Missy débarque
« Je suis désolé…
Trois mots. Trois mots seulement. Mais dans la bouche de cet homme qu’Aaron pensait être son véritable père, dans la bouche de cet homme qui l’avait élevé avec tellement d’amour, ces trois mots étaient insupportables. Le jeune garçon hurla, il hurla de rage et de colère. Son père essaya de le prendre dans ses bras, mais Aaron le repoussa. Non il ne pouvait pas l’accepter, il ne pouvait pas pleurer dans les bras de son père, la mort de sa mère était tout simplement impossible. Impossible ! La rage s’empara de son cœur et le brisa en deux. Le jeune garçon se tourna vers le mur et enfonça son poing dedans. Le contreplaqué s’enfonça sous la force du jeune garçon.
Une heure plus tard, Aaron regardait son bras bandés. Oui il avait été idiot de frapper le mur. Mais c’était ça ou il frappait quelqu’un. La mort de sa mère n’avait pas été brutale. Ils s’en doutaient tous. Même la petite Missy, sa petite sœur de cinq ans s’en doutait. Cela fait des années que sa mère n’était plus elle-même. L’arrivée de Missy avait provoqué les symptômes mais c’était enfouis là depuis plus longtemps. Aaron ne savait pas pourquoi sa mère devenait un peu plus folle chaque jour, ni pourquoi elle faisait de telle crise nerveuse, il n’en avait aucune idée, mais il savait une chose, sa mère n’était pas folle. Il y avait quelque chose qui la rongeait. Son père avait accepté la réponse des médecins, mais pas lui.
Montant dans sa chambre, Aaron s’enferma. Il avait besoin d’être seul. Il avait dix ans, et savait ce que signifiait la mort de sa mère. Pire, il savait qu’il n’avait rien fait pour l’en empêcher. Il savait qu’elle n’allait pas bien, mais ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Son besoin de tout comprendre, que tout soit absolument clair se heurtait à l’état de sa mère qui n’avait absolument aucune raison apparente. Mais il y en avait une, seulement elle échappait au jeune garçon. La colère le traversait, le refus obscurcissait son jugement, et il posa son regard sur son bureau pour se calmer. Parmi les livres de psychologie, de théologie, de métaphysique, il y avait cette fameuse lettre qu’il n’avait toujours pas ouvert. Elle venait d’une personne appelé Albus Dumbledore. Aaron ne connaissait personne de ce nom.
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