J'aurais pourtant dû m'y faire. Chaque personne que j'aime doit tôt ou tard m'abandonner et me laisser seule. Pourquoi d'ailleurs ? Je méritais aussi de ressentir l'amour maternel. Et voilà qu'elle aussi s'en allait.

Je lui en veux. Mais je comprends aussi son départ. Mémé ne la traite même pas comme elle doit l'être après tout ce qu'elle a enduré pour nous. Tout le temps désagréable et crachant son venin sur tout le monde mais elle a sûrement aussi ses problèmes. Je ne dois pas la juger, c'est irrespectueux de ma part.

Cependant j'aurais souhaité que tata s'en aille avec moi. On serait toutes les deux heureuses même si sa maison était abritée par les serpents d'après elle. On aurait pu... Mais c'est impossible.

Je n'ai pas envie qu'elle parte. Je l'aime tata Maïna et je ressens une douleur à la poitrine que l'eau n'arrive pas à soulager. Je serai seule. Seule avec mes larmes et sans espoir. Comment je ferai pour supporter sans ses bras frêles mais si rassurants, sans ses mots doux remplis d'amour et sans sa petite chanson qui fait tarir mes larmes miraculeusement ?

Tu sais quand tu pleures, j'ai envie de pleurer.
Tu sais quand tu ris, j'ai envie de rire aussi.
Tu sais quand tu joues, j'ai envie de jouer.

Pleures alors tata. Parce que c'est ce que j'ai fait avant de m'endormir de fatigue. Mon réveil fut plus délicat que d'habitude, ça m'a un peu surprise.

- Lili dépêche toi. Je t'ai laissé quinze minutes de plus, me fit savoir tata.

Je me levai silencieusement et je me préparai pour l'école le plus rapidement possible. Ça la fit soupirer de me voir éviter son regard. Elle allait partir bientôt. Après mon examen pour mon entrée en sixième. Dans pas longtemps alors et ça me tuait.

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- Tiens Liliane, t'es encore plus moche que d'habitude, m'informa Anna en ricanant avec ses amis.

J'imagine qu'avec mes yeux bouffis et rougis par les larmes que j'avais laissé couler dans la voiture ce n'était pas évident à nier. Je ne répondis pas, me concentrant sur autre chose afin de ne pas craquer.

Nous étions sur un balcon alors c'était plus facile d'observer les autres élèves d'en bas. Certains couraient, d'autres rigolaient en jouant à des jeux et il y en avait qui mangeaient. La récréation devait être agréable pour eux.

- Hé l'idiote, tu m'écoutes ? Continua à jacasser Anna.

Mon attention se porta sur elle machinalement. N'en avait-elle pas marre ? Elle avait des amis, non ? Pourquoi donc ne pas me ficher la paix ? Qu'elle aille loin avec ses moutons qui ne servaient qu'à rire à ses remarques stupides, méchantes et gratuites !

Le sourire qui ornait fièrement son beau visage disparut aussitôt. Elle eut une mine choquée et je vis un éclat de colère passer dans ses yeux.

- Qu'est ce que tu viens de dire Liliane ?

La colère timbrait aussi sa voix. Oh non... Est ce que j'avais parlé à voix haute ? Qu'est ce qui m'a pris de faire ça ? Qu'est ce qu'ils allaient me faire ? Ses amis paraissaient aussi en colère et s'approchaient dangereusement de moi.

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Bonne année ! Puisse que 2017 soit une année de bonheur, de santé et de réussite dans tout ce que vous entreprendrez. X)