Sans lui, Aaron ne serait probablement qu’un fantôme, qu’une coquille vide, sans lui, le sorcier ne sait pas où il serait mais il n’aurait jamais continuer la magie noire c’est certain, il ne serait jamais devenu aussi puissant. Que disait-on déjà de lui à Poudlard ? Ah oui, c’était un excellent élève, un très bon sorcier, qui manipulait la magie avec soin, prudence et surtout intelligence. Ce n’était que des imbéciles. Jamais à Poudlard il n’aurait pu devenir aussi puissant. Jamais avec une éducation tourné vers le bien, vers le contrôle des pouvoirs et non l’expérimentation il n’aurait pu atteindre un tel niveau. Et ça n’était certainement pas les professeurs de Poudlard qui serait venu le trouver dans sa cellule à Azkaban pour le sauver d’une mort certaine, non de son corps, mais de son âme, quel que soit ce qu’il en restait.

Après le crime dont il avait été accusé, celui de son père et de sa sœur évidemment, on l’avait enfermé à Azkaban. Personne n’avait compris comment Aaron, cet homme si calme, si paisible et un peu renfermé avait pu en arriver là. On mit ça sur le compte des antécédents de sa mère, sur sa folie, qui l’avait tuée. Evidement, ébranlé par ce qu’il avait fait, Aaron avait été incapable de s’enfuir pour échapper à ce qu’il savait qui l’attendait. Azkaban aurait pu le tuer. Ca l’aurait tuer s’il n’avait posséder un tel caractère, une telle intelligence, mais aussi parce que là-bas il a trouvé un maître, un homme qui le comprenait, et qui lui donna un sens à sa vie. Ca n’était plus question de ce rêve ridicule de dominer le monde tel un dieu, jugeant les impurs et les innocents, décidant de la vie et de la mort de chacun, mais finalement ça n’en était pas si éloigné.

Il l’appelait son Lord. Jamais il ne prononçait son nom entièrement, c’était seulement Lord. Et quelque par, Il aimait que Aaron l’appelle comme cela, parce qu’il savait que dans sa bouche c’était plein de respect. Le jeune sorcier aimait son Lord. Il était devenu un maître à penser, un père spirituel, et plus encore il lui avait offert sa confiance. Or Aaron savait que le Lord faisait confiance à très peu de personne et que même lorsqu’il l’accordait à une personne, il avait toujours une sorte de restriction, comme s’il gardait toujours une distance, le protégeant de toute trahison. Pour lui, d’ailleurs la trahison d’un serviteur était plus amusante qu’autre chose, une raison de torturer quelqu’un lui étant totalement dévoué.

Plus il observait son Lord, plus cet amour était présent, plus il était pesant. Silencieux, le Seigneur des Ténèbres observait Aaron. Ce dernier se souvenait de sa visite à Azkaban. Le Lord n’avait alors pas attendu que Aaron ait passé un mois en prison pour lui rendre visite. Il savait qu’il fallait être rapide. Comment avait-il fait pour tromper la vigilance des détraqueurs, cela le sorcier ne l’avait compris qu’après le départ de son Lord en utilisant son cerveau évidemment. Le Lord lui avait demandé de rejoindre ses rangs. Oh bien sûr ça n’avait pas été dit exactement comme cela. Il avait su utiliser les mots juste, pour que le cœur pourtant si fermé de Aaron s’ouvre à lui. Savait-il qu’il avait sauvé son nouveau serviteur, savait-il qu’il lui avait offert ce que Aaron avait cessé d’espérer ?

« Aaron, j’ai besoin de toi. Je sais, tu veux m’aider, tu veux être présent à mes côtés. Nul besoin de me le dire, je connais ta fidélité, et j’ai conscience du fait que tu aurais aimé combattre à mes côtés mais j’ai besoin de toi.

Le jeune sorcier se doutait de ce qu’allait lui demander son Lord. Depuis qu’il s’était évadé de Azkaban, le Seigneur des Ténèbres n’avait jamais demandé à Aaron de combattre à ses côtés, en fait, il le lui avait interdit. Pourtant le jeune sorcier savait que le Lord avait besoin d’aide. Harry Potter n’était pas seul, il y avait Dumbledore à ses côtés. Et bientôt ils réussiraient à persuader le ministère de la magie du retour du Lord. Mais le Lord avait insisté pour conserver Aaron dans l’ombre. D’ailleurs il avait fait envoyer un sorcier à sa place à Azkaban pour qu’on l’y croit encore… comme s’il voulait que Aaron soit invisible à ses côtés.

- Severus me sert très bien, mais je sais qu’il a les mains liés. Dumbledore le maîtrise, et ça, je le sais, comme il manipule ce Potter comme un pantin. J’ai besoin que tu sois mon œil, mon espion, au sein de l’Ordre.

A partir de ce moment, Aaron deviendrait un combattant pour le bien sous les ordres du maître des ténèbres. Le Lord doutait-il de la loyauté de Severus ou avait-il le désir qu’il y ai un espion de plus, un espion dans lequel personne ne douterait ? Il fallut faire libérer Aaron d’Azkaban en toute innocence. Alors il y eut l’évasion massive. Bellatrix se chargea elle-même du travail. Elle jeta un puissant sort à Aaron, de telle manière à ce que personne ne pense qu’il soit avec eux et le laissa pour mort. Comme le Lord l’avait prévu, l’ordre fut méfiant au début, soit Aaron était un excellent sorcier, soit il regrettait amèrement son geste, mais pour eux, son geste était de la pure folie, comment faire confiance à quelqu’un sujet à la folie ? Et puis le Lord mit son plan en place, avec Aaron. Et le piège se referma. Quelques mois après que le Ministère soit pris par les mangemorts, l’un des membres de l’ordre appris qu’un sortilège de l’imperium fut jeter à Aaron afin qu’il tue sa famille… dans le but qu’il se tourne vers la magie noire sans doute… Après cela on lui fit confiance.