d'un niveau très avancé. Ses collègues Médicomages et elle-même peinaient à trouver un remède pour une jeune Sorcière dont la tête se gonflait à intervalle régulier comme un ballon de baudruche. Avec un soupir, elle tourna une nouvelle page. Sa journée de travail s'était terminée à vingt heures et elle aurait dû enchaîner sur une garde de nuit, mais un collègue lui avait demandé au dernier moment d'échanger avec lui. Rentrée plus tôt, elle avait trouvé la maison vide mais ne s'en était guère étonnée. Ses enfants étaient dispersés à droite et à gauche, maintenant que James et elle n'étaient plus en vacances. Seul Harry se trouvait pour quelques jours avec eux, avant de se rendre chez Ronald Weasley. James avait dû l'emmener au restaurant, ou peut-être même jouer au Quidditch dans les bois. Elle eut un sourire tendre en songeant à son mari et son fils, bâilla puis s'obligea à se concentrer à nouveau sur son livre de potions.

Alors qu'elle pensait avoir trouvé quelque chose d'intéressant, des éclats de voix à l'extérieur attirèrent son attention. Il y eut des rires, des exclamations, puis le bruit caractéristique de quelqu'un qui régurgite son repas. Inquiète, elle se leva et poussa les rideaux de la fenêtre du salon pour jeter un coup d'oeil dehors. Surprise, elle avisa Remus, Sirius et James, qui s'efforçait de redresser une quatrième personne qui était à moitié vautrée dans les buissons. Avec un temps de retard, elle comprit qu'il s'agissait de son fils et que c'était lui qu'elle avait entendu vomir. Les trois autres, qu'elle appelait toujours « les garçons » en son for intérieur alors qu'ils avaient trente-six ans, riaient comme des demeurés. Lily prit une grande inspiration dans l'espoir de se calmer, mais renonça au milieu de son expiration.

- James Potter !

Son cri retentit dans la nuit chaude du mois d'août. Les trois Maraudeurs tournèrent leur attention vers la porte d'entrée qu'elle venait d'ouvrir à la volée. A sa plus grande satisfaction, une expression inquiète se peignit sur le visage de Remus et Sirius. James soutenait Harry, un bras passé autour de sa taille, et souriait d'un air amusé.

- Ma douce ? Lança-t-il d'un ton qui aurait pu être charmeur s'il n'avait pas été complètement saoul.

- N'essaie même pas, grinça-t-elle en croisant les bras. Je peux savoir ce qui se passe ?

A cet instant, Harry releva la tête et un immense sourire fendit son visage pâle.

- Maman ! Maman, papa m'a emmené au Chaudron Baveur et...

- Hop-là mon garçon, interrompit précipitamment James, à ta place je m'arrêterais là.

Lily fit un pas vers le petit groupe, et les garçons reculèrent de deux.

- Je peux savoir pourquoi il est malade ?

- Eh bien, commença James, le regard légèrement embrumé, il se pourrait que...

- On va vous laisser, hein, intervint Sirius tout en tirant Remus par le bras.

- Eh ! Protesta James. Faux-jeton !

Les deux autres Maraudeurs s'enfuirent en ricanant tandis que Lily lançait :

- Vous ne perdez rien pour attendre ! Je vous retrouverai !

- Compte là-dessus Evans ! Lança la voix de plus en plus lointaine de Sirius, suivie d'un gloussement peu viril.

- C'était leur idée, commenta James, toujours planté devant Lily.

- Je ne te crois pas une seule seconde, l'avisa-t-elle en reportant son attention sur lui, les yeux toujours étincelants de colère. Maintenant dis-moi ce que tu as fait à notre fils.

- On peut entrer d'abord ? Il pèse son poids et...

- Eh, protesta faiblement Harry, dont la bonne humeur semblait être retombée.

- Et il sent le vomi, acheva son père.

Lily aurait bien aimé torturer un peu plus James mais elle eut pitié de son fils et les laissa donc entrer. James traîna Harry jusqu'au canapé où il le laissa tomber sans ménagement. Harry grogna puis s'endormit aussi sec – du moins Lily l'espérait-elle, car s'il ne dormait pas, il faisait un coma éthylique. La jeune femme tergiversa un instant en contemplant son fils endormi, puis décida finalement qu'il pouvait attendre un peu. Elle se tourna donc vers James, les poings sur les hanches, le visage fermé.

- Se pourrait-il, gronda-t-elle, que tu aies saoulé notre fils ?

- Je ne l'ai pas forcé à boire cet alcool, si c'est ce que tu veux dire, mais...

- Oh bon sang Potter, ne joue pas au plus malin avec moi ! Il ne s'est pas mis dans un état pareil à la Bièraubeurre et il n'aurait rien pu acheter d'autre sans toi !

James se balança d'un pied sur l'autre tout en réfléchissant à sa réponse. La colère de sa femme semblait l'avoir dessaoulé quelque peu. Il répondit finalement :

- Je me suis dit qu'il valait mieux pour lui qu'il se prenne sa première cuite en compagnie de personnes responsables plutôt qu'avec Donald Weasel.

- Depuis quand Sirius, Remus et toi êtes des personnes raisonnables ? S'écria Lily en insistant sur le dernier mot. Et c'est Ronald Weasley, par Merlin !

James se retint visiblement de lever les yeux au ciel, ce qui agaça un peu plus Lily, et tenta d'approcher d'un pas.

- Je plaisantais, au sujet de Ron. Quant à être responsable, j'aimerais bien que tu me fasses confiance, pour une fois.

-Te faire confiance ? Te faire confiance quand mon fils vomit dans les bégonias parce que tu l'as saoulé au whisky pur-feu ?

James fronça le nez.

- Je ne suis vraiment pas fan des bégonias tu sais.

- POTTER !

Il leva les mains en signe de reddition.

- D'accord, d'accord ! Écoute, j'admets que ça n'a pas l'air d'être l'idée du siècle, vu comme ça, mais je t'assure que ça lui servira le jour où il décidera de faire n'importe quoi avec ses amis.

- Oui, parfait ! S'exclama-t-elle, hors d'elle. Il se dira « je le fais avec mon père, je peux le faire avec mes potes ! » Bravo, bel exemple !

James soupira profondément et prit appui sur le fauteuil le plus proche de lui, à présent tout aussi excédé que sa femme.

- Ce n'est qu'une cuite, Lily. Ce n'est pas la mort. Je l'ai ramené à la maison.

- Ivre mort, insista-t-elle avec un geste théâtral vers Harry, qui ronflait à présent, la bouche grande ouverte. Il vient à peine d'avoir seize ans !

- Mais regarde-le, il n'a pas l'air malheureux !

Lily poussa un cri de frustration et s'enfuit vers la cuisine dans l'espoir d'y décompresser une fois qu'elle n'aurait plus son fils complètement saoul sous les yeux.

- Oh allez Lily, soupira James qui l'avait suivie, n'en fais pas tout un plat. Il aura une migraine monstrueuse demain, il ne risque pas de recommencer de si tôt.

Elle pivota sur ses talons pour pointer un doigt accusateur vers lui.

- Quand même !

James haussa un sourcil et lui attrapa la main. Lorsqu'elle voulut se dégager, il l'attira d'un coup sec vers lui et elle rebondit contre son torse.

- Arrête ça, protesta-t-elle en se débattant, mais James la prit de court lorsqu'il déposa un baiser dans son cou tout en murmurant :

- Tu te rappelles de notre dernière cuite ?

Il se redressa et lui lança un regard espiègle à travers les verres de ses lunettes. Le visage de Lily, rouge de colère, devint un peu plus rouge, mais de confusion. Bien sûr qu'elle s'en rappelait. Le résultat avait été leur petite dernière.

La jeune femme se perdit quelques instant dans son regard, déstabilisée par son petit sourire en coin. Un ronflement particulièrement sonore de Harry la fit revenir à la réalité.

- Oh, tu ne m'auras pas comme ça ! S'exclama-t-elle en se dégageant. Je vais aller dormir, et toi tu vas veiller sur ton fils toute la nuit et t'assurer qu'il aie de l'eau à son réveil. Et nettoie moi ces bégonias.

James leva les yeux au ciel mais ne protesta pas. Lily était agacée qu'il ait fait tomber sa colère aussi facilement ; il la connaissait trop bien. En repassant dans le salon, elle caressa quelques instants le visage de son fils avant de poursuivre son chemin. Alors qu'elle s'apprêtait à disparaître dans l'escalier, elle s'aperçut que James, posté près du canapé, la regardait.

- Je te déteste, l'assura-t-elle.

Pour toute réponse, il lui adressa un clin d'oeil canaille. Elle se précipita dans les escaliers avant qu'il n'ait eu le temps de la voir sourire. 

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